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Devenir une star ou une salope 1

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Lue : 3429 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 31/05/2013

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AVERTISSEMENT Reprise d'un texte ancien mais retravaillé en changeant d'optique.



Louise ma compagne depuis trois ans me donne des inquiétudes. Elle s’absente ou revient du travail en retard. J’ouvre donc l’œil et je découvre qu’elle prend plaisir à s’attarder devant un verre avec des jeunes gens dans un bar ou sur une terrasse. Est-elle lasse de moi, a-t-elle besoin d’un supplément d’affection, veut-elle se rassurer sur sa capacité à plaire et à être désirée ou lui faut-il en plus de moi un amant pour satisfaire ses besoins sexuels ? Elle ne dit mot. Qu’elle se lance dans le tourisme sexuel m’ennuie en raison des risques sanitaires liés à un tel comportement. Pour sa bonne santé et pour la mienne, quitte à la partager, autant la partager avec un amant choisi.

J’ai pris contact avec Serge, un camarade de promo, bel homme, recruteur pour une société qui produit des animations sur internet. Je lui expose mon souci et lui confie mon souhait de le voir devenir mon allié et si possible l’amant de Louise. Deux hommes devraient calmer sa fringale de sexe si c’est son problème. Il a regardé la photo de Louise, longuement,, avec un petit sourire et m'a promis de faire de son mieux pour écarter d'éventuels prétendants. Il m'a remercié de ma confiance et m'a donné la garantie de sa loyauté. Il me secondera pour procurer à Louise les jouissances qu'elle recherche, mais gardera la deuxième place, passera après moi.

Cet après-midi je travaille sur mon ordinateur portable, dans mon bureau, à côté de la porte d’entrée. Quand j’ai quitté ma petite femme Louise, elle était plongée dans son feuilleton « Les feux de l’amour ». On sonne. Elle grommelle mais descend l’escalier pour ouvrir au visiteur. Elle a oublié ma présence, sinon elle n’aurait pas bougé.
Après les salutations, un homme se présente
- Serge Weber, recruteur pour internet
- Ha! Serge, tu ne me reconnais pas? Je suis Louise
- Excuse-moi. En effet, toi ici!
- Entre, montons, je regarde la fin du feuilleton et nous pourrons bavarder en buvant un café si tu en as le temps
- Parfait, j’ai tout mon temps. C’est un si grand plaisir de te revoir. Quel heureux hasard.


Le hasard, c’est moi. J’entrouvre ma porte. L’indicatif annonce la fin du feuilleton télévisé.
-Bon, allons à la cuisine faire le café.
- Donc tu habites ici. Tu es mariée?
- Non je vis en concubinage avec Claude, depuis trois ans.
- Et qu’as-tu fait auparavant. Il y a six ans, quand on se fréquentait tu étais ce qu’on peut appeler une rapide, tu n’avais pas froid aux yeux et, si tu me permets de le dire, tu avais plutôt chaud au cul. Tu en as rôti des balais dans ta jeunesse.
- Ce n’est pas à toi de t’en plaindre. Si je me souviens bien, tu étais puceau et j’ai dû te déniaiser. Ce fut une séance mémorable dans le petit bois.
- J’étais jeune, j’ai eu peur d’être mordu quand tu m’as pris en bouche. Et c’était si fort que je suis parti aussitôt en gerbe de foutre.
- Et j’ai râlé parce que tu m’en as mis plein la blouse, hihihi! Mais je t’ai appris à te retenir. C’était le bon temps de l’insouciance, des plaisirs simples. Tu étais un bon baiseur. Je t’aurais gardé, mais, ingrat il a fallu que tu cherches d’autres trous à boucher avec ta zigounette. Je t’ai regretté un temps.
- Tu en as eu d’autres, toi aussi. Quel succès tu avais ! Certains se sont cassé la figure pour réussir à te trousser dans un recoin. On m’a raconté que pour aller plus vite, les soirs de concours, tu ne portais pas de culotte ; ça te permettait d’avoir plus de coups en une soirée que tes concurrentes.
- Oh ! Qui t’a dit ça ? Tu croyais facilement les histoires inventées par les candidats refoulés.

Comment diable suis-je allé trouver une ancienne connaissance pour en faire un amant ? Bof, cela va faciliter mon plan. Le courant passe bien entre Louise et Serge. S’il lui faut un amant en plus de moi, mieux vaut Serge. Et si elle doit me quitter pour lui, je serai rassuré quant à son avenir. J’aurais si peur de la voir partir avec un individu louche, un type pas clair, un habitué des bars, vantard, beau parleur mais peu fiable. Je l’aime trop pour supporter de la savoir « mal tombée ».


- Et donc tu t’es rangée ? Ton copain sait tout ce que tu as fait ?
- Les faits d’avant notre rencontre ne l’intéressent pas. C’est mon passé. Il a le sien. Désormais j’ai changé, nous sommes bien ensemble, il est adorable avec moi. Je suis heureuse.
- Tu travailles ?
- Je suis caissière. Je fais 27 heures par semaine, trois fois huit heures en deux temps et trois heures le samedi matin. Par exemple aujourd’hui je vais travailler de 16 à 20heures 30 le soir et j’ai déjà fait de 9h à 12h 30 ce matin
- Ça va, tu gagnes bien ta vie ?
- Ça ne rapporte pas gros, mais avec le salaire de Claude on s’en sort. Il est comptable et gagne bien sa vie. Nous envisageons d’acheter une maison.
- Dis-toi que c’est le CIEL qui m’envoie. Tout en gardant ton emploi, tu pourrais te faire, grâce à mon offre, de substantiels à côtés.
- C’est vrai ça ? Dis vite.
- Je suis recruteur pour une société qui travaille sur internet. Je crois que tu serais une excellente recrue.
- Que faut-il faire ?
- Tu poses devant une caméra. Tu te montres, tu te mets en petite tenue, tu montres tes atouts, tes seins, tes jambes. Quand un internaute souhaite te parler ou t’écrire sur son clavier, il paie un abonnement pour entrer en contact dans un salon privé. Il engage des points à la minute. Plus longtemps il reste avec toi, plus nous gagnons.
- Oui, mais tout le monde peut me voir ? On va me reconnaître dans la rue.
- Oui, tu seras une star. Tu peux, si tu le souhaites porter un loup. Si personne ne te prend au salon privé, tu as un fixe de base, soit dix euros de l’heure. Tu aguiches, tu restes partiellement mais très légèrement vêtue : string et soutien-gorge et tu te contorsionnes devant la caméra pour que les amateurs te convoquent au salon privé.
- Je reste seule dans ce salon ?
- Oui. Mais le type va te demander plus, de te dévêtir, de montrer les parties de ton corps. Tu dois l’exciter, le garder en ligne le plus longtemps possible et donc lui donner des satisfactions visuelles. Mais il ne te touche qu’avec les yeux. Si tu es seule et si tu sais y faire, tu peux te faire facilement cinquante euros de l’heure. Enfin si tu donnes un spectacle avec une femme ou avec un homme, spectacle visible simultanément par plusieurs internautes payant, en fonction du nombre de spectateurs sur internet, tu peux gagner beaucoup d’argent. Ça te tenterait ? A raison de quelques heures par semaine, tu te ferais un joli supplément.
- Oui, mais je ne sais pas si Claude sera d’accord.
- Bien. Tu pourrais essayer, venir regarder comment travaillent nos filles. Certaines ont cessé de travailler ailleurs et gagnent bien leur vie en moins de temps. Tu es libre certains jours et le samedi après-midi. Tu pourrais donc assurer trois ou quatre heures de présence, répondre gentiment aux internautes, en petite tenue, apprendre le boulot avec des anciennes.
- Que va dire Claude ?
- Tu lui dis que tu vas faire des ménages. Tu lui montres les 30 ou 40€ de ton samedi. Tu peux prolonger en soirée, aux heures de forte affluence et augmenter tes revenus. Tu t’ouvres un compte en banque et tu y déposes les sommes plus importantes et tu te constitues un pécule. Et quand vous achèterez, ton copain sera heureux de voir arriver le pactole.
- Il faudra que je lui avoue mes activités ?
- Oui, mais comme tu gagnes de l’argent sans faire de mal, juste en dévoilant ton corps devant une caméra, et si tu gagnes gros, il te félicitera. Par expérience, à ma connaissance aucun couple n’a divorcé à cause de cette activité.
- C’est vrai ? Tu me rassures. J’aimerais bien essayer, au moins à 10€ de l’heure pour débuter.
- Très bien. J’ai là un modèle de contrat avec les tarifs. Je te prendrais à l’essai pendant trois mois, le jour où tu ne travailles pas et le samedi, disons dix heures par semaine, en prestation simple. Tu as un deuxième jour de liberté : tu pourras faire des heures supplémentaires Si ça te convient on reverra le contrat. Si tu veux évoluer, on pourra, en cours de route ajouter par exemple un avenant pour salon privé ou pour salon avec un ou une partenaire ou encore plusieurs partenaires. Mais ne précipitons rien.
- Donc, si le cœur m’en dit, je pourrai changer de catégorie et de salaire ?
- Tu m’as parfaitement compris. Reste une formalité, pour toi ce sera facile, puisqu’on se connaît et que le résultat me paraît acquis. C’est une exigence de mon patron, je dois vérifier que les candidates sont top niveau. Il suffit de te regarder pour en être persuadé. Accepterais-tu, malgré tout, de te montrer à moi en tenue légère ?
- C’est-à dire ?
- Tu vas te changer et tu reviens en string et soutien-gorge. Tu es certainement parfaite, mais je dois l’attester et je n’ai pas droit à l’erreur : ma place est en jeu.
- Si c’est nécessaire, pourquoi pas. Et quand nous étions jeunes, tu m’as bien connue sous toutes les coutures et sans coutures ! Attends un instant. Je reviens.

Pendant que Louise se met en tenue, j’entre au salon, je salue mon complice et je lui demande de continuer, sans dévoiler notre lien.

- Hello, comme ça, qu’en dis-tu ?
- Formidable. Tu ne t’es pas conservée, tu as littéralement embelli. Approche : tout à fait ce que nous recherchons. Tourne. La taille bien marquée, des hanches épanouies, les épaules féminines. Ouvre la bouche: dents régulières et bien entretenues.
- Pour voir mes dents était-il indispensable de me déshabiller ?… Ah ! Claude, tu es là ?
- Mais oui, ma chérie. Tu peux m’expliquer ce qui se passe ici ?
- Ben, Serge que voilà m’a proposé une place lucrative sur un site internet. Il recrute des personnes qui offrent un spectacle érotique à des internautes qui paient pour le regarder. Le salaire dépend des prestations. Et il était en train de tester mes compétences pour savoir quel contrat il pouvait me proposer. C’est uniquement professionnel, je t’assure.
- C’est une chance pour toi. Tu deviendrais une star ! Tu permets que je suive votre conversation. Continuez.

Serge reprend son examen, ignore ma présence.
- J’observe un tout tu sais. Là, sur la fesse et les cuisses, il y a un peu de cellulite. Nous te paierons quelques soins, crèmes et massages et ça disparaîtra. Les jambes élancées. Rapproche tes pieds, oui, on voit bien les cinq jours, en haut des cuisses, j’y passe l’auriculaire, au-dessus des genoux, au-dessus du mollet, au-dessus et sous la cheville. Tes pieds sont mignons. Donc, la seule chose à corriger, c’est cette peau d’orange là et là, tu sens où je mets la main. Et encore le grain de peau est très doux au toucher.
- Tu me fous la chair de poule. Sur internet, le voyeur ne touche pas.
- Non, mais il suffit d’un petit détail pour qu’il quitte le site et donc cesse de payer. Tous les détails comptent. Par exemple, tes sous-vêtements ne sont pas vraiment sexys. Nous pourrons t’en prêter et ensuite, tu pourras t’en payer avec tes gains. Si, si: même ton copain appréciera un regain de coquetterie.

De mon coin j’approuve. Cependant je suis un peu étonné de l’acceptation par Louise des attouchements variés qu’elle subit. Serge la tripote sous prétexte d’examen d’admission, elle le laisse palper, triturer, sans sourciller. Je ne la savais pas aussi libérée, mais ce comportement nouveau pour moi, confirme les propos précédents de Serge sur un passé tumultueux dont j’ignore tout. Je déclare :

- C’est vrai, j’aime la belle lingerie.
- Ce n’est pas un problème. Tu en verras. Bon, je peux me rhabiller ?
- Ben… si tu souhaites aller en salon privé un jour, tu devras montrer un peu plus. Si je dégrafe ton soutien-gorge, ça ne t’effraye pas ? Je peux ?
- Va pour le soutien-gorge.
- Ahhh! Quelle merveille ! Deux seins magnifiques, écartés juste ce qu’il faut, ni trop lourds ni trop petits : deux somptueuses poires couronnées par des tétons à croquer. Et fermes au toucher. Tu permets, il faut que je les embrasse.
- Doucement, Serge, tu m’excites.

Louise me consulte du regard. Je l’encourage en souriant. Serge le voit et en profite :
- L’autre sein est jaloux, il mérite aussi un petit suçon. Les pointes réagissent aux lèvres. La première grossit entre mes doigts. Ça réveille des souvenirs heureux. Oh ! Lou, je garderais ça pour moi tout seul. Mais pense aux milliers d’admirateurs qui vont tirer plaisir à te voir. Imagine que tu es devant une caméra, dans le salon, l’internaute te demande maintenant d’enlever le bas. Tu me suis ?
- Oui, mais j’y serai obligé, vraiment ?
- Absolument pas. N’oublie pas le but de ton travail : le maintenir devant son écran le plus longtemps possible. Si tu refuses, il ira voir ailleurs. Donc, avec l’art consommé d’une stripteaseuse tu vas agiter le bassin, tu seras dévoilée par le côté, par le dessus et finalement, en variant les poses tu apparaîtras nue, avec une main cachant ce qu’il veut voir. Il réclamera plus, oubliera le temps qui passe et épuisera sa réserve de jetons, devra en racheter. Il faudra bien que tu lui en montres pour son argent. Parce que si tu veux le voir revenir, tu dois doser le mystère et faire preuve d’un peu d’impudeur virtuelle.
- Est-ce que ces types reviennent souvent ?
- Oui, les clients sont fidèles, ils s’attachent à une fille sympathique. Ces voyeurs, il faut le savoir sont des malades, il leur faut leur traitement. Ce traitement c’est toi, ils rêvent de toi, ils veulent te revoir, ils te possèdent sur la toile, se branlent et éjaculent en fantasmant sur toi. C’est d’ailleurs pourquoi tu ne dois jamais communiquer ton adresse ou ton téléphone; ce serait dangereux avec certains. Et ils sont avertis par le site, ils ne doivent pas demander d’éléments d’identification.
- Donc, il y a des mesures de protection. Eh! Bien je suis intéressée. Claude, qu’en penses-tu ?
- Ca me semble très intéressant.


Pour moi, c’est un pis aller. Un amant attitré est contrôlable, une ribambelle d’amoureux est plus à craindre. Serge se sent en confiance, Louise mord à l’hameçon et ma réponse est un encouragement.
- J’aimerais faire une dernière vérification. C’est délicat à demander comme à accorder. Certaines candidates se déballonnent parfois. Tu feras comme tu voudras. Comme nous nous connaissons bien, ce sera peut-être plus facile pour toi.
- Je devine, je devrais enlever le bas ? C’est ça ?
- Je n’osais presque pas le réclamer. Si tu veux, mais essaie d’imaginer que je suis la caméra, fais des manières pour me faire désirer de te découvrir. C’est ça le mot « le désir », il faut éveiller et entretenir le désir. Allez, tournez… Oui, lentement, langoureusement, écarte la bande entre les cuisses, laisse apparaître une lèvre, tourne, joue avec ton string, baisse devant, sur les côtés. Un peu de touffe… c’est parfait. Tu as le sens de ce qu’il faut faire. Bouge. Le moment le plus sensuel c’est le décollement du tissu retenu par la fente, fais ça au ralenti, gagne de précieuses secondes, ton spectateur bave, est subjugué. Tu fais descendre ta culotte le long de tes jambes, tu te baisses et tu tournes, tu exposes ton magnifique fessier : oui, écarte, laisse voir ton berlingot. Fais tourner le tissu et lance le.
- C’est tout ? Alors quand est-ce que je signe ?
- Tu peux continuer si tu veux. Beaucoup demandent des poses érotiques, beaucoup encore veulent voir ton sexe en détail. Tu as un clavier. Tu demandes des précisions, ils répondent, le temps passe, l’argent rentre et personne ne t’a touchée jusqu’à présent.
- Les pauvres diables, faut-il qu’ils soient malheureux.
- Comme tu dis, il y en a qui se ruinent devant leur moniteur. Dans le fond, c’est un beau métier: tu vends du rêve. Tu es socialement utile, tu remplis une fonction noble, tu soulages les petites misères des délaissés. Bon, assez bavardé, examinons. Na, cette broussaille sauvage ne plaît qu’au plus petit nombre, il faudra une taille. Certaines coiffeuses le font. Moi-même j’ai une expérience. Si tu as une paire de ciseaux et un rasoir, de la mousse de Claude, je peux te donner un peu d’allure tout de suite et diriger le regard vers l’essentiel.
- Tu es fou, que va dire Claude ? Chéri, tu entends ?
- Ne t’ai-je jamais demandé de débroussailler ? Ne crains rien, suis les conseils du spécialiste. Je serai content de ne plus risquer de me blesser dans ces grands poils fous à l’entrée du paradis.
- Tu es sûr, Claude ?
- Fais ce que demande Serge. Je cherche ma crème à raser.

L’autre confirme :
- Ça réussit toujours, crois en mon expérience, trois ans de métier, toutes sortes de filles, jamais de problème : plutôt des maris heureux et un retour de sexualité bénéfique pour des couples un peu désabusés par l’installation progressive de la routine. Ca redonne un coup de fouet au désir, le désir c’est le moteur des couples qui durent.

- Dans ce cas, pour plaire à mon chéri, pour attiser son désir, j’ai encore une heure devant moi. Tu peux jouer au tailleur de barbichette, j’y pensais mais je n’osais pas. Claude m’en a parlé vaguement une fois. . Ne me blesse pas.
- Sois sans inquiétude, j’ai une longue habitude. Tu serais mieux couchée sur le dos au bord de la table. Là aussi, c’est une scène à jouer devant la caméra. Tes jambes pendent dans le vide et pour me donner accès à la touffe, tu écartes bien les cuisses. Le type devant son écran voit la masse de poils frisés. Les ciseaux et le peigne lui laissent espérer une vue dégagée, il envoie des messages pour t’encourager.

On peut même envoyer le tableau pour les amateurs de salon payant collectif.
- Ça rapporte plus ?
- Bien sûr. C’est tout bénéfice. Tu as une idée de la forme de la taille ? On peut dessiner un cœur, c’est très commun, laisser une barre verticale ou dessiner une flèche coquine.
- Une flèche de circulation: ça me plait « Passer par là. » Hi hi , comme c’est drôle .
-Avec la repousse elle se transformera éventuellement en cœur. Écarte un peu plus, il faut que je regarde de près, je ne dois pas entailler les lèvres. Tu sais, il y a des filles dont les petites lèvres pendent entre les grandes. C’est moche et les mecs abandonnent généralement au premier regard. Toi tu es parfaite, tes grandes lèvres jointes ne laissent rien passer. Elles tracent une ligne rose à peine perceptible à l’œil. Il faut les prendre en main afin de ne pas avoir d’accident.
- Oh!, ça me rend toute chose. Tu joues ou tu travailles ?
- Les deux mon capitaine. J’évalue leur fermeté. Forcément je les touche et naturellement il se produit un afflux de sang. Maintenant je trace le fléchage, je dégrossis aux ciseaux, ne fais pas de bond, laisse-toi faire, détends-toi. Pense à tous tes admirateurs potentiels. L’un d’eux s’est empoigné le sexe et le secoue. La mousse, je l’étale. Attention c’est le passage le plus délicat, le rasoir ne doit pas déraper.
- Eh ! Tu tires la peau, tu me chatouilles, je sens que tu me fais mouiller.
- Sois professionnelle, c’est nécessaire, il faut y passer malgré les sensations. Mon doigt dans ton vagin sert d’appui. Mais ce n’est pas désagréable. Si ? Tu m’étonnerais. Tu es très sensible, plus que les autres que j’ai rasées, je vois, tu mouilles au premier contact. C’est ennuyeux, il va falloir que tu apprennes à maîtriser tes émotions et tes réactions. Si tu démarres trop vite, finie la séance, finies les rentrées d’argent. Parfait, les lèvres sont dégagées, cela te rajeunit. Les vieux vont te prendre pour une gamine. Le top du top, c’est le rasage intégral.
- Tu ne pouvais pas le dire au début. Allez, rase tout, si ce n’est pas beau, je laisserai repousser la barbe.
- Je taille au plus court, j’étale la mousse avec les doigts. J’attrape le haut des lèvres, pour lisser la peau. S’il reste des plis, je vais te couper. Ton clitoris fait coucou. Qu’il est mignon, permets-moi de l’embrasser, c’est tellement émouvant.
-Tu n’es pas obligé de t’attarder, arrête Serge, tu n’es plus un gamin, noon, oh: non arrête. Je ne veux pas.
Il la pelote, lui chatouille l’abricot de façon éhontée. Louise joue l’effarouchée parce que je suis là. J’interviens en faveur du futur amant:
- Louise tu dois savoir supporter les inconvénients du métier. Serge a une tâche difficile, ne la complique pas en faisant des chichis. Vous êtes des adultes.

Serge s’amuse à lui faire peur de ne pas avoir la place :
- C’est bien ce que je craignais, tu n’es pas vraiment mure pour ce travail. Trop sensible, trop d’inhibition. Pourtant, je t’ai bien dit qu’en phase trois, tu seras filmée avec des partenaires. Des professionnels certes, mais des hommes avec une bouche pour sucer un berlingot, des mains pour ouvrir une chatte, pour écarter et exposer les chairs les plus intimes, des hommes avec un sexe à toucher, à caresser, à branler, à prendre en bouche ou à faire pénétrer dans le tien ou dans ton cul . Des fois, en trichant tu simuleras, d’autres fois il faudra faire l’amour avec ce professionnel.
- Je regrette, je manque d’habitude. Depuis que je suis avec Claude, plus personne ne m’a touchée comme tu viens de le faire. Je te promets de faire des efforts, si Claude est d’accord.

Je suis fou, mais il est trop tard pour faire marche arrière. Mon plan doit nous protéger, mais je n’avais pas prévu les « professionnels » en plus de Serge.
- Ma chérie, il faut ce qu’il faut.
- Ah! Bon, tu ne me feras pas de reproches si je fais bien mon boulot ? Tu ne seras pas jaloux, jure-le.

Serge coupe court. Je ne me compromets pas davantage.
- En phase deux, quand tu seras seule dans un salon privé on pourra te réclamer des choses communes avec la phase trois d’ailleurs. Excuse la crudité de la question, c’est le métier qui veut ça : t’es-tu déjà masturbée devant quelqu’un. Devant moi tu avais toujours refusé, l’as-tu fait ouvertement pendant que Claude te regardait ?
- Non, il ne me le demande pas. Pendant que nous faisons l’amour, il m’arrive de glisser ma main pour toucher son membre et donc au passage mon sexe, un peu pour me stimuler; c’est tout.
- Donc, si demain ton visiteur te demande de te masturber, et c’est plus que fréquent, ils le font presque tous, te sens-tu capable de porter tes mains sur ta vulve, de la caresser gentiment, de faire voir l’intérieur, tes chairs roses et humides, de glisser un ou des doigts dans ton vagin ou de frotter ton gentil petit bouton, de te conduire à l’orgasme ou au moins de le simuler. Et cela devant le cameraman?
- Je ne sais pas trop.
- Voilà, tu veux gagner de l’argent. Il faut le gagner ! Les séances à 10 euros de l’heure sont faites pour aguicher. Quand un type t’aura regardée te contorsionner une ou deux fois, si tu le laisses sur sa faim, il se lassera vite et il te signalera aux autres comme peu intéressante et ce sera la fin de ta carrière, on ne te renouvellera plus ton contrat: ce serait idiot, non ? Pour gagner des sous, il faut payer de sa personne, même et surtout sur internet. Alors ?
- Oui, je comprends, mais c’est nouveau pour moi. Laisse-moi le temps de me faire à ce monde différent. Je veux aider Claude, notre projet lui tient à cœur. D’autres filles le font, je dois y arriver.
- Tu parles d’or. Au boulot, tu t’installes sur ton canapé. On suppose que tu t’es déshabillée et ton client veut te voir jouir à la fin d’une masturbation. Je tiens la caméra, tu ne me vois pas, je suis un meuble, tu regardes tes mains ou tu fixes l’objectif. Surtout n’oublie pas, il faut durer, il faut être naturelle, il faut qu’il croie assister à un fait réel. Tournez.

Un grand silence, long, précède les premiers halètements de Patricia. Elle ne simule pas, son souffle se fait plus vif, plus saccadé, des petits cris de souris soulignent ses efforts. Ses doigts titillent son bouton, frottent ses nymphes, Louise halète de plus en plus fort. Elle entre en transes.
- C’est bien, continue. Enfonce deux doigts, remue-les vite et fort, oui, encore. Reviens en surface, surfe sur le clitoris, fais aller et venir l’index. C’est ça, pousse ton ventre contre tes doigts, soulève les fesses, ouvre les jambes: ton client veut voir. Continue, montre-moi que tu es capable d’aller jusqu’au bout. Vas-y. Tu es magnifique. Ta première fois est un triomphe
- Attends, il faut que je me calme. Ouf, ce n’est pas facile devant toi et surtout devant Claude. Alors je signe où ?
- Encore un peu de patience. Combien veux-tu gagner ?
- Le plus possible. Je ferai tout ce que tu me demanderas. Je viens de faire le plus dur. Je ne m’en serais jamais cru capable, donc je dois casser tous mes tabous. Après tout, les clients sont derrière leur écran.
-Tu pourrais faire une scène avec une autre fille ? C’est généralement facile. Et faire l’amour avec un homme ?
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Histoire de Veilleur

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