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Louise ou la vraie vie 7

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Lue : 792 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 24/04/2013

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Au Danieli, Corinne et Jean-François ferment leurs bagages. Prévenus des mauvaises conditions climatiques à venir sur la cité des Doges, ils sont contraints de quitter la cité plus tôt que prévu. Une forte dépression neigeuse est attendue dans les prochaines heures avec une durée de plusieurs jours. Retarder, et pire, ne pas rentrer sur Paris dans l'heure qui suit serait une véritable catastrophe pour Jean-François. Corinne, elle, pour une fois, se tait et range les derniers effets, docilement, sans émettre une seule remarque.

Jean-François est ravi de ne pas subir le flot habituel de questions et de sous-entendus de Corinne. Il pense surtout aux événements futurs, le deal, la dope, le fric.. Le pactole, qu'il va empocher dans son intégralité, doublant sans aucun scrupule son ami de toujours, Thierry.

Il enfile son long manteau noir, Corinne sa fourrure alors que le bagagiste se présente à la porte de la suite pour s'occuper de descendre les bagages dans le hall de l'hôtel, sur un chariot prévu à cet effet. Grand seigneur, Jean-François donne au jeune homme disgracieux, à la mine plutôt patibulaire, un pourboire qui lui fait retrouver immédiatement le sourire et le fait se confondre en salamalecs. Corinne attrape son sac, le visage neutre, mais qui cache mal une certaine impatience que Jeff semble déceler.
“ Qu'est-ce-qu'il y a encore ? Se risque-t-il à dire
Rien, pourquoi?
J'ai bien remarqué ton manège! T'as pas décroché un seul mot depuis tout à l'heure! Y'a quelque chose qui va pas? C'est parce qu'on rentre plus tôt que prévu ou quoi?
Et bien oui, j'avoue que le week-end à Venise a sérieusement été écourté et voilà qu'on doit partir encore plus vite à cause de cette météo pourrie.. Franchement, on a pas choisi notre moment pour venir ici!
Tu préfères qu'on reste coincés au milieu de cette flotte?
Non, pas vraiment. Mais la prochaine fois que tu prévois un truc pareil, tente de choisir une période où le climat est plus clément..
Putain, t'es jamais contente!
C'était juste une remarque, pas un reproche Jeff.
N'empêche que je te sens énervée!
Oui, je le suis, mais pas pour les raisons que tu crois! En fait, je suis tout aussi pressée que toi de rentrer à Paris pour découvrir mon joujou à 4 roues.. Voilà pourquoi!
Et.... c'est tout?
Bein oui.. Pourquoi, tu préfères qu'on se dispute? Je peux trouver une excuse pour le faire si tu veux..
Non, non, ok, c'est bon.. C'est juste que j'ai parfois du mal à te suivre Corinne..
Alors, bienvenu au club.. dit-elle en souriant... Je préfère penser à ce qu'on a vécu ces deux derniers jours qu'à ce que nous n'avons pas eus..
On reviendra ma chérie, je te le promets..
J'y compte bien...
Allez, on file...”

Ils quittent la chambre d'un pas rapide et décidé, s'engouffrent dans l'ascenseur qui les mène jusqu'à la réception où l'accueille le concierge de l'hôtel.
Jean-François réclame la note et règle sans mot dire avant de retrouver Corinne et de se diriger au ponton où les attend déjà la navette d'eau.

Sur la route qui les mène à l'aéroport, immobile, Jean-François fixe l'horizon, ses cheveux malmenés par le vent glacial. La vedette trace un trait sur les eaux sombres et froides de la lagune. Le trafic est plutôt calme ce matin, ils n'en arriveront que plus tôt à l'aérodrome. Jean-Philippe pourra tout à loisir et en toute discrétion, le temps que Corinne s'installe et prenne place dans le jet, contrôler la marchandise que son complice y a placé lors du contrôle obligatoire technique de l'appareil.
Ils arrivent dans la place où ils sont attendus par le personnel de l'aérodrome. La jovialité latine altère quelque peu le froid ambiant mais Jean-François se prête au jeu de bonne grâce sous l'oeil moqueur de Corinne.
Ils grimpent dans l'appareil, se débarrassent de leurs effets et Jeff invite Corinne à prendre place dans un des six luxueux fauteuils de cuir avant de lui servir un expresso à la napolitaine comme elle les aime et lui donner un baiser sulfureux.
Il la laisse quelques instants, prétextant saluer le commandant et son co-pilote, ce qu'il fait d'ailleurs, mais sous leur oeil complice, il ouvre la trappe du cockpit et y trouve le paquet rempli de cocaïne laissé par ses complices. Satisfait, il donne son feu vert aux pilotes et retourne d'un pas nonchalant auprès de Corinne.

“Allo! Salut Louise!
Ho, Ingrid! Tu t'es pas perdue avec cette neige ou tu as réussi à creuser des galeries?
Ah bravo.. Non, ça va, je roule et tu connais mon amour pour le risque.. Mon 4x4 et moi ne faisons qu'un seul homme..
T'es cinglée, tu le sais ça?
Oui, mais il en faut des cinglés pour aller soigner des rhumes! Comment te sens-tu ce matin?
Impeccable! Je recouvre la forme! Et toi?
Ha, mais moi, je suis pas malade! Ravie que tu ailles mieux! Je t'ai donné un traitement de cheval, mais là, tu t'es remise à une vitesse exceptionnelle..
Vaut mieux avec tout le boulot que j'ai à faire.
Virginie est là?
Et bien oui, il me semble que je te l'ai dit déjà non? Pourquoi insistes-tu autant?
Oh rien, j'aime me tenir informée.. Elle est à côté de toi?
Mais, enfin, Ingrid!
Ohhhhh, si je peux plus te taquiner.. Mais tes réactions me laissent entrevoir l'éventuelle possibilité possible que …
Que quoi?
Tu as sauté le pas, ça y est?
Si c'est ce que tu appelles “lâcher prise”, oui! Voilà, t'es contente?
Je l'ai deviné rien qu'à ta façon de me parler dès que tu as décroché! Je te connais depuis trop longtemps pour que le moindre petit détail m'échappe..
Et c'est réciproque..
Je suis ravie pour toi Louise chérie. Tu y as mis le temps, mais tu l'as fait! Après toutes les perches que tu m'as lancées..
Des perches? Tu rigoles ou quoi? Des poutres oui!! Allez, je vous laisse en amoureuse...Tu me raconteras plus tard. Ah...encore une petite chose..
Quoi?
Des news de ton ex connard?
Absolument rien..
Etrange.. Mais à mon avis, ça ne saurait tarder. Tu lui as porté un vilain coup et il doit préparer une riposte à la hauteur. Sois vigilante chérie, ok?
Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis très bien entourée avec vous tous.. Il ne peut rien m'arriver.
Allez la puce, bonne journée, bisous
Ingrid !!!!!!!!!!!!!!!!”

Louise, raccroche, faussement énervée. Elle déteste quand Ingrid la surnomme ainsi. Ingrid fait une tête de plus que Louise et depuis qu'elles se connaissant, c'est à dire, une éternité, la toubib n'a de cesse de la taquiner sur sa petite taille. Elle se penche sur Virginie et l'embrasse tendrement. Un bisou, puis un autre..et encore un autre.. Les baisers deviennent plus passionnés et passionnels. Virginie se lève et vient s'assoir sensuellement à califourchon sur Louise dont les mains ne restent pas inactives et viennent se placer tendrement sur ses hanches. Relevant la tête, l'avocate vient cueillir un nouveau baiser sur les lèvres pulpeuses de sa secrétaire dont elle se délecte goulument. Leurs langues de cherchent, se trouvent et se livrent bataille. Xavier est parti depuis déjà un moment, à la recherche d'éventuelles tâches dans le manoir.
“ Je t'aime, tu sais ça?
C'est ce que j'ai cru comprendre.. Et tu sais quoi? Je t'aime aussi.. Désolée d'avoir perdu tout ce temps..
Y'a plus qu'une chose à faire chérie.. Rattraper le temps perdu..
On est pas sensées bosser là?
C'est justement ce qu'on est en train de faire et j'ai bien envie de travailler à fond sur ce dossier qui m'emballe au plus haut point.
Je suis de ton avis. Il sort de l'ordinaire et j'aime bien les situations extraordinaires. Celle-ci bat les records et je n'ai nullement envie de passe à côté cette fois-ci..
Tu me surprends Louise.. Pour un lâcher prise, c'est réussi..
Et j'espère bien ne pas te décevoir dans ma façon de travailler ce nouveau cas...
Ne t'inquiète pas chérie, je suis certaine que tu le mèneras à bien..et puis n'oublie pas, je suis là pour t'aider..”

Joignant le geste à la parole, Virginie s'empare avec voracité de la bouche que Louise lui tend. Puis, lentement, elle dégage ses lourds cheveux auburn avant de couvrir, du bout de ses lèvres, son cou de dizaines de baisers brûlants comme la braise. Ses mains frôlent sa nuque, ses épaules, ses bras, longent lentement ses avant-bras jusqu'à ce que ses doigts viennent se marier aux siens.
Louise fait ensuite passer ses bras autour de la taille de Virginie, toujours en tenant ses mains, faisant ressortir ainsi, à hauteur de son visage la superbe poitrine de Virginie dont le désir apparait au travers du fin tissu. Elle plonge sa tête sur ce buste offert et savoure de sa bouche la chair frissonnante de la jeune femme.

Soudain, la sonnerie du téléphone retentit dans la cuisine, les faisant sursauter toutes deux.. Les lèvres de Virginie et de Louise refusant de se séparer, l'avocate cherche à tâtons l'objet du délit sur la lourde table en noyer de la cuisine. Elle finit par se saisir de l'appareil, sa bouche toujours unie à celle de Virginie et, dans un grognement, se résout à répondre à l'appel.
“ Louise! Louise!
Quoi Jeanne? Que se passe-t-il?
Oh Louise! Une lettre anonyme! Une lettre anonyme est arrivée au bureau?
Quoi?
Ca matin, et ce qu'il y a dedans fait froid dans le dos!”

A la tête de Louise, Virginie comprend que quelque chose de grave vient de se produire, questionne Louise du regard. Louise active le haut-parleur du téléphone afin que sa compagne puisse écouter.



“ TU AS PRIS MA VIE, JE PRENDRAI LA TIENNE” – lit Jeanne. “ Elle n'est pas timbrée, ce qui implique qu' on la mise directement dans la boîte.
Un nom précis sur l'enveloppe?
Non .
L'imbécile ! S'il croit que sa petite lettre anonyme va m'arrêter, il se fout le doigt dans l'oeil ! C'est pas très malin de sa part! Comme par hasard cette lettre arrive juste après la parution de l'article.
Que fait-on Louise?
Rien.
Comment ça, rien ?! Tant que ce type sera pas derrière les barreaux, on n'aura jamais la paix! Il va nous pourrir la vie jusqu'au bout !
Peut-être. Je sais que c'est lui, mais je peux pas le prouver. Mais on ne se laissera pas faire. De toute façon, avec ce qu'il s'est passé, il a tout intérêt à rester tranquille. Les soupçons seraient tournés vers lui .
Alors, pourquoi envoyer une lettre anonyme dans ce cas?
Je le connais bien. Il sait très bien qu'on ne bougera pas le petit doigt car il sait qu'on sait que la lettre vient de lui. C'est sa façon à lui de nous faire comprendre qu'il a lu l'article.
Qu'est-ce qu'il est encore en train de manigancer?
Je doute qu'il ait le temps de faire quoi que ce soit de concret. Le divorce sera prononcé dans deux semaines. Non .. il veut juste nous pourrir la vie, il sait qu'il a perdu.
J'espère que vous avez raison Louise!
Allez, ne vous souciez plus de ça les filles. Vous avez du pain sur la planche. Et j'espère que ce temps de merde va cesser. Si tout va bien, demain, je serai au bureau.
Entendu Louise. Passez une bonne journée.
On fait comme d'habitude, on se tient au courant! A plus!”

“ Quel con, mais quel con ! Il sait vraiment plus quoi inventer! J'ai même pas envie de lui dire ce que j'en pense, ça le ferait trop jubiler. Le silence est le meilleur des mépris comme on dit. Enfin, bientôt, tout sera terminé et on entendra plus parler de cette pourriture.
Tu prends trop les choses à la légère mon coeur.
Tout ce qu'il a entrepris, tout a foiré. Sans moi, il n'était rien, alors, vois aujourd'hui.
Et s'il avait changé.
On ne peut pas changer quelqu'un qui a l'habitude de perdre. C'est un looser qui voit chez les autres ce qu'il n'a pas et qu'il envie et qu'il n'arrivera jamais à obtenir. Un jour ou l'autre, il se cassera la gueule. A ce sujet, je me demande d'ailleurs, avec toutes les crasses qu'il a faites, comment personne ne la lui a encore cassée...”

Une fois sa phrase terminée, le regard de Louise change du tout au tout. Ses yeux se plantent dans ceux de Virginie qui en comprend immédiatement le sens. “Où en étions-nous?” Questionne malicieusement Louise. “Ah oui, ça y est, je me rappelle”. A ses mots, elle revient se positionner à califourchon sur les genoux de Virginie qui l'accueille avec un grand sourire, tendant ensuite ses lèvres pour un baiser interminable. Elle enserre langoureusement de ses bras le buste de la jeune femme, qui, à son tour, ceint sa taille. Le contact des corps électrise leur étreinte et leurs mains fébriles partent à la découverte de l'autre.
“ Louise, tu es sûre?
Plus que jamais chérie. J'ai perdu trop de temps et je compte bien le rattraper, je te l'ai déjà dit. Par contre, il va falloir que tu me remettes sur les rails si je m'égare.
Laisse ton coeur te guider et tout ira bien, tu verras.
Je t'aime Virginie.. Mon Dieu, oh oui que je t'aime..je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Je t'aime aussi Louise”

Un brouhaha infernal se fait sentir dans l'escalier. “Purée, les enfants! Je les avais oubliés! Vite!” A regret, les deux jeunes femmes se séparent et reprennent leur place initiale, juste avant que la porte ne s'ouvre dans un vacarme épouvantable.
“ Hein ? Vous êtes encore au petit-déjeuner?
Ca se voit non? Dit Louise, les joues quelque peu empourprées.
Je croyais que vous aviez du boulot. Il est presque dix heures et vous feignassez encore à la cuisine! C'est du joli! Plaisante Nathan.
Ah mais on a déjà commencé à bosser mon grand! Le bureau a déjà téléphoné!
Quoi de neuf?
Rien de bien intéressant.
Et ce qui n'a que de nom de père, t'en as eu des nouvelles?
Rien.
Cool, au moins il nous aura foutu la paix ce week-end. Bon, finalement, on sort avec Noémie. On va se faire un petit Mc Do tranquille et on retrouve des potes après.
Si tôt?
Oui, ils servent aussi le petit déj chez Mc Do.. On en profitera pour bosser nos études de cas tous ensembles. Et vous pourrez travailler tranquillement toutes les deux sans nous avoir dans les pattes.
Comme tu veux mon grand. Mais couvrez-vous, il doit pas faire bien chaud dehors.
La neige s'est arrêtée, c'est déjà ça!
Qu'il fonde juste ce qu'il faut pour aller travailler. Une semaine enfermée, je tiens plus moi!
Oh, ça je sais!! Virginie, je te plains, je me demande comment tu fais pour la supporter! Souffle Noémie en refermant la porte derrière eux. A ce soir! On sera de retour vers 20h00!
Entendu ! A ce soir!”

“Bon sang, je me plains d'être toujours seule dans cette maison et le jour où j'ai besoin de l'être, ça ressemble à un vrai moulin! Il ne manque plus que Xavier! On va y arriver tu crois??” S’esclaffe Louise. Le fou rire s'installe chez les deux jeunes femmes alors que la porte de la cuisine s'ouvre à nouveau, laissant pénétrer un Xavier qui se fait aussi discret qu'il le peut.

“ C'est bon, on s'en va Xavier, on a terminé. On se dépêche, on a du pain sur la planche. Donc, que personne ne vienne nous déranger. Soyez gentil de nous prévenir par l'interphone quand le déjeuner sera prêt. Nous mangerons vers 13h00.
Bien Madame. Tout va bien?
Oui Xavier. Tout va bien! Merci! Vous pouvez disposer!
Hum, je suis dans la cuisine Madame..
Heu, oui heu, bon, on s'en va. A tout à l'heure Xavier”


Xavier peine à garder son calme devant les deux jeunes femmes et se laisse aller dès que la porte de la cuisine se referme derrière elles. La joie du majordome est tout aussi grande qu'il se culpabilise de les avoir importunées. Mais il se réjouit de voir Louise enfin heureuse.



“ Le Cancer peut toujours chercher, il peut rien prouver! Je suis plus fort que ce fouille merde!
Méfie-toi quand même Walter. Il a une sacrée réputation!
Il me fait pas peur. Il peut me mettre tous les flics du pays au cul, il aura rien, bibe, que dalle! Et toi, tant que tu es avec moi, tu risques rien Jeff. T'inquiète mon pote, on est tranquilles! J'ai quelqu'un dans la place qui me renseigne sur tous les mouvements, tu sais ça! Au fait...ta petite black de l'autre soir, un vrai petit bijou ! Vaillante la petite! Elle fait des pipes de ouf.
Espèce de vieille crapule!
Tu te défends pas mal de ce côté-là!
Ton gars, il est fiable?
A 100 %. Tu peux dormir sur tes deux oreilles mec! Pourquoi ces questions?
Je te laisse, Corinne revient. Je l'emmène chercher son nouveau jouet.
Cette gonzesse va te ruiner. Si ça continue, tu vas pas en gagner assez pour assouvir ses goûts de luxe..
Et faut que je m'occupe de son taré de gosse, mais ses prouesses au pieu donnent largement le change.
Ça t'empêche pas d'aller tremper ton biscuit ailleurs!
Tant d'années à me faire chier au pieu avec une seule femme, j'ai l'intention d'en profiter un max!
Roooo, c'est l'éducation que tu as donnée à tes gosses?
J'ai jamais été un bon père de toute façon. S'esclaffe Jean-François. Bon, ce coup-ci, je te laisse! J'attends de tes nouvelles! Salut!
Salut Jeff!”


Les enfants quittent enfin le manoir, emmitouflés jusqu'aux oreilles, prêts à affronter le froid et la neige qui recommence à tomber. Le répit aura été de courte durée, mais la nature est si belle sous l'épais manteau blanc de l'hiver. Le silence reprend le dessus, Louise et Virginie sont enfin seules, enfin presque, mais Xavier ne les dérangera pas.
Elles quittent la vaste cuisine rapidement, laissant au majordome le soin de desservir le petit déjeuner. Se tenant par la main, Louise et Virginie traversent à pas feutré le long couloir qui mène jusqu’à la chambre de l’avocate dans laquelle elles s'engouffrent rapidement. Virginie entre la dernière et, à peine a-t-elle refermé la porte que Louise vient cueillir un baiser tout en l'enserrant dans ses bras.
“ Tu crois qu'on va y arriver ? Questionne-t-elle en plaisantant.
Je crois, qu'ici, on risque plus rien. Répond Virginie. Je ne pense pas que Xavier ou les enfants viendront nous interrompre. Tes gamins ont eu une idée de génie de partir. Ca nous laisse toute la journée devant nous.
Justement ça ne leur ressemble pas. Ils détestent la neige. Je crois qu'ils ont compris chérie. Ils jouent dans le parc pour nous laisser descendre à la cuisine, et de deux, ils désertent toute la journée..
Ca n'est peut-être qu'une coïncidence. Mais si ce que tu penses est juste, ça veut dire qu'ils acceptent. Peut-être as-tu raison en y réfléchissant bien.. Dans ce cas, c'est génial.
Et Xavier..
Stop bébé, tu réfléchis trop. Tais-toi et embrasse-moi”.

Virginie approche son visage de Louise, et l'embrasse tendrement. Le baiser devient très vite plus profond et langoureux. Les langues se cherchent, se trouvent et se livrent bataille, s'emmêlent et se démêlent. Un baiser interminable jusqu'au bout du souffle dans la tendresse et la passion. Les mains de Virginie commencent une lente excursion sur le corps de Louise qui frémit à leur contact. Les frissons se décuplent lorsqu'elle sent les doigts de Virginie frôler le tissu de son négligé d'où pointent deux tétons dressés par le désir.
Louise promène ses mains sur les hanches généreuses de la blonde Virginie dans un mouvement d'une lenteur calculée, avant de remonter le long de ses flancs. Leurs lèvres, toujours scellées refusent de se séparer, les mains sont de plus en plus curieuses et investissent plus loin leurs corps enfiévrés. Les lèvres de Virginie échappent à celles de sa compagne et les laissent vagabonder sur son cou gracile qu'elle honore de baisers. Penchant sa tête en arrière, Louise offre à la bouche devenue gourmande de la jeune secrétaire un champ à des plaisirs nouveaux.

Elle dessine de sa langue des sillons humides allant de la mâchoire dont elle suit le carré avant de descendre sur sa gorge et de finir dans la vallée de ses seins qu'elle vient à nouveau frôler de ses doigts. Puis, d'un geste habile, Virginie remonte le long de ses bras et vient chasser des épaules de Louise les fines bretelles en dentelles qu'elle fait glisser avant de les embrasser. Déposant des bisous humides sur sa peau frémissante, Virginie fait descendre le long de son buste et jusqu'en bas des chevilles, le fin tissu de soie, découvrant un corps magnifique en ébullition. Son regard croise alors celui de Louise dont les yeux se ferment de délectation, la priant de l'entraîner plus loin dans le tourbillon du plaisir. Virginie, dans un regard d'une tendresse infinie sourit à la femme qu'elle aime plus que tout au monde et qu'elle désire depuis si longtemps.

Louise lui rend son sourire et caresse ses joues du dos de la main, puis de son index, elle vient dessiner le contour des lèvres de la jeune secrétaire avant de les capturer à nouveau dans un baiser de braise. Elle débarrasse ensuite Virginie de son déshabillé avant de se lover contre elle et de la serrer dans ses bras, savourant la douceur et la chaleur de sa peau.

Louise se retourne alors, Virginie contre elle, et la guide, tout en l'embrassant, vers le lit prêt à abriter leur amour. Elle l'allonge doucement sur la couche et l'accompagne dans son mouvement avant de la couvrir de son corps et de reprendre le doux ballet de ses caresses. La jeune blonde frémit, le corps déjà envahit de vagues de volupté qu'elle veut partager avec sa compagne. Alors, dans un mouvement lent, elle roule afin de se retrouver sur le flanc toutes deux et de pouvoir la dispenser de tout autant de plaisirs.

Quelques instants plus tard, entièrement nues, leurs corps emmêlés et fiévreux se laissent entraîner plus loin sur le chemin du plaisir. De ses mains, Virginie enveloppe délicatement les seins de Louise, les caressant avec une infinie douceur puis joue savamment avec leur pointe du bout de l'index. Ses lèvres se régalent de celles de Louise dont les mains entament un langoureux va et vient sur ses cuisses au galbe parfait, frôlant, sans jamais le toucher, son mont de Venus. De délicieux frissons les envahissent, les entraînant dans une ivresse sans fin. Les gestes deviennent plus poussés, les caresses plus calculées, visant les endroits les plus à même de les pousser plus loin sur le chemin du plaisir.

Dans la pénombre de la chambre, les gémissements peu à peu, deviennent râles. Les corps mêlés dansent au rythme des caresses et des baisers jusqu'à ce qu'une lame de fond les entraîne dans un tourbillon de jouissance extrême.


“ J'ai hâte mon ange, tu peux pas savoir!
On est presque arrivés.
C'est le plus merveilleux des cadeaux que tu m'aies faits mon chéri.
Tu veux plus prendre le taxi, mais ça me coûte la peau du cul cette histoire.
On en a déjà parlé. J'en ai marre de dépendre toujours de quelqu'un. Là, au moins, je n'enquiquinerai plus personne. Comment tu faisais avec Louise?
Elle avait sa voiture, pourquoi?
Ah, elle, elle y avait droit, et pourquoi pas moi?
Elle s'était ma femme!
Et moi, je suis quoi?
Une maîtresse qui me coute cher.
T'es vraiment un salaud tu sais!
Bein quoi! Dis aussi que je mens! Combien de femmes peuvent se vanter d'avoir tout ce que tu as?
Pas beaucoup, j'en conviens! Mais elles n'ont pas un mec plein aux as comme toi! Dit Corinne d'un regard malicieux. Et un mari doit combler sa femme, c'est connu non?
Je te passe tous tes caprices!
Je n'ai pas à me plaindre, mais pour te répondre, non, pas tous Jeff chéri! Tu me laisses à l'écart de tes affaires et tu sais que j'aimerais en être.
Pourquoi y tiens tu absolument?
Parce-que nous formons un couple et dans un couple, on se fait confiance. Toi tu ne me fais pas confiance, donc, sommes-nous un vrai couple? M'aimes-tu vraiment Jean-François?
Crois-tu que je ferais tout ça si je t'aimais pas Corinne?
Je sais pas, franchement, je sais pas. Tu me déstabilises tellement et j'ai tant de mal parfois à te suivre et à te comprendre. Je suis perdue!
Ecoute, tu t'ai pas trop posé de questions quand je suis venue te ramasser dans ton bordel! C'est quoi que tu as suivi en premier? Moi, ou mon fric? Et ne me dis pas que c'est mon physique qui t'a attirée!
Certes, tu es riche, mais j'ai d'abord pensé à mon fils, Kévin. Et puis quand bien même, il n'y a pas que le physique qui fait ton charme Jean-François! Tu dégages un je ne sais quoi qui fait qu'on a envie de te connaître. Et tu es un as au lit.
Alors, laisse-moi te dire une chose. Tu baises bien, tu aimes comme je te baise, alors, on est quitte, tu crois pas?
Et cette voiture que tu m'as offerte? C'est quoi alors? Je dois le prendre comment? Comme on paye une pute?
Non, juste pour te faire plaisir. Venise aussi, c'était pour te faire plaisir.
Ah, tu vois, tu as du coeur! Mais dis me le bon sang! C'est si dur à dire je t'aime?
Putain, Corinne, tu me fais chier! Tu es en train de transformer ma journée en cauchemar! T'as pas compris qu'une femme, c'est fait pour encaisser et fermer sa gueule non?
Tu es odieux Jean-François, tu le sais ça?
Oui, mais tu me changeras pas! Alors tu m'acceptes comme je suis et puis c'est tout!
Est-si difficile pour toi de te montrer chaleureux et affable?
Oui, quand on me fait pas chier! Et là, tu vois, c'est le cas. Alors, s'il te plait, ferme là un peu, ok?
On arrive quand?
On est encore à deux minutes. Sois patiente, tu vas l'avoir ton joujou.. Mais au moins après, j'espère avoir la paix!
Charmant!”



“” 50 000. Ils auront 50 000 de plus quand le boulot sera fini. Ils sont sûrs?””

“” Oui. C'est pas leur premier contrat””

“” La cible?”

“” Louise Berthomieux”

“” Ok.””

“” Je vous fournis tout ce qu'il faut. Vous allez faire à ma manière et pas autrement. Je vous recontacte plus tard”


L'homme ferme son portable, satisfait de ce premier contact avec ses nouveaux amis. Sa main se dirige ensuite vers la boîte à gant et attrape une flasque de whisky et en avale une rasade, puis une second, une troisième, un horrible rictus aux lèvres. Son ennemie bouffera bientôt les pissenlits par la racine.

Au volant de son cabriolet, il se sent libre, libéré et vengé, grisé. L'alcool arrive d'un trait dans son cerveau ivre de vengeance et, de son pied, il écrase la pédale de l'accélérateur. Zigzaguant entre les voitures qui roulent à vive allure sur le périphérique, il ne prête aucune attention aux coups de klaxon et encore moins aux têtes à queue qu'il effectue, traçant sa route à toute allure sur le bitume encore couvert de neige.





“Tu ne crois pas qu'on devrait se mette au travail mon coeur?
Ah, parce-que c'est pas ce qu'on fait là ? Répond Virginie malicieusement. J'ai bien envie de potasser encore une fois le dernier dossier avant. Oui, chérie, celui qu'on a potassé toute la nuit..
ahhhhhhhh, je vois, je vois.. dit Louise en souriant... Tu ne cesses dont jamais de travailler?
Je ne laisse jamais les affaires courantes en suspend surtout quand il s'agit d'un dossier intéressant...” répond Virginie en se lovant tendrement contre sa compagne. Tout en remontant sa cuisse sur le bassin de Louise, Virginie approche de ses lèvres pulpeuses et les goûte langoureusement.
Tu sais mon coeur. Je regrette.. je regrette tant d'avoir gâché tout ce temps...comment as-tu pu être aussi patiente?
Je t'aime tout simplement Louise. C'était toi ou personne d'autre. C'est tout.
Et si je n'avais jamais lâché prise?
Je n'aurais jamais lâché de mon côté et j'aurais passé ma vie à te conquérir s'il l'avait fallu.
Tu t'es confiée à Ingrid?
A Xavier aussi.
Je ne t'aurais pas crue si tu m'avais dit le contraire. Tu sais, je les voyais venir avec leurs grands sabots
Les miens étaient encore plus gros, mais tu n'as pas voulu les essayer..
Jusqu'à aujourd'hui chérie, et j'avoue qu'ils sont on ne peut plus confortables. Je n'ai plus envie de les quitter. Les essayer, c'est les adopter. Je regrette juste d'avoir mis du temps, trop de temps à les chausser.
Je ferai en sorte qu'ils le soient toujours chérie. Tu sais, quand on est habitué à porter un certain style de chaussure, c'est pas évident de passer à autre chose. L'essentiel est que tu y sois parvenue.
Je vais les bichonner, crois-moi, ces nouvelles kroks!
J'y compte bien chérie!
Mais pour le moment, au boulot mon ange!
T'es sûre de pas vouloir faire une petite pause avant?
Ca me coûte de le dire mon coeur, mais la pause câlins, ce sera pour plus tard.
Même pas un petit bisou pour la route? Rétorque Virginie en fermant les yeux et la bouche en coeur.”

Louise ne résiste pas à cet appel au baiser et s'empresse d'en venir cueillir le goût subtil sur les lèvres offertes de sa maîtresse qui le transforme en un interminable baiser sensuel. Tout en dégustant la bouche de Louise, la jeune femme se risque à un corps à corps, désirant plus que tout sa délicieuse et adorable patronne. Le contact de leurs peaux les fait frissonner et naître un désir soudain qu'aucune des deux femmes n'a envie de dissiper.
Louise, se laisse entraîner dans le tourbillon de la volupté dans lequel la blonde l'a plongée. De ses mains souples et graciles, elle répond aux subtiles caresses de Virginie, tout en bombardant son visage de baisers. Ses longs doigts parcourent sa nuque, ses épaules, ses bras, et ses mains avant de s'unir à ceux de la secrétaire. Leurs doigts se serrent aussi tendrement que leurs baisers s'enflamment, parlant au nom de l'amour, du désir et de la passion.

Elles s'allongent lentement sur la couche, l'une face à l'autre, sans jamais se quitter du regard, sans perdre une seule caresse. Leurs formes parfaites se détachent sur les draps de soie, se mouvant lentement au rythme de leurs étreintes langoureuses. Virginie vient se positionner au-dessus du corps de Louise, se faufilant entre ses jambes, ses seins rebondis contre les siens, sa bouche vagabondant sur le visage en feu de sa maîtresse, avant de couvrir la vallée de ses seins de baisers mouillés. Sa langue dessine sur sa peau délicate des cercles imaginaires avant de venir embrasser et jouer avec leurs pointes dressées par le désir. Les mains de Louise errent sur son dos, puis sur la chute de ses reins avant de venir se placer sur les fesses rebondies de Virginie qui entament un petit mouvement ondulatoire. La jeune secrétaire, tout en restant collée à sa maîtresse, se met, dans un mouvement lent, à poser ses bras en croix sur le lit, et, dans un sourire, l'invite à ne plus faire un mouvement.

Ses yeux, ne quittant pas ceux de Louise, Virginie descend ensuite le long du corps de Louise, couvrant chaque parcelle de sa peau, de baisers brûlants. Elle descend terriblement lentement, entendant le souffle impatient de Louise avant de glisser sa tête blonde entre ses cuisses ouvertes.
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