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Déconvenue 6

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Lue : 1052 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 09/12/2014

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Ça fait mal.

JEAN : (mari cocu lit le journal de sa femme.)

Il me reste quelques pages à lire dans le journal de Cécile. Sauf improbable retournement de situation je sais en gros à quoi m'attendre : Qui la baise, quand, où, combien de fois et comment, elle note tout, revit chaque détail, en nourrit sa mémoire et s'excite ainsi avant le coït suivant. Léo a marqué des points à deux reprises. La première fois il a obtenu de Cécile une fellation dans la réserve de leur grande surface, Ma femme a apprécié l'audace du choix du lieu et son corollaire, l'obligation d'avaler le sperme à l'odeur spéciale dont elle garde un souvenir très fort en bouche, comme l'oenologue conserve la saveur d'un grand cru et reconnaît les caractéristiques d'un terroir Elle en a parlé avec la volupté de celle qui garde entre les dents un caillot de sperme comme d'autres mâchent un chewing-gum.

La deuxième fois, un soir, dans notre salon, alors que je venais de me coucher, Léo s'est attaqué à son sexe, l'a sucée et portée à accepter un accouplement, par hasard empêché par un claquement de porte. Ce type a un culot monstre de s'en prendre sexuellement à la maîtresse de maison au risque de voir débarquer le mari à n'importe quel instant de l'union charnelle. Ce défi au sens commun et à la prudence élémentaire fait partie de son charme au regard de Cécile. Il a un gros membre et de l'audace à revendre, comment ne pas rechercher ce double avantage ! Le contexte deux fois a multiplié les tremblements dus à la peur de se faire coincer par un collègue ou par le compagnon. Mais pour le moment, en dehors de ces préliminaires osés, il n'y a pas dans ses écrits trace de consommation de l'adultère. Au vu de mes observations de ce midi, je n'ai pas à me réjouir, Cécile et Léo Kamgam sont passés à l'acte depuis le 5 octobre, se sont accouplés, ici, dans ma chambre et peut-être ailleurs, c'est certain, les indices relevés en ce trois novembre en témoignent : la lecture des prochaines pages me renseignera.

Journal de Cécile (suite)
7 octobre
Que l'amour est merveilleux. Ça y est. Ça s'est passé hier. C'est prodigieux ! Ça ? ... Il s'agit de ce que je craignais et de ce que mon corps réclamait sourdement.

Jean est parti au travail à 7h50 comme tous les jours. Je rêvasse dans mon lit, mi éveillée. Je dois être folle. Heureusement mon Jean n'a rien vu, rien entendu. Je l'aime de tout mon coeur cet homme attachant. Au contraire Léo, cette brute mal dégrossie est un sauvage. Il m'ignore après m'avoir mis le feu dans la culotte. Je croirais avoir de la braise dans le sexe, C'est un pompier incendiaire, il a fui le foyer de l'incendie qu'il a allumé. Pourquoi, oui pourquoi m'avoir mise dans cet état de désir inassouvi ? Parfois je l'aperçois, il me fuit, se cache. Pourquoi après tant d'audace laisse-t-il le feu couver en moi ? On s'est fâché, est-ce au point de ne plus pouvoir se parler ? Il me manque terriblement, j'en deviens dingue : les picotements de ma vulve deviennent intolérables et le service trois pièces de Jean est incapable de me faire oublier la seule queue capable d'apaiser mes sens énervés à l'avenir. Si ça continue j'irai me rouler à ses pieds, réclamer qu'il achève ce qu'il a entrepris. Non ! Je ne suis pas une chienne !

Je me suis surprise à murmurer "Mon Dieu, faites qu'il revienne" et aussitôt j'ai eu honte d'invoquer le ciel pour tromper Jean : parce que si Léo revient avec son gourdin baveur, je n'aurai plus la force de résister à la tentation. Mon minet a faim de son anguille, mon con veut s'éclater sous les coups de sa baguette magique, se dilater à la chaleur de cet impressionnant braquemard, mon vagin espère être rudoyé par sa baratte monumentale, être percé, forcé, comblé : Je veux connaître enfin, sans restriction, le grand frisson que doit donner une queue si grande, si belle, si douce dans la main, si chaude dans ma bouche. Lui me fera connaître la vraie petite mort. Oui je veux être piquée, ramonée, défoncée, être abîmée même s'il le faut par son dard géant ou perdre conscience sous sa domination. Faire l'amour avec un tel étalon, ce doit être fantastique, paradisiaque. Pourquoi ce miracle devrait-il m'être interdit ? " Au moins un peu, Seigneur, même rien qu'une fois". Je n'en dirai rien à personne, je ne ferai pas de peine à mon compagnon, Jean n'aura pas à en souffrir.

JEAN
Voilà le moteur de l'action, une curiosité... malsaine et une naïveté incroyable. Elle croit pouvoir concilier son envie de Léo et son amour de moi, son besoin d'une union débridée avec la bite de fer énorme de l'amant et son amour tendresse du compagnon fidèle. Car opposé à superman, je suis pour elle un fantôme fade, presque asexué. Il a exhibé sa bite, je suis tombé dans le néant, j'ai perdu ma valeur comme une monnaie dévaluée. On ne peut pas lutter avec une dague de quinze centimètres contre un glaive de vingt centimètres tel que Cécile le voit, tel qu'il est présent dans sa mémoire.

Mais elle se trompe elle-même lorsqu'elle suppose garder secrète sa tromperie, me cacher ses coucheries à venir C'est absolument contraire à notre engagement de tout se dire sur lequel croyait prospérer notre fidélité librement consentie. Son prurit vaginal et mental déconstruit nos liens, puisque le secret est éventé, ce cahier a valeur de preuve, je souffre de sa trahison et le stade de la peine est dépassé, je suis furieux... Je continue ma lecture

Journal de Cécile : 7 octobre (suite)

Je traîne dans ma baignoire. Hier soir Jean m'a fait l'amour, de façon classique. Il me manque un petit rien. Mes doigts plantés entre mes cuisses batifolent sur mon bourgeon. Entre mes petites lèvres ils chassent les sensations douces d'après l'amour ou se cabrent violemment sur mon sexe pour lui arracher les contractions de la jouissance recherchée, proche et manquée de peu. Comment faire pour attirer enfin, à trente ans, le chibre puissant qui me dévastera mais me soulera d'orgasmes éblouissants. Mourir de plaisir transpercée par son pal, quelle fin sensationnelle. Léo ! Reviens, je t'attends, je suis prête.

La sonnette de la porte me tire de mes divagations. Qui vient me déranger si tôt? Je sors de l'eau, j'enfile mon peignoir de bain, je crie ::

- Un instant, j'arrive.

Je rabats les deux pans du peignoir, je noue la ceinture, pieds nus, pour ne pas manquer le facteur ou la livraison d'un colis, je cours à la porte, je n'utilise pas le judas, j'ouvre, recule d'un pas et un magnifique bouquet de roses rouges me repousse encore en arrière. Je saisis le papier d'aluminium qui enveloppe les tiges et derrière le bouquet, comme par miracle apparaît la tête de celui que j'appelais de mes voeux. Léo referme la porte, se jette à mes pieds et se confond en excuses. Il enserre mes genoux, remonte ses bras, plaque ses mains par l'extérieur derrière mes cuisses, me maintient immobile dans le couloir. Comment s'y est-il pris ? Ses mains ont écarté le bas des pans du peignoir, il colle sa face sur la peau de mon pubis, me couvre à ce niveau de baisers fous entrecoupés de déclarations encore plus folles:

-Pardon Cécile, je n'en peux plus, je suis désolé, je te désire, je te veux, aime-moi.

Quelle fée lui a transmis le contenu de mes prières, lui a révélé combien lui aussi me manquait. A l'arrière ses mains tirent mes cuisses vers l'extérieur, créent un espace dans lequel s'engouffre la tête du pénitent agenouillé. La langue humide déniche aussitôt la pointe de mon clitoris. Je pense tout haut

"Merci Seigneur".

Je suis heureuse, L'heure est enfin arrivée, je frémis sous les coups de langue et sous l'invasion soudaine de quelques doigts entre mes grandes lèvres ou dans le vestibule de mon vagin. J'ai cédé à l'effort des mains, j'ai assez écarté mes jambes et Léo délirant me presse de toute part, m'enfonce son nez sur le méat urinaire, lèche l'extérieur et l'intérieur de mes nymphes. Si je voulais m'échapper ou le repousser comment ferais-je avec ce bouquet de roses dans les mains ? Je suis debout prisonnière du bouquet, des avant-bras qui m'immobilisent, paralysée par mon envie de me laisser aimer. Il ne m'a pas encore prise, mais je lui appartiens déjà, je veux me donner, j'attends agitée de la tête aux pieds de frissons en vagues comme des feuilles de tremble dans la tempête. J'aurai à souffrir de l'excès de sa taille, mais c'est pour arriver au nirvana, c’est l'état de béatitude qui commence lorsque cesse la douleur L'orage se répand dans mes veines et mes artères, je me lâche, je ne pardonne pas, c'est inutile, j'ai mieux à faire, je me rends en criant :

"Léo, je t'aime, prends- moi".
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Histoire de Veilleur

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