Hermaphrodite

L'Hermaphrodite endormi que l'on ne se lassera pas d'admirer à Paris, au Musée du Louvre, m'a toujours fasciné et troublé, en son "inquiétante beauté" (Théophile Gautier, dans son poème "Contralto"). Hermès et Aphrodite s'y retrouvent en un seul corps, comme dans la mythologie grecque. Pour le comprendre, il faut savoir que dans le monde grec antique, celui d'Eros dans toute sa splendeur, un jeune homme de bonne famille était assez mal vu tant qu'il n'avait pas trouvé un amant auquel offrir ses charmes d'éphèbe. Il lui fallait être passif pour accéder un jour à sa propre virilité. C'était l'âge d'or de la péderastie.

Comme disent les notices, cette sculpture "se découvre en deux temps". Tout est donc question d'approche. Vous admirez d'abord des fesses aux courbes voluptueuses et sensuelles, des fesses comme on en rêve, féminines à souhait, vous faites alors le tour et de l'autre côté se découvre à vos yeux ébahis un phallus, un sexe en érection.

C'est fabuleux. Et qui n'a pas un jour rêvé d'être cet Hermaphrodite endormi?

Un homme vous caresse les fesses, il s'attarde sur vos courbes sensuelles et voluptueuses si vous les avez rebondies, et ça peut durer une éternité de plaisir. Mais ce que vous avez encore à lui offrir, ce n'est pas une vulve, c'est un sexe masculin dressé. Il découvre donc une femme très sensuelle, et qui bande.

Il ne pourra guère résister à l'envie irrésistible de flatter votre croupe féminine, et, de l'autre côté, devra bien composer aussi avec votre sexe qui bande. Il peut jouir tout à la fois du corps féminin d'un mâle et du corps masculin d'une femelle.Et sodomiser les deux à la fois. Jouir des deux. Que rêver de mieux?