ACCUEIL > Lesbiennes > Récit : Louise ou la vraie vie 9

Louise ou la vraie vie 9

+20

Lue : 565 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 24/04/2013

Découvrez les filles coquines près de chez vous :

“ On a pas fait trop de bruit, tu crois?
Juste un peu..
Ca remplacera le chant du coq. En plus, c'est bien plus marrant, tu crois pas? Répond Louise en riant.
Je t'aime Louise.
Moi aussi je t'aime mon ange.
Tu as faim chérie?
Oui, j'avoue.. On petit-déjeune?
Volontiers.
Et il va falloir songer à partir travailler aussi. J'avoue que c'est la première fois que j'ai pas envie de me rendre au cabinet!
Je n'en ai pas la moindre envie non plus tu sais.
Et finalement, je me sens faible tout d'un coup..
C'est clair, tu n'as pas totalement récupéré de ta grippe ! Renchérit Virginie.
C'est vrai, mais alors, ce que je peux me sentir faible!
Téléphone à Jeanne et Françoise et tu leur dis que tu t'octroies une journée de plus..
Après tout, avec ce froid, si je me risquais à sortir, je pourrais facilement rechuter. Rit Louise.
C'est clair.
Je téléphone.. Non attend, je prends mon portable, n'oublie pas que les appels rentrants s'affichent. Elles n'ont pas besoin de savoir, enfin, pas pour l'instant.
Je suis d'accord, et moi, comment vais-je justifier mon absence mon coeur?
Et si tu passais chez Maître Delacour pour récupérer des dossiers?
Oui, mais il me faudra pas la journée pour y aller.
Si si, c'est à 150 km, et puis les routes ne seront pas très sûres avec la neige à la campagne.. Et puis, tu resteras le midi manger dans un petit resto et puis tu rentres dans l'après-midi. Tu fais un saut de puce au cabinet pour leur remettre le dossier, et tu rentres à la maison.
Comment veux-tu que je leur porte un dossier qui est à 150 km et que je ne vais pas chercher puisque je suis avec toi?
Héhé.. le dossier est dans ma voiture chérie, depuis 3 bons jours.
Ah bravo!”



“” J'ai trouvé votre binôme. Vous avez le matos?””

“” Ok tant qu'il sait conduire une bécane. Vous en avez trouvé une?

“Oui, le flingue aussi. Je vous dirai l'endroit où vous approvisionner le moment venu”
“” Ok, ça marche. Over””

Un mail plus loin :

“” Changement de planning. Rendez-vous à Montparnasse à 15h00. Le “Belge” a un contretemps. C'est ok pour toi?””

“” No souci, j'y serai. Plus vite j'aurai empoché mon fric, mieux je me porterai.””

Marquer comme non lu.

La taupe, dans le bureau, lit impunément les mails alors que tout est calme dans le pavillon, ou presque. La silhouette furtive entend soudain des pas à l'étage supérieur. Elle se dirige rapidement, sans être vue dans le hall d'entrée, se glissant, tel un fantôme, le long des murs jusqu'à destination.
Jeff arrive au pied de l'escalier, une arme à la main, trempé de sueur, les yeux engourdis de sommeil, mais les sens en alerte. Il tient dans sa main un pistolet 9mm, prêt à l'emploi et progresse, méfiant, comme le font les forces de l'ordre pour ne pas se faire piéger par l'ennemi.

“ Qu'est-ce qu'il se passe Jeff ?” Questionne Corinne, entièrement nue, sortant de la cuisine. La bouche en “o”, surprise et effrayée en même temps, elle lâche l'énorme tartine de pain beurré recouverte d'une impressionnante couche de confiture à l'orange.
Au même moment, Jeff se retourne et brandit son arme vers elle, avant de rabaisser les bras.

“ Putain Corinne.. Tu fais chier, j'ai failli te plomber! Hurle Jean-François.
Et toi, t'es pas malade de te balader avec un pétard non? Et puis pourquoi d'ailleurs?
J'ai entendu du bruit. Et si tôt, c'est pas normal! Et toi, qu'est-ce-que tu fous debout à cette heure-ci?
Je te signale mon abruti de chéri, qu'il est 08h15. On est pas au milieu de la nuit que je sache! Et quand bien même, j'ai bien le droit de bouffer quand j'ai faim non? Il va falloir que je te demande la permission de descendre à la cuisine sous peine de prendre une balle? On aura tout vu!
Oh merde, ce que tu peux être conne à tes heures!
Bein, v'là autre chose! C'est de ma faute maintenant! Ce que tu peux être de mauvaise fois mon pauvre!
Oh, tu vas la fermer ta grande gueule oui?
Sache que je suis pas ton objet et que tu ne m'empêcheras pas de faire ou dire ce que j'ai envie de faire ou dire! T'es qu'un pauvre minable sans âme.
Tu vas la fermer oui ou je te bute!
T'en es même pas capable! Tu as trop besoin de moi..
Là, tu te trompes ma belle. T'es qu'une merde, une pute de stripteaseuse que j'ai sortie de ce boui-boui.
Un être humain surtout, qui en a ras le cul de se coltiner un abruti comme toi! A supporter tes frasques et tes humiliations! Comment j'ai pu accepter ça?
Oh, mais c'est pas moi que tu supportais ma belle! Mais mon pognon!
Certes, ton pognon, et ton rang! Parce que ce qui est pour le reste, tu vaux rien! Au lit, t'es une vraie bille mec!
Corinne, arrête ou je te bute.
Bein fais le.. Je suis sûre que t'as pas les couilles de le faire!
Ah tu crois?
Mais bien sûr que je le crois! Tu vas pas foutre ta carrière en l'air pour une petite conne comme moi! Ce serait trop con hein ! Tu as trop investi sur moi pour me refroidir! L'assurance vie pour Kévin, t'auras pas un kopec s'il m'arrive une bricole, et tu le sais très bien !
T'es plus futée que je ne le pensais salope!
Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort! On ne t'a jamais appris ça?
Tu me dégoûtes!
Ha, tiens! Bein chacun son tour chéri!”

Jeff ricane tout en se grattant la tempe avec le canon du pistolet.. Ses ricanements se transforment en éclats de rires nerveux. Il se retourne vers Corinne en se grattant la gorge, puis la pointe du doigt.

“ Finalement, t'es aussi pourrie que moi mon ange.
Plus que tu ne le crois mon chéri.
T'as raison, je peux pas te buter. En fait, tu peux m'être très utile.
Enfin! Tu te décides à me faire rentrer dans ta danse ! Tu ne seras pas déçue du voyage Jeff, tu peux en être sûr!
J'espère bien ne pas m'être trompé.
Non, tu ne t'es pas trompé” répète Corinne, un éclat indéfinissable dans les yeux.

Jean-François, range l'arme dans son étui se baisse pour ramasser le pain qui gît au sol et nettoyer la marmelade étalée.

“ Il en reste?
Bien sûr.
Ok, alors, allons déjeuner.
Je te suis..”
Jeff et Corinne pénètrent dans la cuisine, elle, toujours nue, lui, en slip. Ils s'installent au bar américain. Corinne se sert un café et sert son amant ensuite. Mais la trève est de courte durée.

“ Dis, t'as pas froid à poil ma poule?
Non, sinon, crois-tu que je serais descendue comme ça?
C'est pas faux. Mais j'avoue que j'ai pas très chaud...Au fait, tu pensais vraiment ce que tu as dit tout à l'heure?
Quoi donc?
Je suis nul au pieu?
A franchement parler, j'ai vu mieux..
Je pensais pourtant..
Pourtant non.. Le missionnaire, la levrette ou la brouette, et le plus souvent sans préliminaires, franchement, tu manques d'imagination..
Pourtant, tu avais l'air de prendre ton pied.
L'air seulement.. Je te l'ai dit, tu es un rustre qui ne pense qu'à lui. Si faire l'amour pour toi est synonyme de te vider les couilles, alors, t'as tout faux.
Pourtant, les chiennes comme toi, vous aimez bien le foutre.
Ah, parce-que tu crois que c'est un but en soi pour nous? Encore une fois, tu as tout faux Jeff. T'es comme tous les autres, peut-être pire. Fourrer votre truc entre les cuisses des filles, c'est tout ce qui compte. Si tu as connu d'autres échecs avant moi, ça ne m'étonne pas. Je suppose que Louise doit avoir des cornes si hautes qu'elle doit pas passer la porte.
Je n'ai jamais trompé Louise.
Tu te fous de ma gueule là ! !
Non, c'est pourtant vrai. Mais je me suis bien rattrapé depuis je dois dire..
Je n'en doute pas une seconde. Et vois-tu, je te soupçonne d'aller tremper ton biscuit ailleurs qu'ici..
Mais non, que vas-tu imaginer?
Oh, j'imagine rien du tout. Mais je remarque souvent des trucs. Par exemple. Chaque fois qu'on sort chacun de son côté, je trouve l'appartement nickel chrome quand je rentre, alors que d'habitude, tu te baisserais même pas pour ramasser un bout de papier. Donc, oui, je suppose que tu fais venir d'autres femmes ici. Il y a des odeurs qui ne trompent pas non plus..
Ok, je me tape d'autres nanas que toi. Des putes si tu veux savoir, et je m'éclate un max avec..
Ça, j'imagine! Et elles sont bien dociles je suppose!
Oh putain oui.
Au rythme où tu me fais l'amour, je suis certaine que tu as déchargé le fusil à peine la balle dans le magasin..
Mais pour qui tu te prends salope? Tu prends pourtant bien ton pied il me semble non?
Tu savais que j'aimais chanter? Je t'ai dit que je chantais bien..
Garce!
Tu es un minable, un salopard, une ordure! Je me demande encore comment tu t'es pas fait descendre!
Je sais que je n'ai que des ennemis, mais au moins, je suis plein aux as et ma revanche, est de pouvoir acheter tout ce que je veux, même mes ennemis.
Ça te retombera sur la gueule un jour ou l'autre, crois-moi.
Ce jour-là n'est pas encore arrivée ma chérie. J'ai toutes les cartes en main, des amis haut placés, des copains..
Aussi pourris que toi je présume. Je sais pas ce que tu fais, je sais pas ce que tu trames, mais le boomerang te reviendra en pleine poire. Le passé finit toujours par nous rattraper.
En attendant, je vis le présent et j'écris mon futur. Et mon futur, c'est le fric que je vais gagner.
Je, moi, mon... Y'en a que pour toi! Rien ne pourra t'arrêter dans ta quête du pouvoir.. T'es cinglé.”

Corinne pose bruyamment sa tasse sur le comptoir et se précipite vers la sortie de la cuisine. Jean-François la poursuit dans sa course, la prend par le bras et la retourne violemment.

“Non, mais où tu vas là?
Je me casse!
Et comment ça, tu te casses?
J'en peux plus de toi, c'est fini, je te quitte.
Oh oh, va pas si vite...
Je vais où je veux et comme je veux, répond Corinne en retirant la main qui retient son bras.
T'as pas le droit, tu comptes aller où?
Je retourne à ma vie minable, dans mon boui boui me foutre à poil devant des mecs qui en redemandent. C'est peut-être ma vie de merde, mais c'est la mienne et j'étais heureuse. Etre avec toi, c'est là, la vraie merde. Alors, je t'y laisse dedans. Et j'ai pas envie d'être à tes côtés le jour où il t'arrivera des bricoles. Et tu peux récupérer le fric de l'assurance de Kévin. Il a ton odeur. Tu peux tout reprendre.
Et bien, si c'est ce que tu veux, dégage! Tu me casseras plus les couilles connasse! Prend tes affaires et quitte cet endroit, que je ne te revoie plus!
T'inquiète pas, j'ai vite fait.
Et tu laisses la Porsche. Je trouverai facilement une autre greluche à qui en faire cadeau.
J'en doute. J'ai été flashée hier au soir à 200 sur le périf et j'ai défoncé la portière droite.
Quoi?
Un gros con qui faisait une marche arrière et qui m'est rentré dedans. T'as pas vu?
Non, mais je rêve! Elle est toute neuve et elle m'a couté la peau du cul.
Avec tout le fric que tu as, tu peux en acheter autant que tu veux, alors, me fais pas chier pour une égratignure!
Dégage, ou je ressors le flingue !
Tu ne me fais plus peur Jeff ! En fait, sous tes airs machos, tu joues les gros bras, mais t'as rien entre les jambes, tu m'entends!? Rien!!!!” .

Corinne, du haut des escaliers, entend Jean-François Lemoux l'injurier. Fou de rage, il renverse tout objet se trouvant dans son périmètre. Le chat, alerté par le bruit sort de sa panière en miaulant. Et va se lover contre l'avocat ripou. Excédé et détestant les félins, le chat de Corinne reçoit un coup de pied terrifiant sur le flanc avant d'aller s'écraser, mort, contre le mur de l'entrée. “Ca, c'est pour la bagnole!” hurle-t-il.
La jeune femme, qui a assisté à toute la scène, peine à retenir ses larmes. Cachou partageait sa vie depuis 8 ans. Elle fixe Jeff, et lui fait un doigt d'honneur avant de se précipiter dans la chambre où, aveuglée par les pleurs, elle entasse dans une valise ses maigres affaires. Elle a hâte de quitter ces murs où elle étouffe et retrouver sa vie.

Virginie et Louise, enlacées sur le sofa profitent de leur bonheur. Bien au chaud, sous la couverture d'appoint, elles regardent en silence, sans les voir, les poissons exotiques qui évoluent dans l'aquarium géant. Leur tête est pleine d'images et des sensations qu'elles viennent de vivre, de l'amour qu'elles viennent de s'offrir.
Louise, allongée sur la jeune secrétaire, caresse son bras du bout des doigts, Virginie, en fait de même sur son dos.
“ Et si on petit déjeunait maintenant, ça te dit mon coeur?
Volontiers ma puce.. Ce petit jogging matinal m'a ouvert l'appétit.
Installe toi ma chérie.
Ah, mais je suis très bien là moi!
Je n'en doute pas, et j'ai une délicieuse brune qui me sert de couverture, mais je doute que ce soit bien pratique pour boire notre café..
Mmmmm, il fait si bon, là, tout contre toi ma chérie.
Je suis d'accord, mais il falloir faire un petit effort bébé.
Alors aide moi à relever la vieille femme que je suis!
Hoo, mais qu'est-ce-que tu racontes, t'es loin d'être vieille!
Dans cinq ans, je serai une quinqua ma chérie.
Oui, et une belle quinquagénaire dont j'ai envie de partager la vie.
Tu voudras encore d'une femme toute fripée dans dix ans mon coeur?
Oh oui.. Mon dieu oui... Je pousserai même ton fauteuil roulant s'il le faut. Je veux faire ma vie avec toi, tout partager avec toi et te rendre heureuse..”

Un baiser plus tard, les deux femmes s'installent correctement sur le sofa avant de se servir une tasse de café pour Louise et un thé pour Virginie. Rien ne manque sur la table basse du salon, mais les croissants ont refroidi, ce que ne manque pas de faire remarquer Louise, sur un ton narquois. Les croissants ne résistent pas bien longtemps à l'appétit féroce des deux femmes, elles s'attaquent à présent aux biscottes qui subissent le même sort entre deux bisous.
Prise d'une envie de folie, Louise en saisit une et refait, sous les yeux amusés de sa compagne, la scène mémorable de Michel Serrault et de la biscotte dans la “cage aux folles”. Les morceaux volent en éclat dans le salon et les rires fusent. Virginie remarque alors une petite tâche de marmelade sur la lèvre supérieure de Louise, et du bout de sa langue, elle retire la substance sucrée avant de lui délivrer un baiser au goût d'orange.

Le portable de Louise interrompt le silence. Les deux jeunes femmes sursautent ne s'attendant pas à un appel aussi matinal.
“ Mais qui ça peut bien être?
Pas le cabinet en tout cas, c'est beaucoup trop tôt ! Il est pas 8h00!
Ah bein non, c'est Nathan.. Qu'est-ce qu'il me veut?
Le meilleur moyen de le savoir, c'est de décrocher chérie!
Allo ! Nathan? Qu'est-ce qu'il y a mon grand?
Bein rien maman.. Je t'ai pas vue à la maison et Xavier m'a dit que tu étais partie très tôt travailler ce matin. Je voulais juste te dire bonjour avec Noémie.
Bonjour mes chéris.
Bonjour maman. Tu vas bien?
Oui, très bien. Sinon, je serais pas sortie mon coeur.
Et tu es partie super tôt laisse tomber comment!
Tu le sais bien! Après une semaine d'absence, il est temps que je reprenne les choses en main!
Avec Virginie je présume!
Bien sûr avec Virginie! Pourquoi cette question?
Il faut qu'on parle maman.”

Le regard de Louise s'assombrit soudain, comprenant où son fils veut en venir. Virginie, inquiète, s'approche d'elle et l'interroge du regard. Louise obture le micro de son portable et lui murmure.
“Je crois qu'ils savent...” Puis reprenant la conversation avec Nathan.
Tu veux parler maintenant ?
Oui, parce que je suppose qu'on te verra pas avant ce soir!
Non, je n'ai pas le temps de rentrer à la maison aujourd'hui.
Tu vois, ça... je l'aurais parié.
Mais enfin, où veux-tu en venir Nathan?
La rue où tu travailles grouille de bruit, de klaxons et là, bizarrement, tu vois, j'entends rien du tout. Tu n'es pas au travail maman.. et je crois bien avoir deviné où tu te trouves..
….
Et je suis ravi que tu y sois, on est ravis Noémie et moi. Je voulais te le dire, je pouvais pas attendre ce soir.
Comment avez-vous su?
Pas difficile à deviner. Les regards qu'elle te lance, comment toi, tu la regardes, vos gestes ambigus...Et je t'ai vue entrer dans sa chambre cette nuit quand je suis sorti de la cuisine où j'étais parti me chercher un verre de lait. En fait, Noémie et moi, on se demandait quand tu te déciderais à passer le cap.
J'ai mis le temps.. Et je le regrette amèrement. Mais je me rattraperai.
Je l'espère bien.. Et avec Virginie, tu seras enfin heureuse.. oh putain, c'est l'heure maman.. Je file, je vais être en retard.
Filez mes anges.
A ce soir, tu nous raconteras!!
Oui ! Bisous mes chéris, à ce soir !”

La larme à l'oeil, les joues en feu, mais le regard rayonnant de bonheur, Louise raccroche, la main tremblante, avant de faire face à sa compagne. Puis, mélangeant un ton joyeux et pleureur à la fois, elle la fixe.

“ Ces chenapans savaient.. ils savaient, chérie!
On aurait du s'en douter. Leurs paroles, leur regard complice, les sous-entendus.. C'est merveilleux mon ange.
Ca me sort une épine du pied, j'avoue!
C'est normal tu sais.... Mais pourquoi ris-tu?
Je pense à Jean-François.. Il finira par l'apprendre. Dieu que j'aimerais être là pour voir sa tête!
Moui, ça lui clouerait le bec à ce macho ! Mais il ne doit pas savoir pour nous avant que ton divorce soit prononcé. Je n'ai pas envie que ça joue contre toi.
Tu crois qu'il met des gants lui?
Il n'est pas gay chérie.. Si tu vois ce que je veux dire. Même si ça commence à entrer dans les moeurs, certains juges sont encore de la vieille école, tu le sais aussi bien que moi... Encore un peu de café mon coeur?
Volontiers, il est délicieux. N'empêche qu'il va falloir songer à peaufiner le dossier du divorce mon ange. C'est dans 3 semaines.
Je n'ai pas oublié bébé. Et je t'ai promis que je t'aiderai à enfoncer ce salaud, je le ferai. Deux jours que l'article est paru et il a toujours pas bronché. J'ai un mauvais pressentiment.
Tu as raison, ça ne lui ressemble pas. Oh, mais je me fais aucun souci là-dessus, il montrera le bout de son nez.
Ça ne fait aucun doute. C'est pourquoi nous allons devoir être vigilantes chérie. Il faut s'attendre à tout avec un fumier pareil.
Il ne pourra jamais récupérer mes parts sans mon consentement et comme il ne l'aura jamais.. Sauf s'il m'arrive un pépin avant, évidemment...”

A peine Louise a-t-elle prononcé ces mots que son téléphone retentit à nouveau. Il est 09h03. Le numéro qui s'affiche sur l'écran digital ne laisse planer aucun doute quant à l'origine de l'appel. Louise décroche et écoute la voix qui semble affolée et hurle dans le combiné. Virginie, à son visage grave, devine immédiatement que quelque chose de sérieux vient de se produire.


Corinne marche jusqu'au coin de la rue, dans le froid et la neige qui refait son apparition. Elle respire à plein poumons l'air vivifiant qui gifle ses joues embrumées par les émotions, comme pour la ramener à la réalité et lui faire comprendre qu'elle est enfin libre, tirée définitivement de ce bourbier. Elle a laissé derrière elle un homme de la pire espèce. Menteur, coureur, macho, égoïste, mufle, odieux, imbu de sa personne, indélicat, les qualificatifs se bousculent dans sa tête et elle est loin d'en avoir terminé la liste. Salaud, fumier, résument assez bien l'être qu'elle a côtoyé pendant des mois, mais elle se réjouit de savoir qu'il n'agira plus impunément, aux yeux et à la barbe des autorités, qu'il ne grugera plus qui que ce soit. L'addition va finir par tomber et elle sera salée.

Le taxi qu'elle a appelée juste avant de quitter sa prison arrive lentement et s'arrête à son niveau. Elle grelotte de froid et la chaleur qu'elle trouve dans le véhicule est le bienvenu.
“ 4 avenue Clémenceau s'il vous plait. Je suis pressée.”
Sans une réponse, le chauffeur de taxi embraye et démarre aussitôt. Corinne se cale confortablement sur le siège arrière de la Mercedes et regarde le paysage défiler, sourire aux lèvres. Elle va retrouver son vaste appartement, ses meubles, ses amis, sa famille, sa vie. Il ne manque plus que Cachou, son chat que ce fumier a tué sans aucun scrupule.

“ Patron, le rendez-vous a été reculé d'une heure.
C'est toujours demain? Questionne le Cancer.
Oui, mais à 15h30. Le rendez-vous avec le Belge est toujours d'actualité. Montparnasse, la gare et la tour, rien n'a changé.
Ok, on les tient. Passez vite l'info à tous les personnels concernés. On a pas le droit à l'erreur, vous entendez! Faites redescendre s'il y a le moindre problème. Je ne tolèrerai pas la moindre erreur.
Certainement patron.
Contactez aussi la mondaine et mettez-les au parfum. Proxénétisme, trafic de stupéfiants, détournement de fonds, blanchiment d'argent, chantage.. Il ne manque plus que rapt et assassinat à son tableau de chasse.
Avec ça, il va passer un sacré bout de temps à l'ombre.
Son casier est lourd, très lourd. Les charges et les plaintes s'accumulent chaque jour d'avantage. Mais il est mon fil d'ariane qui me mènera au “Belge”. Notre agent a fait un excellent boulot.
On le met sous protection dès demain?
Non, dès maintenant. En tant qu'exfiltrée, notre agent risque gros. Le gros poisson va tomber avec son lieutenant. Ca va foutre le bordel dans l'organisation pendant un bon moment. Ce qui pourra les pousser à l'erreur, mais ils se mettront à la recherche de la taupe dans la seconde où on aura passé les pinces à Eekhoud.
Voilà ses nouveaux papiers et sa nouvelle couverture comme vous me les avez demandés.
Ok, je me charge de les remettre à Leduc dès son arrivée. Pour l'heure, chargez-vous de l'inspection des personnels et du matériel. Rendez-vous à 14h pour un briefing. Et pas de retard. Je dois contacter mes homologues colombiens, vu?
Oui Patron, tout sera fait comme vous le demandez.
Je n'en demandais pas moins.
On va les avoir!
On les aura!
A plus chef
A tout à l'heure. Et n'oubliez pas de fermer la porte en sortant. Merci. J'ai à faire”.
Corinne grimpe quatre à quatre les escaliers qui la mènent au cinquième étage. L'ascenseur est en panne, une fois de plus. Elle peste, non pas à cause du fait qu'elle doive monter à pied, car elle est une sportive accomplie, mais après la société de maintenance inapte à réparer un outil pour lequel les locataires de l'immeuble de grand standing paient son pesant d'or. Elle arrive, émue, devant la porte de son appartement qu'elle n'a pas occupé depuis fort longtemps. Le coeur battant, elle pénètre dans son antre douillet, allume la lumière et jette un coup d'oeil circulaire.
Le décor qu'elle redécouvre entraîne en elle un immense soulagement avec un zeste de bonheur.
Continuant sa petite reconnaissance des lieux, elle tombe sur le panier de Cachou et son coeur se serre. La présence de son petit compagnon à quatre pattes lui manque déjà. Elle a pris soin d'emporter avec elle le petit corps sans vie qu'elle inhumera dans le jardin de ses parents à l'autre bout de la ville.
Elle retrouve avec délice ses innombrables plantes vertes dont elle s'occupe avec passion quand son emploi du temps le lui permet. L'immense ficus près de la baie vitrée côté balcon a forci et elle songe à remplacer son réceptacle devenu trop étroit.
Elle actionne la télécommande et le rideau en PVC se lève, laissant entrer la lumière de l'hiver dans le salon. Hiver, le mot résonne dans sa tête et elle se rend compte qu'il fait relativement bon dans la pièce. Sa copine Tania s'est occupée à merveille de son nid pendant sa longue absence. Elle n'oubliera pas de lui exprimer sa gratitude lorsqu'elle la retrouvera, très bientôt.
Mais pour l'heure, éreintée, n'ayant pas fermé l'oeil de la nuit, sa séparation d'avec Lemoux et la mort de Cachou elle décide d'apaiser son mal être sous une bonne douche.

“ Louise, c'est Ingrid, t'es chez toi?
Non, je file direct au bureau.
Tu vas mieux alors!
Ca dépend pourquoi! Répond Louise
Oulà, que se passe-t-il?
Une question après l'autre s'il te plait. Ta première question a deux réponses. Oui et non. Oui, parce-que je me sens d'attaque et il vaut mieux, car, non, ça va pas, on a reçu une autre lettre anonyme. Je fonce au bureau avec Virginie voir de quoi il en retourne.
Il a recommencé ! Ce fumier a recommencé! T'aurais jamais du publier ce putain d'article chérie!
Pas d'accord! Moi, plier sous les menaces de cette ordure? Jamais, tu m'entends, jamais!!!!
Je n'ai jamais dit de plier, mais peut-être aurais tu du t'y prendre différemment!
Cet article était le seul moyen de le faire sortir de ses gongs et le pousser à la faute, montrer à tous les autres qu'au lieu de s'assagir après ses frasques, il s'est enfoncé d'avantage dans le vice et la non-conformité. Et je suis rassurée d'avoir un signe de sa part, au moins, je sais à quoi m'en tenir! Enfin, je saurai mieux quand j'aurai vu de mes yeux ce que contient cette lettre!
Quoi, tu sais pas encore?
Non, j'ai fait patienter mes lectrices de docti et de Facebook pour faire durer le suspense!!
Quoi, tu sais pas encore?
Non, Jeanne a trouvé l'enveloppe suspecte et a préféré attendre que j'arrive pour prendre une décision
Bein, dans ce cas, comment sait-elle qu'il s'agit d'une lettre anonyme..
roooooo, Ingrid, t'es pas réveillée ou quoi? Des lettres collées sur l'enveloppe, ça te parle?
Ok, ok, j'ai rien dit!
Enfin, voyons, tu n'imagines tout de même pas que le corbeau allait inscrire le nom du cabinet de sa plus belle écriture, ou alors, l'imprimer ! Tout autant d'indices qui pourrait lui nuire!
Corbeau, corbeau, mes fesses oui! C'est Jean-François, ça ne fait aucun doute! Et ça l'amuse à se gros con à te faire monter la pression! Vivement que tout ça soit terminé et que tu puisses recouvrer une vie normale!
A qui le dis-tu!
Mais comment se fait-il que tu sois partie si tôt ce matin? Je suis passée au manoir et Xavier m'a dit que tu étais partie avec le chant du coq.
Mais, vous vous êtes passés le mot tous ou quoi aujourd'hui?
Chérie, il est très rare que tu dévies de ta routine habituelle. C'est pour ça que je te fais la remarque.
Oui, bein, y'a beaucoup de monde qui se la fait cette remarque, dit Louise, d'un ton amusé, en faisant un clin d'oeil à Virginie.
Ça veut dire quoi ça? Ah! Ok, j'ai capté! Tu as passé la nuit avec elle!! Ca, faut que je le note en lettre d'or sur mon agenda!
T'es con!
Je sais, je sais. Allez, je te laisse ma belle! J'ai un double appel!
Ça marche, bye Ingrid, et merci de ton appel!
De rien chérie! A la revoyure et tiens moi au courant surtout!
Compte sur moi!”




Le jet privé de Walter atterrit au Bourget. Les conditions climatiques ont rendu le vol on ne peu plus difficile. S'il avait quitté sa Belgique natale une heure plus tard, il n'aurait pas été sûr de pouvoir décoller pour Paris et aurait dû rouler, sans être certain des conditions non plus. Une grave dépression arrivant directement de la Sibérie, la vague de froid sur le sol français s'aggrave d'heure en heure, paralysant tout le pays dans une mini ère glaciaire inhabituelle. Mais Paris reste Paris, il sait qu'il pourra rouler sans encombre, au grand dam des Parisiens qui paniquent dès qu'un flocon apparaît.
Il se félicite de la transaction future avec Jeff. Ses sbires ont déjà déposé à son intention la récompense pour son nouvel échange. De nouvelles instructions accompagnent l'attaché case pour une nouveau deal.. Qui en cache un bien plus intéressant prévu dans la semaine à venir. Il a trouvé en Jeff un ami, un complice, un soldat courageux et inébranlable et il compte bien agrandir ses largesses à son endroit. Son indic n'a pas donné signe de vie, il n'est pas au courant du gros coup de filet qui se prépare. Eekhoud rit sous cape, il a aiguillé les flics sur un deal factice et encore une fois, il passera au travers et pourra agir en toute impunité avec son ami Français.
Il grimpe anonymement dans un taxi et se rend au Georges V, son hôtel préféré, là où il a ses petites habitudes, bien connues du personnel, reconnaissant à ses pourboires démesurés. Il pénètre rapidement dans le luxueux établissement. Avec tous les salamalecs que l'on fait à un homme puissant et influant, le concierge de l'hôtel lui remet sa clé magnétique et le Belge s'engouffre dans l'ascenseur qui le mène à sa suite. Le liftier le reconnait et lui adresse un large sourire, n'ignorant pas que cet entrepreneur n'hésitera pas à lui glisser dans sa main gantée, deux ou trois billets roses le jour de son départ.
“ Jeune homme, tant que j'y pense. Demandez de ma part, au concierge de l'hôtel de me commander impérativement un taxi pour 13h00 demain. J'ai omis de le lui demander à la réception. Vous serez aimable de le faire pour moi. Merci.
Vous ne prenez pas la limousine de l'hôtel Monsieur?
Non, pas cette fois-ci jeune homme. Je risque d'accaparer ce taxi toute la journée et je ne voudrais pas que cela soit préjudiciable à votre établissement. D'autant plus que je n'avais pas programmé mon arrivée ici et j'ai préféré anticiper en me disant que la limousine de l'hôtel ne serait pas disponible.
Entendu Monsieur. Je m'en charge dès que je redescends.
Merci heu... William.. Tenez, pour vos bons services”.

Le “Belge” sort de la poche intérieure de son long manteau noir, deux billets de 200 euros que le jeune liftier saisit sans délicatesse, avant de les glisser dans la poche de son veston, sourire aux lèvres. “Merci Monsieur”.

Louise et Virginie arrivent à bord de la 308 cc et se garent sur le parking privé du cabinet. Elles sortent précipitamment du véhicule et se bousculent vers l'entrée de l'office où les attendent, anxieuses, Jeanne et Françoise. Surprises, elles voient débarquer Louise et Virginie dont l'apparence et l'accoutrement légèrement négligés paraissent plutôt inhabituels.
“ Bon alors?
Voilà la lettre Louise.. c'est la seconde
Oui, je sais compter ! Répond Louise en plaisantant.
Ça ne me fait pas rire Louise; Une je veux bien, mais deux!
On ne sait pas encore ce qu'il y a à l'intérieur! Si ça se trouve, c'est encore une plaisanterie pourrie de Jean-François. Vous auriez pu ouvrir vous-même cette enveloppe!
Non, elle nous a parue trop suspecte.
Effectivement, elle est bien épaisse. Rétorque Louise en jugeant le poids de l'objet. Et en plus, il semble qu'il y ait quelque chose d'encore plus suspect à l'intérieur.
C'est ça qui nous a empêchées de l'ouvrir Louise.
Appelez la police. Expliquez-leur la situation. Je n'ouvre pas cette enveloppe sans leur présence.
Tout de suite.
Louise, intervient Virginie. Que cela peut-il être?
Aucune idée. La lettre d'hier m'a fait rigoler, aujourd'hui, j'en ai moins envie.
Tu.. vous pensez que ça peut toujours être un coup de Jean-François?
Il y a de fortes chances oui. Ça lui ressemble tout à fait. Même si on s'affole pour rien, il vaut mieux prendre toutes nos précautions.
Je suis d'accord.. Viens, allons dans mon bureau en attendant les flics.
Je te suis”.

Jeanne et Françoise, qui n'ont rien perdu de la scène, se regardent avant de voir s'éloigner Louise et sa secrétaire.

“ J'ai bien entendu?
je crois que j'ai entendu la même chose que toi!
Elle a tutoyé Virginie.
Oui, il me semble aussi.
Elles sont devenues amies on dirait.
Elles l'étaient déjà avant, il manquait plus que le déclic du “tu”.
C'est quand même plus agréable, surtout quand on travaille ensemble depuis 5 ans et qu'on a tant de complicité!
Mais elle est aussi notre secrétaire Jeanne!
Exact, c'est pourquoi je soupçonne quelque chose de plus fort entre elles.
Virginie n'a jamais rien caché de son orientation sexuelle.
Exact. Tu veux que je te dise ? Et bien, elles sont amoureuses. Voilà ce que je pense. Attend, elles arrivent fagotées limite, sans maquillage et les cheveux en bataille, et ensemble. Je crois que c'est un détail qui trompe pas ça!
Je suis d'accord..
Allez, on se remet au boulot Françoise, les flics vont pas tarder à se pointer.
J'en ai pas trop envie là, si tu vois ce que je veux dire.
Rassure toi, ça ira mieux après.
Je l'espère !”.

Dans les minutes qui suivent, qui paraissent une éternité aux yeux de tout le monde, on entend au loin les deux tons spécifiques aux forces de l'ordre. Un fourgon de la police scientifique les accompagne. Les agents pénètrent dans le bâtiment abritant le cabinet de Louise qui les accueille après s'être rendue un peu plus présentable en attendant leur arrivée.

“ Voici l'enveloppe dont Jeanne vous a parlée.
Les lettres découpées dans du papier journal.. Classique.”
L'officier se saisit de l'enveloppe suspecte de ses mains gantées et la manipule avec précaution.

“ Il y a bien une substance à l'intérieur.
Oui, il s'en est échappé un peu, là, sur le côté.
Reculez, on ignore de quelle nature est cette poudre. S'il s'agit d'un produit dangereux, il vous faudra aller à l'hôpital.
On en a déjà respiré toutes ici. On reste ! Lui répond Louise, d'un ton grave.”

Louise a raison après tout. Si le produit avait eu un effet instantané, elle ne serait déjà plus là, à suivre les faits et gestes de l'agent. A l'aide de produits réactifs, il analyse la substance blanche. Le verdict tombe quelques minutes après. L'officier sourit, rassuré.

“ C'est de la farine! De la putain de farine! Ricane l'homme! C'est un plaisantin celui-là!
Je ne pense pas rétorque Louise. Nous avons déjà reçu une lettre de ce type hier, mais il n'y avait pas de poudre à l'intérieur.
Pourquoi ne pas nous avoir prévenu.
Je pensais à une blague de mauvais goût de mon mari pour me dissuader de vouloir récupérer ses parts du cabinet... Et il n'y a rien d'autre dans l'enveloppe?
Si, une lettre que nous allons lire immédiatement”

Le policier retire avec précaution la lettre de son étui, comme l'a fait Louise avant lui et lit.

“ HA HA.. t'as eu peur hein? Tant mieux parce-que tu vas crever charogne”.






“ C'est tout Jeff ça! S'il croit me faire peur, c'est raté !
Ces menaces ne sont pas à prendre à la légère Maître.
Mais comment voulez-vous que je prenne ça sérieusement? Voyons, réfléchissez. Je suis en instance de divorce et ce salopard veut récupérer mes parts. Vous pensez qu'il se risquerait à me menacer sachant que les soupçons se porteraient directement sur lui?
Et si, au contraire, c'est ce qu'il cherche à vous faire faire? Prendre à la légère des menaces que vous jugez faussement dangereuses alors qu'en fait, il vous menace bel et bien?
La fin reste la même. Les soupçons seront tournés vers lui.
Quoiqu'il en soit, il ne faut pas vous faire courir le moindre risque. Nous devons vous protéger. J'en avise qui de droit. Je prends avec moi les pièces à conviction pour les faire analyser. On sait jamais, on peut trouver quelque chose, un indice, une empreinte partielle.
J'en doute fort. Jeff est loin d'être stupide!
Stupide ou pas, il peut commettre une erreur, Madame.
Ce serait surprenant. A quoi bon savoir si c'est lui ou pas? S'il est bien le corbeau, il ne mettra jamais ses menaces à exécution.
Ne soyez pas si sûre de vous Maître. Je vous mets sous protection
Puisque vous insistez... ”
24 vote(s)


Histoire de mielpops

Vous avez aimé ce récit érotique ? Tweeter

Nous luttons contre le plagiat afin de protéger les oeuvres littéraires de nos auteurs.

Cette histoire est destinée à être consultée en ligne et ne peut pas être copiée ou imprimée.

© Copyright : Nos histoires sont protégées par la loi. Un grand nombre d'écrivains nous ont donné l'exclusivité totale.


Commentaires du récit : Louise ou la vraie vie 9


Aucun commentaire pour le moment

Pour poster un commentaire ou faire un signalement, merci de vous inscrire ! Inscription rapide


Histoire précèdente <<<
>>> Histoire suivante



Retour en haut de la page

Libertinage et masturbation de jolies libertines en webcams totalement gratuites :