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Chaleurs en juillet 2

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Lue : 2947 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 09/03/2014

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Voilà un espace de liberté que je dois à une standardiste indiscrète. Je lui avais recommandé de ne pas répéter que j’allais me reposer à La Rochelle ! Son bavardage incontrôlé a envoyé mon ex-compagne, Liliane, à ma recherche dans ce magnifique port. Elle n’est pas sur le point de m’y rencontrer. Au moins puis-je me promener en ville sans avoir à affronter les récriminations de l’infidèle. Pourquoi s’est-elle lancée sur cette trace ? Que pense-t-elle obtenir de moi ? Un retour au bercail ? Elle aurait dû comprendre que je l’ai quittée pour une raison grave et que je ne veux plus de ses simagrées de femme amoureuse.

A quoi bon s’expliquer, le spectacle qu’elle m’a offert sans le savoir ce soir de juillet en compagnie d’un jeune chien prénommé Louis était assez explicite pour provoquer une séparation à lui seul. Or elle avait récidivé dans les huit jours sous couvert de séance de cinéma avec des copines. « Entre filles » disait-elle en suivant les bons conseils de Charlène. Elle me prenait pour une bille ! Cette fois j’avais jugé inutile de surveiller l’événement. Il serait avec des variantes la répétition des rapports sexuels observés la première fois dans le parc. Que le mâle change était sans intérêt pour moi. La soirée aboutirait à des accouplements très chauds dans le parc propice à ces rencontres adultères. Salope, deux fois salope !

Lili préférait donc ce genre de relation avec un étranger qui la gavait et la soulait en terrasse du centre-ville avant de se l’envoyer contre un arbre ou sur un banc de parc public à une heure où la fraîcheur du soir rendait le coït plus agréable. Une erreur pouvait être tolérée : tout un chacun peut faillir en raison de circonstances particulières telles que la surprise d’une rencontre agréable, un excès de consommation d’alcool, des bulles de champagne qui pétillent dans le crâne, l’audace d’un compagnon occasionnel, l’attirance très forte pour des caractères physiques surprenants ou inattendus, un parfum enivrant ou une envie subite d’être aimé et câliné ou l’addition de plusieurs de ces facteurs. Que sais-je encore ? On chute une fois, passe. Mais se préparer à recommencer dans des circonstances semblables relève d’une volonté éclairée, ne doit plus rien au hasard. Ce n’est plus un accident. Recommencer, c’est avoir apprécié et se préparer à répéter indéfiniment ce type de rencontre. C’est se moquer de son compagnon officiel laissé en rade deux fois.

Cette attitude ne correspond pas à ce que j’attends d’une relation de couple et ce d’autant moins que le plaisir accordé et partagé est doublé d’un cadeau en espèces. Je n’ai pas de goût pour le partage et je ne suis pas près de me mettre dans la peau d’un proxénète qui cède sa femme pour cent euros ou plus. Car Lili n’est pas vraiment amoureuse, celui qui la prendra la prochaine fois ne sera pas Louis, elle passera sous un autre homme au cours de ce nouvel épisode. Ce sera uniquement charnel, du cul, dirait l’autre. Elle a changé, Charlène la pourrit. Son but est évident pour moi. Elle a raté son coup, il y a dix ans, elle n’a pas renoncé à nous désunir.

L’annonce de la répétition proche d’une prétendue « sortie entre filles » dont la probabilité avait été évoquée par Charlène à la fin du premier tour, m’avait déçu plus que surpris. De nouveau Lili mentait et se préparait à accorder à un autre homme, à l’air libre, ce qu’elle rechignait à me donner à la maison en raison de la moiteur de l’air de notre chambre en été. Si vraiment il ne s’était agi que d’un problème de température, j’aurais installé un lit dans notre cave semi enterrée, ou j’aurais installé un climatiseur dans notre chambre ou encore nous aurions utilisé le canapé du salon ou enfin j’aurais attendu les miettes d’amour des jours pluvieux d’automne ou des jours froids de l’hiver…Quoique… Rien ne garantissait ces miettes d’amour, il y a des chambres d’hôtel pour cacher ses amours clandestines.

Déçu et profondément déchiré, humilié de me sentir écarté, déconsidéré comme amant par l’apparition de concurrents et ruiné comme ami par les mensonges, doublement trompé par le mensonge et par la liaison charnelle, il me reste une solution : sortir de sa vie, disparaître pour retrouver un peu d’estime de moi. Fermer les yeux et rester, cela serait avilissant. Je vivais heureux près d’elle dans sa maison. Cocu et négligé, je vivrais en pestiféré, méprisé mais supporté par pitié peut-être en souvenir du passé. Partir, lui laisser le champ libre ! Lili veut couchotter par ci par là, varier ses plaisirs, faire des expériences ? Elle est lassée de moi, a besoin de nouveaux horizons. La conclusion est simple à tirer : elle ne m’aime plus, ment pour ne pas me vexer. Je ne serai pas un boulet.

Elle vient de choisir, elle souhaite participer à cette deuxième partie « entre filles ». Elle n’a rien appris la première fois ? En cinq jours les vapeurs d’alcool se sont évaporées, elle est donc « accro », elle veut de la bite, de la jeune, vigoureuse, vive, de la bite qui bouscule, culbute et mitraille. Du zob en rodage, facile à apprivoiser, à diriger. De la queue à initier avec tendresse, à goûter comme du vin nouveau, former entre les doigts, à chauffer au four de sa bouche pour y faire courir les premiers frissons d’une première fois. Salope !

Je me demande bien pourquoi elle fait semblant de me consulter : sa décision est prise, je compte pour du beurre, elle s’amuse cruellement à demander un avis dont elle ne tiendrait aucun compte s’il contrariait son projet. Elle maintient une apparence de lien entre compagne et compagnon. Elle devrait me jeter à la figure que ma présence l’ennuie, la gêne, l’étouffe, lui fait perdre les meilleures occasions, limite la satisfaction de ses instincts Sans moi elle pourrait se faire enfiler à la chaîne, galoper comme une chienne en chaleur d’un mâle à l’autre, explorer toutes les vari étés d’hommes, toutes les dimensions de sexes et jouir, jouir, jouir encore, à l’infini !. Avec un peu de courage, elle me foutrait à la porte et attirerait dans son lit un jeunot à la queue enchantée. Moi, je n’aurai pas besoin de courage pour quitter une femme obsédée par une chasse à l’amant jeune, audacieux et aux poches cousues d’or.

Je suis encore jeune, physiquement en forme, pas mal de ma personne. Quand je me rase, je me trouve pas mal, même beau et des fois on me dit que j’ai de la chance. Je gagne honnêtement un salaire convenable. Sans être un phénomène de foire, mon sexe est tout à fait convenable, d’aspect plaisant, il a longtemps enchanté Lili. Ce n’est pas un arrache moyeu, mais je le crois efficace, endurant : tout à fait convenable pour une femme « normale » et propre à en satisfaire plus d’une. Mon principal défaut, c’est d’être sentimental et fidèle. Faudrait-il pour être parfait boire sans modération et m’empester l’haleine en fumant ?

Il y a des cas plus désespérés. L’avenir sera beau, je trouverai une autre compagne, je la choisirai soigneusement, jeune, belle, gaie, de bonne composition, pour des jours, des semaines, ou des années : rien ne presse, je n’y pensais pas, j’aimais Lili, elle me suffisait… Avant ! …Aux yeux de Liliane j’ai perdu de mon mystère, je suis devenu une habitude transparente, un meuble ancien vermoulu : elle veut rajeunir son cadre de vie, s’entourer de neuf, de moderne : avec mes 36 ans je fais tache dans son décor imaginaire, il existe des hommes de dix ou quinze ans mes cadets, elle y a goûté, elle y a pris goût, elle se tourne vers eux ; mais comment me le dire ? Elle a ce problème. Charlène lui a livré la solution pour sortir de l’impasse : Tu sors, tu vois du monde, tu baises, tu prends ton pied, tu prends ton destin de femme libérée en main, Laurent se lassera à la longue de tes absences répétées et il finira bien par apprendre qu’il est cocu. Il foutra le camp de lui-même. .. Pour une fois c’est la solution adaptée à la situation.

Alors, je ne vais pas attendre qu’on me donne mon congé. Je pars, sans tambour ni trompette. J’ai aimé Liliane, je l’aime encore, je vais lui éviter l’embarras de l’explication du pourquoi ou du comment d’un renvoi. Elle n’aura pas à se torturer les méninges pour ne pas me blesser en me présentant mon successeur ou ses clients. Une rupture n’est jamais gaie. Les larmes de crocodile d’une femme qui rompt afin de vivre sa vie avec un autre, avec le suivant, lui seront épargnées. Elle me fait pitié. J’ai eu tort de la croire différente des autres. Toutes des s….

Le lendemain de l’annonce de sa deuxième soirée sans moi, avec « des filles » dont certaines à moustaches, couilles et verges comme constaté précédemment, j’ai acheté trois valises. J’ai eu la chance de trouver un studio à louer. Si Lili ne changeait pas d’avis, elle signait la fin de notre vie commune. Concubins, nous n’aurions pas besoin d’un juge ou d’avocats. Je reprenais ma liberté.

Le soir en question venu, la joyeuse fêtarde a déposé un bisou sur mon front, m’a glissé à l’oreille un doux « je t’aime » murmuré de sorte que Charlène ne l’entende pas, comme si Lili avait honte de lui montrer ses sentiments au moment où elle allait se livrer à un ou d’ autres mâles contre repas, argent et plaisir charnel. Moi-même j’ai trouvé déplacée cette déclaration à cet instant. J’ai eu la force de répondre à mon Judas en jupe légère et dessous de charme :

-Amuse-toi bien, ma chérie. Tu me raconteras le film à ton retour, si tu n’es pas épuisée comme la première fois. Enfin tu feras comme bon te semblera. Certains films s’oublient en quittant la salle de projection, tu l’as vécu il y a huit jours, souviens-toi.

Charlène n’a pas pu cacher une grimace ennuyée. S’est-elle sentie devinée, mise à nu ? Liliane a bafouillé un « Oh ! Pardon, j’ai oublié de te raconter l’histoire ; mais tu dormais !... Elles sont parties en pépiant. J’ai chargé ma voiture et j’ai rejoint ma nouvelle demeure. Elle trouvera mon trousseau de clés dans sa boîte aux lettres et sur la table elle découvrira les raisons de notre rupture. Femme libérée elle sera. Mon dernier cadeau ! Celui qui fait mal au cœur plus qu’au portefeuille.


Grâce à la détestable Charlène je sais Liliane en vacances à La Rochelle. Je me déplace en ville, soulagé de ne pas risquer de la rencontrer. Une main se pose sur mon bras, je m’arrête, me tourne vers cette main amie : je n’ai pas compté sur le téléphone ! Charlène bien sûr ! Devant moi se dresse Liliane, belle, fardée, coiffée mais avec des yeux cernés. Fatiguée par le voyage ? C’est probable. Epuisée par les exploits sexuels d’un jeune coquin insatiable rencontré dans le train ? Ce n’est pas impossible.

-Bonjour, lâcheur ! Tu es surpris de me voir. Peux-tu m’accorder quelques minutes ?

Le sourire disparaît, des larmes embuent ses yeux. Oui, je suis surpris, non, je n’ai pas envie de passer quelques minutes avec elle. Mais elle s’approche, pose ses deux mains sur mon bras, me tient. Je suis trop bon, elle le sait depuis le temps.

-Quelques minutes, oui. J’ai un rendez-vous important, dis vite ce que tu as à me dire.

-Je te suis depuis un quart d’heure. Tu ne semblais pas pressé d’aller à ton rendez-vous. Allons, sois honnête, aie le courage de m’adresser des reproches. Je les mérite, tu me les dois. Oh ! Oui j’ai trouvé des objets et ton message. J’ai compris leur signification. Je reconnais que j’ai commis une énorme bêtise, je la regrette de tout mon cœur. Mais ce n’est pas juste, tu es parti sur un malentendu. De grâce accorde-moi une chance de me défendre. Il y a ce que tu as vu et ce que ton imagination a créé.

-Quel nouveau mensonge veux-tu me vendre aujourd’hui ? Les photos n’ont pas été claires ? Je parle de celles du parc. Ah ! La belle réunion entre filles ! Tu t’es bien ri de moi. Pas une fois, deux fois ! Il te faut de la queue, adresse-toi à ta conseillère, Charlène te fournira de quoi régaler ta chatte. C’est mon imagination qui fabrique des billets de cent euros ? Tu as changé de métier, tu vends tes charmes dans des sous-vêtements excitants. Je ne suis pas acheteur. Laisse-moi.

-D’accord pour les photos, j’ai eu tort. Je me repens, ne sois pas injuste ni trop dur. Ecoute-moi.

-Comment nier hein ? Tu oses me regarder dans les yeux ? Souviens-toi. Tu es couchée sur le gamin adossé au chêne, ventre à ventre, bras serrés autour de son cou, bouches en ventouses. Ou bien tu lui bouffes la queue, il n’en reste pas un centimètre hors de tes lèvres, tu t’étouffes dessus mais tu ne lâches pas le morceau. Quelle gourmande, quel appétit ! Ou il t’enfile par derrière et tu t’accroches à son bras et tu remontes pour un baiser pendant qu’il se vide en toi. Sur ta figure je ne voyais alors aucun signe de repentir, tu jouissais ! Je n’ai rien oublié. Ce film-là tourne dans ma tête, en boucle. Oui, en boucle. Et ce n’est pas le pire !

-Ah ! Bien, je croyais que tu m’avais quittée à cause de cette faute. Le pire c’est autre chose, c’est quoi ?

-Tu ne manques pas d’air. Un soir tu vas gentiment te faire sauter par un loupiot encore pas sevré pour cent euros. A moi, tu racontes une histoire à dormir debout de séance de cinéma avec des copines. Tu oublies au passage que tu n’aimes pas les salles obscures, que depuis des années tu ne veux plus m’y accompagner à cause d’une allergie. Charlène débarque, ton allergie disparaît et je devrais remercier le ciel pour ce miracle ?

-C’est Charlène qui m’a soufflé cette excuse. J’ai… Tu as raison, ce n’était pas plausible. Evidemment, toi tu n’as pas mordu à l’hameçon. Mais c’était sans malice. Au départ Charlène disait vouloir se promener, faire du lèche-vitrines, aller boire un verre, discuter. Rien de grave ou de répréhensible. De toute façon je me reconnais fautive. Et puis ce qui s’est passé au parc aurait pu se produire au cinéma. Je ne cherchais pas l’aventure.

-Sauf que vous débarquez du taxi en bonne compagnie. Tu continues à te payer ma tête. Si on arrêtait là ? Ta mauvaise foi est évidente.

-Laisse-moi le temps de parler. Les deux garçons étaient dans le taxi lorsque j’y suis montée. C’était un véhicule à sept places. Charlène m’a indiqué que plus il y avait de passagers, moins le transport coûtait.

-Au restaurant, plus il y avait de membres à table, moins c’était cher, me diras-tu ? Pourquoi vous êtes-vous assis à la même table tous les quatre? C’était normal ? Pas prévu, fruit du plus complet hasard ? Deux types dans un taxi vous font du gringue et hop on se lie, on se prépare, on tirera un coup : c’est courant, habituel, tout le monde fait ça, pourquoi pas Liliane ? Tu me prends pour un con ?

-Non, mais nous venions de faire connaissance, ils étaient joyeux, racontaient des blagues, nous faisaient rire. Quand ils nous ont invitées pour le repas, Charlène a accepté et j’ai dû suivre le mouvement.

-Pauvre victime innocente qui va boire à en perdre le sens des convenances, abandonner sa main sous celle d’un jeune-homme de quinze ans plus jeune que toi ! Il te plaisait, reconnais-le. Il te le fallait.

-Il était d’une timidité attendrissante. Je l’ai jugé inoffensif. Sa petite familiarité ne méritait pas une réprimande.

-Et lorsque le malheureux enfant a égare sa main droite sur ton genou puis grimpé le long de ta cuisse, tu as cru qu’il voulait innocemment se réchauffer les doigts ? Le feu au cul, ça peut servir à ça !

- Il n’est pas arrivé bien loin. Tu as vu que j’ai bloqué la progression de ses doigts.

-Assez tard ! Et tu n’as pas osé faire un scandale pour si peu, n’est-ce pas, question d’éducation ! Dis plutôt qu’il t’a foutu des frissons et donné des envies. En public un type te tâte la cuisse, tu fixes sa main, tu ne la repousses pas et tu continues à boire et à manger de l’autre main. Est-ce dans tes habitudes ? M’aurais-tu permis ce genre de privauté au restaurant?

-Tu as raison. J’ai manqué de fermeté avec ce jeune-homme. C’était encore un gosse, alors…

-Ah ! Perverse ! Parle-moi de l’instinct maternel, du besoin de protéger la jeunesse, de la satisfaction de transmettre ton expérience, de former. Comme je te comprends, toi qui n’as jamais voulu déformer ton corps par une grossesse, te voilà envahie du besoin d’initier un gosse.

-Ca, c’est bas. A trente-cinq ans je peux encore avoir des enfants. Mon corps fonctionne, tout est possible.

-Hé ! Oui ! Et maintenant tu as trouvé, grâce à Charlène, le procréateur qui te convient. Tu élèveras simultanément ton enfant et son jeune père.

-Cesse donc tes moqueries faciles et grinçantes. Revenons aux faits. Tu as raison, j’ai été naïve et imprudente. De plus j’aurais dû surveiller mon verre. Il était toujours rempli, je buvais et je ne m’apercevais pas que quelqu’un faisait constamment remonter le niveau.

-On aurait donc abusé de toi ? As-tu porté plainte ? Non, à l’évidence. Non ça ne se fait pas ! Mieux vaut s’envoyer en l’air que d’attenter à sa bonne réputation. Tu as trop bu, en quittant la table tu titubais, il t’a fallu un bras secourable pour tenir debout. Louis ne demandait pas mieux : il t’a serrée de près, tu t’es sentie si bien contre lui, sous son bras secourable. Pour te dessouler une marche à l’air pur était le meilleur remède. Par discrétion mieux valait marcher en un lieu peu fréquenté, donc tu as suivi Charlène. La conduite de ton amie, mariée, ne t’a pas étonnée. Si ? Non ! Sa façon d’enlacer son compagnon de rencontre et de l’embrasser ne t’a pas scandalisée outre mesure et tu as fini par te sentir obligée de l’imiter pour récompenser ce brave Louis. Heureusement pour toi, le jeune innocent que tu croyais initier s’est montré à la hauteur. Tu as pu te laisser faire, sans effort, sans responsabilité.

-Tu ne vas pas me détailler une nouvelle fois ce que nous avons fait dans ce parc. Cesse de tourner en boucle. Je te répète que j’ai honte de ma conduite ce soir-là. Je regrette, je te demande pardon. Veux-tu que je m’agenouille pour implorer ton pardon ?

-Facile à dire. Ce n’était pas glorieux. Admettons que cela t’ait fait du bien. Tu as eu une aventure, tu as goûté une jouissance nouvelle avec un amant de passage. Bon, c’est arrivé, tu n’étais pas dans un état normal, tu t’es sentie piégée. Tu ne m’as pas informé bien entendu, je peux le comprendre aussi. On ne se vante pas auprès d’un mari de l’existence d’un amant ou de sa dernière partie de sexe avec un inconnu. Soit. Tu as eu une semaine complète pour dessouler, pour retrouver ton bon sens, pour regretter et te promettre de ne plus recommencer. Pendant cinq jours je me suis tu. Je t’ai cherché des « circonstances atténuantes » comme on dit. J’ai décidé d’essayer d’oublier ce faux pas, le premier à ma connaissance.

-Le premier en réalité depuis que nous nous sommes rencontrés, crois-moi. Laurent j’ai été fidèle, parce que je t’aime. Chasse tes doutes.

-Pourquoi après avoir pardonné me suis-je sauvé ? Tu l’as compris un peu tard. Comment, sachant où Charlène t’avait menée, à quels excès elle t’avait poussée, comment, bourrelée de remords, as-tu pu décider de recommencer l’expérience ? Charlène t’avait promis son cavalier ; il devait te faire connaître les sommets de la jouissance en te défonçant dans les allées du parc. Tu savais pertinemment cette fois qui allait te pénétrer, te mettre, te faire gueuler de plaisir. Tu es venue me prier de t’accorder une soirée de liberté en compagnie de Charlène pour aller voir un film « entre filles »

-Tu savais tout, tu aurais dû refuser, tu aurais pu me montrer tes enregistrements et tes preuves. J’aurais écouté, j’aurais reconnu ma faute, je n’aurais pas accompagné Charlène.

-J’en doute. Ton envie de te faire embrocher aurait inventé mille façons d’échapper à ma vigilance.

-Tu aurais dû me mettre en garde. J’aurais compris ta peine, je n’aurais pas supporté ton chagrin, j’aurais eu trop peur de te perdre. Maintenant je saisis la raison de notre rupture. Ma seconde sortie a été fatale ? Si j’avais refusé la deuxième offre de Charlène, tu serais resté ? Mais avec quel secret sur le cœur ?

-Souviens-toi des encouragements de ta copine, je la cite : « Tu ne voudrais pas que nous vous tenions la chandelle. Allons, apprends à vivre et à prendre des décisions de femme adulte et libérée. »
Je n’ai pas à te dicter ta conduite, tu fais tes choix et tu assumes ! De mon côté je ne suis pas forcé d’applaudir quand tu t’enferres dans les pièges de Charlène. C’est définitivement une affaire classée pour moi. Je pardonnais le premier faux pas. Je ne pardonnerai jamais le deuxième. Tu peux te rouler par terre, tu es libre de recommencer à branler, à sucer, à te farcir toutes les verges de la ville, cela ne me concerne plus. Sois heureuse et fous-moi la paix.


-Oh ! Tête de bois. Sais-tu comment s’est déroulé cette « deuxième fois » ? Y as-tu assisté ? Tu changerais d’opinion, tu cesserais de m’accabler. Nous voilà devant chez nous. Entre, nous serons mieux assis. Ne crains rien, la nymphomane ne te violera pas.

Est-ce que je sais ce que je veux ? Je la suis. Elle se détend :

-Merci d’oublier ton rendez-vous. Assieds-toi dans ton fauteuil, mets-toi à l’aise. Ta place t’attend. Veux-tu un doigt de ton whisky, je te le sers. N’étions-nous pas bien ici, ensemble ?

-Qui a rompu le pacte ? Amour, sincérité, fidélité : je refuse de passer pour le méchant : tu t’y es prise en deux fois pour faire éclater ce qui nous unissait.

Si seulement tu pouvais comprendre que ta place est ici, près de moi. Je jure de te raconter cette soirée si différente de ce que tu as pu imaginer, sans tricher. Et si tu ne me crois pas, tu pourras vérifier l’exactitude de mon récit auprès de Charlène.

-Stop. Charlène n’est absolument pas crédible. Un jour elle m’accuse de tentative de viol, puis elle reconnaît avoir fabulé, une autre fois elle t’emmène faire du lèche-vitrines et vous finissez par faire les putes dans un parc en léchant des couilles. Serait-elle malgré tout plus fiable que toi ? Evite de faire référence à cette « salope ». Raconte, je saurai trier ce qui est vraisemblable et ce qui est de la fiction. Donc elle vient te chercher et…

-Pas trop vite. Contrairement à ce que tu supposes, je suis revenue à la maison, le premier soir, dans un certain état d’euphorie. Tu simulais le sommeil, mais tu as constaté que j’étais assez dégrisée pour prendre une douche. C’est à ce moment que tu as fouillé mon sac et que tu y as prélevé mon string et mon billet de cent euros, n’est-ce pas ? Oui le string puait, collait aux doigts et tu savais à quoi il avait servi. Mais était-il convenu que je devais sortir sans argent : ce billet m’appartenait, ce n’était pas le salaire de ma faute. Il se trouvait dans mon sac et jamais tu ne t’étais permis de fouiller ce petit coin d’intimité…sans règle écrite particulière c’était pourtant une partie implicite de nos accords.

-Tu venais de forniquer comme une bête et tu espérais pouvoir compter sur notre contrat moral pour m’empêcher de récolter des preuves matérielles de ta transgression de ce contrat ? Tu vois notre conversation est inutile, nous allons nous jeter à la figure des considérations désagréables, où cela nous conduira-t-il ?

-Oh ! Je te faisais un compliment pour ta discrétion habituelle, pour ton respect du contenu de mon sac à main. Reste assis, trinquons et laisse-moi poursuivre. Le lendemain matin tu es parti au travail sans me réveiller, sans m’embrasser. Tu n’es pas venu déjeuner à midi, tu es rentré le soir, tu n’as pas dit un mot pendant le souper et tu t’es attardé sur ton ordinateur. Lasse d’attendre un signe de tendresse ou d’amour, je me suis couchée. Tu n’es venu au lit que lorsque je m’étais endormie. Le lendemain tu as agi de la même façon. Cela n’était pas dans nos habitudes. Nous avions convenu dès le départ de ne jamais nous coucher fâchés et sans un baiser.

J’ai réfléchi et j’ai échafaudé des hypothèses. Tu ne me pardonnais pas d’être sortie sans toi ? C’était arrivé sans problème dans le passé. Tu ne supportais pas ma complicité avec Charlène : au point de ne plus m’adresser la parole ? Quelqu’un nous aurait vus attablés en terrasse ou vus partir vers le parc ? Charlène aurait dénoncé ma trahison pour se faire valoir ?

J’ai voulu l’appeler au téléphone. Mon mobile était dans mon sac : mais mon string avait disparu, mon billet de cent euros aussi. Qui avait ouvert mon sac à main, qui s’était servi, un des hommes ou Charlène ? L’un pour garder un souvenir de nos ébats, l’autre pour une collection de trophées ou la troisième pour me faire une farce et me montrer à quel point j’avais décollé ? Je pourrais dire « déconné ». Le seul insoupçonnable dans mon entourage, c’était toi. Charlène a ri, m’a demandé de me calmer : l’essentiel était de te laisser dans l’ignorance, le reste était du détail : un string et cent euros ne valaient pas un grand déballage. Et elle m’a relancé :

-On remet ça prochainement. Tu auras soit Georges soit un petit puceau à déniaiser, comme il te plaira. Toujours d’accord ?

A ces mots, j’ai pris conscience de la sottise commise. Charlène imposait des sorties régulières, compromettantes pour moi, les érigeait en institution. Si je ne mettais pas immédiatement fin à cette histoire notre vie allait s’écrouler.

J’ai tout à coup flairé une anomalie. Tes soirées au billard duraient souvent très tard dans la nuit, or à mon retour tu étais au lit. Et si tu m’avais suivie, si … tu avais vu une partie ou la totalité de cette sortie ? Tu ne parlais pas, tu digérais mal mon mensonge, le cinéma oublié, la marche sous les arbres, peut-être notre arrêt près du banc. Impossible, tu aurais rué dans les brancards, tu aurais cassé la gueule à Louis, tu aurais vilipendé Charlène, tu m’aurais fait uns scène horrible, tu m’aurais menacée de rompre ou pire tu aurais rompu. Cela s’est inscrit dans mon cerveau comme un éclair. Impossible ? Pourquoi impossible ? Un doute terrible a fait trembler mes mains, a brouillé ma vue et d’instinct j’ai murmuré : « Non, ce n’est pas possible » en pensant à ta présence sur les lieux de l’adultère. Et j’ai entendu grincer la voix de Charlène chargée de menace répéter :

-« Pas possible ! » Quoi, que dis-tu ? Trop tard ma fille, tu as commencé, tu ne peux pas m’abandonner. Tu viendras, tiens-toi prête à date anniversaire et ce sera tous les huit jours comme ça . Que crains-tu ? Sache cueillir les vrais plaisirs de l’existence, sors de ton monde étriqué, il y a des Laurent à la pelle, ramasse, profite et merde à ceux qui ne sont pas contents. La vie est trop courte, en matière de sexe il ne faut pas gaspiller ses plus belles années. Tu ne manœuvreras plus jamais aussi jeune que maintenant. N’attends pas les hommes, provoque-les. Se limiter un seul est une négligence coupable. Donc tu seras là ou tu perdras celui auquel tu veux t’accrocher, foi de Charlène.

Lili dramatise, se campe en victime. Je m’étonne :

-Tu veux me faire avaler que tu as cédé à ce chantage infect ? Charlène est jalouse de ton bonheur et utilise des procédés répugnants pour t’abaisser à son niveau. Elle a fait le nécessaire pour te compromettre ; mon départ est son triomphe. Toutefois tu n’as pas fait le meilleur choix. Je répète, « assume » ! Elle menaçait de te dénoncer à moi. Au lieu de te plier à sa volonté tu aurais pu annuler son emprise sur toi. Car te voyant soumise à ses ordres, plus elle t’enfoncera, plus elle renforcera le pouvoir de son chantage.

-Je ne vois pas d’autre porte de sortie.

-Tu as douté de mon amour et cela t’a mené à ta perte. En fait ton amour est mort, tu ne me fais plus confiance. Si tu t’étais confiée à moi, honnêtement, j’aurais pu passer l’éponge par amour. Au lieu de quoi tu t’es précipitée dans le nouveau piège de cette fausse amie. Cela te déplaisait vraiment ?

-J’ai été à la torture, j’ai accepté de l’accompagner. Cela t’a déplu. J’aurais dû t’informer de mes efforts pour ne pas rechuter. Ces efforts ont payé mais tu n’as pas pu le voir parce que tu ne m’as pas suivie. Tu ne faisais plus attention à moi tant tu étais en colère, sinon tu m’aurais entendu demander à Charlène une minute pour aller remplacer mon tampon hygiénique.

-Quel intérêt à remarquer ce type de détail purement féminin ? Mieux vaut un tampon propre lorsqu’on sort pour aller se faire fourrer.

-Cela faisait partie de ma stratégie de défense. J’accompagnais Charlène, mais j’annonçais que je ne serais pas disponible et son visage m’a montré toute sa déception. Dans le taxi George siégeait à côté du chauffeur. A l’arrière, contre la porte un jeune homme attendait mon arrivée souriant de toutes ses dents, c’était Alain, le puceau à initier. Charlène m’a suivie et poussée vers le nouveau pour se faire de la place. Impatient le petit, en réalité une grande asperge quand il est debout, un peu serré a jugé opportun d’abattre sa main gauche sur ma cuisse. L’hypocrite a joué au maladroit et à la fin de son mouvement ma jambe droite était dénudée jusqu’au ras de mon string. J’ai demandé au coquin de faire attention, j’ai chassé son avant-bras et j’ai un peu traîné avant de rabattre ma jupe. J’ai râlé :

-C’est quoi ce petit voyou pressé de me foutre à poil ? Dis petit, as-tu une carte d’identité ? Je veux savoir si tu es majeur.

Charlène a pris sa défense pendant qu’il sortait sa carte.

-Ma chère je ne joue pas avec la loi, Alain fête aujourd’hui son dix-huitième anniversaire et tu étais son premier cadeau d’anniversaire. Or je crois avoir vu une tache de sang : depuis quand es-tu réglée ?

La tache si bien vue faisait également partie de mon plan d’autodéfense. Peu d’hommes aiment souiller leur linge ou leur anatomie au contact d’un sexe féminin sanguinolent. Qui avalerait le sang menstruel, qui s’en barbouillerait les doigts, qui y fourrerait son machin ? Ce n’est pas beau à voir. La tache artificielle de sang de bœuf appliquée de mes mains sur le milieu du string le matin ajoutait à sa couleur peu appétissante une odeur de début de fermentation. J’avais de plus omis d’utiliser un déodorant et seul mon cou était parfumé. J’étais un souillon et Charlène me fit les gros yeux quand je répondis :
-Depuis hier vers dix-sept heures. Tu ne répondais pas au téléphone, sinon nous aurions reporté notre sortie.

Georges voulut savoir de quoi nous discutions. Je me confondis en excuses, brouillai le message, me déclarai désolée d’être hors-jeu ce soir en raison de ma nature de femme fâcheusement exposée à des surprises désagréables. Ce qui mit Charlène hors d’elle :

-Quand même, Liliane, ce sont des événements prévisibles. Il n’y a que toi pour ne pas savoir quand surviennent tes menstrues. Ne tiens-tu pas un calendrier ? Tu viens de changer de tampon, n’as-tu pas regardé ta culotte. Tu aurais dû vérifier son état et changer. Ou bien ton tampon fuit, tu l’as mal ajusté ? Quelle gourde.

Alain, penché en avant voulait savoir ce qu’étaient les menstrues. Le chauffeur me recommanda de protéger mon siège, Georges me regardait avec un air de profonde déception. En descendant de voiture je m’excusai et proposai :

-Je crois que je ferais mieux de rentrer chez moi, je ne vous serai d’aucune utilité aujourd’hui. Veuillez excuser ce contretemps indépendant de ma volonté. Mon cher Georges je suis sincèrement désolée de vous faire faux bond et il ne serait pas convenable que j’accepte votre invitation à table en pareilles circonstances.

Charlène était atterrée, le puceau n’y comprenait rien. Georges était friqué, mais c’était un parfait gentleman, il avait de la classe : il insista pour me garder à côté de lui. Mes règles passeraient, ce n’était que partie remise et il se réjouissait de pouvoir réparer bientôt. Moins élégante Charlène observa :

-Tu fais du sang mais tu n’en as pas sur les mains et dans la bouche, tu ne seras pas inutile. Puis elle se tourna vers Alain, lui caressa la joue et entreprit de lui expliquer en quoi consiste la malédiction féminine qui met les femmes hors circuit pendant quelques jours. Elle regrettait, mais elle était présente et lui fêterait son anniversaire, quitte à faire le bonheur de deux hommes.

A Suivre.
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Histoire de Veilleur

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