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Louise ou la vraie vie 8

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Lue : 532 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 24/04/2013

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Thierry tourne comme un lion en cage. Un rictus amer sur le visage, il songe à Jean-François et à ses coups foireux. Dégouté par tant de cupidité et de trahison envers ses comparses, il rumine sa rancoeur, réfléchissant à cette impunité démesurée qui finira, à court ou long terme à le mener à sa perte. Ecraser, doubler, ses amis et ses ennemis est devenu son passe-temps favori, accumulant autour de lui envie, rancoeur, haine et pourquoi pas vengeance. Cet homme, qu'aucun qualificatif ne peut décrire et dont il suit depuis longtemps le sillage mérite d'être stoppé dans sa quête effrénée du pouvoir et de l'argent.
Détournement de fonds, chantage, trafic de drogue, prostitution, Jean-François ne connait plus aucune limite dans le grand banditisme. Toutes sauf une. Et Thierry craint que Jean-François ne la franchisse un jour.


“Maman! Virginie! On est là!
Tiens les enfants, alors, ça va?
Un peu congelés, mais ça va.
Vous avez passé une bonne journée? Qu'est-ce-que vous avez fait?
Mc Do et on est passé au bahut au cas où. Plein de profs étaient absents;
Avec toute cette neige, rien d'étonnant. Vous en avez profité comme ça.
Et vous, vous avez fait quoi? Demande Nathan.
Boulot boulot..
Vous deviez être sacrément occupées pour que tu n'aies répondu à aucun de mes textos maman!
Quoi? Bein non, j'ai rien entendu!
J'ai bien vu! Et ça te ressemble pas! Tu nous bombardes tout le temps de textos, et là, rien!
Bein désolée, j'ai vraiment rien entendu. J'espère que c'était pas urgent..
Non non, je t'aurais appelée sinon. Mais tu avais certainement plus urgent à faire qu'à répondre à mes textos débiles.
Oui, et non. Je veux dire, oui, j'étais occupée, et non, tes textos ne sont pas débiles.
Et toi Virginie? Ça va? Tu as résisté à une journée aussi dure?
Heu oui, bien sûr!
Virginie est une bête de travail et ne connait pas la fatigue! ajoute Louise
Je n'ai aucun doute là-dessus répond Noémie.

S'assurant que plus personne n'est dans la place, la taupe est enfin libre de tout mouvement. Avec d'infinies précautions, elle va jusqu'à la porte, tend l'oreille et écoute les bruits de pas s'évanouir dans la nuit. Elle doit faire vite, pouvant se faire surprendre à tout moment par le retour inopiné du propriétaire. Elle se faufile, telle une ombre, dans le bureau dont elle finit de fermer les persiennes, s'assurant que la clarté de l'écran de l'ordinateur ne se remarquera pas de l'extérieur.
Elle allume la machine et, patiemment, attend qu'elle devienne opérationnelle. Le sablier n'en finit pas de se retourner, la page d'accueil est anormalement longue à s'ouvrir. “Merde, il a quoi cet ordi ce soir? Dépêche toi de t'ouvrir saloperie, je veux voir ce que tu as dans le ventre”. Ses doigts commencent à tapoter nerveusement le bois clair du bureau, de l'air passe entre ses lèvres, elle se met à siffloter. Le petit sablier semble la narguer. “Putain, mais tu vas t'ouvrir oui?”
“Démarrage de windows”. Le sablier refait son apparition, la taupe retient son souffle. “Bienvenue” “Entrez votre mot de passe”. La taupe ne peut retenir un ouf de soulagement.

Soudain, la lumière à l'extérieur s'allume. Elle regarde par la fenêtre. “Abruti de chat ! Va chasser tes souris ailleurs!”.
Elle revient, le coeur battant la chamade. Fausse alerte. Elle tape le mot de passe que son logiciel espion a tracé lors de sa première intervention et le bureau d'accueil s'affiche sur une photo de carte postale, une mer turquoise et une plage de sable blanc chauffée par un soleil franc et généreux. Une image idyllique cachant une vérité bien autre. Elle clique sur l'icône d'internet et la page de “chrome” s'ouvre avant qu'elle sélectionne directement dans les favoris le lien de Gmail. La boîte contient un nombre incalculable de mails, de la publicité pour la grande majorité. “Ce con est pas fichu d'utiliser un Anti-spam!”
D'un oeil expert et rapide, la taupe repère un mail susceptible de l'intéresser. Elle clique dessus. Le courrier électronique, lui délivre son message.

“” Salut mon gars. J'ai été plus que ravi de notre dernière excursion. Tellement ravi que je n'attends pas que tu aies posé tes bagages pour te proposer une autre virée. Prévois une valise supplémentaire, il y a encore plus de souvenirs à emporter.
Réponds-moi.””

Elle clique ensuite sur l'icône “plus” et sélectionne l'option “marquer comme non lu”.

Au moment où elle va refermer le navigateur, l'attention de la taupe est attirée par le nom d'un expéditeur dont elle ne connait pas l'existence. Soucieuse de passer à côté d'un renseignement capital, elle clique sur le mail dont elle parcourt le très bref contenu qui captive son attention et attise sa curiosité.

“” Petit changement : 100 000 ou rien. Over.”

Même manœuvre, “plus” “ marquer comme non lu”.

La taupe n'a pas le temps de se poser la question sur la nature de ce message. La lumière extérieure s'illumine à nouveau et un bruit de pas retentit dans l'allée du jardin. Elle perçoit un juron et juste après le miaulement strident d'un chat que l'on vient de maltraiter. La porte d'entrée s'ouvre alors qu'elle s'éclipse du bureau.

“ Allo mon pote, c'est moi! Ça te dit une petite virée nocturne ce soir?
Jeff? Alors, comment ça va? Et Venise?
Ça roule mon pote, et Venise sous la flotte, c'est pas le top. L'hôtel était pas mal et Corinne s'est surpassée au pieu. Que demander de plus?
La bagnole lui a plu?
J'ai eu l'impression de lui offrir une poupée mec. Elle arrête pas de jouer avec depuis. Tiens, justement, ce soir, elle part va faire la tournée des grands ducs avec ses copines. Je suis tranquille toute la nuit. Je vais en profiter, tu te joins à moi?
Tu fais venir les putes?
Non, toi et moi, juste toi et moi mon pote. On trouvera les putes sur place.
Ça marche Jeff ! Je suis ton homme, tu me connais!
Je passe te prendre, on se tape un resto et après, à nous la belle vie. J'ai des bourses à vider de toute urgence.
T'as baisé tout le week-end bordel! Quel salaud tu fais!
Ca dépend sous quel angle on se place Thierry! Et je suis sous le meilleur angle! La vie est belle, tout me sourit, j'en profite mec!
Et Louise, tu penses à Louise?
A qui? Ah, ça? Pfff, un détail qui n'en sera bientôt plus un.
La donne a changé?
Oui, j'attends que le divorce soit prononcé et ciao ciao.
Tu ne veux plus le cabinet?
Si, mais ça n'est plus mon occupation première.
Alors quoi?
La drogue me rapporte un max de fric. Le cabinet, je m'en tape complètement? J'ai juste envie de faire chier Louise.
Mais alors, cette guerre incessante que tu lui fais, c'est pour le plaisir? Pourquoi ce revirement de situation tout à coup? Je ne comprends plus!
Ho, t'es chiant à la fin! Contente-toi de ramasser ton fric et de la fermer Thierry! Pourquoi toutes ces questions?
J'essaie de comprendre, c'est tout.
Bon, bien, justement, il n'y a plus rien à comprendre. Je passe te prendre dans une heure.
Non, un peu plus tard, j'ai des trucs à faire.
Quel genre de trucs?
Ça, ça me regarde !
Oh, j'ai compris, t'as une gonzesse avec toi, c'est ça?
T'as tout compris. Passe me prendre dans, disons, deux heures.
Ça marche Thierry. Et tu me racontes tout de A à Z!
On verra. Je raccroche, je suis attendu”



Thierry, qui a retenu sa colère, raccroche avec hargne. Cet enfoiré de Jean-François lui a encore menti, mais il compte bien lui soutirer les informations dont il a besoin afin de le pousser à la faute et le mettre sur la touche.

“ Cet enfoiré passe me prendre dans deux heures. On a une heure devant nous, ensuite, il me faudra me préparer. T'as quoi de neuf à me servir?
Le Belge a relancé ton “pote” sur une nouvelle transaction.
Comment ça, si vite?
Oui,
Quand et où?
Le Belge va mettre les infos dans l'enveloppe des billets à Montparnasse. Ils ont rendez-vous après la livraison, dans la tour. Le Belge vient quelques jours sur Paris pour régler un problème avec les proxos du coin. Tu le connais, il fait 36 trucs en même temps. Il pose jamais les pieds par terre ce mec.
Il risque gros, très gros!
Certes, mais plus le jackpot est gros, plus il faut prendre de risques. Le Belge n'a confiance qu'en lui-même pour les gros coups et il préfère se déplacer en personne, mais tu sais déjà ça.. Et qu'est-ce-que tu comptes faire pour Jeff.
C'est mon affaire, mais sache qu'il ne s'en sortira pas aussi facilement.”


Corinne file à présent le long du périphérique, manœuvrant merveilleusement le nouveau joujou que vient de lui offrir son amant. Elle se laisse griser par la fraîcheur de la nuit. La température frise le degré zéro, mais elle a une folle envie de se laisser mordre par la bise de l'hiver. Elle roule, à vive allure, la capote de son cabriolet baissée. Dans son épais manteau de fourrure qui frissonne au vent, elle ne craint rien et savoure l'air frais de la nuit hivernale.
Ses altercations avec Jean-François l'épuisent mais elle sait que son calvaire avec ce macho ignoble est vitale et que sa patience portera ses fruits.

Sa virée avec ses amis, ce soir, cette nuit, la changera de cette ambiance confinée dont elle est prisonnière depuis qu'elle est devenue la compagne de Jean-François. Rien de bien particulier à leur raconter si ce n'est la routine habituelle à quelques détails près qu'elle se fera une joie de relater quand de nouvelles informations croustillantes se présenteront.

Auprès de ses amis, elle se sent revivre, redevenir elle-même. Au lieu de subir les incessants reproches de son compagnon, elle devient le centre d'intérêt et dirige les débats. Pour l'instant, elle appuie sur le champignon et voit défiler à toute vitesse les lumières blafardes du périphérique extérieur qui se reflètent inlassablement sur le parebrise de sa nouvelle Porsche.

Yasmina, Paul, Thérese, Josepha et Mélanie l'attendent à leur lieu de rendez-vous habituel, quelque part dans Paris, là où personne ne viendra perturber leur colloque et où ils pourront discuter tranquillement devant quelques chopes de bière, au milieu de parfaits inconnus venus se détendre et pour nombre d'entre eux, s'adonner à la beuverie.

Il en est ainsi à chacune de leur rencontre. Les cris et les rires sont la protection idéale à leurs propos portant sur des agissements dont eux seuls ont connaissance.


“ Alors Thierry, tu as fini tes petites affaires? C'est bon? On peut y aller?
Et toi, tu as terminé les tiennes Jeff ?
Allez, monte, et pose pas de questions!
C'est facile pour toi mais tu ne me feras pas la fermer ce coup-ci Jeff!
Quoi, qu'est-ce que t'as?
Tu ne devines pas de quoi je veux parler?
Non, je vois pas non.. Allez monte, on va en parler devant un bon verre.
Tu sais, je pense pas que ce verre aura la même saveur que d'habitude.
Qu'est-ce-que tu me chantes bordel? De quoi tu me parles putain? Allez, mon bon sang, ça pèle!
Tu vas vite le savoir. C'est bon, je monte. Roule !”.

Thierry grimpe dans la voiture de Jean-François, qui, l'air interrogateur écrase la pédale de l'accélérateur. Le véhicule démarre sur les chapeaux de roue et disparaît dans la ruelle déserte et sombre.
Dans l'habitacle, l'ambiance est tombée à zéro. Ce qui s'annonçait une soirée de réjouissance prend soudain une tournure à laquelle Jean-François ne s'attendait pas. Tout en conduisant, Lemoux lance à Thierry des regards qui en disent long mais rien ne paraît sur son visage.
“ Tu vas voir, j'ai trouvé un coin extra. Ça vient d'ouvrir. Ça devrait te plaire. Les nanas sont plus que bandantes. On va s'amuser mec.
Oh, pour ça, je te fais entièrement confiance Jeff.
Putain ! Mais qu'est-ce-que tu as ce soir bordel? D'habitude, t'es excité comme un malade et ton missile à tête chercheuse est déjà en préchauffage. Ta gonzesse t'a mal baisé ou quoi?
Rien à voir
Mais quoi ? Tu fais chier à la fin!
Je te croyais mon ami Jeff. Toutes ces années de complicité! Entre toi et moi, je croyais que c'était à la vie, à la mort.
Mais c'est le cas Thierry. Qu'est-ce-que tu vas inventer encore? Tu veux plus de fric, c'est ça?
Oui, je veux ma part du fric de ta transaction de Venise..
Quoi?
Tu m'as très bien entendu Jeff. Ne joue pas aux cons avec moi. Je supporte tes injures, tes colibets, tout ce que tu veux, mais ça, je ne le digère pas.
Quoi Venise?
Demain, Montparnasse, 15h, tu me prends pour un con?
Comment tu sais ça toi? Qui t'a mis au courant?
Ça, c'est mon problème. T'as tes indics, j'ai les miens.
Ah, parce qu'en plus, tu me fais pas confiance.
Il faut croire que j'ai bien eu raison! Tu comptais empocher tout le fric pour toi tout seul salaud!
Ho, tu oublies quel est ton rang dans l'histoire. Tu bosses pour moi, pas avec moi!
T'es un bel enfoiré. Il me semble que j'étais ton associé au cabinet, pas ton employé. Je t'ai toujours soutenu dans tes coups foireux. Je t'ai repêché, couvert. J'ai sali mes mains pour toi et tu me remercies en me faisant un petit dans le dos? Hurle Thierry. On avait conclu un pacte tous les deux. Travailler en binôme. Je t'ai jamais laissé en dehors d'un chantier et tu as eu ta part! Comment as-tu pu me trahir?
Tu vas pas m'emmerder pour un petit deal à la con qui me rapporte la peau de châtaignes ho!
30 kilos, tu appelles ça un petit deal à la con?
Mais putain, comment tu sais tout ça toi? Interroge Jean-François, un sourire mi amusé, mi surpris sur les lèvres.
T'es pas la seule pourriture ici Jeff. J'ai fermé les yeux pour quelques chantiers précédents, mais là, c'est hors de question. J'ai toujours été honnête avec toi. Je veux ma part du gâteau moi aussi.
Ah, et tu crois que tu vas m'intimider?
Tu crois que j'ai pas deviné que tu voulais supprimer Louise? Je te l'ai dit, ne me prends pas pour un con!
Ok, ok, ok... c'est bon.. C’est bon. J'ai compris.. Tu l'auras ton fric. Mais faudra que tu le gagnes.Il me manque un homme pour descendre Louise...
Tu peux pas me demander ça Jeff...
Bien sûr que si.. N'oublie pas qu'on est liés toi et moi et que l'avenir du cabinet est aussi le tien.
C'est le détail sans importance dont tu m'as parlé tantôt, mais sache que j'exerce ce plan.
Ouaip, mais t'as pas le choix. Sans le cabinet, t'es plus rien mon pote. Et c'est le seul moyen que tu as de te racheter une conduite.
Hey, je n'ai jamais été soupçonné de quoi que ce soit moi, contrairement à toi.
Non, mais tu es un ami proche et ça suffit à entacher ta crédibilité.
Et tu crois qu'un meurtre va la remonter?
J'ai pensé à tout. Tu en ressortiras blanc comme neige. Et puis tu sais.. Je préfère qu'un des deux tueurs à gage que j'ai trouvé quitte le jeu. Et d'un, il fallait que je trouve très vite un remplaçant, et de deux, tu connais les habitudes de Louise. Imagine qu'elle décide au dernier moment de changer ses plans. Tu la connais par coeur toi au moins.
Ouais, je pense surtout que tu avais déjà tout manigancé et que c'est ce que tu allais me proposer ce soir ! Mon coup de gueule, n'est qu'une parenthèse à ton plan, rien de plus. Un petit feu de bingale.
J'avoue que tu m'amuses. Tu ressembles à ces petits roquets qui aboient en reculant. Bon, parlons peu, parlons bien 200 000, ça te va?
Ai-je le choix?
Non parce- que t'aimes trop le fric
Et si j'allais tout déballer à la police?
Je plonge, tu plonges! Et finie la bella vita. Si je t'ai pas tué avant. Et j'en ai les moyens.”



Mardi. Le soleil pointe à l'horizon, perçant de sa lumière blafarde les derniers bastions d'une nuit froide et sans âme. La nature semble pétrifiée dans une robe de glace, que ses rayons ne parviennent à réchauffer. La température extrêmement basse de ce nouveau jour n'empêche pas à la vie de se réveiller et d'entamer lentement un cycle nouveau.

Dans sa chambre, Louise se réveille doucement dans son grand lit. Machinalement, les yeux encore clos, elle cherche de sa main sa douce compagne, la chaleur rassurante de son corps, mais ne trouve que le froid des draps d'une place inoccupée.

Elle ouvre les yeux puis se rappelle, avec amertume, que Virginie a quitté le manoir très tôt le matin, préférant ne pas mettre sa maîtresse dans le trouble avec Nathan et Noémie.
Il est 6h30. Louise grelotte tout à coup. L'absence de Virginie apporte en elle une sensation de froid, et surgissent en elles les moments merveilleux passés en sa compagnie. Mais elle se dit aussi qu'elle ne tardera pas à la rejoindre très vite au cabinet. Le portable sur sa table de chevet se met à vibrer. Elle se précipite sur l'appareil et lit sourire aux lèvres :

“” Bonjour mon ange. Tu vas bien?””

“” Bonjour ma chérie. Oui, je vais bien et toi?””

“” Ça va, congelée, mais ça va. Il fait – 40 dans mon appart. Se laver avec un froid pareil, il faut être motivée.””

“” Il fallait rester ici mon coeur alors. Tu me manques tu sais””

“” Tu me manques aussi, mais il fallait bien que je rentre. Je porte les mêmes vêtements depuis dimanche. Et je ne pense pas que je rentre dans les tiens””

“” Tu pouvais les porter un jour de plus””

“” Heu, je crois pas non.””

“” Nathan et Noémie?””

“” Oui, aussi. Mais je pense que le leur dire ne sera qu'une simple formalité. Ils savent déjà tu sais. Tu les as entendus parler aussi bien que moi. Leurs paroles sont sans appel. Tu traines encore au lit?””

“” Je viens d'ouvrir les yeux. J'avoue que j'ai du mal à émerger.””

“” Tu es peut-être encore souffrante chérie. Tu te remets à peine de ta grippe. Et si tu restais au manoir encore un jour?””

“” Pas question. Je reviens aujourd'hui. Et puis, tu me manques trop. Te voir me remettra d'aplomb””

“” Tu viens prendre ton petit déjeuner avec moi?””

“” Sérieux?””

“” On ne peut plus sérieux.””

“” J'arrive. Laisse-moi le temps de me préparer et je suis là.””

“” Tu peux apporter les croissants?””

“” Pas de problème, je dévalise la boulangerie au passage””

“” Je t'attends. Couvre toi bien, il fait très froid ce matin. Je t'aime””

“” Je t'aime aussi amour””

D'un bond, Louise sort du lit, son téléphone encore à la main. Il est 06h45. Elle se précipite à la salle de bain où elle fait couler la douche, laissant l'eau couler quelques instants, le temps de trouver la température idéale.
Elle laisse glisser sa nuisette à ses pieds, remonte sa magnifique chevelure en chignon, puis enjambe le rebord de la cabine de douche avant de se laisser investir par le liquide chaud à souhait.

06h50, elle quitte sa chambre et dévale quatre à quatre les escaliers, croisant Xavier dans le hall du manoir.

“ Bonjour Xavier!
Bonjour Louise, je vois que vous vous sentez mieux ce matin. Vous partez au bureau?
Oui, je reprends le boulot. Il était temps!
Si vous me le permettez, je trouve qu'il est particulièrement tôt ! Je n'ai pas encore préparé votre petit déjeuner. Vous me prenez de cours, j'y vais de ce pas Madame.
Ne vous donnez pas cette peine Xavier, je ne prendrai pas mon petit déjeuner ici”.

Il ne faut pas longtemps au majordome pour évaluer la situation. L'engouement et la liesse de sa patronne ne laissent planer aucun doute quant à leur cause. Souriant intérieurement, les yeux pétillants de joie, il fixe sa patronne avant de lui lancer un regard qui en dit long.

“ Mes amitiés à Virginie Madame !
Je n'y manquerai pas Xavier. Répond- elle avec le même sourire et un clin d'oeil. Il faudra néanmoins que vous me rendiez compte de vos cachoteries !
Avec grand plaisir Madame, mais il n'y a pas grand-chose à raconter puisque vous avez découvert le pot aux roses. Dépêchez-vous, elle vous attend!
Vous ai-je dit à quel point vous m'étiez précieux Xavier?
Vous l'êtes tout autant pour moi Madame. Rappelez-vous de ce que vous avez fait pour moi et ce que vous représentez à mes yeux. Votre bonheur est pour moi, la plus belle des récompenses. Allez, filez Madame et passez une excellente journée.
Merci Xavier, vous aussi, et à ce soir !”

Louise se dirige vers la porte d'entrée après avoir lancé de sa main un dernier salut à Xavier. Les larmes aux yeux, elle se laisse envahir par un bonheur indicible mais aussi par le doux sentiment d'avoir été la cible d'un complot à l'intérieur même de son manoir et dans le cercle de ses connaissances. Elle oublie d'un seul coup la mise en garde de Virginie, et descendant les quelques marches en marbre du perron, elle glisse sur le givre et les résidus de neige, manquant de s'affaler lourdement sur le sol. Elle ne sait par quel miracle elle arrive à se maintenir debout, et, une fois la petite frayeur passée, son rire envahit le silence de la pointe du jour.
Elle peine à ouvrir la portière gelée de sa 308 cc qui cède enfin au bout de quelques longues secondes et s'engouffre à l'intérieur avant de mettre en route le dégivrage et le chauffage au maximum. Elle se maudit alors de ne pas avoir songé à la ranger au garage. Ces précieuses minutes perdues aussi stupidement sont autant de temps perdu auprès de sa belle.

“” Coucou bébé. Je vais me mettre en route, le temps que ça dégivre””

“” Pas de souci mon ange. Je finis de préparer notre petit déjeuner et pense aux croissants. Surtout, fais attention sur la route, c'est verglacé””

“” Promis ma chérie. Je serai prudente. Je t'aime””

“” Moi aussi je t'aime. A tout de suite””

Les secondes s'égrènent comme des minutes, et Louise, trépigne d'impatience, trouvant ce dégivrage horriblement long. Harassée, elle sort de la voiture et se met à gratter le parebrise. Mais Xavier a tout vu et arrive à la rescousse. Quelques secondes suffisent au majordome pour arriver à bout de sa mission.
“ Oui, je sais, j'aurais dû la rentrer!
Ceci dit, avec la neige qui est tombée, ça n'était pas évident avec la pente qui accède au garage. Vous n'auriez pas pu la remonter ce matin.
C'est pas faux. Mais vous avez très bien fait de dégager le sentier qui mène au portail, ce sera moins risqué. Je me demande comment elle s'en est sortie. Elle est folle d'être partie dans de telles conditions.
Je l'ignore Madame, mais je pense qu'elle a dû passer un petit moment car j'ai entendu le moteur tourner un certain temps et je n'ai pas entendu tomber un seul pot qui longe l'allée.
Elle est plus douée que moi, c'est certain! Merci du coup de main Xavier. Rentrez vite ou vous allez congeler sur place!
Bien Madame. Et encore une fois, passez une bonne journée. Je rajouterai toutefois que si un problème quelconque survient à cause de vous savez qui, n'hésitez pas à faire appel à moi. Ce silence de sa part ne me dit rien qui vaille et je m'inquiète pour vous Louise. Ma mâchoire est encore douloureuse, mais mes poings, eux, sont en parfait état de marche. Je ne me laisserai pas surprendre une seconde fois.
Merci d'être là Xavier. Comptez sur moi, comme je peux compter sur vous. Allez, dépêchez-vous de rentrer!”.

Louise, grelotante, grimpe dans sa voiture, referme la portière. Appréciant la chaleur diffuse de l'habitacle, elle embraye en première et quitte le manoir. Direction, la boulangerie “du manoir” et elle se retrouvera très vite dans les bras de Virginie.

“ Bon, ça y est t'as fini de faire la gueule?
Je ne pourrai pas oublier ce que tu as fait Jeff. Il te faudra doubler de ruse pour apaiser ma colère.
Tain, mais arrête, tu vas l'avoir ton fric! T'as pas passé une bonne nuit-là? Les filles, la blanche, l'alcool.. Et le fric. Il te faut quoi de plus bordel?
Je ne conçois pas cela comme un pacte d'honnêteté mais comme de la pommade Jeff. Et j'ai encore du mal à digérer ce que tu prévois pour Louise.
Tu le veux ce cabinet, oui ou non?
Bien sûr que je le veux !
Bon alors, tu fermes ta gueule et tu fais ce qu'on a dit. Tu pilotes juste cette putain de moto et tu seras bientôt le plus riche avocat de la région, un avocat qui couvrira mes petites affaires.. C'est bien payé non? ahhh, on est trop forts mon pote, trop, trop trop forts! Bon, je te dépose, il faut que je rentre jouer les maris modèles. Corinne ne va pas tarder, si ce n'est déjà fait. J'espère qu'elle va rentrer bourrée comme ça lui arrive. Au moins, elle me foutra la paix et je pourrai roupiller tranquille.
Elle est décidément trop conne.
Oui, mais trop bonne. Et tu sais quoi? J'ai contracté une assurance vie sur son taré de gamin. Vu ce qu'il a, il fera pas long feu lui non plus. Tu vois ce que je veux dire?
Tout à fait!”

La voiture des deux salauds sillonne les rues de la ville encore endormie avant de s'arrêter devant le domicile de Thierry que Lemoux s'empresse de déposer avant de repartir en trombe dans la grisaille du matin, éclaboussant volontiers les premiers passants. La fatigue qui le gagne n'empêche pas son cerveau de fonctionner à plein régime. Son éternel rictus aux lèvres, il se sent investit d'un pouvoir grandissant qu'aucun de ses amis, ou ennemis ne peut écorcher. Rien ne peut plus l'atteindre dans sa soif de puissance et d'argent, il se sent invincible.
Il arrive à son pavillon et avant de franchir la grille d'entrée, il actionne l'ouverture automatique du portail qu'il franchit rapidement avant de freiner brutalement, provoquant un dérapage contrôlé sur le sol verglacé. Il aperçoit la voiture de Corinne garée dans le garage, prie pour qu'elle soit endormie, ne se sentant pas d'attaque à affronter son flot de questions habituelles.
Il pénètre à l'intérieur de la demeure en prenant soin de ne pas déranger le sommeil de Corinne, referme la lourde porte d'entrée et se dirige à pas feutrés dans la salle de bain où il se défait de ses vêtements souillés avant de les mettre dans la corbeille à linge sale. Il entre ensuite dans la chambre et aperçoit la silhouette immobile de Corinne. Sa respiration régulière lui indique qu'elle dort profondément. Il se glisse alors entre les draps, en évitant de la toucher pour ne pas la réveiller, son corps froid l'avertissant de sa présence. Et c'est ce qu'il cherche absolument à éviter. Il est 06h15.
Dans la pénombre de la pièce, il songe aux évènements à venir, la transaction à la gare Montparnasse, les nouveaux deals et Louise. Louise, dont la mort symbolisera le début d'une vie nouvelle et de son ascension dans le milieu du grand banditisme. Il a son second homme de main. La moto et les armes sont déjà prêtes à l'usage. Il ne reste plus qu'à rassembler le fric et mettre au point l'assassinat de l'avocate et peut-être, se débarrasser de Thierry. Mais ça, ce sera pour plus tard, beaucoup plus tard lorsqu' il jugera que son “pote” n'a plus aucun intérêt pour ses affaires. Louise morte, et son divorce n'étant pas encore prononcé, il héritera de l'affaire de sa femme. Son plan parfaitement exécuté, et même s'il est soupçonné, il ne pourra jamais être prouvé qu'il est le commanditaire de son assassinat. Son plan est parfait. Il faudra des années de procédure et d'instruction, mais le cabinet lui reviendra de droit. Ce qui constituera une belle couverture à ses activités crapuleuses cachées par ledit cabinet plus tard.
Grisé par cet avenir brillant, il se laisse envahir par le sommeil et s'abandonne, sourire aux lèvres, dans les bras de Morphée.
Corinne finit par sentir sa présence au bout de quelques minutes et vient se lover contre lui, remontant sa cuisse sur son entre jambes qu'elle se met à caresser lentement.
Jean-François, souriant dans le noir, décide d'accepter ce rabais de volupté et répond à ses caresses.
“ Tu m'as manqué mon chéri.
Tu as passé une bonne nuit? A quelle heure es-tu rentrée?
Vers 3h00, et j'ai passé une excellente soirée. Mais il me manque un petit plus pour qu'elle se termine en apothéose.
Madame est servie”

Jean-François, déjà excité par ses pensées puis, par sa compagne, se meut lentement sur lui-même et vient la couvrir de son corps et s'immiscer entre ses cuisses avant de la prendre sans sommation. Il jouit rapidement et se retourne avant de se mettre à ronfler, peu soucieux du contentement de Corinne. Cette dernière, sans mot dire, se retourne et se rendort à son tour. Il est 07h30. Le monde peut s'écrouler, épuisés après une longue nuit de frasques, ils dorment tous deux à poings fermés.
“Coucou mon ange, ça va, j'ai pas été trop longue?
En théorie, tu n'as mis que 25 minutes, mais en pratique, c'est une éternité.
Tu m'as terriblement manqué chérie.. et ce grand lit vide, sans toi c'est l'horreur.
Je suis d'accord mon ange. Mais entre et met toi à l'aise. Le café vient de passer.. tu as pensé aux croissants ma puce?
Tiens, tout chauds eux aussi.. et ça aussi..” Louise dégage la main qu'elle garde dans son dos depuis son arrivée chez Virginie. Elle tend sous son beau minois un lys qu'elle a pris dans le gros vase de l'entrée du manoir. La blonde, affiche un sourire radieux et, enfin, vient cueillir la bouche de Louise.

“ Merci ma chérie.. Elle est trop belle !
Tu les connais, ce sont ceux de l'entrée, mais comme aucun fleuriste n'est ouvert à cette heure ci et que je voulais t'apporter des fleurs, bein... voilà quoi !
Merci mon amour. Hmmm, et très odorant en plus!
Oui, ils sont plus forts que les blancs et ils sont bien plus jolis.
Je vais le mettre sur la table basse du salon.. Viens, c'est là que j'ai installé notre petit déjeuner.
Je te suis..
Ah, donne-moi les croissants que je les mette dans la corbeille.
Heu, je te les ai déjà donnés.. Ils sont dans ta main chérie.. répond Louise un petit sourire narquois aux lèvres.” Ses yeux pétillent autant que ceux de sa maîtresse, ravie de la retrouver enfin.
Ho, ho... Je crois que tu me troubles mon coeur.
Je te rassure.. Tu me fais le même effet.”

Les yeux dans les yeux, le regard fixe et profond, elles se fixent mutuellement, un petit frémissement à l'aile du nez, trahissant l'envie qu'elles ont l'une de l'autre.. Puis, peu à peu, leurs têtes se rapprochent et leurs lèvres se scellent, s'unissant dans un baiser langoureux et interminable.
“ C'est fou ce que tu m'as manqué mon amour. Ces quelques heures loin de toi m'ont paru une éternité. Je crois que je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime.
Je suis dingue de toi aussi ma chérie.. murmure dans un souffle Virginie, dont la langue à présent vient jouer avec le lobe de l'oreille de l'avocate.
Tu as faim toi ? Questionne Louise.
Oui, de toi. J'ai envie de te bouffer toute crue..
Mmmm quel bon programme.. dit Louise, alors que leurs têtes dodelinent d'un côté, puis de l'autre, pendant que chacune dévore la bouche de l'autre.
J'ai envie de toi ma chérie.
J'en ai tout autant de toi mon coeur.”

Joignant le geste à la parole, la blonde secrétaire retire un à un les vêtements de Louise, qui tombent rapidement à ses pieds. De son côté, Louise déshabille entièrement sa belle, puis stoppe net leur étreinte et, tenant les bras de Virginie, elle contemple son corps nu.

“ Tu es tout simplement magnifique mon ange.
Tu n'es pas mal non plus tu sais, rétorque Virginie avec un clin d'oeil malicieux... Bon, alors, par quel bout je vais commencer?
Heu... la bouche ? Suggère Louise.
Très bonne idée, il faut mettre la machine en route, même si je suppose qu'elle est déjà bien chauffée..
Alors, fais monter la pression mon coeur..
A vos ordres Madame!”
Avec une infinie tendresse, Virginie enlace Louise, la ceinturant à la taille. Louise, de son côté, se pend à son cou, lui offrant ses lèvres charnues et frémissantes. Leurs corps gourmands se collent l'un à l'autre, provoquant une vague de volupté chez les deux femmes.
Tout en s'embrassant, Louise et Virginie, jambes et pieds mêlés parviennent jusqu'au salon où une lumière douce et chaleureuse les accueille. Lentement, Virginie investit le corps de Louise de dizaines de baisers. Pas une parcelle du corps de la brune n'échappe aux lèvres de Virginie, qui, peu à peu, descend le long de son buste, de ses hanches et de ses jambes, avant de remonter, tout en flattant de ses mains les formes merveilleuses de son corps. Le souffle chaud à chacun de ses baisers sur sa peau satinée sont autant de clés ouvrant une à une les portes du désir. Les yeux clos, Louise savoure ces caresses délicieuses et s'abandonne aux frissons qui l'envahissent peu à peu. Virginie fait le chemin inverse en appuyant ses baisers et avec le renfort de sa langue. Louise caresse sa tête et ses épaules, attendant impatiemment que la tête de Virginie parvienne à hauteur de la sienne afin de lui donner un baiser majestueux et profiter, à son tour, du délice de sa peau.
Lentement, elles basculent toutes deux sur le gigantesque sofa du salon qui les accueille dans le plus grand confort et la plus grande douceur. Au fond de la pièce, un aquarium géant de poissons exotiques aux milles couleurs étincelantes donne des reflets irisés sur les murs et sur leurs corps enchevêtrés. Louise sourit à Virginie, Virginie sourit à Louise.
“ Je t'aime mon amour
Je t'aime aussi mon ange.”
La sculpturale Virginie investit de sa bouche, le buste de sa maîtresse, l'honorant de ses mains et de ses lèvres, dessinant de sa langue des ronds imaginaires, se rapprochant insensiblement des aréoles pendant que ses mains continuent de la caresser. Louise accueille dans un souffle rauque ces offrandes de douceur et de volupté.
Elle joue avec la crinière de feu de sa compagne, l'embrasse, respire son odeur, caresse ses joues et ses épaules.
Virginie, du bout de ses lèvres, jouent avec les pointes dardées de plaisir, les pinçant, les caressant avant d'y déposer un baiser et de les honorer savamment de sa langue. Sa cuisse s'immisce entre celles de Louise et entre en contact avec son pubis. La blonde secrétaire lève la tête et sourit à sa compagne qui, ouvrant d'avantage ses jambes, l'encourage dans son entreprise.
La jeune femme commence alors à imprimer un léger mouvement de ses reins, caressant subtilement l'entre jambes de Louise qui tire sa tête en arrière dans un mouvement de totale satisfaction. Sa jambe répond alors à celle de Virginie qui accentue légèrement l'impulsion de ses reins sur son bassin. Les doigts de Louise parcourent savamment le dos de sa compagne, ses ongles traçant de légers sillons sur sa peau. Elle ondule sous le corps de Virginie qui continue d'accentuer le rythme de ses va et vient entre ses jambes, les mains parcourant à présent le galbe de ses cuisses de haut en bas et de bas en haut, se rapprochant à chaque fois plus prêt de l'antre de son plaisir. Se dégageant légèrement en prononçant l'emprise de sa jambe, Virginie laisse alors le champ libre à la main de Louise qui en profite pour immiscer sa main sur son pubis et descendre plus bas alors que celle de sa compagne entreprend de fouiller sa propre intimité. Les gémissements des deux femmes viennent troubler le silence du salon accompagnant les légers crissements du cuir du canapé.
Leurs lèvres se rejoignent encore et encore, étouffant les gémissements qui se transforment en râles, alors que leurs doigts pénètrent leurs intimités.
Louise cesse son étreinte, invitant Virginie à placer son entre jambe au-dessus de sa tête. Tout en caressant ses seins, elle embrasse, puis sa langue se met à lécher son intimité, de façon anarchique tout d'abord, puis de façon de plus en plus précise ensuite. Elle joue avec son bouton fier et arrogant, gonflé d'un désir qui ne demande qu'à exploser. Sa langue fouille ses chairs chaudes et molles, darde son clitoris avant de rebrousser chemin et dessiner le contour de son antre détrempé. Sans relâche, Louise se délecte de ce fruit dont elle savoure le nectar puis, continuant son étreinte, elle pénètre la grotte humide de Virginie qui ondule au rythme de ses doigts. Quelques instants plus tard, la blonde secrétaire sent monter en elle une vague de fond avant d'imploser en un cri de puissant jouissance.
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