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Du sexe pour tous 5

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Lue : 1017 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 18/04/2013

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Avant de quitter ma chambre, j’ai jeté un regard sur le lit conjugal défait. Lili était pressée de virer le grossier personnage : il venait de l’ensemencer maladroitement et il l’avait traitée de pute. Aussi avait-elle négligé de tirer le lit, pour le jeter plus vite dehors. Peut-être voulait-elle aérer la literie ou plutôt laisser sécher la tache de sperme laissée par l’écoulement du trop-plein après leur bizarre coït. Louis n’avait pas fait d’économie. Avait-il été surpris par la montée de son liquide séminal ? C’est possible, mais il avait attendu la fin des giclées tranquillement installé dans ce con accueillant et confortable. Le bougre s’était-il retenu pendant des jours pour accumuler une telle quantité de foutre ?Et Lili toute engagée dans son travail de traite, occupée surtout à ne pas perdre le vit fuyant si gros mais si court, n’avait pas immédiatement perçu que cet amant occasionnel se vidait les couilles dans son vagin en mouvement. Cette fois, moi, André, je n’étais pas responsable de la carte de France sur le drap. Le constat me bouleversait. Par ma faute j’avais jeté ma compagne dans des aventures destructrices. Après Louis viendrait Robert, puis Gérard, puis un autre et d‘autres encore: des hommes qui la courtisaient, auxquels elle n’avait rien accordé auparavant et d’autres qu’elle allait peut-être recruter pour faire le plein d’expériences. Elle pourrait se vanter d’avoir pris mes propos et mes écrits à la lettre. De Louis elle avait reçu des avantages professionnels, une sorte de promotion pour ce coup unique. L’homme pouvait donc légitimement la considérer comme une pute. Ce qui ne faisait pas de lui un honnête homme. Et au fond de moi, j’entendais un écho « pute »

Le soir elle arrive vêtue d’une jupe. A ce nouveau changement de tenue je flaire un changement de mentalité. Derrière ma vitre je me demande si je vais aller assister à sa participation aux travaux de l’association. Elle a réfléchi aux paroles de Robert. Elle va se donner en premier aux habitués de l’association. Après quoi elle pourra en toute quiétude se laisser posséder par son collègue en bénévolat, puisqu‘il se prétend mal aimé par sa femme. Bon sang, la métamorphose a été rapide. Lili a cogité pendant les premiers jours, a pris des précautions vestimentaires pour se protéger et après ses prestations gratuites mais limitées d’hier dans son organisation caritative, la voici délestée de son armure, en jupe, prête à faire le bonheur des demandeurs de sexe. Les arguments de Robert ont porté, elle fera le bien avec ces hommes et participera à la diminution des agressions sexuelles sur les femmes. C’est tout un programme, elle s’est mise en tenue de guerre. Robert va se réjouir dès son entrée, la vue de la jupe sera la réponse attendue.

Mais si sa misère sexuelle équivaut à celle de ses protégés, pourquoi veut-il bénéficier d’un traitement particulier par Lili ? Qu’il aille comme les autres malheureux de l’autre côté de la cloison et qu’il envoie son sexe dans le fameux trou. Il aura une chance d‘être traité manuellement, oralement par Lili ou par une autre. Et si à partir de ce soir au baisoir de l’association elle donne accès à son vagin ou à son petit trou, comme les autres hommes privés de sexe, sans prérogative, il pourra la troncher de façon anonyme. Il est le responsable de ma situation actuelle : sans lui pas de break. Un jour je devrai peut-être le remercier de m’avoir fait découvrir la vraie nature de ma compagne. Ce n’est pas sûr. Actuellement je m’étonne de la tendance de Lili à fréquenter des hommes mariés en dehors de sa mission caritative. A bien peser sa conduite, je la vois pleine de bonté pour les déshérités, comme elle les nomme, et redoutable briseuse de ménages au quotidien. La femme de Louis est cocue de son fait, celle de Robert le sera aujourd’hui encore et demain elle fera porter des cornes à la femme de Gérard. C’est curieux. J’aimerais voir dans l’autre plateau de la balance un beau célibataire, grand, fort et même fortuné. La concurrence serait plus loyale.

Quoi qu’elle fasse à cette heure, je vais préparer sa soirée. Je faiblis dans mes résolutions : Je rédige un mot à son intention
« Lili, tu me manques (c’est atrocement banal). Ne pourrions-nous pas écourter ce break ? A moins que tu n’aies trouvé parmi les célibataires de la ville ou d’ailleurs, mon remplaçant. Aie pitié des épouses des maris volages. Ton cœur généreux devrait refuser de briser des familles. Si tu souhaites me revoir, coince un linge dans une fenêtre dans cinq jours ».

Je ne serais pas malheureux de la détourner du « bon samaritain » hypocrite et libidineux, de ce Robert à deux faces. Mon billet y suffira-t-il ? Si sa flamme pour Robert est antérieure au début de notre break, comme je l’ai supposé, mon écrit est inutile, elle s’enverra en l’air avec plus de rage encore parce que dans le secret de son cœur et de son sexe elle l’aime et a envie de lui.

Sur la porte d’entrée je colle un post-it : VOIR COURRIER. Elle pourrait oublier sa boîte aux lettres si elle est pressée de se faire caramboler au retour.

Je passe un chiffon humide sous le lit sur lequel se consommera le second adultère de la journée. Robert après Louis ! J’attendrai demain pour décider de notre avenir. Je passe au salon et je remarque un changement : sur le bahut le cadre de la photo de notre couple est renversé, face en bas. Qui ne veut plus me voir ou qui ne doit pas me voir ? Lili peut avoir voulu m’oublier ou Robert a cru bon d’effacer cette trace de moi lorsqu‘il la tripote. Quel est l’auteur de ce coup, qui a voulu cacher mon visage ? Autre réflexion : Robert peut avoir vu la photo hier et faire un rapprochement avec Momo le nouveau visiteur de son établissement. J’ai bien fait de ne pas y être allé ce soir, il aurait pu me reconnaître malgré ma barbe de douze jours.et aurait averti Lili. Elle se serait fâchée avec l’ « espion ».

Moi, espion ? Sale rôle à première vue. Espion par amour. Je l’aime, je sens qu’elle glisse sur une planche savonneuse. Je souhaite la retrouver saine et sauve en bas de la planche. Si elle est heureuse sans moi, je m’effacerai complètement. Mais je ne pourrai pas la laisser seule si elle a besoin de moi.

Lili et Robert sont à l’heure.
- Un instant Robert, prends place, j’ai un courrier urgent. C’est certainement un mot ou une convocation de mon patron.

Elle a reconnu mon écriture, elle ment à Robert, ça me fait chaud au cœur. Elle s’isole pour me lire. Je ne lui suis pas totalement indifférent.
- Bon, ce n’est pas important, le directeur me convoque demain à midi. Il y a de la promotion dans l’air.

Nouveau mensonge, elle s’enferre. J’en suis heureux. Oui, me ment-elle aussi quand ça l’arrange ? Son aplomb est stupéfiant.
- Montre.
- Oh ! Pardon j’ai déchiré le billet en tout petits bouts.

Je parie qu’elle l’a dans un tiroir.
- Nous ne pourrons pas manger ensemble demain à midi. Peux-tu annuler le restaurant ?

Je croyais qu’elle mangeait avec des collègues au self grâce à ses tickets repas maison.
-Robert, je me sens si lasse tout à coup. Voudrais-tu repousser notre conversation à plus tard ?

Ho : Cette façon de désigner leur partie de cul : notre conversation. Ne voit-elle pas comme Robert bande dans son pantalon étroit ? Elle se prétend fatiguée pour retarder l’acte de chair. Je jubile. L’autre mielleux se soumet, à contre cœur, mais comment ferait-il autrement sans compromettre ses chances ?
- Bien sûr mon amour.

Ça, ça fait mal. S’il ose l’appeler « mon amour », il a fait des gros progrès. Il continue :
- Aussi, avais-tu besoin de tant te livrer. Tu es lente à la détente. Mais quand tu te mets à la tâche, tu ne connais pas de limites. Combien de fois t’es-tu laissé prendre ? Combien de type t’ont niquée dans le vagin ? Je les ai observés dans leur salle. Ca y allait. Ils ont reniflé la chair fraîche et se sont donnés sans compter, comme toi. Ton attitude est communicative, ils étaient excités comme des poux. Un jour ils renverseront la paroi. Calme le jeu.

Je n’y étais pas, mais j’apprends sans poser de questions. Elle a franchi le pas, elle s’est fait tringler à travers le trou de la paroi, par plusieurs types. Catastrophe, plus de tabou, elle fonce sexe en avant.
- N’exagère pas. Je les ai chauffés à blanc avant de présenter mon sexe devant le trou. Mais l’un des trois avait un truc de vingt centimètres au moins. Il m’a secouée, crevée. Ah, merci pour les capotes.
- Oui, mais combien t‘ont foutue ? Je crois que l’un voulait t’enculer, a-t-il trouvé ton trou du cul ?
- Non mais, qu’est-ce que tu imagines; dans notre dispositif, la femme mène l’opération et dirige le pénis où elle veut. Aucun ne m’a sodomisée. Trois seulement m‘ont pénétrée et sabrée.

Je sais tout, en détail ! Elle n’a pourtant pas fait dans le détail : trois copulations, heureusement avec protection.
- Trois seulement : Tu trouves que ce n’est pas assez. Laisse des hommes pour les autres femmes. Ça va râler si tu ne limites pas les actes complets. Vois le résultat, tu es morte de fatigue. Si tu te tues au boulot, je serai obligé de rester dans la salle pour te ralentir, pour t’empêcher de commettre des excès de zèle. Ces hommes ont besoin de toi, pour eux tu dois ménager ta santé.

C’est l’argument suprême, il la tient par ce rappel de la grandeur de la tâche, par son utilité sociale, par son aspect de bonne action. C’est un manipulateur vicieux. Le pas franchi par Lili, il se croyait dans son lit. Il tente d’obtenir son dû :
Alors, moi, si je comprends bien… ce soir…?
- Hélas ! Tu serais chou de m’épargner. C’est partie remise, promis.
- Même pas avec les mains ou la bouche ? Rien ? Un baiser quand même…

Ils sont toujours au salon. Je sors de ma cachette, je lorgne au salon. Robert la traite comme un roseau. Bouches soudées, il courbe Lili. Elle protège son ventre avec ses mains contre sa tentative de lui caresser le sexe. Il lui triture les seins, la fait gémir. Elle dégage sa bouche et crie :
- Non. Sois raisonnable. Va, s’il te plaît, c’est au-dessus de mes forces ce soir. Tu comprends, mon chou ?

Je me retranche dans la chambre-bureau. Lili y va rarement pour faire les poussières. Mais vu l’état de notre chambre à midi, elle ne s’est guère souciée de manier le plumeau. D’ailleurs mon ordinateur est poussiéreux. Robert finit par s’en aller. Lili fait couler une douche. Je peux partir sans être vu. Louis, plus trois gaillards ont tringlé ma Lili. Trois gratuitement. Pute ou pas pute ? Femme désespérée par mon absence ou vicieuse et amoureuse de Robert ? Mon seul point de satisfaction c’est le renvoi de « mon chou ». Mais « c’est partie remise ». A quoi attribuer le renvoi, au contenu de mon billet ou à une bien compréhensible fatigue. A ce rythme d’exploitation de son corps, comme le dit son mentor, son « chou », je récupérerai une femme épuisée, si elle veut encore de moi. « Le chou » doit être déçu ! Sans mon billet elle se serait encore fatiguée avec lui. Ai-je bien fait, dans mon intérêt et dans notre intérêt ? Elle a remis à plus tard. Donc elle va continuer à désirer une relation sexuelle qui pourrait être presque finie.

Le lendemain, peu avant midi; à l’ abri d’un mur je vois débarquer Lili et un homme d’une belle cinquantaine, cheveux soignés, tête droite, corps de sportif, élancé, habillé chic, à l’anglaise. Lili a pêché le gros lot. Beau, grand, distingué, sûr de son importance et très certainement friqué. Il ne ressemble en rien aux ombres en vieux vêtements qu’elle voit le soir. J’entre après eux en catimini. Ils occupent déjà la chambre dont-ils n’ont pas fermé la porte.

- Ma chère, je dispose de peu de temps. Je le regrette. Vous m’avez été recommandée comme secrétaire par Robert, un ami proche de mon fils. Allons à l’essentiel, j’ai un imprévu. Il est entendu que je vous accorde votre après-midi. Voyons ce jeune corps. Vous permettez. Il tend les mains pour l’aider à se dénuder.
- Je vous en prie, monsieur.
- Allons, pas de cérémonie, appelez-moi Henri dans l’intimité. Je vous appellerai Marie.
- Pardon, monsieur, mon prénom est Lili.
- Dans nos rencontres vous serez Marie. Jolies jambes, poitrine fournie et haute, tétons mignons, taille sculptée et bien tournée, hanches larges. Tournez sur place. Croupe rebondie, tournez encore, cuisses fuselées. Ouvrez la bouche, dents blanches et soignées, langue friponne. Vous présentez bien.

Il parle comme un maquignon, détaille Lili comme si c ‘était une jument.
- Savez-vous utiliser un ordinateur, taper des lettres sans fautes d’orthographe ? Pouvez-vous vous libérer plusieurs jours pour m’accompagner ? Ou Lili répond en clignant des yeux.

Il questionne et doit deviner les réponses.
- Ma secrétaire de direction suit son mari muté dans le sud. Je vous offre la place si elle vous convient.
C’est d’accord. Le service comptable vous donnera les détails sur votre situation et votre salaire.
- Bien monsieur.
- Henri. …Etes-vous mariée ou en couple ? Union libre. Vous me devrez tous vos vendredis après-midi pour ce que vous savez. Pas ici pour ne pas incommoder votre compagnon. J’ai un petit appartement confortable et fort agréable en ville. Martine qui l’a décoré vous le fera visiter. Nous y serons heureux.
-Veuillez allonger ce corps de reine. Encore ceci, vous devrez m’accompagner dans de fréquents déplacements professionnels de deux ou trois jours. Nous joindrons l’agréable à l’utile, ne craignez rien je ne suis pas un tyran ! Pas d’obstacle ? Très bien. Puis-je ?

Le ton et le débit ne laisse pas place à une réplique. Lili est subjuguée, soumise comme une pute à l’autorité et à tous les avantages de cette promotion. Elle est magnifique, je l’ai toujours su. Un corps bien fait, un visage d’ange. Qu’est devenu son caractère ? Poule de luxe, attirée par le blé. Et son coq en possède. Elle se couche, il se place à côté d’elle. Riche et influent, mais homme ému par le corps de femme. Je le vois de dos. Appuyé sur son coude droit, il examine les courbes et les creux. Sa main gauche explore sa prise du genou aux seins. Le puissant redevient enfant qui tête le sein pas si maternel pourtant. Il caresse, se penche pour embrasser furtivement. Etalé sur le dos il désigne d’un index sa verge dressée vers le plafonnier. Lili-Marie vient le prendre en main, l’attaque des lèvres, l’embouche, soumet sa tête à la main qui lui imprime le mouvement. L’occasion est trop tentante, dans mon bureau je saisis mon téléphone portable et je photographie les ébats. Monsieur Henri aime le classique. Jambes et pieds en retrait, Lili l’accueille dans le berceau de ses cuisses, elle l’enferme dans l’arc de ses bras. C’est un homme. Après la pénétration il se lance dans la suite longue des « va et vient », tantôt bras tendus, tantôt torse collé à la poitrine moelleuse. Il est efficace, régulier comme un métronome. Il n’embrasse pas la bouche, mais les seins. Lili réagit, gémit, souffle fort, se tend sous le poids de l’amant. Henri se retire
- Excusez-moi, je n’ai pas utilisé de protection.

Le sperme patronal bénit le sein qui n’a pas encore enfanté. Cette allure, ces solennités étranges me stupéfient. Je me pince, je ne rêve pas. J’ai ma réserve de photos pornos.
- Merci, ma chère, vous avez des douches, pouvez-vous m’y accompagner ?

Je suis dans mon bureau, l’oreille collée à la porte. L’eau coule. Elle essuie le dos, les jambes, les pieds. Il la lutine brièvement, rit comme un enfant. Retour dans la chambre, ils s’habillent. Grand seigneur Henri annonce de sa voix toujours égale :
-Je vous trouverai un logement neuf et plus confortable. Vous valez bien ça.
- Henri, n’est-ce pas trop ? Mon compagnon aura des doutes…
- Comme il vous plaira, Marie. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Ah! Ce fichu rendez-vous de treize heures trente une crasse de Martine. Je ne l’ai pas chassée, elle m’abandonne. Remerciez votre ami Robert.

La nouvelle secrétaire de direction raccompagne Henri à sa berline.
- Je vous attends lundi dans mon bureau.

Comment quitter la place. J’espère que Lili va sortir, faire des courses ou une promenade pour profiter de son après-midi. Le téléphone sonne. Les talons claquent en direction du salon.
- Allo… bonjour Robert. Oui, merci, je vais mieux. … Non, je suis à la maison. Grâce à toi, merci de m’avoir recommandé pour le poste de secrétaire de direction…Si… Le grand patron est venu en personne me l’annoncer. Merci encore…Oui… Oui… Ma promesse ? Non je ne l’oublie pas…. Entendons-nous bien : je ferai l’amour avec toi une fois… J’insiste, une seule fois, pour exorciser ton fantasme. .. Tu le jures ? Quand ? Viens chez moi, je t’attends. …Ah, pas avant quinze heures quarante-cinq. Avec préservatif, d’accord ? Non, c’est ça ou rien, à toi de voir. Des nouvelles d’André, tu en as toi… moi non plus. A plus tard.

Cette fois elle est prête. Ils ont un accord, leur relation sera unique. Mais elle est contente d’avoir obtenu le poste de secrétaire d’Henri Gérard. En semaine elle sera Marie au bureau et au lit le vendredi et pendant les déplacements. Elle prendra des notes et elle recevra ses doses de sperme patronal : c’est l’ascenseur social pour elle. Que de différence avec le foutre dévalué des pauvres célibataires du foyer pouilleux recueilli la veille dans des préservatifs et qui ne l’a pas souillée. Le patron a le double de son âge. Sur mon ordinateur, j’ai chargé les photos de la séance de Lili et de son amant. D’un examen attentif du visage de cet homme, je conclus qu’il brûle ses dernières bonnes cartouches Si le type n’a pas cinquante-cinq ans, il n’en est pas loin. Physiquement il est bien entretenu, ses envies peuvent durer. Mais ce monsieur prendra sa retraite, leur liaison ne durera pas éternellement. Il est marié, se retirera avec sa femme, si, comme je l’ai entendu, c’est elle qui est fortunée. Une liaison courte peut se révéler trop longue pour que Lili puisse ensuite lutter avec une jeunette au changement de patron. Si elle en profite dès ce mois, ce sera ça de pris pour ses meilleures années. Apparemment elle espère me raconter des fables à propos de ses voyages professionnels et de ses amours avec Henri.

Elle reviendra courbaturée d’avoir trop baisé dans les hôtels et me racontera que son patron l’accable de tâches ingrates. D’autre part, ses activités amoureuses du vendredi dans la garçonnière de son amant se produiront pendant ses horaires de travail et devraient échapper à ma vigilance. Il n’y aura pas grande excitation sexuelle à attendre d’elle après ses joutes de haut niveau. Ou elle me prend vraiment pour une bille, (Hélas pour elle je suis au courant mais elle l‘ignore). Ou elle a fait une croix sur moi, cela simplifiera notre séparation.

Le téléphone sonne encore ! Qui appelle cette fois, Robert ? Qui en dehors de lui connaît l’emploi du temps de Lili ?
- Allo… oui c’est moi, Marie.

C’est le patron original qui la débaptise. Sa femme s’appelle certainement Marie. Il ne commettra pas de bévue s’il impose le même prénom à ses maîtresses ! La ficelle est grosse.
- Ce soir Henri ? Je dois être prête à dix-sept heures. Oui, je ferai de mon mieux pour vous faire honneur, cela va de soi…. Ce soir à l’opéra de Paris! C’est magnifique. .. Enchantée Henri…Les boutiques, pour me relooker, merci…. Une nuit à l’hôtel. En chambre double, mais oui si vous le voulez, vos désirs seront toujours des ordres…A bientôt, cher Henri.

Enchantée d’accompagner ce cher Henri. Je comprends cette femme vénale. Cet aspect de sa personnalité m’avait échappé. Plus elle est servile, plus elle se révèle intéressée, plus elle vend son corps pour ses plaisirs et son ascension plus elle baisse dans mon estime, moins j’aurai de mal à me séparer d’elle.
Elle parle toute seule.
- Zut, comment annuler mon rendez-vous avec Robert. Je ne peux pas appeler sa femme. Que mettre pour sortir. Et ma coiffure ! Vite, vite.

Elle part. Coiffeuse, emplettes, lingerie…Décommander Robert lui pose problème ? Je pourrais quitter les lieux sans risque. L’envie m’en est passée. Les événements se précipitent. Je veux me trouver au premier rang lors du télescopage.
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Histoire de Veilleur

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