Elle retrouve son premier amour

Mariée depuis quelques années, Maureen par pur hasard revoit son premier amour Ludovic. Ensemble, ils ont usé les bancs de l'école. Ils se regardent un bon moment, comme tétanisés, avant de se prendre dans les bras. Les embrassades sont interminables, ils parlent plusieurs minutes, avant que Maureen ne se souvienne qu'elle a un mari. Elle présente Julien à Ludovic, puis le trio décide de prendre un verre ensemble.


Les deux sont euphoriques, leurs yeux pétillent de joie. Ils sont si absorbés à se remémorer leurs souvenirs, qu'ils en oublient la présence de Julien. Mais lui bonne pâte, souriant écoute sans poser de questions. Il est content de voir sa femme si heureuse, même si elle l'oublie un peu. Ils boivent quelques verres, parlent de leur enfance, des flirts. Mais il faut se séparer, Julien en souriant, regarde sa femme et dit :

-On pourrait l'inviter à déjeuner s'il n'est pas pressé bien sûr, je sais que cela fait des années que vous vous êtes perdus de vue !

Maureen répond en sautant joie :

-Oh oui génial, dis oui Ludovic !

Ludovic répond :

-Mais c'est avec plaisir que j'accepte, je suis dans la région pour plusieurs jours !

C'est bras dessus bras dessous, que Maureen et Ludovic arrivent au parking, suivit de Julien. Et avec leur voiture respective, ils se rendent à la maison, à quelques kilomètres de là. Pendant que Julien, bon cuisinier, préparés le déjeuner, Maureen papote avec son ami, au salon. De temps en temps, ils éclatent de rire, leurs yeux pétillent comme du champagne, souvent, ils se prennent la main. Les petits baisers que donne Ludovic sur la main fébrile, font défaillir Maureen.

Son cœur bat la chamade, elle est euphorique. De temps en temps, Julien fait une petite apparition, pour boire son verre et trinquer aux retrouvailles. Julien apprécie Ludovic, maintenant, ils se tutoient, les deux hommes se parlent ouvertement sans détours. Au fil des minutes, Julien sent qu'il se passe quelque chose. Bien qu'il ne veuille que le bonheur de sa femme, il stresse un peu. Il sent que les deux se rapprochent de plus en plus, les regards qu'ils se lancent sont sans ambiguïtés.

Julien devine que les deux éprouvent l'un pour l'autre un sentiment plus qu'amicale. Il n'ose croire que leur amour renait de ses cendres. La journée se passe joyeusement pour Maureen et son ami, mais moins bien pour son mari qui ne cesse d'angoisser. Le diner arrive, il se passe bien pour Julien et Maureen. Julien lui soupire souvent en regardant les deux tourtereaux, qui se font les yeux doux.

L'heure tourne, peut-être trop vite pour Ludovic, qui songe à partir. Julien lui dit :

- Tu peux coucher ici si tu veux, nous avons de la place, tu sais !

Ludovic, surpris, regarde Maureen, qui lui sourit. Il dit :


-C'est gentil, mais je ne veux pas déranger !


Julien en souriant réplique :

-Puisque je te le propose !

Ludovic répond :

-Bon, j'accepte !

Après avoir bu quelques verres, et échangé des souvenirs, il est temps de monter se coucher. Après une bonne douche, Ludovic rejoint la chambre qu'on lui a préparée. Maureen, avant de sortir de la douche, enfile une nuisette transparente et monte dans sa chambre. Julien tarde un peu avant rejoindre sa femme. Elle est allongée sur le lit, elle fixe le plafond, elle est ailleurs. Julien se penche sur elle, lui donne un baiser sur les lèvres et lui demande :

-Tu es bizarre ma chérie, il y a un problème !

Maureen éclate en sanglot, et se jette dans les bras de son mari, elle dit en reniflant fortement :

-Mon chéri, une chose affreuse se passe, je dois être anormale, j'ai envie de Ludovic, tout le passé remonte en moi !

Julien en soupirant répond :

-Je me doutais qu'il se passait quelque chose, et lui, il t'a dit ce qu'il ressentait pour toi !

C'est en béguant qu'elle répond :

-Oui, il dit, que pour lui rien à changer !

Il lui donne plein de baisers sur le visage, aspire les perles salées qui coulent sur ses joues. Elle tremble de tout des membres, elle le serre fortement contre elle, sa respiration est haletante. Elle dit entre deux sanglots :

-Mon chéri, je deviens folle, que faut-il que je fasse, pour ne pas te perdre !

Julien la regarde droit dans les yeux et lui dit :

- Ma chérie, tu sais que je ne désire que ton bonheur, si c'est si violent, va le rejoindre. Je me ferai une raison, bien que cela me coûte, aller, ne soit pas malheureuse, va le rejoindre !

Maureen serre très fort son mari, et lui dit :

-Viens avec moi, j'ai trop honte de moi !

Julien prend la main de sa femme et les deux se dirigent vers la chambre de Ludovic. Julien frappe à la porte. Avant d'entrer, il attend la permission. Il ouvre la porte en grand, et fait passer sa femme devant lui. La lumière du couloir en contraste avec la pénombre de la chambre. Donne l'impression que Maureen ne porte pas de nuisette.

Ludovic se redresse, il écarquille les yeux et profite de ce moment merveilleux avant d'allumer la lumière. Sans un mot, Maureen s'avance vers lui, elle l'enlace, il sent contre son visage la joue de Maureen ruisselante de larmes. Il lève la tête vers Julien et reste sans voix, en faisant de gros yeux. Julien avec des trémolos dans la voix dit :

-Maureen vient de m'avouer qu'elle t'aime toujours, je suppose que toi aussi, tu la désires, alors rends là heureuse !

Ludovic se demande ce qui se passe, il regarde ébahi Julien qui lui dit :

-Fais-lui l'amour, elle va mal, je ne veux pas la voir dans cet état !

Ludovic croît rêvé, il se pince les lèvres et demande :

-C'est sérieux, tu veux que je couche avec ta femme !

Il répond en poussant un gros soupir :

-Oui, c'est son souhait, comme je l'aime je ne peux lui refuser cette pulsion, passez une très bonne nuit !

Julien fait demi-tour, sa femme l'interpelle :

-Restes mon chéri, je veux que tu restes, cela me réconforte que tu sois là !

Pendant un moment les trois restent comme tétanisés, Julien doit insister :

-Ludovic, je sais que tu la désires aussi alors, allez, je suis d'accord !

Ludovic attend que Maureen s'apaise, avant de lui prendre les lèvres. Le baiser est très tendre et très long. Julien serre les poings en regardant sa femme le cocufier devant lui.