Supplie moi

« Ne me fais pas attendre. »

Je l'ai largement ignoré. Comment peut-il s'attendre à un sourire ? De quel droit m'abandonne-t-il de la sorte ? Toute seule, j'ai attendu qu'il me revienne, qu'il m'accorde l'importance que je mérite, qu'enfin un homme se dévoue pour moi et soit mon jouet personnel...

Son corps a beau être si grand, si large, je n'ai pas la moindre idée d'inconnu, ceci est simplement ma terre. C'est mon territoire, et avec j'arrive à être complètement aussi bien que s'il s'agissait du mien.

Il a bien fini par obtempérer et par se déshabiller, pour ne pas provoquer ma colère.

Je lui attache les mains. Je commence par nouer rapidement le ruban autour de son poignet, je n'ai pas envie de transiger, de patienter, ni de le ménager. Les liens sont un peu serrés. Je me dis vaguement que le sol est un peu froid, mais ce détail ne retient pas mon attention lorsque je le lui dicte de s'allonger à plat ventre par terre, ce qu'il fait difficilement. Je commence à caresser son dos avec mes pieds, que j'ai sortis de mes escarpins.. Je les pose près de son visage après les avoir dénudés, pour qu'il puisse les sentir, et les lécher doucement, avec application...

Je lui ordonne ensuite de se mettre à genoux, en précisant qu'il ne devra dorénavant finir ses phrases que par « maîtresse », sinon je lui annonce que je l'abandonnerai sur place, nu et attaché, pendant la durée de mon choix, sans le regarder ni le toucher, que j'irai me masturber sous son regard, ou bien d'autres choses bien pire encore.

Il me supplie de ne pas faire ça et qu'il suivra consciencieusement le règlement...

Alors je lui griffe doucement le bout du nez et retire ma petite culotte, qui glisse sous ma fine robe jusqu'au sol, et que je lui mets dans la bouche pour le faire taire. Je m'approche de son visage, tandis que j'incline mon buste afin d'accéder à son dos, sur lequel j'applique mes mains et le masse... Pendant ce temps-là, j'éduque mon jeune esclave. Il est forcé de respirer mon odeur intime, que je lui fais par ma caresse, associer à une sensation agréable.

L'étrange situation me plaît mais me lasse. Je me recule alors et lui enlève ma petite culotte de la bouche, et accepte ses baisers et ses coups de langue chaude sur mon sexe.

Une soudaine idée me traverse, qui dénote dans sa particularité... Je retire calmement le tampon qui obstrue mon vagin et le serre dans mes doigts.. D'un geste je l'éclabousse, en affirmant que je l'ai marqué de mon sang. L'étonnement dans ses yeux m'amuse beaucoup..

Je l'attrape par la peau du cou et le traîne dans la salle de bain, où je lui détache les mains et le pousse dans la baignoire.
« J'ai décidé que tu étais décidément trop sale. »
« Oui maîtresse.. » me répond-il sans réfléchir et sans s'attendre à ce que je vais lui faire...

J'allume l'eau, et l'arrose, d'un jet glacé sur son corps, provoquant sa demi-surprise. J'étouffe son gémissement par un jet d'eau chaude, qui semble le faire se ramollir.. Je lui décris alors toutes les choses salaces que j'ai bien envie de lui faire, et me caresse les seins sous son nez, tout en jouant à le parcourir avec l'eau... Je finis par lui raconter à quel point il est ma petite soumise et lui gicle dessus un peu de savon liquide, qui coule sur son torse et qui achève de provoquer son incontrôlable érection... Le jet d'eau froide que j'alterne par moment n'arrive plus à la faire retomber totalement..

Ce qui me permet des attouchements plus qu'indiscrets lorsque je le tire de là et le sèche moi-même.. Et tout propre, pendant qu'il se regarde dans le miroir, je boucle autour de son cou un léger collier noir, qui prend place à quelques centimètres au-dessus de la base de son cou et l'enserre.. Comme une alliance de cuir, sa soumission est scellée pour mon pur plaisir, et le voilà observant sa condition avec curiosité, en me remerciant de tant de sollicitude pour lui, mon esclave... On ne peut obtenir un tel degré de confiance et de partage que dans cette dévotion si unique et totale, et à mon sens cette position complète à la perfection un équilibre affectif déjà présent, une amitié, une liaison..

En le trouvant très beau comme ça, j'accroche à la boucle la chaîne de la laisse et le guide sans trouver de réelle résistance jusqu'à la chambre..

A suivre.