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Nuit d'orages 6

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Lue : 4004 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 14/03/2012

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Sophie ceinture tendrement Camille par la taille et dépose un baiser dans son cou avant de la prendre par la main et l'accompagner jusqu'à la salle de bain. Elle déshabille sa brune compagne avec une infinie tendresse non sans déposer sur sa peau délicate et meurtrie des dizaines de baisers non moins délicats. Elle se débarrasse de son étole légère, ouvre grand les robinets et s'avance sous l'eau avant d'y inviter sa compagne après s'être assurée de sa bonne température. Elle attrape le gel qu'elle dépose sur la fleur de douche avant de l'étaler délicatement sur le corps de Camille. De la mousse douce et parfumée émane une senteur de fruits exotiques aux effets immédiatement relaxants. Camille, dos à Sophie, penche sa tête en arrière dans un élan de bien-être et de sérénité. Les yeux fermés, la gorge déployée, elle laisse les mains de sa compagne poursuivre leur douce farandole sur son corps endolori. L'eau cristalline se repend sur elle comme des milliers de diamants mettant en valeur le bronzage parfait de sa peau satinée. Sophie, collée à elle, investit sa plastique parfaite en mouvements à la fois tendres et sensuels, déposant dans son cou des baisers passionnés.
« Mon dieu bébé, dans quel état t'a mis ce fumier..

C'est rien ma chérie, je t'assure.
Ton œil est complètement fermé et prend des couleurs vraiment surprenantes. J'en ai vu des centaines pourtant, mais sur toi, ce n’est pas pareil. J'ai mal pour toi mon ange..
Mais non, c'est bon chérie, ça ira, ne t'inquiète donc pas. Et puis j'ai le meilleur médecin du monde à mes côtés, alors je vois pas pourquoi ça n'irait pas !
Mouais, quand on aura fini la douche, je te nettoierai encore la plaie, elle est pleine de savon..
Artillerie lourde ? Chaise ? Dit Camille en se retournant et en fixant Sophie de son œil valide. Celle-ci, interdite, la dévisage un quart de seconde et l'accompagne dans un éclat de rire qui, bien que nerveux, dissipe les événements récents.
Non, pas d'artillerie lourde, tu n'es pas en état, tu dois prendre du repos mon cœur
Ah ouais ? Tu crois ça ?
Mais c'est pas possible ! Tu fais un 100 m haie à poil dans le jardin, pieds nus, en pleine nuit, sous la pluie..Tu t'étales et tu te fais à moitié assommer..Tu as le corps en compote, un œil au beurre noir, 3 points de suture et toi..toi..tu penses à une partie de jambes en l'air !
Oui, et alors amour..J'ai encore de l'énergie à revendre..
'tain, j'hallucine...allez, on sort de la douche..direction le jacuzzi. Ça te détendra..et on obéit au docteur steuplé.. »

Le sol glissant, Camille ripe et manque de tomber. Sophie, avec un réflexe extraordinaire l'agrippe au vol et la rattrape dans ses bras.
« Tu vois que tu peux pas te passer de moi..je suis irrésistible..
Ouais, c'est ça. Avance et fous tes fesses dans le jacuzzi.. Je vais mettre de l'eau froide, ça calmera peut-être tes ardeurs.
Fais ce que tu veux, chuis en pleine forme bébé..fais moi passer le whisky, j'ai soif...Où t'as mis le pull little marcel ? Ca fait deux plombes que je le cherche..
hein ?
Tu vas me gronder bébé, j'ai oublié de donner à manger au crocodile
Camille ?
Et allume la lumière, j'y vois plus rien..Putain, où t'as mis le whisky bébé ?
Chérie ?
Tain, j'ai mal à la tête..pourquoi tu m'as frappée ?
Mais je... »

Sophie n'a pas le temps d'achever sa phrase que Camille flanche et tombe dans ses bras..
« Bébé ! ! Bébé !!....Camille ! Mais qu'est-ce-que...Chérie ? »
Il ne faut pas longtemps à Sophie pour comprendre que quelque chose de grave est en train de se produire sous ses yeux. Le délire soudain de Camille, le mal de crâne, le non-sens de ses phrases, et à présent, le filet de sang qui s'échappe par son oreille, Sophie percute et compose le 18 après avoir mis sa compagne en position latérale de sécurité.

Quelques minutes plus tard, qui paraissent une éternité, un véhicule de secours et d'assistance aux victimes arrive sirènes hurlantes au domicile du couple. Le chef d'agrée, suivi de son équipe entre dans la vaste demeure et part à la rencontre de Sophie qu'il trouve au chevet d'une Camille inconsciente. Avant que le gradé ne se penche pour faire son bilan, Sophie intervient :
« Inconsciente depuis dix minutes, je soupçonne un trauma crânien après un coup violent porté à la tête. Le pouls est rapide et bien frappé. Fréquence ventilatoire normale pour l'instant. Mettez la sous oxygène, 5l/mn .Faites vite messieurs s'il vous plaît. Je vous accompagne, je suis médecin ».

Le véhicule sanitaire démarre et s'engage dans l'allée gravillonnée de la propriété, avec pour seul témoin, le reflet bleu du gyrophare qui déchire la nuit, un bleu triste et froid, glacial.
Sous ses yeux, sa moitié, l'amour de sa vie, sa femme gît, inconsciente, une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Les secondes s'écoulent comme des heures, putain, il a disparu l'hôpital ou quoi ? Elle fait le trajet tous les jours mais jamais il ne lui a paru aussi long. Le médecin du SMUR et ami, Thierry est à ses côtés. Rejoint en chemin par la voiture de service, le praticien, grave mais très professionnel, surveille l'évolution de l'état de Camille. Il n'y a rien d'autre à faire de toute façon.

Dans la salle d'attente, où ses collègues l'ont gentiment priée de rester, Sophie fait les cent pas. Jamais elle n'avait pensé qu'un jour, elle vivrait ce que des centaines de familles et proches ont vécu avant elle à cet endroit : la peur, l'angoisse, les questions..Ca a été si soudain et pas le moindre symptôme..Un avc, c'est un avc, ou un trauma, le choc qu'elle a reçu au crâne ? Ah, c'est insoutenable..attendre..les doutes..le film des événements..encore les questions et la peur, cette putain de peur qui tenaille le ventre, celle qui prend les tripes et fait réaliser que l'on peut perdre l'être que l'on aime le plus au monde d'un simple claquement de doigts..
« Sophie ?....Sophie ?
Adeline...
Elle vit...
Trauma ?
Rupture d'anévrisme. Ça n'a rien à voir avec le coup qu'elle a pris à la tête. Il n'a pas été assez violent pour entraîner une fracture crânienne, encore moins l'éclatement de l'anévrisme. Ça devait arriver, c'est tout.
Y'a plus qu'à attendre donc..
Elle a eu énormément de chance, l'anévrisme est dans la région temporale droite mais accessible.
Et si elle survit, qui va la cliper vendredi ?
Bertrand..
S'il te plait, dis-moi qu'elle va s'en sortir, j'en ai besoin..
Sophie, j'aimerais pouvoir te le dire..Tu sais aussi bien que moi de quoi il en retourne. Elle est forte, jeune, dynamique, accrochée à toi et à la vie..C'est un atout. Maintenant, il faut laisser les choses se faire. Je connais ce sentiment d'impuissance, crois-moi... Tu peux aller la voir si tu veux, elle est en salle 3.
Merci. »

Sophie entre dans la pièce blanche, froide, impersonnelle. Sur le lit planté au milieu de la chambre, gît sa compagne. Reliée à plusieurs appareils de surveillance, Camille lutte en silence pour sa survie. Le bip du scope est lent et régulier. Le soufflet du respirateur artificiel monte et descend à un rythme de métronome. Elle s'approche lentement du lit comme si elle avait peur de troubler son sommeil et, tendrement, se saisit de la main de Camille avant de la caresser et de l'embrasser.
« Me laisse pas bébé, accroche toi, j'ai besoin de toi..Je t'aime.. »

« Pauline ? C'est Sophie..Je suis désolée de vous déranger si tôt chez vous mais il fallait que je vous joigne, c'est très important..
Docteur Faraday ? Mais non voyons..mais que se passe-t-il ?
Il fallait que je vous trouve avant que vous ne partiez au bureau ce matin...
Que se passe-t-il ?
Il va falloir que vous annuliez tous les rendez-vous de Camille, et ce jusqu'à nouvel ordre..
Pourquoi ? Qu'est-ce-qui va pas ?
Camille est à l'hôpital.... rupture d'anévrisme cette nuit... le pronostic vital est engagé. Annulez tous les rendez-vous, proposez des confrères, appelez-les. Mettez les dossiers à jour, enfin, voyez ce qu'il y a à faire. Je compte sur vous Pauline.
Pas de souci Docteur..Je suis sincèrement désolée, j'espère qu'elle s'en sortira.... Est-il possible d'aller la voir ?
Impossible pour l'instant mais je vous tiendrai au courant bien sûr. .Je vous laisse, je dois y aller..Bon courage et...Merci.
Je croise les doigts Docteur.. .Elle va se battre,..
Dieu vous entende Pauline »

Dans sa chambre, l'homme a du mal à trouver le sommeil. Après avoir pansé les écorchures qui constellent sa main, il se verse une rasade de whisky dans l'immense verre en cristal posé à même la table de chevet. Il s'en est fallu de peu, d'un cheveu pour qu'il se fasse rattraper par cette furie et il n'a pas eu d'autre alternative que de la frapper pour protéger sa fuite. Par sa faute, il n'a pas eu le temps de mettre ses plans à exécution et heureusement que les cow-boys dans leur fourgonnette bleue, aussi méticuleux soient-ils, n'ont pu découvrir qui était chez les filles et encore moins, remonter jusqu'à lui. L'hospitalisation de Camille va finalement lui faciliter les choses.
Un rictus machiavélique se dessine sur ses lèvres décharnées Une autre rasade de whisky plus tard, il se dit que ses envies de voyeurisme ont failli lui coûter décidément très cher... Si cette maudite brune n'avait pas tourné la tête, si lui, était resté un peu plus à l'écart pour les mater, tout cela ne serait pas arrivé...Il finit le verre d'un trait.

Il le reconnaît, elle a été courageuse la petite brune, de s'être lancée à sa poursuite, comme ça, en pleine nuit, en plein orage et entièrement nue. L'alerte passée, il est revenu avec sa Laguna et, s'étant assuré du départ des hommes en uniforme, il est encore entré clandestinement dans la propriété des deux jeunes femmes dans l'espoir de récupérer la Rolex qu'il a perdue pendant sa fuite. A peine s'est-il engouffré dans sa Renault, qu'il a aperçu, déchirant la nuit, le gyrophare bleu d'un véhicule de secours. Resté à l'écart, il a suivi discrètement les opérations avec ses jumelles. Il sait à présent que la brune gît dans un lit d'hôpital. Son heure a enfin sonné, Sophie est enfin à sa merci, Sophie qu'il suit depuis des semaines, Sophie qui hante ses jours et ses nuits, Sophie la solution à ses tourments. La coincer la nuit à l’hôpital sera bien plus aisé que de piéger sa maison.
Un autre verre de whisky avalé d'un trait brûle sa gorge. Sa vue se trouble devant le programme TV du matin. Au travers des tentures épaisses de la chambre d'hôtel, il devine les premières lueurs du jour. Sur l'écran plat géant, évoluent des formes informes, des ombres, des jeux de lumières, des sons qui s'entrechoquent dans son cerveau fatigué. Las, il pose le verre vide par terre, écrase grossièrement le mégot de sa cigarette qui finit de se consumer lentement dans le cendrier, laissant s'évader dans la pièce quelques dernières volutes de fumée, alors qu'il sombre lentement dans un profond sommeil.

Pauline arrive vingt minutes à l'avance sur son lieu de travail. Elle gare rapidement son véhicule à son emplacement habituel, sous les platanes, et se précipite sur le perron. L'air est étonnement frais pour un matin de début de septembre. Rien de trop surprenant cependant avec l'orage violent de la nuit passée. Malgré sa précipitation, elle a l'impression que tout va au ralenti. Le regard embué de larmes, elle a du mal à réaliser la situation. C'est si soudain et inattendu. Difficile d'imaginer que Camille ne viendra pas travailler au cabinet aujourd'hui. Elle n'entendra pas son habituel « Bonjour Pauline, on se fait un petit café ? ». Elle n'entendra pas ses commentaires farfelus et ses histoires rigolotes. Son fauteuil va rester désespérément vide les jours prochains, peut-être définitivement. A cette idée, de chaudes larmes roulent sur ses joues et viennent mourir sur ses lèvres, qu'elle sèche du revers de sa manche, telle un enfant. Elle trouve enfin les clés enfouies dans son sac et s'empresse d'ouvrir la lourde porte d'entrée du cabinet..La baie vitrée restera fermée aujourd'hui, les stores restés en projection la veille, également. Elle doute de pouvoir éviter à ses clients de la matinée de se déplacer pour leur rendez-vous habituel, elle devra leur apprendre la nouvelle sur place.
Même si elle la connaît par cœur, elle jette un œil sur la liste des patients du matin et dans les premiers noms de la liste, elle lit celui de Madame Brosec, cette femme déjantée qu'elle déteste depuis le début et qu'elle exècre depuis ses attouchements sur Camille. Camille qu'elle a aimé en silence, dans le plus grand secret. Elle regrette tellement les textos anonymes envoyés à Sophie. Il paraît évident que rien ne pourra brouiller l'amour qui les unit. Secouant la tête en mouvement de dénégation, elle se saisit du combiné téléphonique et compose le numéro de Monsieur Lenoble, dont le rendez-vous est fixé à 11H00.

Le téléphone aussitôt raccroché, elle aperçoit dans l'encadrement de la porte la chevelure flamboyante qu'elle reconnaît entre mille. La dégaine snobinarde et hautaine, Madame Brosec s'approche de la secrétaire, un sourire éclatant à la bouche.
« Bonjour Pauline
Bonjour Madame Brosec
J'espère que je ne suis pas trop en retard. J'ai été prise dans un embouteillage dont je ne croyais jamais sortir.
Ça n'a aucune espèce d'importance Madame. Le Dr Bourdeux ne consultera pas ce matin.
Comment ça ? Elle a annulé le rendez-vous ? Elle a décidé de ne plus me recevoir, c'est ça ?
Ni l'un, ni l'autre.
Mais alors, expliquez-vous ! »

Au visage décomposé de Pauline, Marie-Paule Brosec devine que quelque chose de bien plus grave s'est passé.

« Que s'est-il passé Pauline ? Camille ?
Oui, elle a été hospitalisée cette nuit dans un état critique suite à une rupture d'anévrisme. On ne sait encore trop si elle s'en sortira. L'anévrisme est important et potentiellement fatal. Les médecins ont tout fait . Il ne reste plus qu'à attendre que la nature décide de son sort.
Ou Dieu » Répond Madame Brosec dans un regard indéfinissable.« Sophie est à son chevet je suppose ? » Questionne-t-elle.
C'est évident
Il y a moyen de la voir ?
Pas pour l'instant. Et je doute sincèrement que votre visite soit d'un très bon goût et une excellente idée.
J'ai des excuses à présenter, Pauline..De sérieuses excuses.
Vous faites ce que vous voulez, elle est au Saint-Honoré.. Pour le moment, elle lutte contre la mort, votre présence serait totalement inappréciée.
Je me doute..Mais merci quand même..Tenez moi au courant de l'évolution des choses. Merci Pauline.
Vous voulez l'adresse d'un confrère ?
Non, je suis confiante. Je connais Camille. Elle est forte, elle s'en sortira »

« Bien sûr qu'elle s'en sortira..Je ne me pardonnerai jamais ce que j'ai fait. Mais qu'est-ce-qui m'a pris bon sang ? De la jalousie à l'égard d'un bonheur qu'elle n'espérait plus depuis Géraldine ? » La sonnerie de son portable la sort soudainement de ses pensées. Elle reconnaît aussitôt le numéro qui s'affiche sur l'écran bleuté de son Samsung.
« Coucou ma chérie....
Coucou ma puce....alors, du nouveau ?
Non, c'est encore trop tôt...
Bon, je passe te prendre à midi...Italien ou Chinois ?
Bridge, j'ai pas trop envie tu sais..
Ah non Cocotte, tu vas pas te laisser abattre..J'arrive à midi pétante et je te sors... »



« T'as presque rien avalé ma chérie.
-je sais Bridget, mais j'peux pas là..
-Je sais bébé...T'inquiète, tout ira bien..
-je l'espère, ça va être encore galère à trouver du boulot sinon et là, ça tombe mal, j'ai plein de crédits sur le dos..
-Je t'aiderai s'il le faut..Mais pour le moment, rien n'est arrivé, ok ? Allez, viens, je te fais un café..
-Non, pas cette tasse, c'est celle de Camille, prends l'autre à coté
-Ok...Napolitain? Italien, normal ou rallongé ?
-Le plus fort possible..Besoin d'une décharge électrique là...Je me sens complètement amorphe.
-Oki, assied toi..C'est prêt dans une minute. »

Brigitte, ou Brigdet la petite amie de Pauline depuis peu, manipule avec art le percolateur sans âge que Camille a dégoté dans un marché aux puces lors d'une sortie dominicale avec Sophie. Il n'y en a pas deux pareilles dans le coin et elle est fière de pouvoir offrir à ses patients, de vrais cafés italiens. Cette machine fait aussi le bonheur de Brigitte qui ne jure que par le bon café, aux arômes bien sentis, ceux dont l'odeur enivre les narines et chavire les papilles. Elle prépare en deux temps, trois mouvements une tasse du précieux liquide et le tend amoureusement à sa compagne . Une mousse épaisse onctueuse laisse passer lentement le sucre jusqu'au délicieux breuvage que Pauline porte à ses lèvres. Bridget s'installe sur le bureau de la secrétaire et s'approche d'elle , jouant des jambes pour faire glisser le fauteuil à roulettes jusqu'à elle. Voyant la mine grave et déconfite de Pauline, elle se lève lentement et l'enserre tendrement dans ses bras. Elle prend de ses mains la tasse vide et dépose un baiser sur ses cheveux soyeux avant de l'inviter à déposer sa tête contre son buste. Elle caresse doucement sa joue et joue délicatement avec ses mèches de feu dont elle hume le délicieux parfum. Pauline lève sa tête et cherche du regard sur le visage de sa compagne un peu de consolation. Bridget répond à son appel en déposant sur sa bouche au goût de café, un baiser affectueux et apaisant. Pauline s'accroche aux lèvres de sa compagne et lui rend un baiser sulfureux. Elle dévore littéralement sa bouche en se collant de tout son corps contre le sien et en se serrant très fort contre elle. Bridget sent contre elle un corps frémissant, un appel à la tendresse et y répond dans un même élan. La frénésie de Pauline la surprend agréablement et elle s'abandonne dans le tourbillon violent de ses baisers sulfureux. Les deux femmes s'étourdissent de caresses, s'embrassent, des mains courent, disparaissent sous les tissus pour réapparaître et disparaître à nouveau. Un plaisir et une envie indicibles envahissent les deux femmes qui se déshabillent à tout va au milieu du bureau de Pauline. Le cadre, l'endroit, les circonstances s'effacent désormais, le plaisir devient roi.

Bridget et Pauline fusionnent, tournoient, s'embrassent, se bousculent doucement. Le tempo s'accélère et, comme prises dans une valse, les deux amantes continuent de tournoyer, scotchées l'une à l'autre, faisant fi des meubles et objets divers qui se trouvent dans la pièce et auxquels elles se heurtent dans leur élan amour. Le tableau de la paroi voisine en fait les frais, le fauteuil à roulettes part valdingue jusqu'à la porte fenêtre.. Les fringues éparpillés partout dans le bureau, les jeunes femmes se retrouvent en sous-vêtements. Noir et dentelles pour Bridget et rouge pour la rousse Pauline. Les deux femmes stoppent net leur étreinte et, sous leur tignasse ébouriffée, haletantes, deux paires d'yeux se défient du regard. Laquelle réussira à dominer l'autre cette fois-ci ?

Pauline telle une walkyrie se jette sur sa compagne et finit par arracher les derniers bastions de tissus de son corps avant de plonger directement sa main entre ses cuisses et de découvrir un sexe trempé et excité. Mais Bridget la plaque contre la paroi attenante au cabinet de Camille et maintient fermement ses poignets au-dessus de sa tête avant de lui rendre la pareille, pétrissant allègrement les chairs molles et chaudes de son antre non moins trempée. Pauline, envahie par une vague de plaisir que lui procure cette caresse, fait semblant de résister un instant et s'abandonne aux mains expertes de Bridget qui la fouille sans retenue. La pulpeuse rousse, les jambes flageolantes se laisse aller, glissant lentement le long du mur pastel, ouvrant d'avantage le centre de son plaisir aux doigts gourmands de sa compagne qui la pénètrent ensuite sans façon. Un petit cri s'échappe de sa gorge, ses hanches se marient au rythme des vas et vient qui l'assaillent. Pauline, adossée au mur, fond littéralement et finit par s'asseoir, à même le sol où Bridget la rejoint avant de venir livrer la bataille finale entre ses cuisses, armée d'une langue assoiffée de son suc intime. Offerte, elle subit délicieusement la bouche de sa compagne dont la tête s'affaire sans relâche entres ses cuisses grandes ouvertes. Il ne lui faut pas longtemps pour qu'un immense raz de marée déferle sur son corps en feu et la mette en transe au grand bonheur de Bridget.

Sophie, grave, entre dans la chambre où gît l'amour de sa vie. Camille, semble dormir profondément mais le bruit de l'assistant respiratoire rappelle le combat qu'elle mène en silence contre la faucheuse. Elle contrôle les scopes, le rythme cardiaque, la fréquence et l'amplitude respiratoire avant de se rapprocher de Camille, de caresser son épaisse chevelure noire et de s'adresser à elle. Dans sa voix, des trémolo et une tendresse infinie, et presque une supplique malgré l'ironie.
« Ma chérie, il va falloir que tu songes à te réveiller mon cœur. Tu trouves pas que tu as assez dormi ? Tout le monde t'attend ici ! Moi, ta famille, la mienne, tes patients, ta secrétaire, la maison et même le crocodile ! Pauline a pris les choses en main pour ton cabinet, elle s'occupe de tout, sauf de tes patients, donc, tu sais ce qu'il te reste à faire bébé..Allez hop chérie...
J'ai besoin de toi mon amour, réveille toi mon cœur....."

La porte s'ouvre et laisse entrer Bertrand, le neurochirurgien, et l'ami du couple.
« Bonjour Sophie
-Salut Bertrand...
-Ça va ? Tu tiens le coup ?
-Pas le choix, mais je vais bien, je te remercie, et toi ? Pas trop débordé ?
-Non, ça va merci.... Tu sais, elle est forte.
-Ça fait trois jours qu'elle est ainsi, et pas d'amélioration.
-En fait, l'hémorragie s'est résorbée et ça, c'est plutôt bon signe. . Reste plus qu'à savoir si son cerveau a subi des séquelles, et ça, on ne le saura que quand elle se réveillera. Son EEG montre une activité cérébrale encourageante, mais tu sais aussi bien que moi qu'on ne saura pas fixés avant qu'elle revienne à elle. Je la clippe demain à 7h.
-Je serai là, enfin si tu me le permets Bertrand.
-Pas de souci ma belle..Tu ferais mieux d'aller dormir un peu..
-Je passe la nuit ici.
-Encore une nuit sur ce fauteuil inconfortable ? Il te faut un bon lit ..et je te rappelle que tu as un lit de garde un étage en dessous. Sophie, tu dois dormir et c'est pas en restant là que tu vas y arriver. Je te connais, tu vas la veiller encore toute la nuit. 3 nuits sans dormir, tu t'es noyée dans le boulot et tu ressembles à un zombie. En plus, je suis sûr que tu as rien avalé..C'est pas une, mais deux patientes que je vais avoir .
-Si, une pomme ce midi..
-Super, et tu crois que tu vas tenir avec ça ? » Petit sourire de Sophie, regard d'un enfant pris à défaut.
« Ok, t'as raison, je vais voir ce que je trouve à grignoter dans la salle de garde et je file en dessous..Tu es de garde cette nuit ?
-Oui, je viens à peine d'arriver. Et je te rappelle que je suis au bloc demain à 7 h pour ta petite femme. Allez, file, tu ne tiens plus debout...
Ok, merci Bertrand »

Sophie s'approche de son ami qui la prend dans ses bras et la réconforte. Il caresse ses beaux cheveux blonds qu'elle a retenus en chignon et dépose un baiser sur sa tête
« Allez, ma belle...pleure un bon coup, ça te fera du bien. Elle est tirée d'affaire.
-.Oui, mais dans quel état va-t-elle me revenir ? Les chances de récupération totales sont si infimes..
-Hey, elle vit..
-Je l'aime tant..elle est tout pour moi.
-Ca, je le sais ma chérie..Aie confiance en la vie..aie confiance »

Sophie et Bertrand quittent la chambre et glissent dans les couloirs calmes du service de neurologie de l'établissement. Jamais ces couloirs n'ont jamais paru aussi tristes et froids à Sophie. Une infirmière de garde les croise furtivement en les saluant et se dirige dans une chambre voisine à celle de Camille suite à l'appel d'un malade. Ses chaussures à talon de gomme crissent sur le linoléum impeccable. Le téléphone de l'accueil du service sonne, une femme opulente de couleur répond, un sourire éclatant aux lèvres au passage du professeur et de Sophie qui lui répondent d'un signe tout aussi amical.
Ils arrivent enfin à l'ascenseur et Bertrand presse le bouton d'appel. Son regard croise celui de Sophie qui y cherche encore un soupçon de réconfort. Le neurochirurgien l'embrasse tendrement sur le front et la serre contre lui.
« Aie confiance Sophie,
-J'ai confiance en toi Bertrand. Mais moins à ce qui peut arriver.
-On sera bientôt fixés..Allez, il est encore temps d'aller te chercher un morceau à la caf de l'hôpital..Je dois continuer mes visites et voir leurs familles avant qu'elles partent.
-Ok, à plus
Ciao bella »
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