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COLLECTION BLACK. Madame la mairesse (1/2)

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Lue : 0 fois - Commentaire(s) : 0 - Histoire postée le 20/11/2023

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• Bonjour, merci Sarha, je m’occupe de ce monsieur !

Bonjour, messieurs-dames lecteur de HDS, mon site favori depuis mon veuvage, il y a cinq ans.
Lorsque votre mari meurt dans vos bras en présentant ses vœux au personnel communal, ça fait un choc, la veille de vos cinquante ans.
Christophe, je l’avais épousé il y a trente ans, du moins ça aurait fait trente ans, un mois après son décès.
Toujours en tension, son cœur avait fini par lâcher.
Enterrement de première classe, toute notre commune du Gers était là sauf Gertrude.
Gertrude, notre centenaire postulante pour devenir la femme la plus vieille au monde.
Il y a trente ans qu’elle surplombe notre vieux village dans cette maison qu’elle a toujours refusé de quitter.
Ses filles et son fils ont rejoint notre cimetière, mais elle semble immortelle.
Nous sommes cent cinquante habitants, à faire vivre ce petit coin de paradis plusieurs fois centenaires.

Dès la mort de Christophe, tous de suite, le poste de mon mari a posé problème.
Normalement Jules le patron de notre café que mon mari soutenait à bout de bras, car sinon, il aurait fermé, aurait dû prendre sa suite.
Dans nos villages refusant de mourir, si la mairie abandonne ses petits commerces, c’est la mort programmée, surtout que les quelques enfants qui nous restent doivent prendre le car tous les jours
Nous c’est le seul qu’il nous reste et nous y tenons, mais Jules premier adjoint à refuser la place à la mairie comme il aurait été normal.
J’ignore ce qu’il s’est dit lors de la réunion de constitution de notre liste unique, car c’était mon mari qui siégeait et bien sûr sans moi.
Une délégation est venue me voir dans les jours suivants pour que je représente la tête de notre commune sinon nous deviendrions un lieu-dit, nous faisant presque disparaitre.
Je vais être franche, bien que tous les deux nous soyons nés ici, que Christophe soit devenu maire, si bon nombre de femmes avaient sauté de joie face aux honneurs, je savais le sacrifice que ça m’avait coûté.
Je me suis rendu sur la tombe toute fraîche de Christophe et là une voix m’a dit, « continue mon œuvre » !
Élue à la majorité moins, une abstention et un bulletin blanc, le mien.
L’abstention, nous la connaissons tous, c’est Gertrude.
Centenaire certes, mais centenaire ayant toute sa tête et du haut de sa tour d’ivoire, elle est restée royaliste et refuse que notre village soit géré par des anarchistes républicains.
Le bleu blanc rouge est banni de chez elle, elle arbore des drapeaux blancs avec des fleurs de lys.
Pour elle, seul un roi pourrait remettre la France debout, refusant ce pantin que nous mettons à la tête de cette République qu’elle refuse.
Chaque fois, tous les cinq ans depuis le septennat, il y a un bulletin, Louis le dix-neufième, Louis le vingtième et le dernier pour le président actuel Louis vingt-et-unième du nom.
Dans deux mois, le suivant va être intronisé, Gertrude pour sa part intronisera Louis, le vingt-deuxième.
Je sais cela, car je suis la seule à qui elle fait confiance et c’est à moi qu’elle donne sa procuration et le bulletin qu’elle a pris du temps à le confectionner.
Je m’excuse pour le respect que j’ai pour notre président par de tels mots, mais c’est comme cela que Gertrude voit « sa France » comme elle dit.
Bref, je suis le ou la maire de notre village depuis cinq ans, réélue, il y a un an dans les mêmes conditions, plus une voix.
Gilles, le fils de Jules, vient de convoler à la ville voisine où son épouse est l’institutrice des quelques enfants de notre village.
Bien sûre, comme je l’ai dit, chez nous l’école est fermée et c’est par une navette scolaire que Gilles conduit matin et soir nos six enfants allant apprendre à lire.
La navette scolaire et le taxi, ça fait partie de ce que Jules et son fils doivent faire pour la commune avec la camionnette neuves places, que j’ai fait voter par le conseil avec une aide de la région.
Je fais des prières pour que les pannes nous évitent, j’aurais de gros problèmes pour la faire réparer.
Chaque jour, Alice récupérait les enfants avant de récupérer Gilles dans son lit, hors des heures de classe.
Nous savions tous que le jeune couple se retrouvait dans la maison de la jeune institutrice.
Gertrude au courant de tous à la suite des nombreuses visites que les uns et les autres lui rendent, prédisait les foudres de Satan sur ce couple qui péchait avant le mariage.
Elle aime à rappeler qu’elle s’était mariée vierge.
Ce qu’elle oublie et je sais me taire, c’est que j’ai les registres de naissance à la mairie et Paul son fils est né prématuré à presque six mois.
Dans ces années-là, on sait ce que cela voulait dire, Satan avait dû faire son œuvre, car à aucun moment il a été dit que son fils était né prématurément.
Dans le passé, il y avait un médecin, sa maison est fermée, mais j’en ai les clefs. J’aime y regarder les archives de son prédécesseur, Arsène, c’était son nom était méthodique et célibataire, chaque soir, il remplissait des fiches sur son travail de la journée.
À la naissance du fils de Gertrude, sur son carnet que j’ai trouvé, son prématuré de fils pesait 3 kilos 500, un très beau bébé pour un garçon sorti six mois plus tôt du ventre de sa maman.

Mais revenons à Sarha, cheffe de brigade de gendarmerie dont notre village dépend.
Le préfet lui a demandé de m’amener, Amadou, noir de vingt-huit ans en demande d’asile afin que je le loge dans les maisons vides, mais habitables.
C’est dans celle la plus proche de la mienne, celle de l’ancien médecin que je l’installe.

• Tu trouves ici, une chambre avec des draps dans cette armoire.
Pour les repas, tu descends sur la place au café, Jules est prévenu, il te fera à manger.
Je t’ai fait voir ma maison au moindre problème, tu peux venir me voir.
J’ai demandé à Gilles de t’acheter un portable avec carte en cas de besoin.
Nous avons la chance d’être sortis d’une zone blanche depuis peu, ils ont installé une antenne-relais non loin de la maison de Gertrude, notre doyenne.
Depuis elle hurle qu’on veut sa mort à cause des ondes qu’elle propage.
Ici, c’était le bureau de notre vieux médecin, il est mort l’an passé, il va sans dire qu’il était le dernier, il a travaillé jusqu’à son dernier jour alors que d’autres prennent leur retraite.
Sinon, je te verrai demain pour te faire visiter le village et te présenter à chacun d’eux.
• Merci madame, vous êtes bien gentille.

Amadou est Somalien en demande d’asile politique, parlant français.
Le préfet est bien sympa, mais nous occuper de ce garçon d’une trentaine d’années, ça paraît facile, mais c’est encore à moi de me démerder.
Jules aucun problème, même s’il essaye de coucher avec moi malgré qu’il soit ventripotent, je le connais depuis ma naissance, comme l’on dit nous sommes conscrits.
De tout temps, dès que nous avons été en âge, il a voulu me sauter.
J’aurais pu devenir la cafetière de notre village, mais j’ai préféré Christophe, fils du notaire de la ville voisine où il travaillait jusqu’à sa mort.
Je suis rentière grâce à la vente de l’étude et à la prime de son assurance-vie souscrite dès notre mariage et aussi de rester dans mon village.
Mon mari a toujours été prévoyant.
Il est huit heures quand dans ma tenue de cowboy comme disent mes administrées, je me présente chez Amadou.
Amadou, chez lui, c’est drôle de penser ces mots, comme si sa présence redonnait une âme à notre village en perdition.
Je frappe, aucune réponse, serait-il déjà allé au café pour son petit déjeuner.
Pourtant, sachant qu’il arrivait, j’avais fait livrer à Jules ce qu’il fallait pour que ses petits déjeuners, il les prenne dans sa maison.
Je clenche, la porte est ouverte, j’entre.
J’avance jusqu’à la chambre, dans ces vieilles maisons de pierre, contiguë à la salle.
Les gens l’ayant habité, il y a quelques années, avaient fait installer une douche et j’entends l’eau couler.
Je devrais reculer, mais la vision il y a des années d’un grand noir à la piscine municipale toujours de la ville voisine se paluchant sous la douche est resté dans mon cerveau.
Amadou est-il aussi bien monté que ce noir dont j’ignorerais toujours qui il était ?
Il est de dos, se savonnant, ses fesses galbées me montrant deux fossettes tellement il est élancé et longiligne, sont à deux doigts d’attirer ma main.
Il se retourne, me voit, mais sans pudeur me montre ce que j’avais déjà vu dans ma jeunesse, mais au repos, sa verge, que je décrirais comme hors du commun, est d’environ trente centimètres.

• Madame Gisèle, vous êtes là, je me préparais pour vous rejoindre comme vous me l’avez demandé.
Hier je suis descendu au café, le patron a été charmant, j’ai mangé une soupe et du poulet, merci de lui avoir dit que j’étais peut-être musulman.
Il était navré que le poulet soit normal et non Allal, je l’ai rassuré, je suis chrétien, non pratiquant.

Ouf, en me disant qu’il était chrétien non pratiquant, il m’enlève un poids, car l’église est fermée, depuis quand le dernier curé est-il parti ?
J’étais jeune, je me souviens avoir fait ma communion dans notre église.
Ça me simplifie le travail s’il avait eu la volonté de vouloir pratiquer, j’aurais été encore obligé de solliciter Gilles et me renseigner des horaires des messes.
Gertrude aussi est catho de chez catho, nous avons eu du mal à lui faire comprendre qu’elle pouvait regarder la messe à la télé, elle voulait communier.
J’ai pu arranger le problème, c’est Marie, sa servante qui lui donne une hostie consacrée avec l’approbation de l'église bien sûre.
Il sort de la douche et ayant pris une serviette, il s’essuie tout en passant devant moi presque à me toucher.
Une fraction de seconde, ma main est prête à le saisir, mais un reste de pudeur me fait retenir mon geste.
Mon veuvage me pèse et certains soirs, malgré ma fatigue, j'aime me masturber.
Je vais être franche, la semaine dernière, ma chatte coulant d’envies, j’ai failli aller sonner chez Jules.
J’étais en train de remettre ma robe, quand la vision de moi planter sur sa petite verge et en équilibre sur son gros ventre m’a fait rire et frustrée je me suis recouchée.
Lorsque je dis petite verge, je l’ignore, mais il me plaît d’y penser pour éviter de me donner à lui.

Ça fait deux jours qu’Amadou est arrivé, il a visité le village, j’ai bien vu que la plupart des gens du village le regardaient en chiens de faïence, chez nous, un nouveau et surtout un noir sont tous un peu suspicieux.
J’ai eu le cas l’an passé avec les Wilson, c’est un couple d’Anglais amoureux de notre région, madame Wilson, Abby est une artiste peintre.
Lui, retraité de là City et nos habitants, plutôt vieux jeux et partisans des caches de leur or dans des caches de ces maisons.
Pour eux, les banquiers sont de vrais voleurs.
Pour arranger le tout, les paysages de la région qu’Abby peint sont de l’art décadent. Ils ont pu le constater lors d’une expo que j’ai faite dans la salle du conseil, le peu qui sont venus à cracher sur son travail.
Elle a quand même vendu une toile, elle trône dans ma salle, moi j’aime bien.
Contre toute attente, les choses se sont apaisées grâce à un pilier de la France.
La belote, c’est chez Jules que les choses se sont passées...
















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Histoire de Chris71

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