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Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale : (21) « Baïes, deuil et retrouvailles »

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Lue : 0 fois - Commentaire(s) : 7 - Histoire postée le 15/11/2022

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RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS

En divorçant à l’insu de son mari pour épouser son amant Caius Silius, l’impératrice Messaline avait dépassé les bornes. C’est pour crime de lèse-majesté et conspiration que Messaline et Silius ont été condamnés à mort, ainsi que leurs proches, dont de nombreux anciens amants de Messaline.

Parmi les condamnés, figuraient Lurco, l’ignoble mari de Tullia, mais aussi le docteur Vettius Valens, amant de la jeune patricienne et père de l’enfant qu’elle porte.
Quant à Tullia, jeune patricienne hypersexuelle de 18 ans qui a été très proche de Messaline et a participé étroitement à ses frasques, Claude consent à l’épargner. Elle est cependant exilée de Rome et devra désormais résider dans sa villa de Baïes, héritage de Lurco.

L’affranchi Narcisse, âme du complot qui a provoqué la chute de Messaline, se présente auprès de Tullia, avec un groupe de vigiles, la police de Rome.

***

Enfermée dans la Domus Spurii, sur ordre de Lurco et sous bonne garde, Tullia a eu écho des multiples rumeurs sur la folle journée que vient de connaitre Rome, en ce jour de septembre 48 de notre ère.

Marcia et Sylvia, les fidèles servantes de Messaline, sont venues se réfugier auprès de la jeune patricienne. Tullia a imposé à Volusa, l’âme damné de Lurco, de les laisser entrer, oubliant le comportement qu’elles ont eu, surtout Sylvia, envers la jeune patricienne, du temps où elles étaient dans l’entourage de Messaline. Les autres serviteurs de Lurco ne savent plus à qui ils doivent obéir. Ils refusent pour le moment de libérer Parsam, eunuque arménien, lui aussi amant de Tullia et jeté aux fers sur ordre de Lurco.
Sylvia et Marcia informent Tullia que Claude, poussé par son entourage, est rentré d’Ostie. La répression a été féroce. Silius et Messaline sont morts, les amants de Messaline, les invités des noces sacrilèges ont été arrêtés, jugés et condamnés. Mais elles ignorent ce que sont devenus Valens et Lurco.

Tullia est morte d’inquiétude pour Valens. C’est alors que se présente l’affranchi Narcisse, accompagné d’une troupe de vigiles. Celui qui est désormais l’homme le plus puissant de l’empire après Claude s’est dérangé en personne. C’est donc que les choses sont graves.

• Ah, Narcisse, enfin ! Donne-moi des nouvelles de Valens ! Je n’en peux plus de ne rien savoir.
• Un instant, Domina. Je veux te parler en présence de Parsam. Où est-il ?
• Il est aux fers, en attendant le retour de notre maître Lurco, qui doit le punir, dit Volusa avec haine.
• Ce porc est mort, comme le lâche qu’il était. Faites libérer immédiatement mon ami Parsam !

Les serviteurs n’attendent plus les ordres de Volusa, pâle comme la mort. Parsam apparait, en pagne, portant sur son dos la trace des coups qui lui ont été infligés. Tullia se jette dans les bras de Parsam, l’embrasse.

• Tu as mal, mon amour ?
• Ne t’inquiète pas, ma chérie, ce n’est pas grave. Ce qui m’importe c’est de savoir ce qu’est devenu Valens.
• C’est toi qui as ordonné ça ? dit Tullia avec dureté à Volusa
• Je ne faisais qu’anticiper ce que voulait le maitre, qui avait prévu de le sodomiser avant qu’il ne soit jugé et condamné à être crucifié.
• Tu vas payer pour ça, chienne ! Adherbal, dit Tullia, en s’adressant à l’esclave numide, elle est à toi, fais-en ce que tu en veux !
• Avec plaisir, maîtresse ! Je vais m’en occuper, j’en rêve depuis longtemps !
• Non, Domina, pas ça, je t’en prie. Ce monstre va me mutiler. Non !!!!

Adherbal arrache la robe de Volusa et l’entraine hors de l’Atrium. Volusa se débat, insulte Tullia, pleure, supplie, mais en vain. Tous sont surpris que les protestations de Volusa, ses cris de douleur sont rapidement remplacés par des cris de plaisir. Tullia voulait la punir. Cette salope prend son pied !

Narcisse a demandé que Parsam soit aux côtés de Tullia car il sait que ce qu’il va lui annoncer sera terrible pour elle :

• Comme les autres anciens amants de Messaline, Valens a été condamné et exécuté. Je n’ai rien pu faire pour lui.

Tullia perd immédiatement connaissance, tombant dans les bras de Parsam. Parsam porte Tullia, inanimée, dans la grande chambre, là où Tullia, Valens et lui se sont longuement aimés il y a à peine deux nuits. Parsam a peur des conséquences de ce choc sur l’enfant que porte Tullia.

Revenue de son évanouissement, Tullia est comme folle. Elle pleure toutes les larmes de son corps, hurle, s’arrache les vêtements, se griffe au sang le visage et le corps. Parsam lui saisit les mains et tente de la calmer. Véritable furie, hystérique, elle le frappe violemment, le martelant de ses poings :

• C’est de ta faute, Parsam ! C’est toi qui as eu l’idée de ce complot, d’utiliser Silius pour faire tomber Messaline. Tu es, nous sommes responsables de la mort de Valens !
Narcisse intervient :
• Tullia. Je te répète que je n’ai rien pu faire. Claude ne voulait rien entendre. Il s’est senti profondément trahi par Valens qu’il aimait comme un fils.
• J’ai perdu mon cœur ! Je veux mourir ! Laissez-moi !
Parsam réussit à faire lâcher à Tullia le couteau qu’elle a saisi pour le retourner contre elle.

• Je veux te dire, Tullia, que Vettius Valens est mort avec courage, en vrai Romain. Il n’avait qu’une seule préoccupation : toi, la femme qu’il aimait et son enfant que tu portes. Il faut aussi que tu saches qu’il avait envoyé à Ostie Suillius Caesoninus pour que Claude intervienne et cela a beaucoup compté. Valens a fait cela pour te sauver et il connaissait les conséquences pour lui-même. Sa seule préoccupation a été de te protéger. Il a obtenu de pouvoir te laisser ce message, qu’il m’a demandé de te remettre en mains propres.

Tullia, en tremblant, prend le parchemin. Elle le tend à Parsam, lui demandant de lire le message, car elle n’en n’a pas la force. En maîtrisant son émotion, Parsam lit à haute voix donc les derniers mots de Vettius Valens :

« Meus Amor,
Ovide, que nous aimons tant, toi et moi, écrivait ceci dans « L’art d’aimer » : « tandis que Vénus m’inspire, jeune beauté, prête l’oreille à mes leçons »
Au moment de glisser une pièce à Charon, le passeur des Enfers, je sais combien te rencontrer, être aimé de toi, a été un privilège. Ta beauté, ton immense culture, ta passion pour les arts et l’histoire sont uniques.
J’aurais aimé connaitre notre enfant, t’en faire d’autres et continuer à vivre nos passions. Avant toi, j’ai connu beaucoup de femmes et j’étais un débauché. Avec toi, j’ai connu la femme et l’amour.
J’ai aimé te partager, pas par vice, mais parce qu’un tel trésor ne saurait appartenir à un seul. Et je n’ai jamais rien connu de si beau que ton plaisir, ma Tullia !
N’en veux pas à l’empereur. Il m’honorait de son amitié et de son affection. Je l’ai blessé en ayant été un des amants de Messaline. Du fait de notre proximité, il ne pouvait me pardonner, moi moins encore que tous les autres.
Je meurs serein car je sais que tu es épargnée. Cela seul compte pour moi, qui ai compris trop tard qui était Messaline et combien elle était dangereuse.
Je veux que tu vives, Tullia, que tu sois heureuse, auprès de ce cher Parsam, qui prendra soin de toi et que j’ai appris à connaitre et à aimer. Si tu le souhaites, marie-toi, prends autant d’amants que tu en as envie, jouis encore et encore en mémoire de notre amour. Je ne te demande pas de le promettre, je t’en donne l’ordre.

En te quittant, je t’offre ces vers de Catulle, à toi, ma Lesbie adorée :
« Vivons pour nous aimer, ô ma Lesbie !
Et moquons-nous des vains murmures de la vieillesse morose.
Le jour peut finir et renaître ; mais lorsqu'une fois s'est éteinte la flamme éphémère de notre vie, il nous faut tous dormir d'un sommeil éternel.
Donne-moi donc mille baisers, ensuite cent, puis mille autres, puis cent autres, encore mille, encore cent ;
Alors, après des milliers de baisers pris et rendus, brouillons-en bien le compte, qu'ignoré des jaloux comme de nous-mêmes un si grand nombre de baisers ne puisse exciter leur envie. »
Vive et Gaude ! (Vis et jouis !)
Te amo !
Virum Tuum (« Ton homme »)
Vettius Valens »

Le visage de Tullia est inondé de larmes. Elle se jette dans les bras de Parsam. Oui, elle obéira aux dernières volontés de Valens. Ils n’ont pas besoin de parler, ils se comprennent. Ils ont envie d’être seuls, mais Narcisse n’a pas terminé sa pénible mission.

• Je dois encore te faire connaitre les décisions de l’empereur pour ce qui te concerne ainsi que ta famille.
• J’ai perdu ce que j’avais de plus de plus précieux, Narcisse, alors quelle importance ?
• Ce sont ces décisions qui ont apaisé Valens au moment de mourir. D’abord, ton fils Caius hérite de tous les biens de Lurco et tu en dépositaire en son nom. Ensuite, bien que tu aies été la complice de Messaline et que tu es convaincue de stuprum, notre empereur, qui t’aime beaucoup, t’a épargné. Il t’ordonne seulement de quitter Rome et de ne pas y revenir jusqu’à nouvel ordre. Tu te retireras dans ta villa de Baïes. Enfin, Claude met fin à l’exil injuste de ton père, Marcus Tullius Longus, victime de Messaline.

Tullia se retient de répondre qu’elle sait combien l’empereur l’aime et de quelle façon (voir « (13) : Claude et Polybe » et « (15) : ruptures ».)C’est Parsam qui rompt le silence et s’exprime au nom de Tullia :

• La Domina remercie l’empereur de sa générosité. Et que devient l’enfant à naître ?
• L’empereur saisira le Préteur pour qu’un jugement permette que l’enfant à naître soit reconnu comme ayant été engendré par Valens et hérite de tous ses biens.
• Je demande, avant de partir pour Baïes, de pouvoir rendre un dernier hommage à mon amour.
• A ma demande, Claude a accepté que tu puisses récupérer son corps et qu’il ne connaisse pas le sort des autres, qui ont jetés dans une fosse commune pour crime de lèse-majesté.

Et c’est ainsi que Tullia fait célébrer des obsèques dignes d’un Romain pour Vettius Valens. Puis elle quitte Rome, pour vivre désormais à Baïes, se tenant éloignée de Rome, qu’elle ne reverra plus qu’épisodiquement.

***

Le cortège de Tullia comprend Parsam et l’ensemble des serviteurs. Tullia reprend à son service Sylvia et Marcia, les anciennes proches de Messaline, ainsi que Decimus, le fidèle garde du corps de l’impératrice. Elle laisse Volusa à Rome, sous la surveillance d’Adherbal et de quelques serviteurs, chargés de prendre soin de la Domus. Tullia songe à sa vengeance :

• Adherbal, je te la laisse. Amuse-toi avec cette chienne, ça pourra lui servir là où je vais l’envoyer. Je te donnerai des instructions rapidement à son sujet. Elle va m’être utile !
• Tu peux compter sur moi, Domina. Elle n’est plus si fière maintenant. Et elle apprécie beaucoup mon pieu.
Volusa tente de supplier, ses mains entourent les jambes de Tullia, qui la repousse avec mépris
• Je te servirai aussi fidèlement que j’ai servi Lurco. Pitié, Domina !
• Il fallait y penser avant de maltraiter Parsam. Et de toute façon, j’ai l’impression que tu aimes ce que te fait Adherbal.

***

La distance entre Rome et Baïes est d’environ 121 miles romains, soit 178 kilomètres. Dans la chaleur qui règne en septembre 48 et vu l’état de Tullia, enceinte de plus de 5 mois, le voyage dura 10 jours. Parsam, inquiet pour la jeune patricienne, fait tout pour limiter ce qui est une véritable épreuve pour la jeune femme, laquelle ne se plaint jamais.

Tullia est consciente qu’elle a évité ce dont la menaçaient souvent Lurco et Messaline : un exil sur les iles Pontines ou, pire encore, sur l’ile de Pandataria, où furent déportées Julie, fille d’Auguste ou plus récemment Livilla, la nièce de Claude. Eloignée de Rome pour se faire oublier, Tullia sait qu’elle s’en sort bien, puisqu’on l’envoie sur le lieu de villégiature de l’empire, Baïes, station balnéaire au bord du Golfe de Naples, célèbre pour son ambiance sulfureuse, au propre comme au figuré, Baïes avec ses villas, ses divertissements, ses thermes gigantesques.

Ce coin de Campanie regroupe bon nombre de caractéristiques du monde romain : luxe, culture, puissance militaire, avec la flotte au port voisin de Misène. Ensemble de villae, de villégiature étagées sur la pente intérieure d'un ancien cratère en partie submergé par la mer, Baïes doit son succès à la douceur de son climat et à la présence de sources thermales engendrées par le volcanisme actif des Champs Phlégréens. Ces sources chaudes, sulfureuses ou salines, sont vantées comme les plus curatives et les plus abondantes d'Italie. La cité thermale et balnéaire Baïes est bien la cité des plaisirs. Sur toute la côte, des villas somptueuses permettent aux élégants de passer des séjours somptueux, dans une cité où tout est aménagé pour le plaisir. Les thermes proposent des ablutions glacées ou brûlantes, des bains de vapeur capables de donner, même aux vieillards, une vigueur nouvelle. Les auberges proposent las « délices de la mer », poissons et coquillages. Baïes offre les joies de la natation ou encore les promenades le long des côtes dans une barque peinte de couleurs éclatantes. Les fêtes sont multiples et finissent souvent en débauches, notamment sur le lac Lucrin, jonché de pétales de roses et qui se transforme en écrin odorant. Des chanteurs et des musiciens, montés sur des barques, glissent lentement le long de la côte pour offrir une sérénade aux propriétaires des villas qui dominent la mer.

Une formule du poète Marcus Terentius Varro (Varron, né en -116 et mort en -27) résume les « bienfaits » de Baïes : « Non seulement les filles bien mariées deviennent le bien de tous, mais encore les vieilles femmes redeviennent jeunes filles et beaucoup de garçons se transforment en filles ». Dans « l'Art d'aimer », une des lectures favorites de Tullia (voir chapitre 1er « l’éducation de Tullia »), Ovide fait de Baïes, de ses plages et de sa station thermale l'autre endroit après Rome où chercher des conquêtes féminines.

Le philosophe Sénèque, dans une lettre à son ami Lucilius le jeune, gouverneur de Sicile, parle ainsi de Baïes : « Baïes est devenu le lieu de plaisance de tous les vices. Là, le plaisir se permet plus de choses qu'ailleurs ; là, comme si c'était une convenance même du lieu, il se met plus à l'aise. [...] Avoir le spectacle de l'ivresse errante sur ces rivages, de l'orgie qui passe en gondoles, des concerts de voix qui résonnent sur le lac, et de tous les excès d'une débauche comme affranchie de toute loi, qui fait le mal et le fait avec ostentation. »Horace, poète romain, né en -65, mort en 8 de notre ère, disait ceci de Baïes : « Nullus in orbe sinus Baiis praelucet amoenis » (« il ne resplendit dans le monde aucun lieu aussi agréable que Baies »).

Pour Tullia, qui en plus hérite de l’immense fortune de son mari Lurco, Baïes est le lieu idéal pour donner libre cours à sa libido et son hypersexualité. Comme ce fut le cas avant elle pour Julie, fille d’Auguste, Tullia rêve de devenir la reine de Baïes et de recevoir dans sa magnifique demeure une société brillante et lui offrir les plaisirs sensuels qu’appelle la plus belle des stations balnéaires de l’empire. A 18 ans, riche et jolie veuve, loin du contrôle social de Rome, Tullia entend appliquer pleinement ce que recommandait Horace dans ses odes : « Carpe Diem ».

***

Tullia et ses proches vont découvrir le joyau de l’héritage de Lurco : l’une des plus luxueuses villas de la cité balnéaire. La villa est située au sud de Baïes, après une rue dominée par une série de tavernes et de commerces. Tullia est frappée par le petit porche particulier. Enfouie dans la mer au 3ème siècle, la villa sera redécouverte par les archéologues, qui l’appelleront « la villa à protiro », c'est à dire avec un porche d'entrée flanqué de deux bancs de pierre. Une série de chambres y donnent sur un atrium central d'où elles reçoivent la lumière. Dans ces salles, on peut admirer de splendides mosaïques composées de carreaux noirs et blancs qui créent un motif hexagonal.

Les nombreux esclaves attendent la Domina sur le grand péristyle. Beaucoup d’entre eux ne savent rien de Tullia, seulement les horreurs que racontait sur elle Lurco. Au premier rang de la troupe, se trouve une jeune femme brune que Tullia reconnait immédiatement : c’est Lucia, qui, depuis sa plus tendre enfance, est la personne la plus proche d’elle, sa confidente celle qui a initié Tullia au saphisme. Lucia est, pour Tullia, sa femme, celle qui, avec Parsam et Valens partage son cœur. Lucia tient dans ses bras deux enfants, l’un et l’autre âgés de 18 mois. La petite fille, que Lucia avait appelé Vibia, a les cheveux crépus, ce qui indique, avec sa couleur de peau ambrée, qu’Adherbal en est le père, comme l’avait voulu Lurco. Le petit garçon est évidemment Caius, que Lurco a reconnu comme son fils et héritier et qu’il avait séparé de sa mère. Tullia tend les bras à son fils, mais le petit garçon se serre contre Lucia, il ne connait pas Tullia et celle-ci l’effraie.

Lucia confie les deux enfants à une servante et, dès lors, les deux jeunes femmes sont longtemps dans les bras l’une de l’autre. Tullia embrasse avec fougue Lucia, ses mains parcourent ce corps qui lui a tant manqué. Si elle ne se retenait pas, elle lui ferait l’amour, maintenant !

• Oh Tullia, mon amour. Je pensais ne jamais te revoir. Lurco m’avait dit que tu étais devenue la femme de Messaline, que tu m’avais oublié.
• Comment pourrais-je t’oublier, toi que j’aime depuis toujours ? Oui, j’ai couché avec Messaline, oui elle m’a rendu folle de plaisir, mais jamais je ne suis tombée amoureuse de cette femme. Fais-moi visiter la maison où nous allons vivre, sans jamais plus nous séparer.

Lucia fait à la Domina les honneurs de la splendide villa. Le jardin du péristyle est magnifique, avec des parterres parfaitement entretenus et des arbustes aux enivrantes senteurs méditerranéennes. Il y a aussi une fontaine centrale, avec un faon en bronze qui s’élance, poursuivi par des chiens de chasse. Le jet d’eau est abondant et génère un plaisant effet quand l’eau retombe dans le bassin. Lorsque Tullia franchit la porte de la Domus, elle apprécie la luminosité et les parfums. Dans l’atrium, elle contemple le bassin qui reflète le bleu du ciel. Dans l’eau, flottent des pétales de fleurs.
Tullia remarque un autre bassin et pâlit. Elle s’est aperçu que ce bassin est plein de murènes :

• Par Junon, quelle est cette horreur ?
• Les murènes ont un goût prononcé pour la chair humaine, Lurco a eu la cruauté de sacrifier plusieurs de ses esclaves pour nourrir ses poissons, comme le faisait le cruel et richissime légat Publius Vedius Pollion, du temps de l’empereur Auguste.
• Mon père Marcus m’avait raconté cette histoire. Un jour qu'il recevait Auguste à dîner, un des esclaves qui faisait le service brisa une coupe en cristal. Pollion donna l'ordre de le jeter dans le vivier où il nourrissait d'énormes murènes. L'esclave échappa à ceux qui le maintenaient et se jeta aux pieds d'Auguste, demandant seulement la grâce de mourir autrement qu'en étant dévoré par les murènes. Auguste tenta d'abord de dissuader Pollion de commettre ce forfait, et devant son refus il se fit apporter tous les vases précieux que possédait son hôte et les fit briser devant lui jusqu'au dernier ; d'autre part, il fit combler le bassin aux murènes.
• Lurco terrorisait ses esclaves en agitant fréquemment cette menace.
• Quel monstre ! Decimus, comme tu seras désormais ici mon intendant, tu veilleras à faire combler ce bassin.

Tullia poursuit la visite, main dans la main avec Lucia. Elle aime les couleurs vives des murs, qui égaient les pièces, mais aussi les mosaïques du sol, véritable tapis de pierre entourés d’une belle bordure, avec au centre des motifs géométriques, des figures mythologiques et des scènes illustrant les plaisirs de la vie quotidienne. En ce concerne le mobilier, il est réduit au strict minimum afin de ne pas occulter le véritable décor de la Domus, à savoir les mosaïques au sol, les fresques sur les murs et les diverses décorations au plafond. Il y a cependant un magnifique guéridon à trois pieds ornés de têtes de félins. On dirait une délicate araignée, tapie dans un angle de la gigantesque mosaïque, comme s’il s’agissait d’une toile. Aux autres coins de la pièce, de fines colonnes de bronze font penser à de longs pieds de lampadaires. Elles supportent des statues de dieux et des lampes à huile.

Tullia interpelle un homme resté un peu en retrait :

• Maitre Maximus, vous étiez l’avocat qui conseillait Lurco pour la gestion de ses domaines. Votre réputation de probité m’est parvenue et je souhaite continuer à travailler avec vous.
• C’est un honneur pour moi, Domina.
• Je vais donc vous confier une tâche urgente. J’ai décidé d’affranchir immédiatement Parsam, Lucia, sa fille Vibia. Il en est de même pour Adonis, dont je souhaite qu’il soit immédiatement rappelé des mines d’Espagne où l’avait envoyé Lurco. Je veux par ailleurs que tous les esclaves que nous possédons depuis vingt ans au moins soient eux aussi affranchis et, s’ils souhaitent rester à mon service, qu’ils reçoivent désormais un pécule.
• Je ferai comme vous l’avez demandé, Domina. Je vous mets toutefois en garde. L’immense fortune dont vous héritez vous permet cette générosité. Mais vos choix vont vous faire mal voir à Baïes, où vous arrivez déjà avec une réputation épouvantable.
• Vraiment ?
• Pardon de dire ça, mais la bonne société de Baïes, quand elle parle de vous, vous appelle « Messaline » et vous traite de putain.
• Peu m’importe ces gens !
Lucia, s’adressant à Tullia :
• Après un aussi long voyage, tu dois avoir besoin de te reposer, mon amour
• Avant de me reposer, il y autre chose dont j’ai envie et ce depuis presqu’un an et demi : faire l’amour avec toi, ma Lucia. Si mon gros ventre ne te rebute pas, j’ai envie de toi, ma belle, et je ne peux attendre.

Tullia affiche immédiatement la couleur. Fidèle à ce que lui a recommandé Valens, elle n’entend pas réfréner sa libido. Lucia la prend par la main, pour la conduite vers la grande chambre. Tullia se tourne vers Parsam :

• J’ai tant besoin de ce moment d’intimité avec Lucia. Viens nous rejoindre un peu plus tard, j’ai aussi envie de toi. Et demande à Decimus de t’accompagner. J’ai besoin d’être baisée par un mâle, même si j’ai beaucoup de plaisir avec toi, mon chéri.

***

Une fois dans la chambre qu’elle avait faite préparer pour Tullia, Lucia fait tomber sa tunique, sous laquelle elle est nue. Elle se dirige vers Tullia et fait tomber sa robe, découvrant ce qu’elle a deviné depuis son arrivée. Enceinte de près de 6 mois, le ventre de la jeune patricienne est proéminent, ses seins sont lourds. Lucia a tant rêvé de ces retrouvailles au cours de ces 18 derniers mois, alors qu’elle subissait les sévices de Lurco. Lucia s’est rendue compte à quel point elle est amoureuse de Tullia. Les deux jeunes femmes s’embrassent à en perdre le souffle. Entre deux baisers, elles se crient leur amour.

• Oh que tu es belle, ma Tullia. Tu es un rêve. Plus jamais je ne veux te quitter
• Je t’ai affranchi, mon Trésor. Tu es libre !
• Je t’appartiens pour la vie, Tullia. Je suis ta femme, tu entends. Je t’aime !
• Tu dois me trouver terrible, avec ce corps déformé par la grossesse.
• Au contraire, Domina. Porter l’enfant de l’amour te magnifie. Je te désire aussi fort que la première fois où nous avons fait l’amour. Tu te souviens ?
• Comment pourrais-je oublier ce jour merveilleux, dilectum meum uxorem (« ma femme bien-aimée) ?

Lucia prend à pleine mains la généreuse poitrine de Tullia.

• J’ai toujours été fascinée par tes seins, Tullia. Ils sont encore plus gros, plus fermes et les pointes sont dressées comme jamais.
• Oui, c’est de désir pour toi, ma Lucia. Occupes-toi en !

Lucia se penche sur les seins de sa maitresse et sa langue passe de l’un à l’autre, électrisant Tullia, dont la poitrine est plus que jamais une zone particulièrement érogène. Le traitement que leur inflige Lucia va provoquer chez la jeune patricienne un premier orgasme. Le visage déformé par le plaisir, Tullia passe des gémissements aux cris de plaisir, sa main étant posée sur la tête de son amante, qu’elle caresse avec douceur. Tullia est fatiguée de par son état et ce long voyage depuis Rome. Elle prend Lucia par la main pour la conduire vers cet immense lit qui sera désormais le lieu de ses plaisirs. C’est alors qu’elle voit les traces sur le dos de son amante :

• Oh ma pauvre, que t’a-t-il fait ?
• Presque chaque soir Lurco m’infligeait ses supplices. Mon dos en porte les traces. Et surtout, il me traitait comme ses éphèbes, mais en pire, car il utilisait des olisbos monstrueux ! Je suis pourtant habituée au coït anal, mais j’ai plusieurs fois cru qu’il allait me mutiler
• Le monstre !
• Il disait que bientôt ce serait ton tour de subir ça. Mais ce qui me faisait le plus mal, c’était quand il disait que tu m’avais oublié, que tu filais le parfait amour avec Messaline, que tu préférais l’impératrice à la petite esclave. Et, sans nouvelles de toi pendant tout cette période, j’ai fini par le croire et j’étais désespérée.
• J’ai essayé de faire passer des messages à ton intention
• Je n’en n’ai jamais reçu. J’ai tenté une fois d’en envoyer un. Le malheureux esclave qui a voulu m’aider a été sévèrement puni et envoyé travailler dans les mines de Lurco en Hispanie. Il a réuni les autres serviteurs pour dire que, la prochaine fois, celui qui se risquerait à ça servirait de nourriture aux murènes.
• Tu dois me croire mon amour. J’ai eu beaucoup de plaisir dans les bras de Messaline, mais je n’ai jamais aimé ce monstre.
• Oublions, tout cela. Veni, pulchra matrona. Amare! (« Viens, jolie matrone. Aimons-nous !)

Et en effet, sur le lit, longuement, les deux amantes vont s’aimer. Ce sont d’abord de douces caresses, de chauds baisers, avant que les doigts ne pénètrent les chattes humides et béantes. Trois doigts de Tullia pénètrent la chatte de Lucia. De son autre main, elle cajole le clitoris de son amante. La tête de Lucia part soudain à la renverse, avant de se cambrer. Dans un long râle, Lucia crie sa jouissance avant même que Tullia ne sente la fleur se contracter autour de ses doigts. Les spasmes du plaisir de Lucia sont longs, son orgasme est puissant, intense, et Tullia ne cesse pas ses caresses. Elle sait que son amour a tant attendu et souffert plus de son absence que des sévices du cruel Lurco.

Après quelques minutes, Lucia reprend ses esprits pour le plaisir de sa Domina. C’est sans fin, le plaisir monte chez Tullia. Lucia s’empare de Tullia de plus belle, elle va la rendre folle. Tullia perd pied. Lucia la fouille depuis un bon moment déjà, prenant sa chatte, léchant son cul. Elle a cette envie grandissante de sentir les doigts de son amante la pénétrer, avoir en même temps ses doigts dans sa chatte et ceux de l’autre main dans son cul.

Lucia fait lentement coulisser son doigt recouvert de mouille entre les fesses de Tullia, alors que l’autre main pénètre la chatte avec deux doigts, avant d’entamer de doux mouvements massant ainsi les profondeurs du sexe de la jeune patricienne. Tullia a l’esprit qui chavire alors qu’elle sent monter entre ses reins cette chaleur si particulière, celle qui précède l’orgasme. Lucia accélère ses mouvements. L’orgasme terrasse Tullia, ses cris de plaisir doivent être entendus dans toute la Villa. L’orgasme de Tullia est intense, son plaisir est sans fin. Elle offre à sa femme un regard plein de reconnaissance et d’amour.

Tullia veut à nouveau lire le plaisir dans les yeux de Lucia. Elle veut faire jouir son amante encore et encore. Lentement, elle revient vers elle, ses lèvres prennent sa bouche, ses mains sont sur ses seins. Elle la désire tant. Tullia embrasse le cou de Lucia, descend vers sa poitrine tendue, s’attarde sur les tétons avant de glisser sur ton ventre. Ses lèvres se faufilent avec agilité. Lucia mouille. La langue de Tullia vient s’égarer entre les grandes lèvres puis pénètre la chatte de son amante. Tullia la pénètre de la pointe, tourne, lèche et aspire. Un de ses doigts vient rejoindre la langue, il tourbillonne autour du bouton d’amour. Lucia halète de plus en plus fort. Elle murmure à l’oreille de Tullia qu’elle n’en peut plus, qu’elle la rend folle, qu’elle a tant envie, alors que s’enchainent les « oui » les « oh » et les « encore », sous l’action des doigts et de la langue de la jeune patricienne.

Tout s’accélère, un doigt remplace la langue et lime Lucia, un deuxième vient le rejoindre, puis un troisième. De son autre main, Tullia vient décalotter le clito affamé. Elle tourne autour en le lubrifiant de cyprine. Elle sent le sexe qui se resserre autour de ses doigts. Elle ne ralentit pas, au contraire. Les contractions indiquent un orgasme tout proche, qui explose. Tullia admire le plaisir de son amante, elle a la sensation de jouir en même temps qu’elle. L’orgasme de Lucia n’en finit pas, elle inonde les doigts de Tullia. Lucia rouvre les yeux, elle regarde Tullia, son sourire exprime son amour et sa reconnaissance. Après tant d’épreuves qui ont laissé des cicatrices sur les corps et dans les âmes, les deux jeunes femmes sont tout simplement heureuses.

Tullia, épuisée, sourit à son amour et se love contre elle, sa joue sur son ventre. Elle cherche son regard. Lucia caresse avec beaucoup de tendresse son visage :
• Reste dans mes bras, mon amour et endors-toi !

***

Resté dans le Tricilinium, Parsam n’a rien perdu des cris d’amour des amantes. Il est heureux et rassuré, conscient des blessures de l’une comme de l’autre et que leur amour aidera à cicatriser. Il sait combien Tullia avait besoin de retrouver les étreintes de sa Lucia.

Il fait signe à Decimus, qui avait attendu le bon plaisir de la Domina, comme elle en avait exprimé le désir, que cette première nuit à Baïes sera celle de Tullia et de Lucia. Le lendemain matin, une fois certain que les jeunes femmes sont réveillées, Parsam se présentera et fera l’amour à Tullia, en présence de Lucia. Puis, il fera appeler Decimus pour apaiser la libido si exigeante de la jeune patricienne. Lucia sera le témoin des plaisirs de la femme qu’elle aime. Comme Valens avant elle, elle sait que Tullia, outre qu’elle est bisexuelle, ne peut être la femme d’un seul amour. Lucia est heureuse de voir la force des sentiments que porte Parsam à Tullia. Elle constate aussi que l’hypersexualité de la jeune patricienne est toujours aussi forte, elle est même exacerbée par son état de femme enceinte.

Après avoir fait l’amour avec Parsam, en présence de Lucia, Tullia lui a pris la main et, surmontant la terrible perte de Valens, elle s’est mise à déclamer ces vers issus d’une élégie de Sulpicia, une poétesse du temps d’Auguste :

• : « Je brûle, moi, plus que toute autre, Cerinthus. J’aime le mal dont je brûle, pourvu que tu partages ma flamme »

Parsam la regarde avec un amour infini. Il n’a pas la culture de Valens, mais mesure ce que signifie ce vers, tout l’amour que Tullia a pour lui. Les textes de Sulpicia ont été cités par Tibulle, un des auteurs préférés de Tullia. Sulpicia avait su, dans des termes comparables à ceux d’autres poètes élégiaques, chanter les affres de sa passion pour son amant Cérinthus, à qui sa condition sociale inférieure à la sienne interdisait de vivre pleinement son amour. Le message de Tullia est clair envers Parsam. Celui-ci sait qu’étant étranger et affranchi, il ne peut épouser une patricienne. Mais il sait que c’est un amour infini qui les unit.

Lucia et Parsam vont apporter à Tullia, pour qui la perte de Valens est toujours une blessure ouverte, l’amour dont elle a tant besoin. Ils connaissent l’un et l’autre les pulsions sexuelles de Tullia. Baïes constitue a priori de ce point de vue un lieu idéal pour Tullia. Elle n’a aucune l’intention de se remarier. Elle a auprès d’elle son fidèle Parsam, son eunuque arménien « spadones » qui l’aime et entend la protéger, y compris contre ses propres excès. Opéré après la puberté, Parsam a une capacité virile intacte, qui le rend capable de véritables prouesses sexuelles, destinée à compenser son incapacité à engendrer (voir en particulier chapitre 4 « Épreuves et amour »)

D’origine étrangère, affranchi, la loi romaine ne permet pas cependant pas à Tullia d’épouser Parsam, qui ne peut que vivre avec elle en concubinage.

(A suivre « 22 Carpe Diem »)
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Histoire de OlgaT

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Commentaires du récit : Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale : (21) « Baïes, deuil et retrouvailles »

Le 18/11/2022 - 20:49 par OlgaT
@ Didier, oui les thermes vont jouer pour Tullia un rôle essentiel. Tu le découvriras dans la suite de cette histoire, à travers de ce qu'on a appelé l'évergétisme
Le 18/11/2022 - 08:14 par DBHB24
Olga, tu ne pouvais pas choisir mieux comme ville d'exil pour Tullia. J’avais pu voir en effet l’excellent documentaire fort enrichissant que nous avait présenté la chaine ARTE sur la cité des plaisirs de Néron. Baïes, c'est vraiment l'endroit idéal pour que notre belle héroïne puisse continuer à se livrer à ses frasques. La description des thermes était magnifique, cela pourrait t’être une source d'inspiration pour la suite de ton récit... Didier
Le 17/11/2022 - 22:01 par OlgaT
@ Micky, un grand merci! @ Didier, merci. C'est le fruit de nombreuses recherches et de diverses lectures. Baies, la "Saint Tropez romaine" a aussi fait l'objet de récentes documentaires diffusés il y a quelques mois à la télévision et qui ont alimenté mes recherches. Je citerai "Baïa, l'Atlantide romaine", diffusée sur Histoire TV et "Baïes, la cité des plaisirs de Néron" documentaire diffusé sur Arte. J'espère que tu as eu le plaisir de les visionner Je mentionnerai aussi le Guide les Belles Lettres "Pompéi et la Campanie antique", écrit par Jean-Noël Robert (éditions les Belles Lettres, 2020)
Le 17/11/2022 - 13:48 par DBHB24
Olga, Merci pour ce chapitre sexe et culture. Je dis sexe, effectivement, car tu nous gratifie, comme je l’espérais, et de par leur absences d’un précédent chapitre purement historique, de scènes de sexe ayant comme point d'orgue cet ébat saphique d’anthologie et très croustillant entre Lucia et Tullia… Je tenais tout particulièrement à souligner que ce chapitre est, pour ce qui me concerne, magnifique culturellement. En effet, la présentation de la ville de Baïes, aussi bien géographiquement que culturellement est précise, splendide et de surcroît bien agrémentée de citations explicites, de différents poètes, imageant bien le contexte et l’état d’esprit à l’époque romaine. Il en va de même pour la présentation de la nouvelle villa de Tullia, accompagnée cette fois ci d’une anecdote historique illustrant bien « l’usage » réservé au bassin aux murènes. On voit bien là, une fois de plus, tout ce travail préparatoire de documentation que tu as du réaliser pour nous fournir cette vision réaliste et précise de cette ville de Baïes dîtes à l’époque «la citée de tous les plaisirs » …. Didier
Le 17/11/2022 - 06:52 par Micky
Toujours un régal de lecture, on ne s'en lasse pas.
Le 16/11/2022 - 21:07 par OlgaT
@ Didier, Tullia était généreuse, c'est pourquoi elle a accueilli Marcia et Sylvia, les deux servantes si proches de Messaline. La suite dira si elle a fait une erreur ou pas. Mais Tullia, qui a une excellente nature, ne supporte pas qu'on s'en prenne à ses proches, à ceux et celles qu'elle aime. C'est c'est qu'a fait Volusa envers Parsam. Et cela conduit Tullia à se montrer impitoyable envers celle qui était l’œil de Lurco à Rome.Pour le moment, elle a confié Volusa à Adherbal, l'esclave numide. Et au final ça ne déplait pas tant que ça à Volusa. Quant à l'accueil à Baïes, il est certain que Lurco avait fait un portrait au vitriol de son épouse, tant auprès des serviteurs sur place qu'auprès de la bonne société de la cité balnéaire
Le 16/11/2022 - 13:19 par DBHB24
Olga, dans un commentaire sur le précédent chapitre, j'avais écrit que la chute de Messaline ne provoquerait pas chez Tullia que des larmes de joie. J’avais vu juste. Notre belle matrone, dévastée par l’annonce faite par Narcisse du sacrifice et de la mort de son grand amour Valens, sombre dans une totale et terrible hystérie au point de vouloir mettre fin à sa vie. Cependant, et à l’inverse du chapitre concernant le retour de Lurco, ce chapitre réussi à faire passer notre belle héroïne d’un profond désespoir à un bonheur que l’on pourrait qualifier de relatif. Effectivement, surmontant cette terrible épreuve Tullia reprend petit à petit gout à la vie, dans un premier temps à Rome à la lecture du parchemin laissé par Valens, ultime preuve d’amour et véritable hymne à la vie, puis à Baïes lors de retrouvailles torrides avec ses deux autres grands amours, Lucia et Parsam, miraculeusement sauf, malgré les châtiments et tortures subis. Tullia a repris à son service les trois principaux serviteurs de Messaline. Compréhensible pour Décimus, faisant partie de "panel d'étalons", suite à leur ébat à Suburre, mais pourquoi, donne-t-elle aussi un asile, une protection, pour Marcia et surtout pour Sylvia ? Ces deux esclaves, depuis le début du récit, n’ont-elles pas été particulièrement odieuses avec notre belle héroïne, n'hésitant pas à lui donner des ordres, à l'humilier, à la rabaisser ??? Ne risquent-elles pas toutes deux, dans un avenir prochain, de trahir notre belle matrone? Concernant Volusa, que lui réserve Tullia comme vengeance ? Qu’est-ce que notre belle héroïne a en tête en disant qu’elle va lui être utile ? Et concernant Baïes, Tullia y trouvera t’elle le bonheur espéré? Quel accueil lui réservera-t-on ? Didier

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