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Lui

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Lue : 6012 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 08/06/2009

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J’avais tout de suite senti, à l’intonation de ta voix, que quelque chose n’allait pas bien, tout comme j’avais compris, avant même que tu ne me le dises, la raison de ton chagrin ; ton copain, l’amour de ta vie, t’avait encore fait un mauvais coup.
On avait discuté pendant plus d’une heure au téléphone et, sans que tu me l’ai demandé, je savais que tu avais besoin de venir me voir ; c’est sans doute à cela que l’on reconnaît les vrais amis : ils se comprennent sans avoir à se parler. Pourtant, cela tomber très mal : je m’étais enfin décidé à inviter ma collègue qui me faisait du rentre dedans depuis plusieurs semaines. Mais entre un plan sexe et ma meilleure amie, le choix ne se posait même pas et je te proposais de venir dîner chez moi.

Ma collègue apprécia très moyennement que je décommande notre soirée ; mais cela n’avait aucune importance et je me mis à préparer mon fameux rôti aux trois moutardes que tu aimais tant.

J’avais à peine fini de dresser la table, que tu sonnais à la porte. Je sentis une colère sourde monter en moi en voyant ton joli regard noisette rougi par les larmes. Sans même dire un mot, tu étais venue te blottir dans mes bras et je me demandais comment un homme pouvait être assez mesquin pour faire souffrir une femme comme toi.

Tu me parla de tes nouveaux déboires avec ton copain le temps de prendre deux apéritifs, puis nous nous mîmes à table et la conversation partit sur d’autres sujets. Peu à peu, le vin aidant, tu commenças à te décontracter, à retrouver ton sourire. Tu as un sourire extraordinaire, ma belle amie, ce genre de sourire qui inonde tout un visage, fait pétiller les yeux de malice, ce genre de sourire qui vous fait facilement tourner la tête.

Tu te mis à parler, à parler, à parler… et moi je t’écoutais sans mots dire, bercé par la douce mélodie de ta voix. Tu avais détaché tes cheveux qui retombaient à présent harmonieusement au-dessus de tes épaules ; je te trouvais plus belle que jamais ; je me sentais admirablement bien avec toi ; je sentais un trouble étrange me gagner, un trouble que je m’efforçai de chasser car tu étais mon amie.

Après le dîner, je nous préparais un café à la crème chantilly et nous repartîmes sur des discussions philosophiques, refaisant le Monde à notre sauce, comme nous le faisions à l’époque où nous étions à la fac.
Nous discutâmes ainsi jusqu’à très tard dans la nuit, beaucoup trop tard pour que tu puisses rentrer chez toi faute de transport, aussi, comme cela était déjà si souvent arrivé, je t’offris ma chambre pour la nuit après avoir déposé un chaste baiser sur ton front. Je me souviens de ton regard quand tu me souhaita la bonne nuit, un regard différent aux autres fois, comme si le trouble que j’avais ressenti un peu plus tôt était passé en toi. Mais je n’y prêtai pas plus d’attention et alla fumer une cigarette sur le balcon.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté sur le balcon, beaucoup plus que pour une simple cigarette. Je suis revenu dans le salon en faisant le moins de bruit possible, pensant que tu dormais bien profondément et je m’apprêtai à en faire de même quand je t’entendis m’appeler.

La veilleuse de la chambre était allumée ; ton regard me pénétra, m’envoûta, me fit oublier que tu étais ma meilleure amie. Je vins m’asseoir près de toi et me mis à caresser ta douce chevelure ; tu déposas un baiser dans le creux de ma main ; mon visage se rapprocha du tien, si près que je pouvais à présent sentir ton souffle ; je fermais les yeux et nos lèvres se joignirent pour la première fois en six ans.

J’écartai la couverture et découvris ton corps sexy entièrement dénudé. Mes doigts s’y promenèrent timidement d’abord, pour se faire plus entreprenant ensuite. Tes paupières étaient closes, ta bouche légèrement entrouverte. Je te couvris de baisers, commençant par le nez, le menton, le creux du cou. Je m’attardai plus longuement sur ta poitrine, prenant plaisir à jouer avec la pointe de tes seins. Tout ton être commençait à réagir à la double caresse de mes mains et de ma bouche.

J’entendis un premier râle lorsque mes baisers se mirent à flirter avec tes cuisses. Je sentais déjà la douce odeur de ton Mont de Vénus qui m’appelait à lui : c’était la première fois que je voyais la chatte d’une femme entièrement épilé et mon excitation en était que plus grande encore.

De la pointe de la langue, je me frayais un chemin à la recherche de ton clitoris. Je sentis tes doigts emprisonner ma chevelure lorsque je commençai à jouer avec lui. Lorsque qu’il fut assez gonflé, je l’emprisonnai entre mes dents et me mis à le sucer avec ardeur, tout en partant à l’exploration de ta grotte avec deux doigts.

Tes râles de plaisir se faisaient de plus en plus nombreux, de plus en plus fort. Je buvais avec délectation le nectar que tu daignais m’offrir. Ton buste bougeait au rythme de mes doigts enfoncés en toi et à celui de ma bouche aspirant ton clitoris. Subitement, tes jambes emprisonnèrent ma tête, tes mains la plaquèrent encore plus contre ton vagin et tu laissa éclater ta jouissance dans de grands cris, inondant mon visage de ta cyprine.

Je restais quelques minutes ma joue appuyée contre ta fente humide, prenant peu à peu conscience de ce qui venait de se passer et imaginant ce que nous allions pouvoir nous dire. Quand je relevai enfin la tête, je me rendis compte que tu avais toujours les yeux fermés. Un grand sourire rayonnait sur ton visage et ta respiration était devenue lente : tu t’étais endormie.
Je rabattis la couverture sur toi, après avoir jeté un dernier regard sur ce corps dont j’avais terriblement envie. Un dernier baiser sur le coin de tes lèvres, et je regagnai le canapé dans le salon.

Bien que j’eus beaucoup de mal, je finis par m’endormir et, au petit matin, quand je rouvris les yeux, tu étais déjà partie sans laisser un mot. Cela fait maintenant trois semaines que je n’ai plus de tes nouvelles et, par cette lettre, je voulais te dire que ma meilleure amie me manque beaucoup, beaucoup plus qu’une simple amie.
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Histoire de arlequin

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