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Un maire et sa secrétaire

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Lue : 2329 fois - Commentaire(s) : 2 - Histoire postée le 20/05/2020

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Il y a toujours dans la vie des moments qui sont particuliers, et, en arrivant à la mairie ce soir-là, Jean Terrasson avait bien senti que cet ultime conseil municipal avant les élections ne serait pas comme les autres.
Le bâtiment était éclairé. Il avait pénétré dans l’entrée. De la vaste pièce du secrétariat, on pouvait partir vers ce qui avait été son bureau pendant des années, sur la droite, ou sur la gauche, s’engager dans un couloir qui ouvrait sur une enfilade de salles. Le conseil municipal s’était d’abord tenu dans la première salle à gauche avant de migrer dans la grande salle au fond du couloir, sans doute plus fonctionnelle.
Jean avait passé énormément de temps ici. Il avait coutume de dire que c’était sa première maison, car il passait finalement moins de temps chez lui qu’à la mairie, tôt le matin, quand il était libre, et tard le soir. Et évidemment les week-end.
Quitter ces lieux. Il savait que ça allait être très dur de se retrouver chez lui, en n’étant plus élu, mais il avait pris sa décision. Cela faisait trente-six ans qu’il servait la commune de 800 habitants dont il était le maire. Bien sûr, les choses s’étaient faites par hasard, un coup de pouce du Destin, dont il n’aurait d’ailleurs su dire s’il avait été positif ou négatif. Il aurait d’ailleurs pu profiter de la retraite qu’il allait prendre d’ici quelques mois pour s’investir plus, mais il se sentait usé par la fonction. Il avait perçu cela l’année précédente. Une lassitude face à un système toujours plus complexe, qui demandait plus en donnant moins, et l’impression malgré tout, de tourner en rond. Il était temps pour lui, à présent qu’il avait perdu son enthousiasme, de partir, et de passer à autre chose.
Il fit les quelques mètres le séparant de la salle du conseil. L’un des battants était entrouvert. Il se glissa à l’intérieur.
Il avait annoncé au dernier conseil, deux mois plus tôt, qu’il ne se présenterait pas aux élections de mars. Ce conseil du mois de février serait son dernier.
Il ne s’attendait pas à ce que les personnes présentes autour de la table se lèvent et applaudissent. Ce fut pourtant le cas, et cela lui fit chaud au cœur. Il était vrai que les choses s’étaient toujours bien passées, et qu’il s’était investi pour ses concitoyens.
Il fut heureux de constater qu’au bout de la table, il y avait bien Sylvie. C’était quelqu’un qui était très cher à son cœur. Sans doute en partie parce qu’ils avaient un Destin commun.
Il fallait remonter en arrière pour le comprendre, 34 ans plus tôt.
C’était la même année que Sylvie et lui étaient rentrés en mairie. Lui, engagé dans une association s’était vu proposer de devenir second adjoint par le maire, âgé de 70 ans, qui avait sans doute voulu injecter du sang neuf dans un corps vieillissant, son premier adjoint ayant le même âge et les autres conseillers municipaux également âgés. Sylvie, elle, avait été recrutée comme secrétaire de mairie. Elle venait de passer le concours du CNFPT. Il avait fait son premier conseil municipal après les élections en juillet, elle était arrivée au mois d’août.
Il se souvenait bien de son arrivée. Il était calé dans la grande pièce réservée au secrétariat, consultant des dossiers, et elle avait fait son apparition, sur le seuil, après avoir monté la volée de marches conduisant à la mairie. Elle était restée un moment immobile, se demandant sans doute si elle pouvait rentrer ou pas. Il avait levé les yeux et son regard s’était posé sur celle qu’il côtoyait depuis 36 ans maintenant. Il avait enregistré une floppée de détails. Un visage bien dessiné, très classique, appartenant sans doute à un temps passé, dans un ovale souligné par des pommettes hauts. Elle avait une bouche fine, un nez bien dessiné, et un regard très bleu. Ce qui l’avait frappé, comme un déni de féminité, ç’avait été ses cheveux, sombres et coupés très courts, à la garçonne.
Ce qui l’avait frappé aussi, c’était son corps. Elle avait une silhouette, et il s’était fait cette réflexion 36 ans durant, impeccablement dessinée, sans une faille, un défaut. Et c’était quelque chose d’extrêmement rare. Il n’avait pas fréquenté tant de femmes que cela, mais suffisamment pour constater qu’il y avait toujours quelque chose qui péchait quelque part au niveau du physique. Il était en particulier horrifié de constater que beaucoup de femmes avaient des mollets mal dessinés. C’était sans doute faire preuve de beaucoup d’arrogance et de mépris que de penser cela, parce que cela supposait que l’on puisse se sentir supérieur. Lui aussi savait savoir des failles. En tout cas, elle, elle avait un corps parfaitement bien dessiné. Pendant 36 ans, il avait cherché le moindre défaut, mais en vain. Elle avait vraiment des jambes magnifiques, elle ne se privait pas de les montrer, une silhouette fine, taille fine, hanches marquées, ni trop, ni trop peu, une poitrine généreuse sans l’être trop, des épaules bien dessinées, des fesses haut perchées, rondes et cambrées, mais au-delà, la somme de tous ces détails donnait un ensemble qui séduisait l’œil. Et qui l’avait encore plus séduit ce jour-là, parce qu’elle portait une robe d’été, une simple robe blanche et courte, qui, malgré sa simplicité la mettait réellement en valeur, mais aussi parce que, dans la position où elle se trouvait les rayons d’un soleil malicieux traversaient le tissu et la faisaient sans doute encore plus nue que si elle ne l’avait été, laissant voir sa chair et ses sous-vêtements, une culotte et un soutien-gorge rouges. Jean s’était rendu compte qu’il était en pleine érection, et s’était trouvé heureux d’être assis derrière une table qui masquait ce qui ne pouvait qu’être visible sinon.
Elle s’était finalement avancée, et ils avaient échangé les premières paroles de ce qui avait été un long dialogue 36 ans durant.
—Bonjour, Sylvie L… Je suis votre nouvelle secrétaire de mairie…
Il avait été surpris de la voir arriver… En effet, si l’ancienne secrétaire était en congé maladie depuis deux mois pour une dépression nerveuse, il n’y avait jamais eu de recrutement officiel. Le maire de l’époque prenait souvent des décisions seul, au mépris des règles. Une fois élu, il s’était efforcé d’aller à l’encontre de ce principe. Que tout soit clair, net. Au moins pour être en conformité avec la loi.
—On croule sous le travail, vous tombez bien.
Il avait passé les deux heures qui suivaient à la mettre au courant de tous les dossiers, du travail à faire, même s’il s’était personnellement chargé de faire avancer certaines démarches en restant tard le soir. Elle s’était mise immédiatement au travail, s’asseyant près de lui. La matinée était passée, et c’était juste avant midi que le maire était arrivé. Ils se connaissaient visiblement, et c’était bien normal puisqu’il l’avait recruté.
Jean était parti travailler l’après-midi, il était employé dans un laboratoire d’analyses médicales dont il avait pris la direction quelques années plus tard, avec Sylvie en tête. Elle était très séduisante, même si elle ne semblait pas vraiment s’en rendre compte. Il avait eu ce réflexe, en rentrant chez lui, le soir, de se masturber en pensant à elle, jouissant très rapidement, d’un orgasme fort. Il aurait aimé, dans la force de sa jeunesse, essayer mille positions avec elle. Ca aurait été très bon. Même si d’évidence, elle ne semblait pas forcément portée sur le sexe. Etait-elle mariée, fiancée ? Elle n’avait apparemment pas d’alliance au doigt. C’était rare qu’une fille le fasse fantasmer autant.
C’avait été cette nuit-là, il n’en était nullement conscient en se couchant, que son monde avait basculé.
C’avait été pourtant une nuit marquante. A cause du rêve érotique.
Ce rêve, il l’avait eu sans aucun doute parce qu’elle l’avait terriblement marquée. Les nuits qui avaient suivi avaient d’ailleurs été marquées identiquement, mais pas forcément pour les mêmes raisons. Les nuits suivantes, ça avait plutôt été une sorte de compensation pour fuir des moments pas agréables, et du stress. Même si le désir était toujours là.
C’était au milieu de la nuit qu’elle avait fait irruption dans la chambre. Dès les premières secondes, bien sûr, il avait su qu’il était dans un rêve, mais ça n’était pas vraiment un problème, tant que le rêve était solide, il l’était et qu’il le vivait pleinement. Elle s’était campée au pied du lit, et elle avait eu un sourire auquel on pouvait donner mille significations. Elle portait la même robe que dans la journée. Elle s’était légèrement pliée en deux pour attraper l’ourlet de la robe, et elle avait lentement remonté le tissu, dévoilant son corps. Il était tout entier absorbé par cette vision, dans l’attente d’en voir plus. Bien sûr, la transparence de la robe lui avait donné pas mal à voir, mais rien ne valait une nudité dévoilée. Rien ne valait non plus, et ça il ne l’aurait pas imaginé, ce qu’il fallait bien qualifier de strip-tease, le dévoilement d’une nudité. Elle avait vraiment un corps magnifique, fin et musclé sans l’être trop. Elle avait pris tout son temps avant que la robe n’arrive enfin au niveau de ses épaules. Un corps impeccable, comme il avait cru le comprendre le matin. Elle avait passé ses mains dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge, venant recueillir les bonnets au creux de ses paumes, dévoilant une poitrine ferme et plus volumineuse qu’on n’aurait pu l’imaginer au premier abord, balançant la pièce de lingerie sur le lit avant de venir passer la pointe de ses doigts sous l’élastique de son slip pour tirer celui-ci vers le bas. A l’époque, cela l’avait frappé, de même que les femmes se coupaient rarement les cheveux aussi courts, elles n’intervenaient pas non plus sur leurs poils pubiens, et il avait été surpris de constater qu’au dessus des lèvres de son sexe, il n’y avait qu’un triangle, de taille très réduite, qui avait sans doute été dessiné au rasoir.
Elle s’était approchée de lui, s’était assise sur le lit et lui avait souri.
—Tu en avais envie de ce moment. Moi aussi, tu vois.
Il avait vu son sexe niché entre ses cuisses, ouvert, dilaté, lèvres sorties et gonflées, fines et longues, et la pellicule luisante de ses sécrétions vaginales qui se répandait sur elle, et disait son histoire, celle d’une excitation équivalente à la sienne.
Elle avait tendu la main vers la couverture et le drap, qui marquaient en partie l’érection intense que suscitait chez lui la proximité de la jeune femme. Sans l’ombre d’une hésitation, elle avait repoussé les tissus et dénudé sa queue. Elle avait eu un petit sourire.
—Ben dis donc, tu as une belle queue… Elle est toujours comme ça, ou je t’inspire plus de désir que les autres femmes ?
Il n’avait pas su quoi répondre et de toute façon elle n’attendait certainement pas une réponse. Ce qu’elle voulait c’était prendre sa queue dans sa main, et c’est bien ce qu’elle fit. Elle se mit à le masturber doucement. Il ne put s’empêcher de gémir. On voyait bien que ce n’était pas la première fois qu’elle masturbait un garçon, elle savait y faire, une caresse autant habile que dosée. De sa queue d’abord sèche s’était mis à sortir un liquide pré-sécrétif abondant qui avait ruisselé sur sa tige allongée ainsi que sur la main.
—Pour un début, je crois que c’est suffisant… Tu me pénétreras plus tard, tu ne crois pas…
Le rêve avait commencé à s’effilocher, partant en lambeaux, pour un retour à la réalité. Ce qui était resté, c’était la montée vers sa jouissance, trop avancée pour qu’il puisse la ralentir voire l’arrêter. Il avait enserré sa queue de sa main, et son sperme était sorti, alors qu’il explosait dans un orgasme puissant, sans doute parce qu’elle y était associée, libérant de multiples traits de sperme. Il avait bien joui, d’un orgasme qui avait une teinte particulière parce qu’elle était là, au moins en rêve. Il n’avait qu’un regret, que ce ne soit pas VRAIMENT le cas, même si c’était mieux que rien.
C’était cette même nuit là que la tragédie s’était jouée. A quelques minutes de là. Pendant qu’il jouissait, partagé entre rêve et réalité, le maire décédait dans son lit d’un arrêt cardiaque. En se réveillant le lendemain matin, son épouse l’avait trouvé immobile, déjà froid.
La nouvelle s’était répandue, et le soir même, le conseil municipal se réunissait d’urgence. Il fallait élire un nouveau conseil municipal en convoquant des élections sous quinzaine, et choisir un nouveau maire. Deux adjoints. A sa grande surprise, Jean entendit le premier adjoint dire qu’il était hors de question pour lui d’assurer la charge de maire. Il n’avait jamais eu cette ambition.
Il devait se demander par la suite pourquoi il avait accepté. L’une des raisons était peut-être, si stupide qu’elle soit, qu’il avait ainsi espéré pouvoir rester auprès de celle qui déjà, même s’il ne la connaissait que depuis deux jours, hantait ses pensées. Ce soir-là, présente, en bout de table, silencieuse, mais prenant des notes, elle était magnifique. Elle portait un simple jean, une chemise et une veste, mais ils magnifiaient sa silhouette, et à cet instant, il s’était dit qu’il aurait du mal à l’effacer de ses pensées. Même si elle n’était jamais à lui.
Il y avait eu le moment difficile de l’enterrement d’un maire que tout le monde aimait, puis l’élection d’un nouveau conseiller, et il était devenu maire, sans se douter que cela puisse durer aussi longtemps.
Le soir même de la réunion du conseil municipal, elle l’avait rejoint dans ses rêves, le prenant cette fois dans sa bouche pour le faire jouir. Il avait enchainé les rêves, alors même que dans la réalité, il ne se passait rien. C’était une sorte de vision de ce qui pouvait se faire… Mais ne se faisait pas. Les rêves avaient duré près d’un mois, avant de s’effacer.
Il n’y avait aucun regret à avoir pour son embauche. Elle s’était avérée, au fil des jours, une collaboratrice exceptionnelle. Totalement investie dans sa tâche. Elle ne payait pas de mine, il n’y avait aucune mise en scène dans sa démarche, non, elle arrivait tôt, partait tard, venait même les week-ends, et elle faisait le travail à la perfection, sachant anticiper. Jamais une erreur quelqu’elle soit. Comme il l’avait dit un jour, lui rendant hommage en conseil, il aurait pu lui laisser les clefs de la mairie et partir pendant deux mois, la mairie aurait été parfaitement gérée. Elle préparait les dossiers, anticipait les décisions à prendre, et tout était toujours prêt quand lui ou le conseil municipal validaient leurs choix. Des données à analyser ? Le dossier était prêt. Le budget a détailler ? Il était sous leurs yeux, dans ses plus infimes détails. Des appels d’offre à examiner ? Les papiers étaient dans des chemises qu’il suffisait d’ouvrir.
Il avait fallu attendre une dizaine d’années avant que ça n’éclate entre eux.
Ils travaillaient ensemble, et on aurait pu dire qu’il existait entre eux une réelle complicité, mais celle-ci n’était que professionnelle. Avant même qu’il n’ait ouvert la bouche, elle savait ce qu’il allait lui demander, et elle pouvait répondre favorablement. Quand il devait traiter un dossier, il lui demandait conseil et elle était toujours juste.
Il n’y avait jamais eu entre eux quoi que ce soit d’équivoque. Une parole, un regard. Il était le maire et elle était la secrétaire de mairie. Trois ans après être devenu maire, il s’était marié, à une amie d’enfance, tandis qu’elle convolait un an plus tard avec un pharmacien dont elle devait divorcer quatre ans plus tard, en même temps que lui quittait son amie, ne pouvant plus supporter cet aspect caché de sa personne, mais qui s’était révélé après la cérémonie, des crises d’hystérie à répétition.
C’avait été quelques jours après le Nouvel An que ça avait éclaté.
Les membres du conseil municipal, avant même les vœux publics, qui étaient l’occasion d’un buffet copieux, avaient l’habitude de se réunir entre eux, sans leurs familles, dans ce lien qui était unique, pour un bon repas à l’auberge F… située un peu plus loin, où on mangeait vraiment bien. Sylvie était conviée.
Elle était arrivée ce midi-là avec une simple robe noire, et courte, qui sous un manteau ouvert, magnifiait sa silhouette, dégageant ses jambes gainées d’un collant. Jean, sentant le désir l’assaillir avec violence, comprit à ce moment là qu’il n’avait fait que refouler quelque chose dont il ne pourrait jamais se débarrasser. Il la désirait intensément, et il la désirait plus qu’aucune femme dont il avait croisé le chemin jusqu’à présent. C’était elle qu’il voulait, et pas une autre. Sa femme était très belle, mais elle ne lui arrivait pas à la cheville. Sans parler bien sûr de ce caractère qu’elle avait révélé, à l’opposé d’une femme deséquilibrée, calme et toujours posée.
Il l’avait regardée pendant le repas. Tout ce qu’il avait tenté d’enfouir en lui, des années durant, remontait à présent, avec force.
Il avait été très surpris de son attitude, très différente de l’habitude. Il y avait eu un moment particulier, où son regard avait rencontré le sien. Elle ne l’avait pas détourné, elle l’avait planté carrément dans le sien, longtemps. Que devait-il y lire ? Il était perdu.
C’était quand il s’était éclipsé, en fin de repas, pour aller payer, qu’elle l’avait rejoint. Ca c’était fait très vite. Elle avait fondu sur lui au moment où il rejoignait la salle. Il y avait sur la gauche une large rencoignure, le long de l’escalier où ils étaient invisibles de la réception, du couloir, et de la salle. Elle l’y avait entrainé avec une vigueur telle qu’il n’avait même pas cherché à résister. Elle s’était plaquée contre lui, un simple contact dont il avait toujours rêvé, même s’il n’y avait que ça c’était déjà beaucoup, ses formes et sa chaleur contre lui, et, elle était aussi grande que lui avec ses talons, de telle sorte qu’elle n’avait eu aucun mal à plaquer sa bouche à la sienne pour un baiser qui avait duré.
En se détachant de lui, elle lui avait soufflé :
—Ca fait dix ans que j’ai envie de toi. Depuis le premier jour.
Il était tombé des nues. Il n’avait jamais imaginé qu’il put y avoir une réciprocité. Quelque chose à sens unique, et sans espoir.
—On va attendre qu’ils soient tous partis et on prendra une chambre. Je veux que tu me baises.
Il y avait en elle quelque chose d’incontrôlé, une intensité, une violence presque auxquels elle ne l’avait pas habitué. La violence d’un désir trop longtemps retenu. Il n’avait pas imaginé qu’elle puisse être ainsi dans une attitude qui contrastait violemment avec ce calme, cette pondération qui étaient les siens habituellement. Ils étaient revenus dans la salle immense, et ils avaient joué la comédie de se séparer, le désir pulsant dans ses veines. Les véhicules, conduits par des gens dont il aurait mieux valu qu’ils ne subissent pas un contrôle en rentrant chez eux, avaient disparu un par un, il ne restait que les leurs. Mais, au lieu d’y monter et de regagner leur domicile, ils étaient revenus vers le comptoir. Le patron, un type d’une cinquantaine d’années épais comme une barrique et avec des yeux qui disaient clairement qu’il avait des problèmes cardiaques leur avait donné une clef contre quelques billets, sans sourciller, sans même le moindre soupçon d’ironie dans son regard. Ils étaient partis vers l’étage. Jean sentait bien qu’il y avait dans la femme qui marchait à ses côtés le même phénomène qu’en lui. L’un comme l’autre étaient deux cocotte-minute en pleine ébullition, qui ne demandaient qu’à exploser, après avoir été trop longtemps frustrés dans un désir qui stagnait en eux depuis des années.
La chambre était au deuxième, mais l’explosion avait eu lieu sur le palier du premier. Elle l’avait bloqué d’une main, était tombée à genoux devant lui et avait défait son pantalon pour en extraire une queue dont la roideur disait le désir qu’il avait d’elle.
—Ta queue, j’y ai rêvé pendant longtemps… Je veux du sexe avec toi… Que ton sperme coule dans ma bouche, dans mon sexe…Tu vois, moi la bonne petite secrétaire de mairie, j’ai des rêves sales.
Etait-ce un rêve sale ce qu’elle lui fit pendant plusieurs minutes, tournant sur son sexe congestionné, l’effleurant de la bouche , avant de venir agacer son gland de la pointe de sa langue, suscitant ainsi le jaillissement de liquide pré-sementiel en quantité abondante. Elle finit par le gainer de sa bouche et faire aller et venir celle-ci sur lui. Etre enveloppé ainsi par cette chair chaude et humide, c’était un délice. Bien sûr, des femmes lui avaient déjà fait des fellations, mais sans doute que tout ce qui venait d’elle était meilleur, que ce soit parce que c’était réel, ou parce qu’il la sublimait. Elle avait glissé sa main sous la robe, et se caressait. En contre-plongée, il ne voyait rien, parce que le tissu de la robe, étalé, masquait son ventre et le haut de ses cuisses, mais il pouvait suivre le mouvement de son bras. Elle finit par se relever, le laissant la queue nue. La tenant, mais sans lui faire mal, elle l’accompagna jusqu’à l’étage. Il craignit un instant qu’ils ne croisent un autre client, puis il se rendit compte qu’il s’en foutait. De toute façon, c’était bien connu, l’hôtel fonctionnait essentiellement avec les amants qui venaient ici, dans une discrétion dont ils ne se rendaient pas compte qu’elle était tout sauf réelle, mais qui en fin de compte, s’en fichaient bien.
Ils parvinrent pourtant enfin à leur destination, la chambre qui devait abriter leurs ébats. Il enfonça la grosse clef dans la porte pendant qu’elle le masturbait doucement, collée contre lui. La porte s’ouvrit enfin, révélant une pièce sans grace, meublée d’un mobilier hérité d’un monde paysan, un lit aux montants épais mais large, sur lequel ils seraient bien, une armoire épaisse… On apercevait une salle de bains en enfilade.
Le guidant, elle le poussa vers le lit, et le fit s’y asseoir. Elle roula sa robe à sa taille. Dessous, elle avait un slip noir. Quand elle le fit descendre le long de ses jambes, il ne fut pas surpris de constater que son sexe était exactement celui qu’elle lui avait présenté dans les rêves où elle l’avait visité. Il était convaincu à présent que la force de son désir était telle qu’elle avait projeté vers lui son image, sa présence, ses envies, ses fantasmes. Un triangle pas très grand, taillé au rasoir, une pente pubienne qui descendait vers un sexe ouvert, aux lèvres gorgées de sang, ses jus intimes faisant luire ses chairs sur une large zone. Elle avait attrapé, dans son sac à main qu’elle avait posé sur le lit, un préservatif. Se baladait-elle toujours avec des capotes ou envisageait-elle qu’aujourd’hui serait le bon moment, bien décidée à agir ? Il n’eut pas le temps de creuser la question, alors qu’elle déchirait l’emballage et venait faire glisser la capote sur sa queue, d’un seul mouvement, l’enveloppant de latex, geste qui permettait ensuite toutes les possibilités. Saisissant sa queue dans sa main, elle se laissa glisser vers lui, pour l’avaler. L’idée qu’il puisse être en elle le remplissait d’une intense excitation. C’était cela, ce quelque chose de tout à fait basique qu’il avait convoité si longtemps, plus qu’une autre caresse sexuelle. Elle se laissa descendre sur lui, mais sa queue ripa, et partit contre le pubis. Elle le rattrapa et cette fois ça marcha, il se sentit glisser entre ses lèvres jusqu’à ce qu’elle soit assise sur lui, et qu’il soit totalement en elle, jusqu’à la racine de sa queue. A ce moment tout le reste, la mairie, ses obligations, le pouvoir, lui sembla totalement dérisoire. C’était ça qui comptait et elle lâcha un long soupir.
—Que c’est bon de t’avoir en moi. C’était tout ce que je voulais. Si seulement je pouvais te garder comme ça pour l’éternité.
—L’éternité c’est long, surtout vers la fin, parodia Jean qui lisait beaucoup.
—Avec ta queue fichée en moi, ce ne serait jamais long.
Il posa ses mains sur ses fesses, sa croupe charnue et ferme, rebondie, sur laquelle il avait si souvent posé les yeux. Il n’était pas déçu de sentir contre lui, autour de lui, et au bout de ses mains, la confirmation de sa perfection. Il la souleva pour exercer un mouvement de haut en bas. Sentir la gaine de sa vulve frotter contre son sexe dressé le mit dans tous ses états. C’était une caresse exquise avec toutes les femmes, elle l’était encore plus avec celle qu’il avait si longtemps convoité. Elle le fut encore plus quand la jeune femme fit quelque chose qui le surprit, contractant son vagin pour resserrer ses muscles vaginaux autour de sa queue, resserrant ainsi sa caresse. C’était bon, alliant la sensation unique d’une muqueuse, souple et chaude autour de lui, et ce qu’aurait pu faire une main qui l’aurait enveloppé.
—Tu te sens capable de jouir et de rester dur pour qu’on fasse encore l’amour ?
Il avait acquiescé. Elle avait continué dès lors de le serrer, alors qu’il la faisait monter et descendre, et le plaisir était arrivé très vite, onde qui avait coulé sur Jean, l’envahissant totalement, pour un orgasme comme il en avait rarement connu, quelque chose qui l’avait recouvert et emporté, faisant sans doute écho à la jouissance qui avait été la sienne, et qui lui avait semblé aussi intense.
L’un et l’autre, ils avaient encore envie de sexe, et ca n’avait été qu’un début. Plus rien n’avait compté que l’autre et l’intensité de ce rapport qui durait mais se renouvelait à chaque instant, jusqu’à ce qu’épuisés, ils s’effondrent et se glissent sous les draps pour s’endormir l’un près de l’autre. Ils avaient repris conscience au début de la soirée, lui après elle. Elle se rhabillait. Il y avait sur son visage une expression grave, qu’il voyait à la mairie quand elle faisait face à une situation qu’elle ne parvenait pas à résoudre.
—On aurait pas du… J’en avais envie mais…
—Mais quoi ?
—Tu es le maire, je suis secrétaire. On ne peut pas être ensemble. Tu ne te rends pas compte du scandale. Je serai obligée de démissionner et toi aussi sans doute. Même si on cache les choses, les gens sauront très vite. Ici, on n’est pas dans une grande ville, et on nous verra forcément ensemble. Même si on vient ici à l’hôtel, clandestinement. Cet après-midi et ce début de soirée resteront un bon souvenir, quelque chose qui nous tiendra au chaud dans la nuit. On se souviendra en se disant qu’on aurait pu être ensemble longtemps. Dans d’autres conditions.
Son regard s’était humidifié, et elle s’était éclipsée pour qu’il ne puisse pas en voir plus.
Le lendemain à la mairie, on aurait pu croire que rien ne s’était passé. Elle était avec lui comme avant cette parenthèse. A croire que ce moment n’avait jamais existé. Elle était redevenue la collaboratrice fidèle, celle qui faisait un travail parfait. Rien de plus.
Il avait longtemps trainé en lui cette immense frustration et le souvenir, comme un moment magique de sa vie, de cette période. Mais d’évidence, il n’y avait qu’une seule option. Que l’un d’entre eux deux démissionne, et ils tenaient l’un comme à l’autre à leur statut. Au point de sacrifier ce qu’ils ressentaient pour l’autre. Un choix impossible. Et qu’ils n’avaient pas fait.
Avec le temps, même si elle était sous ses yeux en permanence, le regret et le tourment étaient devenus moins forts. Mais il n’oubliait pas, et ne renonçait pas non plus. Il se disait qu’il devait y avoir une solution. Comme un leitmotiv alors que le temps passait et que, l’une après l’autre, ces années qu’ils auraient pu passer ensemble étaient gâchées.
Le conseil municipal glissa comme à l’accoutumée. Des votes se succédant sur des décisions auxquelles il n’y avait de toute façon pas d’opposition. Parce qu’il savait qu’ils l’attendaient, il avait préparé son discours d’adieu, un retour sur le passé.
Tout en parlant, il repensa à ce fameux samedi après-midi. Son regard glissa sur Sylvie. Le temps était passé sur elle comme sur lui. Bien sûr, elle n’avait plus vingt ans, ni même trente, mais elle avait conservé une silhouette impeccable, elle faisait du sport tous les soirs, et elle n’avait pas vraiment changé, toujours ce beau visage, bien que marqué de quelques rides, ce regard volontaire. Et lui ? Il avait su conserver sa silhouette mais ses cheveux avaient blanchi, et son visage était marqué.
Il fut applaudi longtemps à la fin de son discours, et il sentit ses yeux s’humidifier.
Le temps était venu de se diriger vers le buffet.
Ca avait été bien plus tard dans la soirée, quand le dernier été invité était parti, qu’ils étaient restés seuls.
Ils s’étaient regardés. Il fallait tout nettoyer. Au-delà, ils avaient envahis par un double sentiment, Celui de revenir sur une situation très proche de celle qu’ils avaient vécue bien des années plus tôt dans l’auberge. Et l’évidence que, même si le temps avait glissé implacablement, maintenant les choses étaient radicalement différentes. Et que sans doute rien ne s’opposait à ce qu’ils se rapprochent.
—On a perdu tellement de temps ! jeta-t-elle, rageuse.
—On a pris un chemin…Pas forcément le bon.
—Viens.
L’attrapant par la main, elle le guida vers son bureau. Elle poussa la porte derrière eux, tournant la clef dans la serrure. Il y avait dans le coin un vieux divan sur lequel étaient déposés des dossiers. Elle les attrapa et les balança sur le plancher. Elle portait ce soir-là une jolie robe, rouge, en tricot. Elle glissa sur le divan, la soulevant. Dessous elle avait une simple culotte blanche, qu’elle fit descendre. Ses jambes étaient impeccables, toujours aussi bien dessinées, sans la moindre trace de cellulite, le sport sans doute.
Comme tous les hommes sans doute, Jean fut troublé de la voir dans cette position, de celles qui suscitaient le plus de désir, à genoux sur le divan, offrant sa croupe, pleine et cambrée, que sa position ouvrait sur les plissements de son anus, et sa vulve, boursouflement gonflé ouvert et brillant, comme en d’autres temps. Tourné vers lui, son visage était un appel.
—Viens sur moi, maintenant, j’en ai envie. J’attends depuis trop longtemps. J’ai des préservatifs dans mon sac à main. J’en ai toujours. Toutes ces années, j’ai espéré ce jour, et j’ai toujours eu une boite avec moi. Mais pas la même évidemment, je sais que ça se périme…
Il trouva bien une boite de préservatifs. Le temps d’en prendre un, de le déballer, et de gainer, il la trouva, quand il revint vers elle, se frottant frénétiquement le sexe. Ce geste intime, de masturbation, qui la soulageait d’une tension, mais représentait aussi une provocation fit monter sa tension de plusieurs degrés, et il s’approcha pour planter son sexe en elle… Elle gémit quand elle sentit son gland appuyer sur ses muqueuses, puis glisser pour rentrer en elle. Il avait pénétré d’autres femmes depuis, mais il n’y avait jamais eu ces sensations qu’il retrouvait, 26 ans plus tard, ce sexe qui l’enveloppait comme un gant, parfaitement ajusté à sa queue, cette vulve qu’il sentait faite pour lui, plus que d’autres chattes. Sans doute pensait-elle à l’inverse que sa queue à lui était faite pour le remplir car elle s’était mise à gémir, en parlant.
—Oh que c’est bon de me sentir remplie par toi. Aucun homme n’a jamais été à la hauteur durant toutes ces années. C’est toi qu’il me faut, et pas un autre.
Il s’était mis à aller et venir en elle. Dire qu’ils avaient perdu toutes ces années. Pourtant, s’ils étaient ensemble à partir de maintenant, ils pouvaient avoir encore de beaux moments ensemble. Et pour commencer beaucoup de sexe, pour rattraper, matin, midi et soir.
Il ne fut pas surpris, quand, alors que son gland venait de buter contre son utérus, il sentit son sexe se contracter et le bloquer. Elle serra plus fort encore, dans une caresse très intense, avant de le laisser glisser en arrière. Alors qu’il bougeait, elle serra puis desserra à nouveau, avant qu’à bout, ils n’explosent enfin. Sentir le sperme remplir la capote par saccades la fit jouir plusieurs fois.
Il s’était dégagé, elle s’était redressée. Dans un geste audacieux, mais qui ne l’avait pas vraiment surpris, elle avait arraché le préservatif de sa queue qui ramollissait, et étirant le latex, elle avait lapé le sperme d’une langue gourmande.
—On va aller nettoyer, et ensuite on va chez toi ou chez moi. Je suis affamée de sexe. Maintenant le qu’en dira-t-on, on s’en fout.
Une heure plus tard, tout enfin en ordre, ils quittaient la mairie la main dans la main, donnant enfin libre cours à leur relation et exposant celle-ci en toute liberté.
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Histoire de JamesB

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Commentaires du récit : Un maire et sa secrétaire

Le 25/05/2020 - 18:20 par gailuron69
quelle superbe histoire

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