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Louise ou la vraie vie 11

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Lue : 516 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 29/04/2013

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« Tu sais ma chérie, je suis ravie que ta protection ne soit pas interrompue.
Je trouve ça ridicule. Même s'il avait voulu attenter à ma vie..
Tu n'y crois toujours pas hein..
Non, parce-que la piste serait automatiquement remontée jusqu'à lui.
Chérie, réfléchis un peu. Imagine qu'il ait commandité ton crime.. et qu'on ne puisse pas prouver que c'est lui..!
Oui, mais là, tu vois, il est en taule chérie. Il aurait quoi à y gagner?
Toi mon ange! Toi! Te savoir morte, c'est tout ce qui doit lui importer à présent. Car même si tu n'as rien à y voir, il va te faire porter le poids de ses échecs! Il est fini, mais toi, tu es libre. Il ne pourra pas supporter que tu continues, il fera tout pour t'arrêter, quel qu'en soit le prix.
As-tu pensé qu'il ne peut avoir conclu de contrat sur ma tête, justement parce qu'il est en prison?
Tu sais aussi bien que moi que tout peut aller très vite. Il peut avoir déjà tout réglé et attendre peinard du fond de son trou que quelqu'un fasse son sale boulot à sa place. Mais bon sang, chérie, ouvre les yeux!
Tu crois qu'il a déjà tout prévu?
C'est ce qu'on se tue à te faire comprendre, Xavier, Gavoilhe et moi ! Son silence n'a jamais rien présagé de bon. On a peur pour toi chérie ! Il ne te laissera jamais en paix.
De toute façon, je n'ai pas le choix. Où que j'aille, mon garde-chiourme me suit.
Et ton ange gardien aussi. Je te suivrai où tu iras. Je refuse qu'il t'arrive quoi que ce soit mon ange, tu entends?
Et combien de temps va durer tout ce cirque d'après toi? Ils ne pourront pas assurer ma protection indéfiniment. Ce petit jeu peut durer longtemps. Si un contrat pèse sur ma tête, quand sera-t-il honoré? Demain? Dans une semaine? Un mois? Un an?
Pour le cabinet, il y a le délai butoir de votre divorce officiel. Maintenant, il peut avoir changé ses plans! Donc, je n'en sais rien. On aurait dû demander au commissaire.
On sera à temps de le demander, ils vont pas quitter leur poste dans la seconde qui suit tu sais!
Il va se passer quoi maintenant?
Interrogatoire de toutes les personnes qui touchent de près ou de loin à ses ordures,. C'est une procédure énorme. Le juge, le procureur, les polices Belge, Italienne et certainement Colombienne d'après ce que j'ai compris..
Longue, sans aucun doute, mais que l'affaire soit bouclée, c'est tout ce que je demande et qu'on entende plus parler de ces fumiers. Mais je me demande comment Jeff a pu se faire cueillir aussi bêtement..
J'ai ma petite idée. Les documents saisis sur ordinateur et téléphone n'ont pu l'être que par une personne proche.
Tu sais qui c'est?
Absolument pas. Et il vaut mieux ne pas le savoir, ni par nous, ni par personne. Seul le commissaire le sait car ce ne peut-être que l'oeuvre de quelqu'un d’infiltré. L'agent exfiltré va témoigner sous X et est intervenu sous un faux nom et avec une couverture. Il sera muté dans un autre poste avec un prétexte quelconque. Personne ne doit savoir sous risque de représailles. Tu saisis?
Oui, bien sûr chérie. C'est somme toute logique il me semble. Mais qui cela peut-il être?
On ne le saura sans doute jamais.
Thierry peut-être? On ne l'a pas vu au commissariat!
Je sais pas. Si c'est lui, il viendra témoigner comme les autres, sous X, comme je t'ai dit. Mais j'en doute. Il a toujours suivi Jean-François comme son ombre. Mais ça veut rien dire, absolument rien.
Et sa greluche ?
Aucun risque! Elle aime trop le luxe, le fric et se faire entretenir. Pourquoi crois-tu qu'elle ait pu le supporter ? Tu sais, Jeff fréquente beaucoup de monde, ça peut être n'importe qui. Bon, maintenant qu'on est dehors, on va manger un bout?
Quoi? Tu as faim après ce qui s'est passé?
Un appétit d'ogre! Le fait de savoir ce salopard à l'ombre m'a excité les papilles..
Franchement chérie, je sais pas comment tu fais!
Quoi, t'as pas faim toi?
Je crois que je garderais rien dans l'estomac chérie.
Je téléphone à Xavier, qu'il nous prépare un petit encas.
Il est 18h chérie!
Oui! Et alors? On a du boulot à rattraper avec toutes ces histoires. On est pas encore couchées bébé.
Mais j'y pense! Et les enfants! Quand ils vont savoir!
Ils sont au courant par mes soins. Ils devront témoigner eux aussi. On leur expliquera quand on sera au manoir.
Les pauvres, ça fait beaucoup en peu de temps!
Oh, mais je pense qu'ils ne seront pas plus atterrés que ça ! Bien au contraire! Ils n'entendent plus parler de leur père que pour ses esclandres. Il y a bien longtemps qu'il ne fait plus partie de leur vie affective. Je crois qu'ils se feront un malin plaisir de le voir s'enfoncer.”
Quelques minutes plus tard, elles se fondent dans le trafic intense de la circulation parisienne. Dans le rétroviseur, Louise aperçoit la voiture banalisée de la police, qui tout comme elle subit, les caprices du trafic routier. Elle sourit en se disant que si quelqu'un devait lui ôter la vie à cet instant même, son “suiveur” aurait un champ d'action relativement limité. Dans l'habitacle, la tension est palpable. Rien ne laissait présager ce qui vient d'arriver et les deux femmes n'échangent plus un mot, pensant aux derniers événements. Le feu rouge stoppe leur itinéraire. C'est juste le temps qu'il faut à Virginie pour caresser la joue de Louise avant d'y déposer un tendre baiser auquel la brune répond en capturant ses lèvres des siennes.

Dans les services des stups, les deux lascars ruminent au fond de leur trou. Qui? Quand? Comment? Où le plan a-t-il foiré? Le Belge et l'avocat ripou, chacun dans leur coin, passent mentalement en revue la liste de leurs proches, de leurs amis mais aussi leurs ennemis, susceptibles de les avoir dénoncés. Quelqu'un d'assez proche en tout cas pour connaître tous leurs faits et gestes. Sinon, pourquoi le leurre mis en place par Eekhoud aurait-il échoué? Le Belge réfléchit, analyse et en arrive à la conclusion que, seule, une taupe infiltrée dans ses rangs, ou ceux de Jeff a pu parvenir à faire capoter leurs projets.

De son côté, malgré sa cuisante défaite, Jeff jubile. Il lui reste encore une carte maitresse à jouer, et pas des moindres. Malgré tous les soupçons qui pèsent sur lui, les missives anonymes qui le dénoncent, la machine est lancée. Perdu pour perdu, il attend déjà l'instant où quelqu'un viendra lui annoncer la mort de Louise. Sa soif de vengeance grandissant, la clé de leur arrestation ne passe plus qu'en second plan. Son cerveau malade imagine tous les scenarii possibles et imaginables de la mise à mort de sa future ex compagne. Assis sur la chape froide de ciment de se cellule, il grelote de froid, transpire à grosses gouttes. Jean-François Lemoux ressent les premiers symptômes de manque. Il fouille alors les poches de son lourd manteau et en ressort un papier d'emballage de chewing-gum duquel il retire un minuscule sachet de poudre blanche qu'il aspire à l'aide d'un stylo qu'il a pris soin de dénuder pour n'en garder que le corps. La cocaïne agit rapidement, son rythme cardiaque s'accélère, le sang frappe ses tempes, tout son corps se laisse envahir d'un sentiment de bien-être. Il se laisse glisser sur le banc de ciment et s'abandonne aux effets bienfaiteurs du stupéfiant.

“ Louise?
Ingrid!
Je suis sur le cul! Les flics viennent de m'appeler ! Jean-François est en prison? Je vous dérange pas au moins?
Oui, ça te surprend? Et non, tu nous déranges pas.
A cause de son raid de l'autre jour ?
C'est beaucoup plus grave que ça Ingrid. Jeff s'est fait cueillir pour trafic de drogue.
Quoi?
En début d'après-midi, ils l'ont chopé avec de la cocaïne.
Bon sang ! Je comprends mieux ! Tu sais, ils ne m'ont pas dit grand-chose au bout du fil et je trouvais bizarre puisque j'ai déjà déposé pour l'agression contre Xavier. Nom de Dieu! J'en reviens pas! Mais d'un autre côté, ça ne me surprend pas non plus. Au moins, tu vas avoir la paix ma chérie!
J'espère bien ! Répond Louise! Figure toi qu'ils le soupçonnent de vouloir me tuer.
Je croyais t'avoir convaincue ma chérie.. rétorque Virginie.
Tu as réussi à me faire douter. Mais j'ai du mal encore à y croire, je dois l'avouer.
Mon ange! Je te l'ai déjà expliqué en long, en large et en travers! Vois jusqu'où il est allé! Et il est capable d'aller encore plus loin, crois-moi!
Mais enfin, de quoi vous parlez ?” Questionne Ingrid. Tu veux dire que Jean-François veut te descendre? C'est lui qui a envoyé les lettres anonymes?
C'est ce que pensent les flics en tout cas. Mais pour eux, ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
Oui, j'imagine et je devine très bien ses desseins.. Mais j'avoue que ces lettres anonymes n'ont pas de sens.
Ah, tu vois! Toi aussi! Ça sert à quoi ces lettres si c'est pour se faire pincer après? Ca ne tient pas debout! C'est bien ce que je dis!
Il doit y avoir une explication qui m'échappe rajoute Virginie.
Et laquelle mon coeur?
Je viens de te le dire, ça m'échappe. Soit... comme tu disais, c'était pour t'intimider. Soit.. bein il est cinglé, c'est tout. Se faire plaisir à te faire peur avant de passer à l'acte.”
Xavier assiste à la discussion des trois femmes, se permettant d'écouter et d'enregistrer les informations. Comme toujours, il vaque à ses affaires si discrètement que Virginie, Louise et Ingrid remarquent à peine sa présence, ni les regards qu'il leur lance. Etouffant sa joie sur les événements, il débarrasse le petit encas préparé en urgence à la demande expresse de sa patronne.
A pas feutrés, il traverse la cuisine, les bras chargés de victuailles dignes d'un gueuleton. L'appétit exacerbé de Louise l'a profondément surpris, et quelque peu amusé. Cela est si inhabituel chez Louise. L'arrivée de Virginie dans sa vie et au manoir a provoqué un chamboulement conséquent dans la petite communauté. Il ne pouvait espérer mieux dans les desseins personnels qu'il s'était construit secrètement depuis bien longtemps. La reconnaissance démesurée et les sentiments presque paternels qu'il porte à Louise sont enfin couronnés par l'amour qui unit l'avocate à sa jeune secrétaire.

Absorbé par ses pensées, presque les larmes aux yeux, il savoure chaque seconde de cet air chargé de bonheur et d'amour. Son ex employeur moisit en prison, Louise peut récupérer son cabinet en toute sérénité et vivre, enfin. Il se promet d'être continuellement au service de l'avocate et d'attendre le moment où, il pourra enfin lui prouver sa considération et sa reconnaissance. Malheureusement, au moment où il contourne la table centrale de la cuisine, deux bombes surgissent dans la pièce en renversant tout sur leur passage.

“ Salut M'man, salut Virginie, Ingrid et Xavier” Le pauvre majordome sursaute à cette brusque intrusion laissant choir les derniers éléments encombrants la table qu'il avait empilée dans un équilibre précaire. Tout s'écrase au sol dans un bruit infernal faisant sursauter tout le monde, qui, le moment de surprise passé, se laisse aller dans un éclat de rire sans fin. Xavier, aussi rouge que les pommes dans la corbeille à fruits, se confond en excuses, ne sachant quelle attitude adopter face à la situation.

“ Ce n'est rien Xavier! C'est pas grave voyons! On avait tous besoin de se détendre un peu. Et vous, les enfants, faites un peu plus attention la prochaine fois ok?
Han, M'man, promis. Désolé Xavier, tout ça c'est de notre faute.
Je m'en remettrai ! Sourit Xavier..
Alors maman ! Papa, celui qui n'en a que le nom est enfin en taule!
Noémie !
Voyons maman, on sait tous ici ce qu'il est et ce qu'il vaut. Il n'est plus notre père depuis longtemps. Moi, franchement, ça me ravit.
Ouais, ce fumier va enfin pourrir en prison ! Reprend Nathan. Et c'est pas moi qui vais le plaindre. Purée maman! Tu es enfin libre, il ne viendra plus nous emmerder! C'est fini Maman!
Oui! Purée, oui.. Je commence à peine à réaliser. Ce salopard ne viendra plus nous tirer dans les pattes. Enfin, je l'espère en tout cas.
Comment ça?
Je suis sous protection policière.
Quoi, à cause des lettres?
Les lettres oui.
Il a serré lui-même la corde pour se pendre.. C'est du grand n'importe quoi!
C'est ce que je pense aussi les enfants, mais tout le monde ici, et la police aussi, enfin, tout le monde quoi, craint qu'il m'arrive encore quelque chose.
Papa est un vicelard, un fourbe et un hypocrite, mais c'est un lâche, il ne te fera rien.
Je suis d'accord ! Intervient Virginie. Mais il peut faire faire le boulot par quelqu'un d'autre.
Tu veux parler d'un contrat ? Questionne Noémie.
C'est ça, mais votre mère prend ça un peu trop à la légère. On peut s'attendre à tout avec lui. Elle est sa dernière chance de voir un projet aboutir.. Et quel projet!
On est là Maman, il t'arrivera rien.
J'en suis persuadée.. Bon, si on parlait un peu d'autre chose! Vous avez un petit creux les enfants?
Non, non, pas faim du tout. On est trop excités pour ça. Par contre, j'ai rien contre une petite mousse. Tu en veux une Nathan?
Volontiers! On a deux évènements à fêter aujourd'hui! Papa en prison et surtout, et le plus important, la venue de Virginie. On a pas de père, on en a jamais eu d'abord, mais on a rien perdu au change, on a gagné une autre mère. Virginie, sois la bienvenue au sein de la famille.
…. Merci.. je.. enfin.. vous..
Oui, nous.. oui... toi.. ici.. sous le même toit.. avec nous. L'émotion qu'on lit sur vos visages et l'expression de vos regards valent tous les mots du monde. C'est moi qui suis heureux de te voir enfin heureuse maman et tu ne pouvais pas choisir mieux que Virginie.
Je suis d'accord ! Renchérit Noemie, tout sourire et la larme à l'oeil. Bon, tu la veux cette mousse ou pas frérot? Mon bras commence à faiblir!
Merci soeurette. Ah punaise, que ça fait du bien de prendre ce bonheur en pleine figure! Je veux que ça soit comme ça tous les jours! Xavier, tu trinques avec nous! C'est un ordre!”

Le majordome, les yeux humides, s'incline et accepte l'invitation du jeune homme avec un immense plaisir.

Oubliés les événements difficiles, oubliées les noires pensées et les sombres souvenirs, la soirée se passe dans la bonne humeur et la liesse autour d'une table à nouveau bien garnie et un bon feu de bois, alors, que dehors, l'hiver n'a pas dit son dernier mot et laisse s'échapper des nues d'énormes flocons de neige. Les heures s'égrènent et la fatigue n'est pas la bienvenue au sein du petit groupe qui continue jusque tard dans la nuit son ballet de rires et de bonheur.

“ Bon, il va falloir peut-être pense à aller dormir non?
Quoi, déjà? Dit Nathan.
Dis, tu as vu l'heure?
M'en fous, demain j'ai pas cours, on est jeudi, tu te rappelles?
Toi peut-être, mais ta soeur?
Non plus.
Comment ça se fait?
Une canalisation a pété sous la cours du bahut, ce qui fait qu'il n'y a plus de chauffage dans aucune classe.
C'est cool hein?
Oui! On va pouvoir dormir, dormir et encore dormir!
Ca n'est pas le cas pour nous.. On a pas avancé d'un pouce Louise!
Chérie, il est une heure ! Je suis morte!
Louise, on a rien fait, mais alors, rien fait du tout!
Si, au contraire, je trouve qu'on a eu une journée bien chargée en événements et en émotions. On a besoin de repos. On mettra les bouchées doubles demain.
C'est toi la patronne après tout!
Tout à fait! Et j'ai prévu un programme bien plus intéressant pour nous deux..”

Elles grimpent les escaliers, main dans la main, lentement, comme pour décharger, sur chaque marche, le poids de la journée écoulée. Xavier, qui se dirige vers la sortie, à cet instant, ne peut s'empêcher de savourer le spectacle des deux amoureuses. Quelques secondes plus tard, le coeur empli de ce doux cliché, il sort pour rejoindre son pavillon et retrouver la chaleur de ses draps. La journée bien remplie, il ne tardera pas à s'endormir.

Louise et Virginie arrivent à hauteur de la chambre lorsqu'elles entendent un léger craquement de bois. Discrètement, Louise détourne son regard dans la direction du bruit et aperçoit dans la maigre ouverture de la porte, les yeux de Nathan qui les observe. La porte se referme aussitôt sur un sourire bienveillant. Par la grande fenêtre du bout du couloir, dans l'aile droite du manoir, qui les mène à leur chambre, elles regardent quelques instants le ballet des flocons qui recouvrent le paysage endormi.

Elles arrivent à la chambre et, avant que Louise en ait ouvert la porte, Virginie la plaque sur le bois chaud et lui délivre un baiser magistral.
“ C'est un prélude au programme, souffle-t-elle au creux de l'oreille de l'avocate.
Je croyais que c'était moi qui l'avais mis au point tout à l'heure, juste avant de monter.
Ai-je le droit d'y ajouter quelques petites annotations ma chérie?
Ah, mais aucun problème, tout nouveau élément est le bienvenu.
Cool, alors, je t'en propose un autre à glisser entre deux lignes.
Mmmm, ça promet d'être très intéressant” répond Louise alors que la jambe gauche de Virginie s'immisce entre les siennes. “ Comme il est délicieux de sentir ton corps contre le mien mon ange. Tout chaud et si doux.
Par contre, le tien est torride chérie et j'adore ça...
A qui la faute chérie?
Moi? Mais j'y suis pour rien ! C'est de l'autosuggestion, c'est tout..
Alors, autosuggestionne moi autant que tu veux ma chérie.
A vos ordres Madame.”

Sans aucune gêne, dans l'aile du couloir et invisibles de quiconque qui sortirait de sa chambre, Louise et Virginie s'étreignent sans retenue, la bouche de l'une dévorant le visage de l'autre. La cuisse ferme de Virginie entame lentement son travail entre celles de Louise qui exprime son désir. Les yeux fermés et la tête penchée sur le côté, elle offre à sa jeune secrétaire, la peau de son cou gracile. Virginie laisse le bout de ses lèvres gourmandes courir le long de la jugulaire où elle sent les battements de Louise s'accélérer. C'est à présent à pleine bouche qu'elle honore son cou alors que ses mains fébriles entament une exploration lente et langoureuse de son corps. Posant sa main gauche sur la cuisse de Louise, elle remonte sur ses hanches et ses flancs accompagnant dans son mouvement, le tissu léger de son déshabillé. Elle masse doucereusement le buste de sa compagne alors que sa bouche investit son visage, puis redescend jusqu'à la cuisse qu'elle vient caresser sous le tissu et qu'elle stabilise sur sa propre hanche. Louise s'abandonne à cette nouvelle étreinte, offrant son corps chaud à sa maîtresse qui redouble de vigueur. Les mains de Virginie, à présent, se plaquent sur la poitrine de Louise dont les pointes dressées et fières trahissent le désir grandissant.

Alors que sa main droite honore les seins de Louise, l'autre main investit la cuisse maintenue sur sa hanche, finissant sa course sur sa fesse rebondie. Louise, enroule ses bras au cou de Virginie et l'invite à goûter une nouvelle fois à ses lèvres fiévreuses. Dans leur bouche, leurs langues se livrent une délicieuse bataille, se cherchant, s'enroulant, se cherchant à nouveau pour mieux se retrouver.

Puis Virginie quitte les lèvres de Louise dont elle repose délicatement la jambe au sol, avant de venir perdre son visage sur son buste et la vallée de ses seins. Descendant peu à peu le long de ce corps qu'elle vénère, elle en embrasse chaque parcelle. Les yeux fermés, elle savoure le goût sucrée de sa peau au travers du fin tissu dont elle ôte délicatement les fines bretelles. Elle parvient au niveau de ses hanches qu'elle maintient de ses mains et en honore toute la surface alors que le tissu finit de choir à ses pieds.

Agenouillée devant le corps frémissant de Louise, Virginie continue d'explorer le bas ventre de sa bouche et à le couvrir de ses baisers alors que ses mains jouent avec la pointe de ses seins. Son souffle chaud sur la peau de Louise provoque en elle de délicieux frissons qui la portent en transe.
Les mains de la brune se perdent dans la magnifique crinière blonde décoiffée de Virginie, lui indiquant peu à peu la suite du chemin à prendre pour, enfin, la mener jusqu'au plaisir suprême. Virginie sème encore quelques baisers sur ce bas ventre affamé de sensations extrêmes et remonte le long du dos de Louise, en prenant soin de lui faire ressentir le moindre détail de son propre corps contre le sien. Elle se colle à elle, déposant dans son cou des baisers chauds et humides. Louise dépose sa tête sur l'épaule de la jeune secrétaire et remonte ses bras en arrière pour continuer à caresser celle de Virginie dont les mains dans un nouvel élan, caressent les seins durcis de Louise.

Louise ne tient plus et Virginie cesse sa douce torture en laissant enfin une de ses mains se glisser entre ses cuisses. Les doigts longs et experts de la blonde s'attardent sur son mont de Venus avant de s'immiscer doucement entre les chairs chaudes et humides de la brune qui laisse échapper un gémissement libérateur. Son index fouille de façon plus calculée et plus précise ce fruit délicieux qui s'ouvre d'avantage à chacune de ses caresses. Ses doigts glissent à présent sur son bouton de rose gonflé de plaisir qu'ils énervent et titillent savamment. Les gémissements de Louise se transforment en râles, qu'elle modère difficilement sous les caresses expertes de son amante.
“ Ho chérie.. t'arrête pas.. humm c'est bon..
Oui ma chérie, susurre Virginie, mais essaie de te contenir sinon, les dormeurs vont se réveiller..
J'essaie bébé, mais c'est si bon... continue s'il te plaît.. Ne t'arrête pas..
Mais je n'ai pas la moindre intention d'arrêter mon ange.. ”

Joignant son geste à la parole, alors qu'elle continue de jouer avec son bouton, Virginie glisse une main dans le dos de Louise et descend jusqu'à son antre intime avant de le pénétrer lentement et d'imprimer un léger et délicieux mouvement de va et vient. Les hanches de Louise se mettent à onduler au rythme de la main de Virginie qui, peu à peu, accélère son mouvement. Quelques instants plus tard, le corps de Louise se tend comme un arc, de sa gorge s'échappe un râle profond qu'entraîne une jouissance infinie.

Transie de plaisir, les jambes encore tremblantes et le coeur battant, Louise lâche son étreinte au tour du cou de sa compagne avant de se retourner et de descendre à son tour le long du corps de Virginie, les mains caressantes accompagnées de baisers de braise. Sachant la jeune secrétaire dans un état d'extase optimal, elle cherche, à son tour à l'entraîner sur le chemin du plaisir. Elle glisse ses doigts sur son sexe imberbe et joue avec ses chairs avant d'énerver son clitoris. Elle approche lentement son visage émerveillé, sa langue gourmande prenant la place de ses doigts. Elle se met d'abord à embrasser les chairs tendres et chaudes de façon anarchique avant de devenir plus précise. Sa langue titille, darde, et roule sur le bouton de sa jeune secrétaire, elle savoure ce fruit au goût délicieux dont elle absorbe le nectar jusqu'à la dernière goutte. Sa langue affolant tous ses sens, Virginie s'ouvre aux caresses de Louise qui immisce plus loin sa tête dans l'espace ainsi offert. Sa langue danse entre ses cuisses, fouillant, et honorant goulument son bouton gonflé avant de la pénétrer et de le lécher à nouveau. Virginie, entrainée dans un tourbillon de plaisir immense finit par exploser sur la bouche de Louise qui vient embrasser ses lèvres et prolonger ainsi les frissons d'un violent orgasme.



“ J'espère qu'on a pas fait trop de bruit..
Je sais pas. Mais même si c'est le cas, tes canailles d'enfant ne viendront pas le déclamer. As-tu remarqué qu'une porte s'est ouverte quand on est montées tout à l'heure?
Ah, tu as vu aussi?
Difficile de pas entendre la porte grincer avec ce silence et qui plus est, au milieu de la nuit...
Un bruit de plus ou de moins..
Haha.. Il me tarde de voir leurs regards demain matin. Et quelque chose me dit qu'on entendra pas une mouche voler à l'heure du petit déjeuner. Pouffe Virginie.
C'est possible oui. Mais pas uniquement pour cette raison. Ils se sont couchés exceptionnellement tard et je pense qu'il va falloir un palan pour les lever. Ça va être dur de se reveiller demain matin, crois-moi.
On est déjà demain matin mon ange.
Quoi? Déjà 05h30?
Le temps est passé agréablement vite tu trouves pas?
J'avoue ! Répond Louise un large sourire aux lèvres. Je regrette que la nuit ne soit pas plus longue pour mieux abuser de toi. Haaa, j'ai tellement envie de rattraper tout ce temps perdu!
Vu comment se passent les choses, on va vite combler ce retard ma chérie ! Rétorque Virginie au regard plein de malice.
C'est toi qui me dévergondes!
Avoue que tu aimes bien que je te dévergondes.
Je confirme, persiste, et signe!
Tiens, signe ici et ce sera officiel. Dit Virginie en pointant sa bouche de son index.
Si je pouvais signer tous mes documents ainsi, ce serait le pied!
Tu es fatiguée chérie?
Pas le moins du monde. J'ai retrouvé un second souffle avec toi.
Peut-être bien, mais il faudrait penser à nous reposer un peu. Dans quelques heures, une dure journée nous attend et on pourrait le payer cher si on ne ferme pas un peu les yeux.
Jeanne et Françoise sont convoquées par Gavoilhe demain matin, on aura le bureau rien que pour nous. Si on a un coup de barre, on pourra se reposer un peu.
Et laisser les dossiers s'accumuler? Et les rendez-vous?
Aïe, c'est vrai, c'est jeudi... La poisse...
Donc, je confirme, il faut dormir ma puce sinon, nos yeux vont faire des Z toute la journée. Et je te rappelle qu'il faut aller chez les flics porter ton dossier.
Je sais pas trop ce qu'ils comptent y pécher qu'ils ne savent déjà, mais bon.. Mais ça vaut le coup d'y aller..
Tu as quoi derrière la tête là?
Moi? Oh, rien..
Oh, je sais, j'ai compris...
Qu'est-ce-que tu as compris?
Tu caresses l'espoir de voir la tronche de ton mari!
Eh bien oui! Lui faire un gros sourire pour lui montrer ma satisfaction de lui voir perdre de sa superbe.
T'es pas possible chérie. Et s'il te rendait ton sourire, tu prendrais ça comment, dis-moi..
Que veux-tu dire?
Tu sais très bien où je veux en venir mon amour. Écoute-moi, écoute-nous ! Il prépare un sale coup, même du fin fond de sa cellule, je le sais, je le sens.. S'il te plait.. je t'en supplie, tiens compte de ce que je te dis..
Je ne..
S'il te plaît, ne sois pas aussi bornée et si sûre de toi. Tu ne defends pas un dossier, mais peut-être ta propre vie. Et moi, à ta vie, j'y tiens, tu comprends?
Oui chérie”.

Virginie pose sa tête contre l'épaule de Louise et se love contre son corps.

“ Allez, il faut dormir un peu maintenant. Dors bien mon ange.
Merci, toi aussi ma chérie”


Jeudi :


Le service du commissaire Gavoilhe, alias le “Cancer” est en effervescence. Depuis la veille, se succèdent dans les bureaux, des têtes nouvelles et non des moindres. Sans compter deux invités de marque qui ont été serrés la veille. Le Belge et Jeff ne pensaient certainement pas passer la nuit dans des cellules grises mal chauffées. Les yeux marqués par la fatigue tous les deux, ils s'éveillent après une très courte nuit de sommeil perturbée par un incessant va et vient des nouveaux hôtes des cellules voisines.
Le Belge s'éveille, courbaturé, se frottant les côtes et remontant son col à la recherche d'un semblant de chaleur. Secouant la tête, comme pour sortir d'un cauchemar, il jette un coup d'oeil circulaire avant de réaliser qu'il n'a pas rêvé. Reviennent alors dans son cerveau les évènements des jours précédents, son arrivée à Paris, la nuit à l'hôtel, le rendez-vous à la gare Montparnasse, Jeff, et les flics. Ces putains de flics qui étaient au courant de la transaction et qui les attendaient sagement pour les cueillir sans leur avoir laissé la moindre chance de réagir. Les preuves accumulées, il en est certain, ne peuvent être que l'oeuvre d'une taupe bien infiltrée dans le réseau. Il se fait la promesse de découvrir son identité pour le plaisir de lui faire la peau, de ses propres mains.

Jean-François Lemoux est réveillé à son tour. Le froid saisissant de sa cellule l'a sorti du court laps de sommeil qu'il a pu s'octroyer. Après son trip clandestin où il s'est vu dans les plus hautes sphères de la félicité que seule sa propre morale peut lui accorder, il est retombé dans l'angoissante réalité d'une cellule glaciale où le sommeil n'a pas voulu de lui des heures durant. Le délicieux souvenir des nuits sulfureuses passées en délicieuse compagnie et à sniffer, le visage de Louise n'a eu de cesse de hanter sa nuit et ses pensées. Quand celui de Corinne lui est apparu en filigrane, il n'a pu se retenir de penser à la mise à mort de son cher compagnon à quatre pattes qu'elle chérissait. Le choc sourd du petit corps au contact violent de sa chaussure dessine un rictus horrible sur ses lèvres fines.
Puis une nouvelle vision s'installe dans son cerveau malsain, celle de Louise, allongée dans un cercueil, un trou entre les deux yeux. Dans ses mains pâles et froides comme l'albâtre, elle tient sa fleur préférée, un lys rose. A la seule différence, que celui-ci est flétri et a pris, comme le visage de Louise, la couleur de la mort. Il se voit alors approcher du corps de Louise et tendre sa main sur sa face cireuse. C'est alors, qu'au contact de son index sur sa joue froide, que la ravissante tête de Louise roule sur le côté et se détache légèrement du tronc.
Lemoux part dans un fou rire nerveux et morbide qui réveille ses voisins d'infortune, un rire qu'il ne peut retenir et qui perdure, un rire qui prend aux tripes et résonne comme la mort, un rire sinistre et glacial, un rire qui fait froid dans le dos.

“ Ho, tu vas te calmer ouais? Y'en a qui essaient de dormir ici!” s'entend-il hurler à l'autre bout du couloir.
“ Qui t'es toi pour me parler comme ça connard?
Un mec qui supporte pas ton rire de con, pauv'con!
Ravale ta langue et écrase tu veux!
Oh mec, t'es pas Dieu et tu me fais pas peur.
T'es que de la merde pauvre minable. Ce soir, je serai sorti et toi, tu continueras à croupir dans ta crasse.
Oh, mais je reconnais ta voix toi! T'es l'avocat pourri mec! Hey, tu sais qu'on a parlé de toi aux infos? Avec ce que tu as sur le dos, t'es pas prêt de sortir!”

Les violents échanges verbaux attirent rapidement l'attention d'un des gardiens de la paix.

“ Joxer, tu la fermes! Et toi, Lemoux, écrase tu veux? Tu ferais mieux de te faire oublier l'avocat. Tiens-toi tranquille. Au lieu de faire chier tout le monde, tu ferais mieux de préparer ta défense, tu vas en avoir besoin. ”


A l'étage du dessus, au commissariat, Gavoilhe se prépare à différents entretiens. Il a convoqué dans ses bureaux une partie des nombreuses personnes faisant partie de l'entourage de Lemoux. En ce moment même, des hommes à lui épaulent la police Belge dans leurs démarches dans l'enquête sur Eekhoud. La cueillette risque d'être prometteuse grâce au travail acharné et minutieux de son agent infiltré qu'il recevra dans la matinée et qui témoignera sous x. Un mouvement incessant agite les services, le plancton de l'accueil est rapidement débordé alors que les premiers invités du “Cancer” passent les portes.

Au travers des vitres, le commissaire reconnaît Louise et sa secrétaire, emportant avec elles le dossier volumineux qu'il leur a demandé d'apporter. Puis il reconnaît, à leur tenue les prostituées que Lemoux a l'habitude de fréquenter avec son ami Thierry. D'autres têtes, plus connues ou inconnues se faufilent dans le hall d'accueil devenu subitement trop petit. Parmi elles, il reconnaît son agent infiltré, des avocats de renom et d'autres moins reluisants. Honnêtes ou moins honnêtes, Lemoux les a tous doublés et ils apporteront certainement de nouveaux éléments à charge dans son dossier déjà bien épais.
Il fait rentrer rapidement Louise dans son bureau, demande à faire patienter les autres avant d'être reçus par quelques-uns de ses collègues ou par lui-même.

“ Voilà ce que vous avez demandé Commissaire.
je vous remercie Madame Berthomieux.
Vous pensez trouver des éléments importants là-dedans?
Tout est important. Même si j'ai assez pour le foutre à l'ombre pour un bon moment, j'exploiterai le moindre petit détail pour enfoncer d'avantage ce salaud.
Ce dossier est tout à vous Monsieur, et vous pouvez compter sur nous pour une étroite collaboration. Voyez-vous, je suis avocate, mais c'est bien la première fois que je me réjouis de voir un type dans la merde. Et tout comme vous, j'ai envie de l'y enfoncer encore plus. Je suis ravie de ne pas avoir à défendre un pareil individu. Il est indigne de la profession. Chacun son tour et le sien est arrivé.
On est d'accord. Cependant, permettez-moi de vous mettre encore en garde. Il est coincé, mais il peut toujours agir, vous saisissez?
J'ai bien compris commissaire. Et combien de temps allez-vous me mettre sous protection?
Tout le temps qu'il faudra, tout le temps qu'il nous sera nécessaire pour prouver qu'il est bien l'auteur de ces lettres. Et quand bien même si ce n'est pas lui, car nous n'avons, jusqu'à présent aucune preuve, seulement des présomptions.
Je connais votre réputation Commissaire, je sais que vous ne laisserez pas tomber.
En effet, je ne lâche jamais le morceau et exploite chaque petit bout de début de piste.
Vous avez raison, ce surnom vous va à ravir.”
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Histoire de mielpops

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