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Du sexe pour tous 6

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Lue : 893 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 24/04/2013

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Les concurrents se bousculent au portillon

Lili est partie. Je regarde dans mon ordinateur les photos de ses amours avec Henri, le généreux quinquagénaire. Ce midi, au lit il a testé le produit. La chair est fraîche, le caractère d’une souplesse à toute épreuve, elle est jeune, belle elle écarte volontiers les cuisses et jouit ostensiblement, à rendre fier qui la taraude. Ce sera parfait pour les sens. De plus Lili-Marie a de l’allure, elle sera décorative. Avec une pouliche aussi fringante à ses côtés, le prestige du patron croitra aux yeux de ses pairs. Du coup le chef s’est montré généreux. Il s’est libéré de ses obligations, impatient de parader avec sa conquête comme l’acheteur d’une berline de luxe ne résiste pas au plaisir de la montrer. Lili a tout accepté : promotion, voyages en accompagnatrice et maîtresse, cinq à sept ou quatre à six du vendredi; elle s’est déclarée disponible et disposée à satisfaire toutes les envies de cet homme aux tempes aussi argentées que ses comptes en banque. Emerveillée comme une fillette devant un costume de fée, elle n’a pas soulevé d’obstacles. On n’a pas une pareille chance tous les jours. Sa tenue, sa chevelure et son maquillage seront parfaits, elle fera honneur à celui qui l’a distinguée et choisie. C’est un caméléon, elle s’adapte à son entourage, cool au resto du sexe, sophistiquée avec Henri.

A-t-elle eu une pensée pour moi ? Rien ne le laisse supposer. Le seul à troubler son bonheur a été Robert. Elle l’a convoqué pour bientôt, cet après-midi. Plus par envie de se débarrasser de la contrainte de la promesse de se donner à lui que par amour, un peu comme on solde ses comptes avant un nouveau départ. Est-elle amoureuse d’Henri ? Est-ce son coup de foudre : j’en doute, mais elle lui sera totalement dévouée, ça je n’en doute pas. Alors quel sera mon sort ? Henri ne semble pas ému par le fait qu’elle ait un compagnon, dans la mesure où Lili sait imposer ses choix à ce compagnon fantoche. Henri trouvera pratique ma présence: je lui servirai de paravent. Je l’entends se défendre devant sa légitime:
- Marie et moi ? Mais Marie vit avec un compagnon dont elle est follement amoureuse, un gros jaloux à ne pas contrarier. N’écoute pas les racontars. Je suis trop vieux pour cette gamine.

Lili me réduit à une présence dans ses moments de solitude, je serai son service de sécurité, le brave type qui accepte tout, dont on ne demande pas l’avis, utile parfois, jamais pris au sérieux, à débarquer s’il rouspète, une éolienne de foire en plastique à faire tourner pour la joie d‘un enfant, un compagnon effacé auquel on ne fera même pas l’aumône de le considérer comme cocu… Elle devrait mieux me connaître.

J’ai tout mon temps pour rédiger deux contrats propres à l’étonner, faute de lui remettre la tête à l’endroit.

Je peux sans crainte de faire du bruit tirer des copies des contrats et des photos des amants de midi. Qui ne reconnaîtra pas leurs visages si proches ? La fraîche Lili et son maître d’âge mûr. Les uns aimeront voir un vit dans une bouche qui l‘aspire, lèvres avancées, joues creuses et yeux révulsés. D’autres voudront être à la place de cette tête grisonnante prisonnière des cuisses féminines, appuyée au ventre tordu de volupté et encadrée par les mains posées sur le dessus des cuisses. Ils rêveront d’odeurs de sexe, de liquide vaginal déposé sur le menton du gourmand, dégoulinant sur le drap ou essuyé dans les poils frisés à la porte de la fente D’autres encore s’amuseront à décortiquer l’assaut de l’amant dans la position du missionnaire, nombreux seront ceux qui scruteront à la loupe la jonction des deux sexes ou la face de Lili au moment du ravage de l‘orgasme. Les plus imaginatifs verront monter et descendre les fesses poilues d’Henri, ou entendront le souffle de décompression de la possédée après chaque troisième pénétration. Il y a de quoi émoustiller tout le monde, ou rendre furieuses certaines personnes.

On sonne à la porte. Je ne réponds pas, je suis théoriquement absent. De plus, pour Lili, je compte pour du beurre : mou, tendre et malléable à merci. Je soulève un coin de rideau : Robert est en avance, il attendra le retour de Lili. Il regarde à droite, à gauche, gravit les marches, de nouveau sonne longuement, redescend sur le trottoir pour faire le guet, secoue la tête. Ah ! Il sourit lève la main, l’agite, son visage s’épanouit : Lili approche. Il avance vers elle, les bras au ciel, admiratif. Ils s’arrêtent devant l’escalier. Robert a l’air sombre. Ça discute, elle voudrait le persuader. Il n’a pas l’air d’accord. Qu’elle est belle, avec sa coiffure nouvelle et son tailleur tout neuf. Personne au resto du sexe ne la reconnaitrait. Je l’admire alors que je devrais la détester. Toutes ces dépenses pour plaire à un autre. La porte s’ouvre sur une discussion vive :
- Ah ! Non, Lili, tu exagères. Tu reportes toujours à plus tard. Tu me fais gonfler les couilles à force d’attendre. Depuis une semaine je ne touche plus ma femme, j’accumule mes humeurs pour toi et tu es sans pitié. Je vais exploser dans mes frusques si tu recules encore. Tâte mon pantalon et tu comprendras mon désappointement et mon impatience. J’ai exceptionnellement quitté mon travail pour répondre à ton appel et tu veux me renvoyer à mardi ou à la saint Glinglin.

- Regarde il est presque seize heures. Mon patron passe me prendre à dix-sept heures. Nous allons devoir bâcler et je te laisserai un mauvais souvenir de notre relation. C‘est affreux, je ne suis pas un distributeur automatique, il ne suffit pas de m‘appuyer sur le clitoris pour lancer la machine à plaisir… Il faut prendre son temps pour bien faire l’amour. N’oublie pas que je devrai me doucher pour chasser l’inévitable transpiration, puis me parfumer et me rhabiller avant l’arrivée de monsieur Gérard. Je sors de chez la coiffeuse, je ne peux pas me coucher sur le dos ou ma coiffure sera fichue. Admets qu’Henri arrive avec quelques minutes d’avance. Ce serait une catastrophe pour moi. Tu ne veux pas me rendre malheureuse. Sois raisonnable. - Je l’ai trop été. Ne perdons pas un temps précieux en discussion. Allons au lit, je te veux, je n’en puis plus de te désirer. Tu as promis. Tu peux baiser sans te coucher sur le dos. André ne connaît que cette position? ? Je te plains.

- Je n’ai même pas eu le temps de faire mon lit. Puisque tu insistes, passons au salon. Au début André adorait me prendre dans un fauteuil, sur le canapé ou sur la table, quand ce n’était pas sur le tapis. Il s’est embourgeoisé et préfère le lit. Sortons des sentiers battus. Pose ma veste là.
- Ce que tu es belle. Tu ne crains pas de donner des idées à ton patron ? A sa place je te sauterais dessus à longueur de journée.
- Tu délires. Il a cinquante-six ans. Sa libido s’est assagie. C’est un « monsieur de la haute ». Il est courtois mais si sérieux. Non, je n’ai pas peur. D’ailleurs son fils t’en a parlé.
- Hé ! Ton monsieur sérieux a une réputation de chaud lapin. Méfie-toi si tu veux conserver André. Ou bien tu ne l’attends plus ?
- Qu’est-ce qui te permet de dire ça ? Il y aura des changements importants dans notre vie. Je serai plus souvent absente, André devra l’admettre. Nous changerons de logement.
- Tu n’abandonneras pas notre œuvre ? Dis pense à nos pauvres gars !
- Je ne pourrai plus assurer régulièrement. A contre cœur je serai obligée en raison de ma position de céder la place. Oui, ça me brise le cœur. Bon, tu es prêt. Par quoi veux-tu commencer ?

Ce discours me couperait mes moyens. Le comportement de Lili est à la limite de la correction. Elle se prépare à ce qu’il y a de plus beau au monde, elle traite Robert comme un robot. S’en rend-elle compte, elle est odieuse, ne manifeste aucun sentiment, reste sèche comme un rapport comptable. Son vagin sera-t-il plus agréable ? J’éprouve de la pitié pour ce type qui va bourrer ma femme à la va vite. Il répond :
- Veux-tu t’asseoir dans le fauteuil. Je rêve depuis si longtemps de contempler ton sexe et de l’embrasser.
- Voilà, mes jambes sont-elles assez écartées ? Oui, j’avance en glissant sur les fesses. C’est mieux, va.

Repousse mon string sur le côté, dans le creux de l’aine. Ne le salis pas.
- Il vaut mieux l’enlever. Tu as du beau linge, c’est Henri qui paie?
- Il m’a ouvert un compte dans une boutique de luxe. Je ne peux pas laisser passer un gentleman aussi généreux.
- Je suis ému. Ton sexe est merveilleux. La fente si fine et son décor de poils sont ravissants. Elle attire le toucher. Je peux ?

Se sont-ils seulement embrassés. C’est difficile à savoir depuis mon bureau. Je n’ai pas entendu de « Chéri » ou de « chou » comme hier. Lili est fâchée du contre temps et n’appartient plus à notre monde depuis l’apparition d’Henri. Elle est dans la peau de Marie ! Une peau de vache.
-Oha ! OHA !… ooAh…

Robert a de l’expérience et comme le temps presse il est rapidement passé de la contemplation à l’action. Les soupirs de Lili coupés de courts silences ne sont pas feints. J’ai l’expérience de ses réactions à un bon léchage de cramouille accompagné d’un doigtage rapide des lèvres et du clitoris.
- Avec les doigts bien profonds, ça t’excite. Je sens la mouille.
- Accélère encore ce va et vient. Oui, j’aime, encore plus vite

Indéniablement elle est pressée d’en finir.
- Ma chérie, je m’allonge sur le tapis. Pose-toi sur moi pour butiner comme un papillon. Descends doucement. Prends ma chose en main, guide-moi en toi. Oh, que c’est bon. Tu aimes ?
- Oui. Ma jupe me gêne. Attends, je suis obligée de me dévêtir pour ne pas abîmer mon tailleur. Tu devras m’aider à endosser tout ça.
- Avec plaisir. C’est quand même mieux. Tes seins…
- Tu es marié, tu sais ce que c’est !

C’est laconique, décourageant. Elle est insensible au compliment, coupe la parole pour gagner du temps. Elle a écourté les préliminaires, se montre revêche parce qu’elle perd du temps à enlever sa précieuse tenue de poule entretenue. Elle est obnubilée par l’arrivée prochaine d’Henri et se livre avec autant de plaisir qu’une pute à l’abattage. Robert gardera un souvenir impérissable de cet adultère maussade. Lili aurait-elle des remords ? Elle ronchonne :
- Vite, en position, tiens ton pénis, ne le laisse pas plier. Là, encore un peu. Nous aurions eu plus de temps lundi.
- Lundi tu m’aurais renvoyé à mardi.
- Certainement pas car André m’a annoncé son retour pour mardi.
- Ah ! Tu le reprends ?
- Ça dépendra de lui. S’il chipote sur ma situation professionnelle, je verrai si je le supporte.
- Tu ne l’aimes plus ?
- Ha, ha, je te sens bien, je ne vais pas tarder à jouir.

Elle élude l’embarras de la question, peu sûre de notre avenir. Quoi, elle va jouir, aussi vite ? Ou Robert est superman ou elle feint le plaisir. Elle bat tous les records dans la course à l‘orgasme ou dans l‘audace à la simulation. Robert n‘est pas naïf :
- Ne simule pas pour en finir plus vite. Ce n’est pas chic. Lili, garde la tête froide. Tu deviens si bizarre. Ne gâche pas un si beau moment.
- C’est de ta faute. Vite, éjacule. Je dois me préparer.

L’enfer doit ressembler à ça. Des gesticulations sans véritable amour. C’est écœurant à la limite.

Il est temps de me montrer, armé de mon caméscope. Je filme dès la porte. Ils sont plein champ. Lili me tourne le dos et chevauche nerveusement sa monture. Pour gagner en rapidité avec sa croupe, elle a aplati son torse sur celui de Robert. Ses seins écrasés débordent de chaque côté, ses bras s’appuient loin des corps. Ses fesses sont agitées d’un court mais très rapide mouvement mécanique. C’est pour moi une première fois : voir son joli cul en mouvement, voir l’effort de ses reins malgré le cercle fermé des bras de Robert autour de sa taille. Mon œil a peine à distinguer l’ouverture et la fermeture du vagin autour de la bite à moitié enfouie dans le conduit en transe. Lili souffle fort, Robert encercle son buste. L’immobilité du haut du corps favorise la vitesse des coups de reins.
- Ho! Qui est là ? Sursaute Robert
- Quoi, où ?

Réplique Lili en tournant sa jolie nuque dans ma direction.
- André ! Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu as écrit cinq jours ! Non, éteins ça, ne filme pas. Arrête. Stop, tu m’entends.

Robert desserre l’étreinte, elle redresse son dos, prend appui sur un genou. Je devance son mouvement
- Reste sur lui.
- Mais!
- Ne bouge pas, l’image sera réussie. Ton fond de teint a coulé, dommage. C’est le prix de la précipitation. Tu demanderas des cours de bonne éducation amoureuse à ton patron.
- Je m’en fous. Eteins cet appareil.
- Tes seins sont mis en valeur, l’excitation de l’accouplement les a gonflés. J’aurai un souvenir exceptionnel de mon retour.
- Salaud. Arrête. Toi, Robert, aide-moi à me lever. C’est fini ! Bon je dois me dépêcher. Vous me faites chier !

Je pose une main sur son épaule, j’appuie fermement.
- Lili reste polie si tu n’es pas honnête
- Tu… tu… tu…

Oui, ne bouge pas. Tu ne me commanderas plus: fais ci, fais ça. Aujourd’hui je décide. Je maintiens ma femme emmanchée sur la zigounette de l’un de ceux qui me cocufient. On ne voit pas tous les jours un mari qui favorise un rapport sexuel de sa femme avec un autre homme.

Pas dans mon milieu. Robert est muet, en mauvaise posture, couché sur mon tapis, sous ma femme qu’il enconne.
- Lili, inutile de te fâcher tout rouge, ne sois pas grossière. Reste calme et écoute-moi
- Alors coupe ton appareil.
- Je regrette, je suis chez moi, je fais ce que je veux et tu as intérêt à m’écouter et à m’obéir. Réfléchis. Tu es depuis aujourd’hui un personnage important, un peu grâce à l‘homme que tu écrases. Ne ruine pas ton avenir professionnel par un excès d’orgueil ou d’empressement. Imagine : mon appareil enregistre ma femme surprise en plein adultère. Tu as engagé une partie de cartes, mais c’est moi qui ai les atouts. Je coupe et je joue. Je peux répandre ces images par toutes sortes de moyens. Aurez-vous encore des subventions pour votre œuvre caritative ? Ton futur patron pourra-t-il recruter en qualité de secrétaire personnelle une femme exposée nue sur internet dans la pose où je te découvre?
- Tu n’oseras pas. Et puis c’est du domaine privé, sans rapport avec l’entreprise.
- Laisse-moi dix secondes, ne bouge surtout pas. Robert garde-la sur toi : tu ne voudrais pas que ta femme voie les photos. Cesse de croire que ma femme t’aime et te restera fidèle : son attitude actuelle et son refus de te faire l’amour à l’avenir doivent éclairer ta lanterne. Mais il y a mieux.
- Ne le crois pas. Il meurt de jalousie.

Dans mon bureau je prélève quelques tirages, je reviens vers le couple et je tends une des photos de l’adultère de midi, puis une autre.
- Que dira madame Gérard, épouse de ton bien aimé Henri, lorsqu’elle apprendra de quelle manière tu as obtenu de son mari une promotion vertigineuse ? Que dira ton autre amant, le dénommé Louis, lorsqu’il se verra placardé ou affiché sur les murs ou sur le web ? Quelle sera la réaction de tes collègues et de ton syndicat en face de l’étalage de tes frasques et de ta conduite scandaleuse avec les responsables de l’entreprise où tu prétends prospérer ?
- C’est de ta faute, si tu étais resté, rien de tout cela n’aurait eu lieu.
- Quelle est la raison de mon break ? Tu l’as oublié ? Tu te laissais peloter dans la rue !
- Tu te venges bassement, tu ruines ma carrière. Tu es pire que moi. Je t’aime, tout cela ne compte pas, ni Robert, ni Louis, ni Henri, ni le resto. Marie-moi et aide-moi à m’épanouir.
- Pour l’instant c’est ton abricot qui s’épanouit. Si tu veux bénéficier de tes intrigues et de tes efforts, prends le bon vent : obéis à mes consignes et ces images ne seront jamais publiées.
- D’accord, je ferai tout ce que tu commanderas. Mais tu jures …

- En premier, tu présentes des excuses à Robert pour tes mauvaises manières. Ensuite, tu reprends votre rencontre à zéro. Tu passes par un gros câlin, un baiser à le faire chavirer. Puis je veux te voir réparer un oubli. Tu étais trop pressée et tu ne t’es pas occupée de son zizi. Tu es pourtant championne de fellation
- Oh ! Tu exagères.
- Je t’ai admirée à l’œuvre au pied du mur dans votre établissement de bienfaisance.
- Quand ?
- Plusieurs fois. Je n’ai pas les photos ici…mais tu les verras si c’est nécessaire.
- Tu m’as prise en photo hier ? Quand je me dévouais avec nos pauvres hôtes de l’association?

Elle est prête à croire n’importe quoi. Pourquoi la contredire. Je n’ai pas de photo de Louis dans ma femme sur mon lit ni des « glory holes ». L’ignorant, elle peut craindre le pire. Je ne réponds pas directement à sa question, le doute me profite.

A suivre

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Histoire de Veilleur

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