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Nuit d'orages 4

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Lue : 6338 fois - Commentaire(s) : 3 - Histoire postée le 04/01/2012

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Les éléments qui se déchaînent, la pluie torrentielle qui s'abat sur la baie vitrée et l'atmosphère électrique attisent leur soif l'une de l'autre. Camille et Sophie, enlacées savourent cet instant de plénitude tout en se caressant. Les éclairs qui zèbrent le ciel éclairent leurs visages qui se dévorent et leurs mains qui s'explorent à nouveau. Sophie embrasse langoureusement Camille, se fraie un passage entre ses cuisses. Elle couvre de baisers mouillés sa peau trempée et arrive lentement jusqu'à la vallée de ses seins où elle attrape une à une les gouttelettes du bout de sa langue avant d'énerver la pointe de ses seins d'une bouche qui se fait soudain plus gourmande. Alors qu'elle honore les seins de Camille, sa main disparaît dans son entrejambes. Ses doigts se noient avec délectation dans son suc et la pénètrent sans façon, arrachant à sa jeune maîtresse un gémissement de satisfaction. Camille l'emprisonne de ses jambes, ses mains caressent son visage alors que les hanches de Sophie entament un va et vient lancinant. Les doigts de Sophie glissent aisément dans cet antre de braise dont les bruits mouillés activent leurs ardeurs. Un troisième doigt entre dans la danse et Sophie accentue le mouvement de ses doigts.. « Tu aimes chérie ?» Et Sophie d'aller au plus profond de Camille dont les râles de plaisir s'accentuent à chaque va et vient et donnent réponse à sa question. « Baise-moi chérie, ...ahhhh.....Oui..Encore, plus fort..plusses ahhh oui mon amour, comme ça..Oui..Oohh mon cœur..Défonce-moi »

Les doigts de Sophie se plient à l'intérieur de Camille qui libère sa chérie de son emprise. Ses doigts la crochètent, tournoient et explorent ses parois intimes tout en gardant un rythme cadencé et plus insistant. Leurs bouches se scellent en un baiser profond, interminable, leurs langues se livrent bataille. La main de Sophie passe à la vitesse supérieure alors que la tête de Camille se penche en arrière, laissant à Sophie un cou offert et annonçant un second orgasme dense et puissant...qu'accompagnent des spasmes intenses, incontrôlables. Camille se tend, se cambre et crie. Un jet chaud et puissant inonde alors la main de Sophie alors que ses lèvres savourent celles de sa compagne..Elle retire délicatement sa main et porte ses doigts à sa bouche avant de les faire goûter à Camille et de manger ses lèvres à nouveau. La main de Camille furète le corps de Sophie où elle découvre un sexe enflé et trempé. Elle se libère de l'emprise de ses bras et vient placer sa tête directement entre ses cuisses après avoir embrassé ses seins et son bas ventre. A son visage s'offre un fruit rosé et mûr ne demandant qu'à être dévoré. Camille vient cueillir de sa bouche ce fruit juteux et savoureux dont elle veut siroter le nectar jusqu'à la dernière goutte. Elle lape doucement mais goulûment ce petit coquin fier et arrogant. Elle le fait rouler sous sa langue, dans un sens puis dans l'autre, le lape, le lèche, le suce et l'aspire sans relâche. Elle l'énerve du bout de sa langue avant d'appuyer dessus et le relâcher pour mieux le gober tout en le faisant rouler du bout des doigts au travers des grandes lèvres . « Mmmmm chérie, ..mmmm oui chérie mmm , tu me rends dingue..Ne t'arrête pas...Je...je ..ah ouiiiiiiiiiiii »

A sont tour, Sophie est transportée par une énorme lame de fond qui la transcende jusqu'à la plus infime parcelle de son être. Les deux jeunes femmes, reprennent leur souffle quelques instants, mais ni l'une, ni l'autre ne veut s'avouer vaincue et c'est à celle qui fera jouir l'autre la première. Camille se dégage avant que Sophie ait eu le temps de la retourner comme une crêpe. Par un subtil coup de rein et une pirouette déroutante qui laisse sa compagne sans réaction, elle se retrouve sur elle, son ventre contre son dos avant de l'inviter à se redresser et à s'agenouiller, les mains plaquées contre le mur de la pièce. Elle la bloque de ses propres jambes en les coinçant des siennes, les passant d'abord à l'extérieur de ses cuisses, puis les faisant revenir à l'intérieur, maintenant Sophie jambes grandes ouvertes. Dominant ainsi sur son amie, elle se met à flatter ses seins et son mont de Venus, sans retenue, sans pudeur. Elle imprime ensuite un mouvement de va et vient tout en flattant son bouton magique. La pénétrant de trois doigts, qu'elle crochète et qu'elle fait jouer en elle, elle laboure son intimité sans relâche jusqu'à ressentir sur ses doigts le fruit de sa jouissance.

Dehors, des yeux ne perdent rien du spectacle. Les éclairs déchirant le ciel de manière intense et continue, leur permettent d'assister à la scène comme en plein jour. Se doutant que les jeunes femmes ne sortiront plus, la Laguna tapie dans l'ombre démarre, allume ses phares avant de s'éloigner de son poste de guet. La pluie n'a pas cessé une seule minute, ni même diminué en intensité. Le véhicule déboîte de l'autre coté de la rue et s'enfonce dans l'obscurité avant de disparaître au tournant à une lenteur presque calculée. « Allez hop, au dodo, j'ai plus rien à faire ici. Elles vont certainement baiser toute la nuit, et quand bien même elles ne sortiraient pas avec ce temps pourri , je suis tranquille. Ma petite, profites-en bien, tu bouffera bientôt les pissenlits par les racines. Me reste juste à savoir, où, quand et comment..Camille Bourdeux, Sophie Faraday, A plus mes beautés ». La voiture se dirige vers le centre ville, essuie-glaces à vitesse maximum avant de se perdre dans la nuit.

Camille et Sophie ont arrêté momentanément leur joute amoureuse. Tendrement enlacées, elles se donnent une trêve et leurs yeux fixent le plafond sur lequel dansent les ombres de la nuit et les éclairs. Le bruit du vent et de la pluie qui se fracasse sur la baie vitrée bercent leur sérénité empreint d'un bien être indicible.
« Mon coeur..
-Oui chérie..
-J'ai envie d'une cigarette, tu en veux une?
-Je veux bien..Ca te laissera le temps de récupérer.
-Tu plaisantes? C'est moi qui t'ai fichue à plat..
-Mais oui, mais oui..allez, passe moi le feu..avant que je te le mette après et tu verras qui a raison.
-C'est ça.....Au fait ma puce, comment on va faire nous? On s'installe où, chez toi, chez moi?
-Je bosse à l'hosto, toi sur le périf, faut trouver un truc au milieu, c'est le plus simple non?
-Moui, mais ça ne place aucun de nos apparts en tête de liste..Il va falloir s'en dégoter un et très vite..J'ai hâte de pouvoir retrouver ma tite femme le soir, en rentrant du boulot..ou moi, de l'attendre avec un bouquet de fleurs..
-Ouais, des trucs encore à finir en sucette.. »

Dans son 120 m², Pauline rumine sa défaite. Sa conversation téléphonique avec Sophie l'a mise dans une rage folle. Elle ne s'attendait pas à ce type de réaction et pensait qu'elle serait plus compréhensive. Dans son cerveau en ébullition, elle cherche à comprendre ce qui a cloché, savoir pourquoi Sophie a refusé de la revoir. « Elle n'a pas le droit de me traiter et de me jeter comme une malpropre.. » Pauline fulmine, fait les cent pas en long, en large, en travers. Elle saisit la bouteille de Chivas qui traîne sur la table basse du salon, encore à moitié pleine et s'en sert une rasade. Le goulot de la bouteille s'entrechoque avec le cristal fin du verre sous l'emprise de la colère et de la haine. Elle boit, cul sec puis se sert un autre verre. « Il faut que je sache où bosse l'autre, je pourrai aviser et agir au mieux. ». Des millions d'idées passent dans son cerveau bouillonnant. Elle attrape à nouveau le Chivas et s'en remplit un verre plein, qu'elle boit d'un trait jusqu'à la dernière goutte. Pauline déteste les échecs et se sent humiliée dans son amour propre. Sa vie est comme un métronome et ne tolère plus la moindre anicroche.

L'orage se fait plus virulent, la pluie a laissé place à la grêle et sa chute produit de curieuses notes de musique. Elle attrape son téléphone portable. Il est 1h30. Elle écrit un texto, l'efface, puis recommence. Quand elle est satisfaite enfin de son message, elle valide sur la touche d'envoi. « Erreur. Réessayer ou annuler. » Elle presse la première touche, le même message apparaît à l'écran. Elle recommence une troisième fois. Le texto refuse toujours de partir. Sophie n'aura jamais ce message. A cause de ce temps pourri sans doute. Dans une élan de colère et l'alcool aidant, elle envoie l'appareil qui va s'écraser contre le mur. A croire que tout s'est ligué contre elle, le téléphone rebondit mollement sur la tapisserie murale épaisse sur laquelle sont imprimés des motifs d'une tribu amazonienne. Elle ramasse le téléphone et le pose sur la table basse devenue un vrai dépotoir. Les restes d'une pizza refroidie depuis des heures et à laquelle elle n'a pratiquement pas fait honneur, quelques canettes de bière vides qu'elle n'a pas pris la peine de jeter, des nems intacts, du poulet froid. La bouteille de Shivas au milieu de ce fouillis attire une nouvelle fois son attention. Tant pis, elle vide la bouteille, s'assoie dans le sofa moelleux qui épouse ses formes plantureuses. Elle sirote son whisky lentement, laissant à son cerveau quelque peu embrumé cogiter. Elle regarde par la fenêtre et admire le paysage tourmenté et malmené par l'orage.

Elle a chaud, dégrafe le bouton de son chemisier. Sophie l'obsède, elle est partout, dans chaque recoin de la pièce, sur l'ombre des murs, les angles morts, dans sa tête. Elle finit son verre et s'étend contre l'accoudoir du sofa. Elle dégrafe un second, puis un troisième bouton du chemisier, avant de le défaire entièrement et de passer sa main sous le tissu. Au contact de sa peau, elle frémit, une vague de frissons l'envahit. Elle ferme les yeux et voit Sophie la dévisager, souriante, le rire canaille comme elle aimait. Elle caresse son mamelon à travers le tissu léger et penche sa tête en arrière, Sophie l'embrasse farouchement, agenouillée, à califourchon sur ses jambes. Ses doigts longs énervent son téton dressé par le plaisir, elle a de plus en plus chaud. Son autre main caresse son ventre d'albâtre, en petits mouvements doux et circulaires. Sa peau trahit ses frissons qui l'entrainent encore plus loin. Elle se débarrasse en un clin d'oeil du chemisier et de son pantalon pour ne se retrouver qu'en shorty noir en dentelles, le modèle préféré de Sophie. Elle se réinstalle encore plus confortablement et continue l'exploration de son corps. Elle a encore plus chaud, ses mains deviennent fébriles et plus précises. Elles se positionnent sur son mont de Venus qu'elle se met à caresser à travers le tissu après avoir flatté l'intérieur de ses cuisses. Elle pétrit savamment les chairs molles chaudes et humides avant de s'attaquer au bijou sorti de son écrin, luisant et durci. Elle ouvre ses cuisses laissant plus de mouvement à sa main fouineuse et à laquelle s'offre un antre trempé et ouvert. Ses doigts glissent sur cette pure merveille tendue de désir et d'excitation puis remontent à ses lèvres qui les enveloppent un par un, l'un après l'autre, avant de replacer sa main entre ses cuisses, sous le shorty et de se caresser avec plus d'ardeur. faisant rouler son bouton magique sous ses petites lèvres, elle finit par les écarter de son autre main afin de mieux le flatter par des frôlements rapides et calculés. Au creux de ses reins, des papillons virevoltent et mettent ses hanches en mouvement. Elle passe son majeur gourmand entre ses petites lèvres et se pénètre lentement. Elle sourit à Sophie, tout en la suppliant de ne pas s'arrêter et de l'entraîner jusqu'au bout du plaisir. Elle énerve son bouton magique alors que son majeur rentre et sort de son intimité. La température dans l'appartement est devenue insupportable, la tension de son corps extrême. Pauline agite ses doigts plus vite, au rythme du plaisir qui monte. Ses hanches ondulent, ses jambes grandes ouvertes tremblent, ses gémissements se transforment en râles. « mm Oui chérie, ouiiiiiiiiiiiii » Sa voix rocailleuse laisse échapper un cri que couvre le grondement du tonnerre.

Elle se laisse tomber sur le sofa et rouvre les yeux. Sophie a disparu, la dure réalité apparaît. Sophie est en ce moment dans les bras d'une autre femme et elles s'envoient en l'air. Couverte de sueur et encore sous l'emprise de l'alcool, elle se lève et déambule dans l'appartement, titube à tâtons dans le noir, à la recherche d'une nouvelle bouteille de whisky. Mais il ne reste plus une goutte de ce précieux liquide, qui a, lui seul, le pouvoir de lui faire oublier son chagrin et ses idées noires...Mais pas l'ombre d'une fiole. Totalement ivre, elle si dirige sous la douche et se laisse noyer sous l'eau froide sans avoir pris le temps de se débarrasser de son soutien gorge et de son shorty. L'eau glaciale fouettant son visage pendant de longues minutes la dégrise et remet ses idées à l'endroit. Elle savoure ensuite le jet d'eau chaude qui finit par l'apaiser avant de se doucher généreusement. Elle n'a pas envie de finir la nuit, seule.

Les stroboscopes muraux saluent son arrivée sur la piste de danse. Le « Jaguar » est encore noir de monde, l'ambiance est au summum. Pauline se noie dans la foule et se cale au rythme des nombreux danseurs. L'entrée de cette rousse pulpeuse et flamboyante ne passe pas inaperçue et déjà, hommes et femmes papillonnent autour d'elle. Pauline savoure son effet et se laisse entraîner par le rythme endiablé que crachent à tue-tête les hauts parleurs de la discothèque. Il ne lui faut que quelques instants pour repérer un couple de lesbiennes dont les regards insistants traduisent un intérêt particulier pour elle. Les morceaux s'enchaînent et les trois femmes se déchaînent sur la piste, improvisant chacune, une chorégraphie propre à allumer ses deux partenaires. Les décibels, le jeu des projecteurs et l'ambiance générale leur donne des ailes et elles se laissent volontiers emporter par cet atmosphère lourde et ensorcelante.
« on va boire un verre ? lance Florence..
-Bonne idée répond Isabelle son amie
-Ca te dit de te joindre à nous ?
-Pourquoi pas répond Pauline, j'ai très soif moi aussi !
-Tu veux quoi ?demande Florence, alors qu'elles s'installent à leur table et que passe une serveuse
-Un Margarita !
-Deux mojitos pour nous ! Heu, moi c'est Florence, elle, c'est Isabelle et toi ?
-..Pauline ..vous venez souvent ici ? C'est la première fois que je vous vois.
-Ouais, à peu près deux fois par semaine, mais d'habitude, c'est plutôt le vendredi et le mercredi. Ce samedi, c'est plutôt une exception, on va dans une autre disco habituellement, mais comme c'est fermé pour travaux, on se rabat ici..Toi non plus on t'avait pas encore vue ici.
-Je suis arrivée il y a peu, je connais pas encore grand monde.
-Tu sais au moins dans quel type de boîte tu es rit Isabelle..Tu as remarqué ?
-Je sais et mon choix est délibéré..J'avais envie de faire des rencontres. Seule dans une ville presque inconnue, c'est pas le top.
-En tout cas, nous, ça nous arrange s'esclaffe Florence..
-C'est réciproque rétorque Pauline...Cheers les filles..
-A notre nuit renchérissent les deux femmes. »

Le DJ change de registre et lance des slows. Des couples se forment. Les filles dansent à 3 sur la piste, se serrant très fort. Isabelle et Florence commencent à s'embrasser, puis Florence se met à goûter aux lèvres de Pauline avant de laisser Isabelle en faire de même. Pauline se noie dans les décibels, se noie dans l'alcool et se délecte de la suite qui s'annonce.

Ses yeux pétillants savourent le spectacle qui s'offre à ses yeux. Isabelle, la trentaine, brune, cheveux coupés très courts et les yeux bleus, Florence, châtain clair aux yeux noisettes, la quarantaine, se déshabillent mutuellement en souriant. Dans l'appartement des deux femmes plane l'odeur caractéristique de la marijuana qu'elles viennent de fumer à trois en absorbant un dernier verre. Pauline ne perd pas une miette de ce fabuleux duo qui s'embrasse fougueusement devant elle. Isabelle et Florence interrompent leurs jeux et s'installent chacune aux côtés de Pauline avant de la couvrir de baisers sulfureux. Alternant par des léchouilles dans le cou et au visage, elles se mettent en quête de la déshabiller à son tour. Pauline devient leur centre d'intérêt, elle adore et s'abandonne totalement entre leurs mains et leurs bouches expertes. Aucun répit ne lui est laissé par ses deux amantes d'un soir qui ont fait d'elle l'objet de leur désir et la cible de leur plaisir.

L'orage s'est enfin dissipé, les esprits aussi. L'aube d'un dimanche tranquille pointe son nez sur la ville encore endormie, offrant un ciel vierge de tout nuage, qui dépose ses tons rosés sur un paysage malmené par les intempéries de la veille. Quelques corps s'abandonnent au sommeil après une nuit agitée alors que d'autres se lèvent aux premiers rayons du jour, bien décidés à profiter d'une journée qui s'annonce radieuse. La laguna est là, arrivée aux premières lueurs du jour, les yeux rivés sur l'appartement de Camille où tout est calme. Un café fumant dans la main, un croissant au beurre dans l'autre, les yeux scrutent le moindre mouvement à l'intérieur.

« Allez, debout feignasse...
mmm, hum, quoi..
-Regarde ce que je t'apporte..
-mmm ça sent bon, ah mais ferme le rideau, ça fait mal aux yeux..J'ai encore envie de dormir mon cœur pourquoi me reveiller si tôt ?
-Il est 11h30 chérie et il fait un temps splendide. J'ai envie de t'emmener au lac à lézarder après un petit resto. Tu pourras dormir autant que tu voudras tout en te dorant la pilule.
-Mffff laisse moi encore quelques minutes.
-Le petit déjeuner va refroidir chérie, allez, ouvre tes beaux yeux verts. » Joignant le geste à la parole, Sophie dépose délicatement le plateau sur le lit, qui n'en a plus que le nom, et s'assoit à côté de Camille, encore embrumée de sommeil. Son corps halé à la plastique
superbe contraste magnifiquement avec les draps de soie blanche froissés .

Nue, sur le ventre, elle ouvre enfin les yeux et se positionne sur le dos. Sophie se penche sur son visage et l'embrasse du bout des lèvres ;
« Bonjour mon amour, bien dormi ?
mmm non, j'ai encore envie de dormir..comment tu fais pour être toujours bon pied bon œil toi ?
-Je fais ce que tu devrais faire pour te lever : tu te mets des coups de pied au cul. C'est radical, puis une bonne douche et c'est parti mon kiki !
-Moui, je sais à quoi ressemblent les douches avec toi chérie..
-Moi, c'est déjà fait mon cœur..allez, assieds toi et déjeune. .-.Bon appetit »
-Bein, où tu vas ? Tu restes pas avec moi ?
-J'ai quatre bricoles à faire. Déjeune tranquillement, j'en ai pour 5 minutes..et je vais m'habiller.
-Mais, t'as des épingles aux fesses ou quoi ?
-Il faut qu'on se dépêche..J'ai réservé une table au Panier Gourmand. Ils nous attendent à midi et demi, une heure.
-Fallait me réveiller plus tôt chérie..
-Non, c'est bon, on est dans les temps..bon appétit ma puce »

Camille lui rend son sourire et son baiser. Elle regarde Sophie se lever et se diriger d'un pas impérieux mais naturel vert le salon de son appartement. « Je vais ranger un peu vite fait le temps que tu déjeunes et que tu te prépares, cet appart ressemble à un bunker..Quel désordre ! - Et à qui la faute ?? lui répond Camille dans un éclat de rire. Camille se cale confortablement sur les oreillers et pose sur ces genoux son plateau déjeuner avant d'y faire honneur . Sophie n'a rien oublié : grand bol de café noir fumant, sans sucre, deux croissants au beurre, beurre, jus d'orange et, une rose rouge, sa fleur préférée. Alors qu'elle se saisit de la serviette de papier, un petit paquet rouge apparaît accompagné d'un mot : « Bon anniversaire mon amour. Je t'aime » Camille, émerveillée, ouvre ses grands yeux, comme le ferait un enfant un matin de Noël en voyant les tonnes de cadeaux déposés sous le sapin. « Oh chérie ! Tu y as pensé ! Oh merci, je t'adore ! » dit-elle en se levant d'un bond pour aller remercier Sophie.
-Et bien...ouvre !
-Si si...attends..C'est...On dirait....
-Prends tout ton temps mon coeur »

Sophie s'adosse à l'encadrement de la porte de la chambre et savoure le spectacle. Elle suit d'un œil attentif le déroulement des événements afin d'intervenir au moment propice. Du papier d'emballage, Camille sort un écrin de velours bleu foncé et, d'une main prudente et légèrement tremblante, elle en soulève le couvercle.
« Chérie...Il est magnifique..
-Attends, laisse moi faire.. » Sophie s'approche et prend délicatement l'anneau des mains de sa compagne avant de le passer solennellement à son annulaire.
« J'ai le même ma chérie..Hier encore, je voulais juste que ces anneaux représentent notre amour..Aujourd'hui, je veux qu'il représente symboliquement notre union.
Sophie...c'est une demande en mariage ça..
-J'aimerais que tu sois ma femme ma chérie »

Pour toute réponse, Camille prend l'anneau de Sophie et le lui passe au doigt avant de l'embrasser tendrement en signe d'approbation. « Je le veux mon ange. Je veux vieillir à tes côtés et avoir des enfants plein la maison »

Le Panier Gourmand donne plein sud, directement sur l'embarcadère qui surplombe le lac. Le soleil généreux darde de mille feux les eaux bleues du lac et redonne à la nature les belles couleurs d'une journée d'été. Le lac est encore pris d'assaut par les citadins qui n'ont pas hésité à se déplacer de quelques kilomètres pour goûter à l'oisiveté estivale. Quelques touristes profitent des bienfaits de l'astre solaire en faisant du pédalo, d'autres, de la planche à voile, se laissant porter par la brise. D'autres enfin, se baignent ou jouent au badminton sur la grève. Il y a même une école de plongée mais elle est fermée le dimanche. Devant le Panier Gourmand, une immense terrasse que protège une tonnelle fraîchement taillée, donnant directement sur le lac et les montagnes qui se détachent sur fond d'horizon.
Sophie a passé sa petite robe bleue de la veille pour le grand plaisir des yeux de Camille. Elle a remonté ses longs cheveux blonds au-dessus de sa nuque qu'elle a noués et fixés à l'aide d'une pique, tout en laissant quelques mèches folles retomber sur son cou gracile. Camille a opté pour une mini jupe et caraco noirs en coton ultra moulants mettant en avant ses formes généreuses et tentantes. C'est main dans la main que les jeunes femmes se dirigent vers l'entrée du restaurant où Sèverine, une amie de longue date de Camille, les accueille bras ouverts.
« Salut les poulettes ! Ca va ?
-Oui, répondent en stéréo Camille et Sophie, super, et toi ?
-Ouais, ça va, ça va, toujours autant de monde.
-Bein tant mieux, ça tourne..Tu le mérites après tant de galère..
-Moui, et je vous remercierai jamais assez pour votre aide précieuse mes chérinettes ..Mais...y'a quelque chose qui m'échappe..Vous avez un quelque chose qui se dégage..comment dire..
-On peut rien de cacher à toi..Sophie et moi, on a décidé de vivre ensemble. Tu es la première à le savoir.
-A la bonne heure ! Je me demandais quand vous le feriez !! -ah je suis contente, si contente..Et au fait, ça fait deux choses à fêter alors ! Vous et ton anniversaire poulette...Allez, hop, champagne ! Je vous invite les filles ! Tiens, c'est pour toi cocotte. Je savais que tu venais alors je me suis permis d'aller te chercher ce petit quelque chose,
-Waohhhhhh , elles sont magnifiques, merci Sèverine, tu es adorable..Dis, tu as un vase ?
-Pas besoin, regarde, c'est un bouquet bulle, l'eau est déjà dedans..Oulà, toi, tu as la tête dans les nuages..
-Non, elle dort encore !
-Je suis juste...très amoureuse..sourit Camille
-Bein pardi, je l'aurais pas deviné !! » dit Séverine de sa voix joviale des gens du Sud.

Les 3 amies éclatent d'un rire franc et sonnant qui attire les regards de l'assistance mais elles s'en moquent, préférant savourer ce simple instant de pur bonheur. Séverine s'éloigne quelques secondes avant de revenir avec la carte des menus et une bouteille de champagne Salmon-Billecart demi-brut enrobé d'un liteau et baignant au milieu des glaçons, dans un seau prévu à cet effet. « Allez, les filles, à la votre...
Trinque avec nous Sèverine..
Merci mes chéries, mais j'ai plein de trucs qui m'attendent et je préfère vous laisser savourer ces instants en amoureuses. » Dans un seul élan, Camille et Sophie se lèvent et déposent chacune un bisou bien sonore sur les joues de la restauratrice. »

Le couple de la table voisine a tout vu et tout entendu. La tête haute et le regard noir, ils toisent les deux jeunes femmes d'un air suffisant. Ils échangent quelques mots qu'eux seuls comprennent puisque pratiquement inaudibles et se mettent à rire, l'air mauvais.
Sophie et Camille s'en aperçoivent et se font un clin d'oeil complice avant que Camille s'adresse à eux tout bas afin de ne pas incommoder les autres tables : « Nous, on a au moins le courage de montrer ce que nous sommes, vous, vous ne l'avez même pas pour nous parler en face. »fin de la discussion. Et les deux jeunes femmes de remonter sur leur petit nuage rose et de reprendre leur conversation. Leurs flûtes s'entrechoquent et elles trempent leurs lèvres dans le spiritueux frais à souhait.


A l'extérieur à une table isolée et à l'abri des rayons du soleil ardents une paire d'yeux scrute l'intérieur du restaurant tout en sirotant un martini dry. Portant un ample chapeau et de larges lunettes noires qui lui dévorent le visage, Pauline ressemble à une touriste parmi les autres. Fumant cigarette sur cigarette, elle guette les moindres faits et gestes des deux jeunes femmes insouciantes qui étalent leur bonheur, un bonheur éclatant, acéré comme un poignard qui transperce son cœur et nourrit sa haine envers Camille. Dans les volutes de fumée qui l'enveloppent, les yeux mi-clos et emplis de haine, elle pense, réfléchit. Triturant son pouce dans sa bouche un long moment encore, un sourire machiavélique se dessine enfin sur ses lèvres. Elle se lève et quitte la table ombragée avant de monter dans son véhicule et quitter l'endroit. Trouver le cabinet de Camille est un jeu d'enfant. Elle tient enfin son plan.

Camille et Sophie, attablées, sirotent un délicieux sherry dans l'attente du repas dont elles ont pris commande auprès de leur amie. Comme d'habitude, elles savent qu'elles ne seront pas déçues. Le Panier Gourmand est un restaurant simple, sans orgueil et sans prétention mais dont la renommée n'est plus à faire, tant par sa bonne table, une des meilleures du coin, que par son accueil hors du commun. Chacun s'y sent chez lui, chacun y est un hôte privilégié à qui les meilleurs soins et attentions sont apportés. Séverine, toujours égale à elle-même, ne dépareille jamais dans son caractère. Toujours souriante et affable, elle connaît pratiquement tout le monde et reçoit chaque nouvelle tête comme un vieil ami. Camille, qu'elle connaît depuis son enfance, et Sophie, lui ont apporté un sérieux coup de main lorsqu'elle a mis en route son projet, notamment au point de vue financier et sur les démarches à suivre. Elles papotent tranquillement quand quelqu'un vient s'asseoir à la table voisine.

La silhouette s'installe et les dévisage dans la plus grande discrétion. Les joues creuses, les yeux enfoncés dans les orbites et quasi cachexique, l'homme éponge son front luisant de sueur. La chaleur est étouffante mais il n'a pas tombé son blazer. Peut-être par souci de garder son image d'homme de classe et afficher sa position sociale. A son poignet gauche, une Rolex en or massif, assortie à ses boutons de manchette. Sèverine, s'approche de lui et prend commande avant d'aller servir ensuite, Camille et Sophie.
« Un autre sherry chérie ?
-non mon cœur, j'ai la tête qui tourne. Par contre, j'ai faim !
-C'est chiant de pas t'avoir demain. Pourquoi Sébastien a-t-il changé ta garde ?
-Je t'ai pas dit, mais Adeline a tapé dans les boites et il faut la remplacer. Son mec l'a plaquée gentiment par texto-tu vois un peu le courage- en lui disant qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre. Elle a pété un plomb direct. En fait, elle s'est saoulée à mort ce week-end. Elle a fait un coma éthylique. Elle est hospitalisée dans nos murs. Mais rassure toi, je fais ça à titre de dépannage, Sébastien refait tout le planning pour mardi. Hilda, Nicole et Christelle sont en congé et ne rentrent qu'en milieu de semaine. Le calcul est vite fait.
-.Il s'est foutu de sa gueule se mec. C'était à prévoir. Haha, c'est bienfait pour elle cette conne. L'arroseur arrosé..Elle sait ce que souffrir veut dire maintenant. Elle avait largué le précédent comme une merde..et toc, retour à l'envoyeur. La vie se charge toujours de renvoyer l'ascenseur.

Quand je lui ai dit mon étonnement qu'ils ne se voyaient pas beaucoup, elle m'a répondu tout sourire, et naïvement, qu'ils aimaient leur liberté et ne voulaient pas s'étouffer mutuellement.
-Bein il l'a appréciée sa liberté ! Mais qu'est-ce-qu'elle croyait bonté divine !? Un mec, ça peut pas rester chaste plus de trois jours, et encore !
-Pousse pas chérie, y'en a de biens quand même..
-Des hommes sensibles, compréhensifs, attentionnés, délicats oui, ça existe, mais ils sont pédés chérie.. » Elles éclatent d'un rire franc puis Camille continue : « J'irai faire un tour à mon cabinet mettre de l'ordre dans les papiers..J'ai une secrétaire de plus en plus bordélique! Je suis forcée de passer derrière pour contrôler..C'est usant à la fin. C'est dommage, j'avais pris la journée pour être avec toi ma chérie..Bah, tant pis..une autre fois..Je passerai déjeuner avec toi à la caf de l'hôpital, si tu es dispo, bien évidemment. Je verrai bien.
-Ouais, comme d'hab.. ah..voilà le plat de résistance..ah Sèverine, ça sent drôlement bon..
Merci Sophie..allez, régalez vous les filles..
Il est vraiment beau ce petit bouquet, tu m'as gâtée Sev'
C'est rien à coté de ce que je te dois, à toi et à Sophie...Allez, je file! Mangez tant que c'est encore chaud! »

L'homme à coté, n'a rien perdu de la conversation. Il avale d'un trait le verre d'eau qu'il vient de se verser. Il fait décidément trop chaud, ça va encore se gâter. Ce qu'il fait là? Il ne le sait que trop bien. Son regard est fixé sur la sculpturale blonde attablée juste à côté. Il l'a trouvée, pas question de la lâcher.

« S'il vous plait Mesdames, auriez-vous l'amabilité de me prêter un peu de votre sel ? Ma salière est vide !
-Mais certainement Monsieur, avec plaisir ! Répond Sophie
-Je vous la rends dans la foulée. Merci de votre gentillesse.
-Pas de quoi Monsieur...Puis d'un regard inquiet :Dites, vous vous sentez bien ?
-Oui pourquoi ?
-Je vous trouve bien pâle et vous transpirez abondamment, vos mains tremblent.. Je suis médecin et....
-Non, je vous assure, je vais très bien. Je suis fatigué, c'est vrai. J'ai perdu énormément de poids en peu de temps et je suis écrasé par mon travail.
-Mais cette perte de poids est due à quoi ?
-C'est volontaire. J'étais énorme. J'ai perdu plus de 40 kg en l'espace d'une année..
-Vous ne voulez pas que je jette un coup d'oeil ?
-Non, non, je vous remercie, ça ira..Vous êtes très gentille, mais ça ira.
-Quoiqu'il en soit, vous pouvez me trouver à l'hopital Saint-Honoré. Docteur Sophie Faraday. Ou alors allez voir un confrère.
-Pas de souci. Je vous remercie de votre gentillesse Docteur.
-Tout à fait normal Monsieur.
-Bonne continuation
Merci, vous aussi »

« Il existe un Dieu se dit l'homme. Je sais qui elle est et où la trouver, mais ça ne sera certainement pas pour une auscultation. Enfin la chance me sourit. Cette petite caille vient de tomber rôtie entre mes mains. » Tellement fier de cette rencontre, il s'offre une coupe de champagne. Grâce à cette femme, il pourra appréhender la vie différemment. Son visage prend soudain une apparence détendue et sereine. Il termine sa coupe avec nonchalance non sans fixer Sophie mais en toute discrétion.

« Encore une fois, c'était délicieux Sev, tu nous surprends toujours autant par tes talents culinaires.
-Je ne suis pas seule, tu le sais. Frédéric bosse super bien aussi
-Certes, mais les recettes sont de ta propre création, donc..
-Vous allez vous balader au milieu des roseaux mes chéries ?
Regard interdit de Camille
-Faites gaffe, ça grouille de partout aujourd'hui, quelqu'un pourrait vous surprendre ! Dit Séverine dans un sourire malicieux.
-Mais, que veux-tu dire par là ?
-Parce-que je vous ai vues la dernière fois mes chéries ! Surtout entendues ! Soyez un peu plus discrètes ! S'esclaffe la restauratrice
-Non, mais je rêve ! Et tu nous dit ça, comme si de rien n'était ! -Non, mais c'est vrai ? Vrai de vrai rougit Sophie
-Mais non couillonne, mais maintenant, je sais ce que vous faites près du vieil arbre ! A part cet endroit, je ne vois pas où vous pourriez vous cacher. !
-Mais t'es pas possible toi !
-Ahah, si vous aviez vu vos têtes à toutes les deux !
C'est surtout qu'on a déjà failli se faire griller chez Minouche, et là, ça aurait fait un peu trop tu vois !
-En fait, on va aller faire bronzette sur la grève..On a pas trop dormi cette nuit..
-ah oui, c'est vrai, l'orage dit Sev en clignant de l'oeil..
-Tu veux bien nous donner la note ? On va aller s'allonger et on va rester sages, promis ! »

Camille et Sophie se lèvent et quittent la table, partent directement sur la berge et trouvent un coin légèrement isolé des autres badauds. Le soleil est de plomb et une légère brise s'est levée, traçant des sillons à la surface des eaux sombres du lac, mais au grand bonheur des surfeurs. Le reflet à la surface de l'onde profonde est si puissant qu'il est impossible de la fixer sans protection. La chaleur est à nouveau étouffante, bien plus que la veille encore. Chacun a gardé dans son esprit le violent orage de la nuit précédente et devine une réplique pour la nuit suivante. Les branches des saules pleureurs majestueux frissonnent sous la brise bienfaitrice, sous lesquels les pêcheurs taquinent de la carpe. Les gamins se débattent dans le sable, pelle et râteau à la main. Quelques courageux affrontent les morsures cuisantes du soleil et s'osent à une partie de beach ball. Camille et Sophie, allongées l'une à coté de l'autre, sur le ventre, la tête coté lac,
savourent les simples instants d'un bonheur tranquille d'un dimanche après-midi.

« Dr Camille BOURDEUX – Psychiatre..... » Camille admire sa plaque flambant neuve vissée sur le pilier de l'entrée du cabinet qu'elle occupe depuis 3 ans, comme un gamin le ferait avec son nouveau joujou. Elle l'a décidé elle vient mettre de l'ordre dans ses papiers. Sa secrétaire ne la satisfait plus depuis un certain temps. Elle ouvre la porte de son cabinet. Elle entre. Les courriers sensés partir samedi dans la matinée n'ont pas été expédiés, les dossiers des clients sont éparpillés sur le bureau et pas sériés. L'imprimante est encore en marche ainsi que l'ordinateur. Un mug à café est posé près du calendrier amovible, sale, le cendrier rempli de mégots et une odeur nauséabonde de tabac froid flotte dans la pièce . « Là, c'est le bouquet.. Elle commence à me gonfler sérieusement ».

Camille prend son mal en patience et commence à ranger méthodiquement les feuilles volantes dans les dossiers auxquels elles sont destinées pour ensuite les ranger dans les armoires métalliques design jouxtant au bureau. Elle ignorait trouver un tel capharnaüm. Camille est un peu de l'ancienne école. Même si tous les dossiers de ses patients sont informatisés, elle tient à avoir un double sur papier. Le matériel informatique n'étant pas infaillible le support papier peut-être d'un grand secours. Ce système de double sauvegarde n'a jamais convenu à Magalie le trouvant désuet. Mais la secrétaire, confortablement payée n'a jamais rechigné au travail. Depuis plusieurs semaines, il semblerait pourtant qu'elle prenne un malin plaisir à la contrarier. Les relations des deux femmes n'ont jamais réellement été au beau fixe mais la compétence de Magalie était indéniable. Camille n'a pas le temps de s'étaler sur le problème, il lui faut à présent saisir sur le logiciel les notes manuscrites et numériser les documents. Cela va lui prendre une bonne partie de la matinée mais c'est le prix à payer si elle ne veut pas accumuler trop de retard et être dans les cordes la semaine suivante. L'ordinateur est sur l'écran de veille. Apparaissent des paysages paradisiaques, des plages de sable blanc, cocotiers, eaux turquoises, pirogues sillonnant des lagons de toute beauté. Elle clique pour afficher le bureau avant d' ouvrir le logiciel. Son regard fixe l'écran et reste interdit. Internet est resté ouvert et ce qui s'affiche à ses yeux la met dans une rage folle. « Elle a gagné, je la vire ».

Elle se saisit du combiné téléphonique et compose le numéro de son comptable.
« Marc ? Salut, c'est Camille
-Salut Camille, vous allez bien ? Vous avez passé un bon week-end ?
-Excellent, et vous ?
-Aussi, mais ces fichus orages ont gâché ma soirée barbecue..Qu'est-ce qui vous amène ?
-Magalie, encore Magalie.
-Encore le foutoir ?
-Elle a rien fichu samedi matin. J'ai trouvé les dossiers en vrac sur le bureau, j'ai du faire tout son boulot. Le courrier n'est pas parti alors que certains plis devaient arriver sans faute aujourd'hui. Le bureau sens dessus-dessous, le matériel informatique allumé..
-Elle a toujours pas compris, malgré le blâme.
-Non, mais ce que j'ai découvert aujourd'hui est matière à licenciement je crois. Madame va sur des sites sadomasochistes ! Discute avec d'autres forumeurs et échange des photographies !
-Magalie ? !
-Oui, et visiblement, c'est pas nouveau..Elle a laissé la session ouverte et j'ai pu lire tous ses mouvements sur le site..Je respecte sa vie privée, mais naviguer sur le web pendant les heures de travail...Elle est pas payée pour ça.
-C'est clair. Je m'occupe des papiers et de la lettre de licenciement. Vous voulez que je contacte Pôle Emploi ?
-Faites au mieux, je n'ai pas le temps de m'en occuper.
-Pas de souci !
-Et Géraldine, elle en est où ?
-Encore deux semaines. Elle en peut plus !
-J'imagine..Vous lui enverrez mes amitiés. Tenez-moi au courant, je tiens à aller la voir, elle et vos bébés, quand ils seront nés.
-Ca marche, bonne journée Camille
-Au revoir Marc »

Midi. Camille achève de ranger le dernier dossier. Elle regrette amèrement de devoir se séparer de Magalie mais elle n'a pas le choix. Elle espère que sa remplaçante sera tout aussi compétente et le restera ! Elle sort du bureau, satisfaite de son travail. L'endroit est net, bien rang. Elle met les persiennes en projection avant de fermer les fenêtres restées ouvertes afin d'assainir l'air. Le temps est resté gris et la pluie menace. La fraîcheur installée depuis l'orage de cette nuit est plutôt la bienvenue après des de chaleur accablante. Elle attrape son sac, se saisit des clés, ferme le cabinet et se dirige vers son Vespa. Direction l'hôpital.
Elle se dit qu'elle a eu le bon réflexe de laisser l' Audi au garage ce matin, la circulation est dense. Elle se faufile sans problème au milieu du trafic de la pause déjeuner. Il lui tarde de retrouver Sophie. Pas de chance, ce dernier contretemps à cause d'Adeline a contrecarré leurs projets de ce lundi. Elles devront se contenter de la cafétéria de l'hôpital à défaut de passer la journée ensemble. Pendant son parcours, elle pense aux moments denses et délicieux qu'elle a partagés avec Sophie ce week-end. Vivre ensembles est la dernière pièce du puzzle qui manquait à son bonheur, à leur bonheur. Elle stoppe sa machine à l'emplacement prévu à cet effet, à l'entrée du centre hospitalier, quand son téléphone sonne. Texto de Sophie : « Je suis dispo chérie. Viens vite. JTM » Sophie va être ravie de voir son vœu si vite exaucé ! Mais c'est Camille qui l'est d'avantage quand elle l'aperçoit dévaler les escaliers de l'entrée quatre à quatre et se diriger vers elle.

Un tendre baiser et un sourire plus tard, Camille l'interroge :
« Bein, on devait pas aller à la caf ?
Hilda est revenue ! Elle reprend son service à 14h. Le temps était tellement pourri qu'elle a préféré rentrer . Elle est arrivée dans la nuit mais il était trop tard pour prévenir l'hôpital. Son mari a préféré prolonger le séjour chez sa sœur à Aubenas et, tu la connais, elle aime pas rester sans rien faire, elle reprend le taff cet après-midi !
Ca nous arrange que trop cette histoire ! Cette Hilda est une sainte. Bon, on va manger où chérie ?
Chez moi mon cœur. On prend notre repas au chinois et on file tranquilles à la maison. Je suis épuisée. Ce matin, ça a été l'enfer.
Un bon massage s'impose mon cœur... »

« Ca y est, c'est fait, je vire Magalie !
-Tu fais bien chérie. Elle n'est plus opérationnelle
-Opérationnelle, si, mais pour tout autre chose ! »

Et Camille explique à Sophie la découverte sur sa secrétaire pendant le plantureux repas qu'elles se sont offert. Elles ont déposé leurs victuailles sur le bar de la cuisine américaine et se sont installées sur des chaises hautes assorties. L'une à coté de l'autre, elles se donnent amoureusement la becquée tout en discutant. Le reste de Sidi brahim ne résiste pas à l'assaut des jeunes femmes affamées qui engloutissent en un temps record leur repas. La dernière bouchée cependant finit sur Camille dont le décolleté vertigineux a éveillé chez Sophie des envies volages.

« Et merdeuuuuuu, entre les nénés ! » Sophie, amusée mais au regard pétillant ne pensait pas avoir une telle opportunité. Elle se saisit d'un tissu avant de se tourner face à sa compagne, défait un à un quelques uns des boutons du bustier de Camille et retire avec douceur la tâche sombre qui macule sa chair, la fixant droit dans les yeux. Elle recommence la manœuvre avec une lenteur extrême, descendant entre ses seins et en remontant, accompagnant à présent le tissu de baisers mouillés et très chauds, ses mains libérant du tissu, des seins magnifiques aux pointes sombres et durcies. Camille sent sur sa peau le souffle chaud et la bouche gourmande de Sophie qui finit par laisser choir le tissu et enveloppe de ses mains les seins de Camille, les pouces jouant avec les tétons. Sa tête s'acharne sur son buste en effervescence. Les yeux clos et la bouche entre ouverte, sa jeune maîtresse accueille cette caresse dans un gémissement. Dans son ventre, un feu ardent s'anime.

Sophie descend de sa chaise haute et se pelote contre Camille sans avoir séparé sa bouche de son corps et ses mains entreprennent de déshabiller la jeune brune étourdie de volupté. De ses doigts agiles, elle fait glisser les bretelles du tissu sur les épaules rondes de Camille avant de déboutonner entièrement le bustier de dentelles noir qu'elle affectionne particulièrement. Une fois le haut retiré, Sophie suspend sa manœuvre quelques secondes, le temps de savourer la beauté de sa compagne. Elle l'invite à se lever et se colle contre elle qui, à son tour, lui décoche un baiser sulfureux et lui rend ses caresses. Sophie dégrafe le jean de Camille et le fait glisser rapidement le long de ses jambes avant de le lui retirer complètement. Camille dévore le cou de Sophie et suit la veine jugulaire , passant par le carré de sa mâchoire pour finir sur la bouche dont elle dessine le contour de sa langue. Sophie, toujours collée à Camille, fait glisser ses doigts sur son string et lui fait subir le même sort que le jean. Elle invite sa jeune compagne à s'asseoir sur deux chaises, les bras étendus sur le comptoir américain. Très lentement, elle se glisse entre les cuisses de Camille qui, dans le mouvement, séparent légèrement les deux chaises, laissant la jeune femme à la merci de ses aussauts. Elle s'approche de Camille désormais nue et toujours aussi superbe. Des larmes montent dans ses yeux bleu profond et roulent discrètement sur ses joues en feu. Elle n'aimera jamais et ne pourra jamais aimer quelqu'un comme elle aime Camille. « Ne bouge pas chérie, je ne veux plus que tu bouges » (bisou) « Laisse toi faire » (bisou dans le cou)..Sophie va jusqu'à son sac posé sur le sofa blanc cassé du salon et en ressort son foulard Hermes avec lequel elle bande les yeux de son amie. « , chuuuuuuuut, ne bouge pas mon cœur… Mais qu'est-ce-que.. »

Les mots de Camille se transforment en murmures alors que la bouche de Sophie se pose sur la sienne. Elle se colle davantage à elle et couvre son visage de baisers, le front, les joues, les yeux, le nez, sa lèvre supérieure, la lèvre inférieure avant de savourer sa bouche entière et de l'étreindre dans ses bras protecteurs. Elle caresse son dos et remonte le long de sa colonne vertébrale du bout des ongles provocant chez Camille des frissons délicieux qui parcourent tout son corps. Sophie s'attarde à présent à la base du cou qu'elle se met à aspirer, à sucer et à embrasser alors que sa main gauche affole les seins de Camille et sa main droite embrase son ventre. Camille s'abandonne totalement et laisse à présent son dos reposer sur le bois chaud du bar. Ouvrant ses jambes à Sophie, elle l'emprisonne ensuite dans une invitation de caresses nouvelles et plus osées. Sophie dépose un baiser sur ses lèvres ardentes en signe d'approbation et laisse descendre sa main droite sur le mont de Venus de sa compagne où elle sent une chaleur et une humidité généreuses. Tout en mâchouillant le lobe d'oreille de Camille, elle glisse ses doigts dans la fente trempée en quête de bien être et les fait tournoyer autour de son bouton magique dressé et fier. Cette caresse sur son sexe dans le vide lui provoque des vagues de volupté indicibles, des décharges électriques dans son bas ventre qui la font s'ouvrir encore. Sophie interrompt ses caresses, laissant une Camille pantelante et insatisfaite. Elle l'abandonne quelques secondes et s'empare du collier de perles qui orne son cou. Elle pose un regard satisfait sur sa compagne dont le souffle s'est accéléré et devenu plus dense, soulevant à chaque inspiration un buste luisant de sueur. Le sexe rougi de Camille suinte abondamment, gonflé à souhait, l'antre largement ouvert. Sophie se rapproche de sa maîtresse et couvre de baisers ce trésor qui s'offre à elle et qu'elle se met à honorer et l’énerver de sa langue. Les soupirs de Camille l'encouragent à passer à la prochaine étape. Tout en savourant de sa bouche la vulve de Camille, elle la pénètre lentement du collier qu'elle tenait dans son autre main. Perle après perle, le bijou disparaît dans son vagin alors que sa langue lape son clitoris.

L'effet produit sur Camille est immédiat et ses hanches se mettent à danser sur la bouche de Sophie qui noie son entrejambes de bisous tendres et mouillés. L'autre main parcourt ses fesses et ses reins puis Sophie, passant sous ses jambes, se glisse à présent dans son dos avant de se coller à elle. Elle entreprend de dévorer son cou et sa nuque alors que les doigts de sa main droite impriment des petits mouvements circulaires autour de son bouton de rose et ceux de la main gauche se frayent un passage vers l'autre antre secrète avant de la pénétrer délicatement. Camille pousse un gémissement, écartelée, à la merci de Sophie. Ses fréquences respiratoire et cardiaque sont passées à un degré supérieur, son excitation aussi. Sophie part alors en quête des perles et retire le collier, perle après perle, faisant en sorte que chacune caresse son clitoris au passage, en appuyant légèrement dessus. Elle continue ainsi, en pénétrant Camille de temps en temps, partant à la recherche d'autres perles, qu'elle fait tournoyer dans son vagin alors que l'autre doigt imprime des va et vient de l'autre coté et rencontre ceux de l'autre main au travers du léger rideau de chair. Camille frissonne, Camille frémit, Camille râle, Camille explose dans un orgasme puissant et sans fin, inondant de son suc la main de Sophie alors que son corps cambré par le plaisir est envahi de spasmes violents.

Dans la laguna grise, à l'abri des regards indiscrets, là où personne ne peut les surprendre, des jumelles n'ont pas perdu une once du spectacle. Voir les deux femmes s'envoyer en l'air est un petit bonus qui égaye une journée sombre et triste. Un rictus machiavélique sur la commissure des lèvres, les yeux fixent une dernière fois la maison de Sophie au travers des volutes de fumée.

« Sophie Faraday, hopital saint-Honoré, dom : 13 rue des Platanes : Services des Urgences. 2 gardes par semaine suivant planning, 08h00 à 18 h en heures normales. Camille Bourdeux, Cabinet 21 rue des Alpes, : 08h00/12h00 et de 14h30 à 18h30. Dom : 24 Impasse de la Fonderie. » Les notes sont prises soigneusement et le document rangé dans la boîte à gants et prennent place à coté des jumelles. La laguna démarre et s'éloigne dans la grisaille et la fraîcheur de l'aprés-midi.

Pauline se prélasse dans son bain, un verre de Pacherenc dans une main, une cigarette dans l'autre. L'ambiance sereine de la pièce la berce d'une douce torpeur dans laquelle elle se laisse glisser. Sa petite incursion au lac en filant Camille et Sophie, au milieu de tous ces abrutis du dimanche en manque de sensations fortes, a fait surgir en elle le plan qui la vengera de celle qui a gâché sa vie. Elle l'atteindra dans ce qu'elle a de plus cher : sa pétasse, cette psy aussi cinglée que ses patients. Sophie doit souffrir pour comprendre . Elle porte à ses lèvres le verre de vin et le termine d'un trait avant de le poser sur le rebord de la baignoire vénitienne d'un geste impérieux et dédaigneux. Ces petites gens la dégoûtent. Comment peut-on se contenter d'une vie si minable, être heureux au milieu de tant de médiocrité ? Et Sophie se complaît dans ce monde dérisoire et crasseux! Elle vient lui offrir une vie merveilleuse et lisse, un bonheur sans nuage, la félicité mais elle n'en veut pas. Qu'elle reste donc dans sa petite vie la bobologue et qu'elle en profite pleinement, ça ne durera pas. Elle a le plan, il lui manque l'occasion.

Elle sort de son bain, l'eau ruisselle sur son corps parfait, elle s'admire dans le miroir sur pied qui trône dans la salle de bain immense et apprécie l'image qu'il lui renvoie. Un sourire se dessine sur sa bouche pulpeuse, avant de laisser apparaître une rangée de perles parfaites. Elle glousse en imaginant la tête de Sophie si elle se trouvait devant elle à ce moment précis. Les deux années passées auprès de son richissime compagnon lui ont permis de goûter aux plaisirs de la vie que son salaire de secrétaire de direction ne pouvait lui permettre. Son premier caprice fut de reconstituer sa plastique superbe, mais que ne lui convenait pas : blépharoplastie, rhinoplastie, liposuccion, abdominoplastie, implants mammaires, lifting, agrémentés ensuite par des séances de body building. Peut-être un désir inconscient de ne plus ressembler à ce qui la rapprochait de ce passé qui était devenu pesant et qui l'empêchait d'évoluer : son homo sexualité. Mais ces transformations physiques allaient, finalement lui être d'une grande utilité à l'accomplissement de ses desseins.

« Bonjour, docteur Bourdeux ?
-Oui, bonjour
-Carole Patou , Pôle Emploi. Nous avons trouvé une secrétaire répondant au profil que vous exigez.
-Ah, pas trop tôt! Pourquoi est-il si difficile de trouver une secrétaire?J'espère que celle-ci sera la bonne, et qu'elle me fera pas faux bond le premier jour. J'ai du travail par dessus la tête et je n'ai pas le temps de m'occuper de la paperasse.
Son curriculum est irréprochable et de plus, elle connaît le travail. Vous pouvez caser un rendez-vous assez rapidement ?
-Cet après-midi , je vais la caler entre deux patients..voyons, 16h00. C'est bon ?
-Elle est devant moi, je lui demande, ...oui, oui oui, c'est bon elle sera là à 16h
-Son nom?
-Pauline Boyer
-Ok, merci, au revoir et bonne journée
Bonne journée Docteur »

« coucou chérie, j'ai une nouvelle candidate pour le poste, RDV à 16h00 tu peux passer plus tard ? JTM

« ça tombe bien, j'allais te prévenir, réunion finira plus tard. J'espère que ce sera la bonne. JTM aussi amour

« N'oublie pas de prendre la doc pour agence immobilière ma chérie j'ai tt laissé chez toi. Elle s'appelle Pauline! »

« Vire la..lol..C'est déjà dans voiture. A plus mon cœur. On aura bientôt plus souci trimbaler affaires, j'ai hâte. Tu me manques, JTM »

« Maison de 350 m², terrain 5 000 m² avec piscine.
Quelle année ?
Elle a à peine 3 ans, donc, pas de travaux importants à envisager, tout est dans les normes. Ils ont en plus installés des panneaux photovoltaïques. Imaginez un peu les économies d'énergie. Rentrons visiter, on reviendra à l'extérieur après. Je vous en prie, entrez Mesdames »

L'agent immobilier s'efface avec une galanterie un peu poussée. Camille et Sophie pénètrent dans la pénombre et la fraîcheur de l'habitation. Leurs yeux mettent quelques secondes à s'habituer le temps de passer le sas d'entrée. L'agent immobilier qui connaît les lieux se précipite alors vers les baies et les portes fenêtres afin d'éclairer la pièce. Les deux femmes découvrent alors une pièce de vie de plus de de 100 m². En son centre une cheminée circulaire en pierre taillée dont le conduit est visible jusqu'en haut. A l'entrée, sur la droite, une cuisine américaine comme elles le souhaitaient, avec un énorme frigo, américain lui aussi. Les éléments sont ingénieusement placés dans un souci de fonctionnalité optimum. La table ronde centrale cache en son centre une espèce de brasero permettant ainsi de garder les repas à bonne température, ainsi qu'un système coulissant circulaire qui permet de faire voyager la nourriture d'un bout à l'autre de la table sans avoir bouger. Sous les éléments supérieurs, une table de travail immense pour le grand plaisir de Camille dont la cuisine est la passion. Elle se voit déjà en train de mitonner de bons petits plats à Sophie, qui s'avère plus habile au stéthoscope qu'aux fourneaux. Un bar permet de séparer la cuisine du salon-salle de séjour, agrémenté de 6 hauts tabourets. Un sourire malicieux se dessine sur les lèvres des deux jeunes femmes, un œil complice à l'appui.
« La cuisine reste en l'état, éléments, mobilier, petit et gros électroménager.
-Hein ? Mais ils laissent vraiment tout ?
-Oui et ça vaut le coup. Le coût total des éléments et de l'électroménager est déductible des frais de notaire.
-Ah bon ? Bah, c'est pas plus mal. A 7% de frais sur la vente, ils se graissent suffisamment la patte!.
-Non, 2,5%
-Comment ça se fait ?
-La maison n'a pas 5 ans.. Avant cette date, les frais sont réduits. On continue ?»
- oh oui », volontiers répondent en coeur les deux femmes déjà tombées sous le charme de cette maison atypique, conforme à leurs souhaits.

Ils traversent tous trois le vaste salon dans lequel elles se projettent aisément. Une baie vitrée, immense, donnant sur une terrasse tout aussi spacieuse, orientée plein sud, accentue la clarté de la pièce. Un seul regard leur suffit à habiller la pièce. Au fond, une vaste salle de bain avec baignoire à remous double place, douche italienne et lavabo double vasque. Toilettes.
Au dessus de leurs têtes, une mezzanine de 50 m²,qui s'étale jusqu' au niveau du conduit de cheminée, avec, donnant sur le salon, un puits de jour réglable à volonté. Camille et Sophie voient déjà tout autour du vide, le long de la balustrade qui mène à une terrasse supplémentaire, des plantes vertes qu'elles affectionnent. Les deux femmes sont ravies à la vue de l'immense chambre qui se cache sous le toit, avec poutres apparentes, vue panoramique sur la voûte céleste et baie ouvrable. Faire l'amour à la belle étoile tout en restant confortablement au lit, le pied !

« Tu vois ce que je vois ici chérie ? L'emplacement est idéal. Terrasse au premier étage et terrasse dégagée..L'endroit idéal pour installer le télescope, et là, je vois bien le coin bureau..ah, cette cheminée est géniale..
Oui intervient l'agent immobilier, il y a des récupérateurs de chaleur tout du long et la pièce est chauffée harmonieusement de haut en bas. Il y a aussi le climatiseur convertible qui fonctionne grâce aux panneaux solaires. Le coût en énergie est dérisoire. Les propriétaires ont mis à votre disposition les documents attestant cet état de fait. Ils sont disponibles à l'agence si vous désirez vous en rendre compte.
-Tout fonctionne avec les panneaux ici ?
-Oui.
-Toilettes et salle de bains, il n'y a pas ici en haut ?
-Si, la porte juste derrière vous..
-Où?
-Appuyez ici, le panneau s'ouvre tout seul. Regardez cette salle de bain.... » Les deux femmes en restent bouche bée.
La beauté de l' habitation, le charme de l'endroit, sa situation séduisent Camille et Sophie qui s'y projettent déjà. Pas de vis à vis, à peine à 20 minutes du centre ville..un terrain immense, une piscine, situation et orientations idéales, les jeunes femmes sont emballées...

« Combien ? dit Sophie
-950 000 euros frais de notaire inclus
-Pardon ?
-Mesdames, il ne fallait pas vous attendre à moins..
-Non, c'est pas ça !! 950 000 ? A Paris, on a tout juste un loft à ce prix là.. Mon cœur, tu en penses quoi ?
-Comme toi ma puce
-Elle est négociable ?
-Elle est déjà à un prix raisonnable mais je peux voir avec les propriétaires. Votre offre ?
-900 000
-Ca va être difficile mais pas impossible. Vous voulez voir l'extérieur ?
-On a vu ce qu'on voulait voir, piscine et garage.
Je vous prépare la proposition d'achat et je soumets ça aux vendeurs.
-On aura la réponse quand ?
-J'appelle dès que je rentre et je vous tiens au courant »


« Alors, ta secrétaire chérie ?
-Elle est arrivée à l'heure pétante, rien à dire ! Elle a un CV impressionnant, a compris ce que j'attendais d'elle. Elle commence demain –
-Super ! Reste plus qu'à espérer qu'elle fasse bien ce que tu lui demandes.
-Je pense que ça ira ; Et, c'est rigolo, elle s'appelle Pauline..
-C'est malin. A quoi elle ressemble ?
-Ah, dommage, j'ai pas pris de photo répond Camille ironiquement,
Décris la moi.
- Jalouse ma chérie ?
-On sait jamais, une Pauline qui arrive juste au moment où tu vires ta secrétaire et qui fait que me harceler, je préfère me méfier..répond Sophie en plaisantant
-C'est pas faux... » répond Camille en se collant à sa maîtresse... et inondant son cou de petits baisers du bout des lèvres, puis du lobe de l'oreille en passant par la mâchoire pour finir sur l'ourlet de ses lèvres et recommencer en sens inverse.
-Alors, dis moi..
-Une superbe rousse, cheveux très courts, yeux verts, paupières hautes et bien dessinées. Les nichons altiers, la pointe bien dressée, heu, des hanches rondes, bien roulée, la trentaine, voilà en gros
-Non mais ho ! Tu l'as bien matée hein ! Sourit Sophie qui se colle encore plus à Camille..Est-ce-qu'elle t'a fait ça ? Elle lui décoche alors, son baiser arme secrète dont sa jeune maîtresse ne peut jamais se remettre.
Mmmm non, encore...
-Et ça, elle te l'a fait ? » Elle se glisse entre ses cuisses et ondule du bassin tout en lui dévorant les lèvres avec une infinie douceur. Son sexe couvert simplement de son peignoir se frotte sur celui de Camille, nue sous la petite serviette qui l'enveloppe. Camille, dos au mur, la cuisse de sa compagne entre ses jambes, les baisers à répétition et la serviette éponge qui glisse inexorablement vers le bas, se retrouve très vite en proie à un désir et une envie fulgurants. Des frissons parcourent son corps, des papillons volent dans son bas ventre alors que la main droite de Sophie explore la chute de ses reins et que du bout de sa langue elle titille le lobe de son oreille. Elle retire complètement le tissu en éponge ce qui a pour effet de provoquer chez elle une chair piquée par le désir.

Ses seins, tendus et fièrement dressés s'offrent aux yeux de sa compagne qui les fait se durcir davantage sous le léger souffle qu'elle laisse échapper de sa bouche sensuelle avant de venir embrasser une à une les pointes arrogantes. Camille enveloppe de ses bras Sophie qui entreprend de les énerver entre ses dents avant de les embrasser à nouveau et de glisser sa main entre ses cuisses, tournant autour de son mont de Vénus sans jamais le toucher, arrachant à Camille des gémissements d'impatience. La jeune brune remonte langoureusement sa jambe gauche contre celle sa maîtresse, l'invitant à des caresses plus précises. Ignorant le désir de sa jeune compagne, Sophie remonte ses mains sur les épaules de Camille dont elle noie le cou de léchouilles tout en explorant ses flans après avoir caressé sa nuque. Ses mains viennent alors explorer sa colonne vertébrale avant de faire étape sur la chute de ses reins et de mourir sur ses fesses galbées. Camille dans un élan désespéré remonte sa jambe gauche sur le flan d'une Sophie prenant un malin plaisir à ralentir ses étreintes. Elle s'agenouille devant Camille qu'elle a pris soin de caler contre le mur et se saisit de sa cheville droite avant d'oeuvrer de sa bouche et de remonter jusqu'en haut de la cuisse. Elle en fait de même avec l'autre jambe et s'attarde sur le pli de l'aine avant de remonter via le nombril, puis la hanche et les seins qu'elle enveloppe tendrement de ses deux mains avant de les pétrir. Ses lèvres ne peuvent se séparer une seule seconde de cette peau chaude et douce dont elle veut recouvrir chaque parcelle d'amour. Les mains prennent tendrement le visage de Camille et Sophie fixe son regard. « je t'aime mon amour, toi et moi pour la vie » « Je veux être ta femme mon ange » Le regard des deux femmes s'inondent de larmes et d'une tendresse infinie. Camille couve du regard son amante et embrasse ses paupières après les avoir séchées de ses baisers, bu chaque perle salée.

De la pointe de sa langue, elle dessine les reliefs du visage de sa compagne, jusqu'à ses lèvres dont elle suit l'ourlet avant de les dévorer. Sophie sent sur son flan la cuisse de Camille l'implorant de continuer son exploration, accompagnés de va et vient langoureux sur son entrejambes. Sa main saisit alors celle de Camille et elle l'entraîne sur le sofa à deux pas de là. Elle l'installe sur l'accoudoir avant de la faire basculer lentement, dos sur le siège et la suivre dans son mouvement en s'allongeant sur elle. Elle commence à remuer entre ses jambes, sexe contre sexe alors qu'elle se délecte de ses tétons murs et gonflés. Ses mains se marient à celles de Camille, sa bouche s'unit à la sienne. Le mouvement des hanches s'accentue et la main de Sophie vient se placer entre leurs sexes inondés de désir. Elle enferme dans les petites lèvres, de l'index et du majeur le bouton magique de Camille avant de le caresser lentement de haut en bas et de bas en haut. Camille soupire, Camille gémit et s'ouvre à plus de caresses. Tout son corps entre en transe, des vagues de plaisir la submergent. Un râle envahit la pièce alors que Sophie la pénètre lentement, au plus profond d'elle, explorant ses parois intimes en un mouvement circulaire, son bouton gonflé roulant sous son pouce. Ses gémissements sont interrompus alors que la langue de Sophie vient livrer bataille à la sienne. Ses reins se font plus précis, plus denses, plus rapides, plus appuyés, ses doigts allant et venant en Camille au bord de l'implosion. Sophie stoppe net ses allées et venues sur sa compagne et l'embrasse une ultime fois avant de glisser sa tête entre ses cuisses, sur son antre ouvert à sa bouche. Elle se met à embrasser l'ourlet de son sexe, le dessinant du bout de sa langue avant de titiller le coquin durci et impatient d'exploser. Ses doigts n'ont cessé leur danse en elle, dans un bruit mouillé et chaud. Sophie positionne les jambes de Camille sur ses épaules et cale ses bras sous ses cuisses afin de mieux la goûter. Sa tête s'agite, s'arrête ensuit pour mieux recommencer. Sa langue lèche, ses lèvres sucent, ses lèvres soufflent et pincent pour mieux gober et aspirer en un mouvement de plus en plus frénétique. Les mains de Camille caressent ses cheveux, sa tête dodeline, ses lèvres se pincent, ses yeux se ferment, son corps se met à trembler et puis, elle se cambre dans un cri de jouissance extrême. Un orgasme long et puissant envahit tout son être, un jet chaud et dense en jaillit pour le plus grand bonheur de Sophie qui vient prolonger son plaisir d'un baiser interminable. Camille reprend à peine ses esprits et invite sa maîtresse à s'agenouiller au dessus de sa tête, son sexe imberbe sur sa bouche. Elle caresse les mains de Sophie, embrasse et lèche ses doigts, les embrasse à nouveau avant que sa bouche vienne à son tour se délecter du fruit mûr et juteux de sa compagne. Caressant son bas ventre, sa langue savoure la chair tendre, l'aspire, le contourne dans un sens et dans l'autre alors que son autre main vient en renfort. Sophie ondule et gémit à son tour, ses cuisses tremblent, sa respiration devient plus courte et son rythme cardiaque s'affole comme la bouche et les doigts de Camille s'affolent entre ses cuisses. Elle vient très vite sur le chemin du plaisir et laisse à son tour sortir de ses entrailles, le nectar de sa jouissance.

« Docteur Faraday s'il vous plaît
-Ah, désolée Monsieur, le Docteur Faraday ne travaille pas aujourd'hui, c'est pourquoi ?
-Je l'ai vue l'autre dimanche lorsque j'ai fait un léger malaise et elle m'a dit que je pourrais la trouver ici si j'avais besoin
vous ne voulez pas qu'un autre médecin s'occupe de vous ?
-Non, j'aimerais que ce soit elle.. vous comprenez..
-Oui, que trop bien Monsieur répond la secrétaire de l'accueil
-Quand puis-je la voir ?
-Il vous faut un rendez-vous Monsieur
-Très bien je téléphonerai.
-Elle est là demain toute la journée, je peux vous caser à 15h, il vient d'y avoir une annulation.
-Entendu..Mon nom : Joël Fronsac
-C'est noté...
-Bien, à demain
-A demain Monsieur »
La secrétaire regarde l'homme d'une maigreur extrême s'éloigner d'un pas calme et nonchalant, avec un petit sourire aux lèvres.
« T'as aucune chance mon vieux » pense-t-elle à haute voix
Qu'est-ce-que tu dis ? Demande sa collègue arrivée à cet instant
Sophie a un prétendant.
Qu'est-ce-que tu en sais ?
Il suffit de le regarder, de voir ce regard enflammé et la douceur de sa voix quand il a prononcé le nom de Sophie.
Il va pouvoir s'accrocher le pauvre » répond l'autre en souriant.

L'homme traverse le hall d'entrée, entre les escalators et les fauteuils où sont assis de nombreux malades éprouvant le besoin de changer de décor et leurs visiteurs. Le kiosque à journaux est envahi de clients, des enfants quémandent des bonbons, une femme bon chic bon genre sort avec un bouquet de fleurs dans les bras, dehors un VSAB grimpe la rampe des urgences. L'air conditionné du hall tournant à plein régime ne suffit plus à brasser de l'air frais. La météo annonce encore des orages. Plus loin, un jeune couple quitte l'enceinte de l'établissement, un couffin dans les mains, un vieil homme déambule, une bouteille d'oxygène sur un support à roulettes désormais devenue sa compagne de peine.
Il rejoint le parking bondé, monte dans son véhicule, manœuvre et se faufile entre les files de voitures avant de quitter l'endroit et de se fondre dans la masse du trafic écrasé par la chaleur. « Pas de bol » pense-t-il.
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Histoire de mielpops

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Commentaires du récit : Nuit d'orages 4

Le 06/02/2012 - 18:36 par mielpops
Merci pour votre message. Votre appreciation ne peut que m'encourager à continuer. En effet, ce récit est le premier que j'écris. Je n'ai malheureusement pas vu votre ajout d'ami sur le forum intime....où le voit-on? Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire vos histoires, le temps me faisant cruellement défaut, mais je ne manquerai pas de le faire, c'est certain. Merci de m'avoir lue. Je viens de publier un autre chapitre ainsi qu'un oneshot. Il ne manque plus qu'ils soient validés. Pour l'histoire en commun, pourquoi pas? Mielpops
Le 25/01/2012 - 15:36 par Pierre le Grand
Je vous ai mis comme amie sur le nouveau site forum-intime.com, l'avez vous vu? J'ai apprécié votre histoire, vous écrivez bien et mon émotion a été grande. J'adore ces récits où deux femmes se font jouir. Moi même je ne peux résister de temps à autre, dans mes nombreuses histoires, à m'insérer tendrement dans vos jeux . Lisez vous mes histoires au Top 10 et les autres? j'aimerais avoir votre avis. Pourquoi pas écrire ensemble de belles histoire à partir d'un fantasme commun Pierre

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