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Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale (39) : « Tullia et Bérénice »

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Lue : 0 fois - Commentaire(s) : 9 - Histoire postée le 26/06/2023

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RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS

Pour échapper à la folie meurtrière de Néron, Tullia, patricienne hypersexuelle, a fui en Egypte et trouvé refuge auprès du clergé d’Isis. Elle bénéficie également de la protection du Préfet d’Egypte, Tibère Alexander, ami de son amant Titus. Après le suicide de Néron, Rome est en pleine guerre civile. Bérénice, princesse de Judée, devenue la maitresse de Titus, est venue à Alexandrie pour obtenir le ralliement du Préfet d’Egypte, qui proclame empereur Vespasien, le père de Titus. Elle est aussi à Alexandrie pour faire la connaissance de Tullia.

***

Tibère Alexander a tenu, par prudence, Tullia éloignée d’Alexandrie, même après la chute de Néron. Il se contentait de rendre discrètement visite à la patricienne, devenue sa maitresse, qu’il avait installée chez son ami Matthias, à Canope, à proximité immédiate de la capitale de l’Égypte. C’est seulement à la demande de Bérénice que Tibère Alexander, en juin 69, envoie un message à Tullia pour qu’elle vienne enfin à Alexandrie. Le messager de Tibère Alexander n’a pas donné à Tullia le motif de cette « convocation », toutes affaires cessantes. Tullia obtempère, elle qui attend depuis près de 4 ans l’occasion de connaître enfin Alexandrie. À sa grande surprise, lors de son arrivée au Palais du Préfet, Tullia n’est pas immédiatement conduite chez Tibère Alexander, mais dans des appartements privés, où une armée de servantes l’attendent pour prendre soin d’elle. Tullia reçoit un bain d’amandes douces et est parfumée. Les servantes vont ensuite l’enduire d’huile parfumée, pour redonner à son corps douceur et élasticité.

Un coiffeur, un « ornatix », va se charger de ses cheveux. Il va friser les cheveux longs de la patricienne, puis les grouper en un chignon appelé tubulus. Contrairement à la plupart des matrones romaines, Tullia n’a jamais craint le soleil. Ce séjour de quatre ans en Égypte a encore accentué son teint hâlé et, s’il n’y avait la couleur de ses cheveux, châtains clairs, elle pourrait passer pour une Orientale. Tullia refuse donc le maquillage avec du blanc de Céruse, destiné à donner l’illusion d’une blancheur juvénile. Elle se contentera, pour éclaircir un peu son teint, d’une légère couche de miel. Ses sourcils sont accentués avec du khôl, dans le but de rétrécir le front. Puis les servantes utilisent un fard à paupières à base d’azurite, de couleur bleue. Tullia n’est pas habillée en romaine et ne porte pas la traditionnelle stolla. Elle revêt une longue robe blanche plissée, décolletée et fendue, qui permet d’admirer son opulente poitrine et ses longues jambes. Tout a été fait pour que la beauté de Tullia soit éclatante. Pour qui le préfet d’Égypte a-t-il souhaité que Tullia soit ainsi resplendissante ?

***

Quand Tullia, ainsi préparée, entre dans la grande salle d’audience du Palais du gouverneur, Tibère Alexander est seul avec une femme. Celle-ci est belle à couper le souffle, avec de grands yeux noirs en amandes, maquillés, un nez fin, une bouche pulpeuse, des cheveux noirs mi-longs à frange droite. Grande et élancée, avec un teint légèrement mat, elle porte une robe fine en coton, en provenance d’Inde. Bérénice, car il s’agit d’elle, est toujours très belle à l’âge de 41 ans. Les deux femmes se jaugent, Tullia ayant l’impression d’avoir devant elle la reine Cléopâtre en personne, alors que Bérénice est fascinée par la beauté de la patricienne, que lui avait vantée Titus. Tullia, profondément bisexuelle, n’a pas eu de relation saphique depuis plusieurs années. Elle se sent immédiatement attirée sexuellement par cette femme.

• Tullia, je te présente Bérénice, mon ancienne belle-sœur. Bérénice est la sœur du roi Hérode Agrippa II.

En effet, Bérénice a été l’épouse de Marcus, le frère de Tibère Alexander, de 41 à 44, date de son décès.
• J’ai beaucoup entendu parler de toi, Majesté, dit Tullia, en inclinant la tête pour exprimer son respect envers la reine.

Tullia sait que, tout au long de sa vie, Bérénice a été ambitieuse, pleine de volonté, n’étant pas étouffée par les scrupules, le tout servie par une grande beauté. Proromaine comme son frère, Bérénice s’est attiré les foudres de son propre peuple lorsqu’a éclaté, en 66, la révolte des Juifs contre la domination romaine. Elle chercha alors à jouer un rôle d’intermédiaire entre les Juifs et les Romains, mais une foule déchaînée mit le feu à son palais et à celui de son frère, les forçant à se réfugier dans le camp monté par les Romains sous les murs de Jérusalem.

• Titus m’a aussi beaucoup parlé de toi, Tullia. Nous avons beaucoup de choses à nous dire.
• Je vais vous laisser en tête à tête. Bérénice est venue à Alexandrie pour que je soutienne la candidature de Vespasien à l’empire. Ce que j’ai fait, publiquement, le 1er juillet, à Alexandrie. Vespasien va venir à Alexandrie. Je me dois de préparer l’arrivée du nouveau César.

Tullia ne dit rien, mais la perspective de revoir « le mulio » (voir chapitre 30) ne la réjouit guère. Elle n’a pas oublié leur terrible entrevue il y a douze ans, quand il s’est opposé au mariage de Titus avec Tullia. Tibère Alexander s’étant retiré, Bérénice tend la main à Tullia et affiche un grand sourire et un regard bienveillant :

• Viens t’assoir près de moi ! Tu es aussi belle que Titus me l’a dit
• Tu es magnifique aussi, Bérénice !
• Nous avons pratiquement le même âge. Mais nous avons surtout en commun le fait d’avoir le même homme. J’ai souhaité te connaître, même si Titus m’a tout dit de votre relation, depuis ses débuts.
• Dans ses rares lettres, Titus ne m’a pas parlé de toi.
• Nous avons voulu que tu l’apprennes de vive voix. Et j’ai souhaité que ce soit moi qui t’informe, que nous apprenions à nous connaître. Notre destin est lié à Titus, qui ne veut renoncer ni à l’une, ni à l’autre. Je dois te remettre une missive de Titus, dont je connais le contenu.

Titus explique dans cette lettre à Tullia que sa relation avec Bérénice a commencé deux ans auparavant à Ptolémaïs, lors de la campagne de Galilée, à laquelle Agrippa II participait à la tête de ses troupes auxiliaires. Vespasien et son armée passaient alors vingt jours de repos à Césarée de Philippes, invités par Agrippa et Bérénice, il n’est nul besoin de dire que Titus était là. Titus et Bérénice deviennent alors amants.

Bérénice est une grande dame, richissime, fort séduisante, qui connaît par cœur les arcanes politiques de la région et dispose de puissants appuis. Titus, guerrier hors pair, intelligent, passionné et débauché notoire, est subjugué. Dans les bras de Bérénice, il se prend à rêver d'un grand destin. Si Bérénice exacerbe les ambitions politiques de Titus, la reine étant une nouvelle Cléopâtre et lui un nouveau Marc Antoine, elle répond aussi aux besoins de ses sens, lui qui est privé de Tullia depuis plus de deux ans. Titus exprime les choses très directement dans son message à Tullia : « Par sa sensualité, Bérénice ne peut être comparée qu’à toi. J’ai avec elle le même plaisir qu’avec toi ».

Et Titus est sans ambiguïté sur ses intentions : « J’ai immédiatement parlé de toi à Bérénice. Elle n’ignore rien de notre relation. Bérénice est à moi, comme tu es à moi. Depuis que je t’ai retrouvée, sur le Forum d’Auguste, il y a sept ans, tu m’as toujours dit que tu ferais ce que je te demanderai. Ce que je veux est simple : je vous veux toutes les deux. Vous êtes mes femmes. Bérénice est d’accord avec cela. Et elle est venue chercher confirmation de ton accord. » Bérénice et Tullia ont le même genre de relations avec Titus, le mâle dominant. Follement amoureuses du fils de Vespasien, elles suivent toutes ses volontés. Il ne peut se passer ni de l’une, ni de l’autre. Il aimerait tant être polygame, comme un potentat oriental. Mais il est Romain et les lois de Rome ne permettent pas cela. En attendant, il compte bien constituer avec ses deux femmes un triangle amoureux. Qu’importe ce qu’en penseront les Romains et même son père Vespasien ! Tullia pose la lettre de Titus et regarde Bérénice dans les yeux, en lui disant :

• Je suis d’accord !
• J’en étais sûre !


Bérénice se lève et dépose sur les lèvres de Tullia un baiser qui se veut chaste.

• Nous serons heureux tous les trois ! Je vais rester à Alexandrie jusqu’à l’arrivée de Vespasien. Tibère Alexander m’a dit que, depuis ton arrivée il y a près de 4 ans, tu n’as jamais séjourné à Alexandrie. Je veux te faire découvrir cette ville où j’ai vécu trois ans avec Marcus Alexander. Je veux passer ces quelques jours avec toi ! Tu veux bien ?
• Évidemment que je veux ! C’est un bonheur pour moi.

À son tour, Tullia embrasse Bérénice. Son baiser est plus appuyé, provoquant le trouble chez la reine, qui, contrairement à la Romaine, n’a aucune expérience saphique.

***

Obnubilé par le désir de plaire à Vespasien, Tibère Alexander ne se préoccupe ni de Tullia, ni de Bérénice. Chacune des deux femmes bénéficie de vastes appartements dans le palais préfectoral. L’une et l’autre ont mal dormi. Tullia s’est faite jouir à plusieurs reprises en pensant à Bérénice. Depuis longtemps, Tullia n’avait désiré aussi fort une femme. De son côté, Bérénice est sous le charme de Tullia, s’étonnant de réagir ainsi. Les deux femmes auraient pu être rivales, voire ennemies. D’emblée leur rencontre a été un coup de foudre.

Le lendemain, les deux femmes se retrouvent. Bérénice est très fière de faire découvrir Alexandrie à sa nouvelle amie. Dans la litière qui leur fait parcourir la ville, Bérénice laisse Tullia être très tactile. Les deux femmes se tiennent la main. Les mains de Tullia, avec douceur, presque timidement, se posent sur les épaules de Bérénice, qui se serre contre la matrone. Tullia se contient, alors qu’elle n’aurait qu’une envie, arracher la robe de Bérénice et lui faire l’amour. Elle ne veut pas la brusquer, mais attendre que le désir monte chez la princesse juive. Pour l’instant, c’est le stade de la tendresse. Bérénice met sa tête sur l’épaule de Tullia, qui caresse doucement ses cheveux, puis couvre son visage de baisers. Bérénice lui adresse un regard plein de reconnaissance, lui disant : « Je suis si bien dans tes bras ».

L’arrivée au Soma, le tombeau d’Alexandre le Frand, empêche Tullia d’aller plus loin. Ce somptueux mausolée renferme la dépouille momifiée du conquérant macédonien. Il est l’objet d'un culte depuis les Lagides qui ont fait construire un mausolée somptueux. Grâce à Bérénice, Tullia a le privilège de s’incliner devant la dépouille. Bérénice prend la main de Tullia et lui dit : « Je rêve d’un destin similaire pour notre Titus ». Tullia réalise à cet instant la force de l’amour que porte la reine à leur amant commun. Bérénice et Tullia vont consacrer les jours suivants à la visite du Mouseîon, le Musée, le plus important centre intellectuel du monde méditerranéen. Le musée est un enclos sacré, un lieu de culte dédié aux muses et à Sérapis, cette divinité gréco-égyptienne syncrétique créée à l'époque hellénistique par Ptolémée Ier. Composé d'un jardin et de promenades, d'une salle de réunion, d'autels, il comprend la célèbre bibliothèque, et diverses annexes comme l'observatoire, le jardin botanique et l'institut d'anatomie.

La Bibliothèque, en partie incendiée en -47, lors de la guerre d’Alexandrie, eut jusque 700.000 ouvrages. L'incendie causé par César a mené à la perte d'environ 40.000 à 70.000 rouleaux dans un entrepôt à côté du port, et non pas dans la bibliothèque elle-même. Une bibliothèque de 200.000 rouleaux fondée à Pergame par les Attalides a été mise à contribution pour les remplacer, ainsi que la bibliothèque du gymnase de Ptolémée, à Athènes. En outre, Cléopâtre, en l’honneur de César et Auguste construisent une nouvelle bibliothèque, le Césaréum. Le Césaréum est décoré de statues et de peintures, agrémenté de bosquets, cours et portiques ainsi que d’une bibliothèque.

Tullia vit un véritable rêve, elle qui a toujours voulu visiter la Grande Bibliothèque d’Alexandrie. Elle est comme une enfant et ne cache pas son bonheur, embrassant à pleine bouche Bérénice, devant des spectateurs médusés :

• Oh mon amour, tu me rends si heureuse ! Je t’aime !

Bérénice rougit, mais répond au baiser de Tullia. Sa langue prend possession de celle de la Romaine, alors que, pour la première fois, ses mains se posent sur les fesses de la matrone et caressent son dos. Bérénice comprend que c’est du désir qu’elle ressent pour cette femme. Tullia est partagée entre ce qu’elle ressent pour la princesse de Judée et l’envie de découvrir les merveilles de la Grande bibliothèque. Les deux femmes avaient déjà beaucoup de choses en commun : leur beauté, leur sensualité, le partage accepté du même homme et désormais les sentiments qui les poussent l’une vers l’autre. En parcourant main dans la main les pièces de la Grande Bibliothèque, en s’interrompant quand l’envie de s’embrasser est la plus forte, Tullia et Bérénice se découvrent d’autres points communs, qui vont sceller leur amour. Formées aux sciences et aux arts, elles sont, l’une et l’autre, surdouées et avides de connaissance, fine lettrées et poètes. Tullia, qui parle couramment le Grec, depuis son enfance, a appris l’Egyptien depuis son arrivée sur la terre des pharaons. Bérénice, elle, est polyglotte, parlant sept langues. Tullia est fascinée autant par sa beauté et son charme que par sa culture, sa vivacité d’esprit et son sens de la répartie.

Soudain, en regardant Tullia dans les yeux, Bérénice déclame un vers de Sappho : « Éros a ébranlé mon âme comme le vent dans la montagne quand il s’abat sur les chênes ». Tullia lui répond par une autre ode de la poétesse de Mytilène : « Ma langue est brisée, un feu subtil soudain a couru en frisson sous ma peau, mes yeux ne me laissent plus voir, un sifflement tournoie dans mes oreilles. Une sueur glacée couvre mon corps, et je tremble, tout entière possédée. Me voici presque morte, je crois. »

C’est Bérénice qui donnera le signal :
• Mon amour, rentrons au palais. J’ai envie.

Elle baisse les yeux, son silence exprime un reste de pudeur. Elle poursuit, en murmurant :
• De toi, d’être à toi !

Le sourire de Tullia est triomphal. Ce dont elle rêve depuis le moment où elle a vu Bérénice va se réaliser. Elle répond :

• La grande Sappho a montré que l’expérience amoureuse est une brûlure. Le désir est pour elle une maladie, mais qui guérit de tout.

Le voyage retour dans leur litière parait long aux amantes. Elles auraient voulu ne pas attendre. Tullia est marquée par son éducation romaine, qui veut que, même dans les relations homosexuelles, l’un des partenaires dirige les choses. Et c’est elle qui, forte de son expérience, prend en mains son amante. Elle ne lui laisse pas un instant de répit, l’embrassant jusqu’à ce qu’elles soient contraintes de reprendre leur souffle. Ses mains parcourent le corps de Bérénice et font frissonner la princesse. Tullia s’interrompt un instant pour demander :

• Tu as déjà ?
• Jamais, c’est la première fois. Je suis à toi, comme je suis à Titus.
• Je vais te rendre heureuse !

A cet instant Tullia pense aux moments de bonheur qu’elle a vécus avec Lucia, Epicharis et Pomponia. Comme cela s’est passé avec elles, Tullia et Bérénice ont eu un coup de foudre. Elles vont faire l’amour. Leurs ébats vont être à la hauteur des sentiments qui les poussent l’une vers l’autre. Tullia et Bérénice sont amoureuses. Les deux femmes courent, main dans la main, vers les appartements de Bérénice. Elles sont à peine dans la chambre qu’elles s’arrachent leurs vêtements, se retrouvant nues dans les bras l’une de l’autre. L’expérience de Tullia fait qu’elle a en apparence le contrôle. En réalité, Bérénice n’est pas en reste. Les baisers échangés sont passionnés, les langues se cherchent, jusqu’à ce que la nécessité de respirer impose une pause. Chacune caresse le corps de son amante.

Bérénice est fascinée par l’opulente poitrine de la Romaine, elle qui complexe sur ses petits seins, pourtant si sensibles. Ses mains empoignent les seins de Tullia, Puis les lèvres et la langue prennent le relais. Bérénice, pourtant inexpérimentée avec les femmes, rend folle Tullia, en lui infligeant ce traitement pendant de longues minutes. Tullia délire, crie son amour à son amante, avant de connaître son premier orgasme. Puis elle reprend ses esprits et l’initiative, imposant à son tour ce doux supplice aux petits seins de la princesse, qui se révèlent particulièrement érogènes. Dans le même temps, Tullia met un doigt dans la chatte de Bérénice. Le sexe de son amante est bien ouvert et humide, ce qui incite Tullia à utiliser ses autres doigts, à l’exception du pouce.

• Oh oui, vas-y ! Mets-moi tous tes doigts ! Baise-moi, mon amour !

De ses doigts fins, Tullia branle le clito de Bérénice et la baise sans ménagements. Bérénice pousse de petits gémissements, comme un animal blessé. Tullia veut autre chose. Poitrine contre poitrine, Tullia attrape Bérénice par la taille, et ainsi, enchaînées de leurs bras, elles se dirigent vers le lit immense. Elle fait basculer Bérénice sur la couche et s’en détache doucement avant de se positionner debout, au-dessus d’elle. Tullia a les yeux plantés dans ceux de Bérénice qui la dévore du regard.

Tullia déverse alors sur sa compagne un flot de baisers et de caresses que seule leur passion parvient à endiguer. De baisers sulfureux en caresses torrides, les deux femmes se transportent au plus haut du plaisir. Les mains de Tullia, devenues incontrôlables, s’attardent sur le corps de Bérénice avant de venir explorer savamment l ‘intérieur de ses cuisses. Le plaisir ayant pris le pas sur la patience, Bérénice fait pivoter sur le côté Tullia, avant d’investir son intimité d’un doigt, bientôt suivi d’un second. Le va et vient devient rapide et intense. Tullia, paupières closes et bouche entrouverte s’abandonne à cet assaut rapide et inattendu. Jambes largement ouvertes et fléchies, elle laisse prendre à sa compagne de façon inattendue les rênes de leur joute amoureuse.

Les deux femmes ont les joues en feu et des perles de sueur qui roulent, dans la moiteur de l’été alexandrin. Leurs hanches ondulent, les gémissements progressivement se transforment en râles avant d’exploser en un cri de jouissance intense. Tullia se cabre, se tend, puis se relâche dans une sérénité et une béatitude profonde avant de rendre à sa belle la monnaie de sa pièce. Bérénice est fière d’elle car elle a suscité un nouvel orgasme chez Tullia. Celle-ci réagit. Elle va s’occuper de Bérénice qui n’a pas encore joui.

Bérénice sent une main agripper ses deux poignets et les maintenir au-dessus de sa tête, puis, un corps se coller au sien. Savourant le délice de ce piège, elle tend vers Tullia des lèvres assoiffées de baisers, que cette dernière, malicieusement refuse de lui donner, esquivant adroitement et à maintes reprises les assauts de sa bouche avide. La geôlière de ses bras dépose alors dans son cou un baiser brûlant qu’elle laisse perdurer le long de sa jugulaire, où elle sent les battements de son cœur s’accélérer. Puis, Tullia laisse descendre ses lèvres et de sa langue trace un sillon humide jusqu’à la vallée de ses seins, après avoir libéré les bras de sa prisonnière déjà ivre de plaisir.

Lentement, sûrement, l’un après l’autre, ses lèvres honorent ces deux petits seins magnifiques, petits à ravir, comme les aime Tullia. D’un mouvement assuré, elle les embrasse, les lèche et les titille de la pointe de sa langue, en fait le tour, les énerve à nouveau avant de les déguster tels des fruits savoureux dont on se délecte avec un plaisir intense.

Bérénice se laisse entraîner dans ce tourbillon de sensations et émet un petit gémissement alors que la bouche de Tullia s’attarde à présent sur son ventre dont elle honore le nombril dans une lenteur extrême. En elles, les sens s’affolent, des papillons tourbillonnent dans leurs ventres, une chaleur les submerge. Tullia s’agenouille ensuite et vient du bout de ses lèvres embrasser à nouveau le ventre de Bérénice, puis son pubis avant d’en explorer de sa langue la fente trempée. D’un mouvement savant et calculé, elle joue sur les chairs chaudes et humides avant de s’immiscer entre et de venir énerver son bouton de rose. « hmmmmm ma reine, tu es divine…Tu as si bon goût ».

Tullia remonte lentement le long de ce corps qu’elle chérit plus que tout puis revient prendre la bouche de la reine alors que de deux doigts, elle pénètre son intimité. La maintenant prisonnière avec son propre corps, elle va et vient en elle, lentement d’abord, puis de plus en plus vite, de plus en plus profondément. Leurs bouches se dévorent, laissent échapper des gémissements, se dévorent à nouveau avant qu’une puissante lame de fond ne vienne submerger Bérénice. Reposant chacune sur l’épaule de l’autre, bouche contre cou, Tullia et Bérénice savourent, collées l’une à l’autre ce moment de plénitude. Reprenant leur souffle, yeux fermés, elles laissent courir leurs bouches le long de leurs cous graciles. La tendresse prend la suite du plaisir. Bérénice se love dans les bras de Tullia, qui la couvre de baisers et caresse ses cheveux.

• Mon amour, c’était absolument merveilleux. Je n’ai jamais eu autant de plaisir. Je suis si heureuse. Je suis ta femme désormais.
• Tu m’as surpris, Bérénice. Tu es certaine que c’était vraiment ta première expérience ?
• Je te le jure ! Mais j’y pense depuis longtemps. Titus m’a souvent dit que tu étais tribade et qu’il rêvait de nous voir ensemble. Et quand je t’ai vue, une force irrésistible m’a poussé vers toi.
• Je t’aime, Bérénice. Je t’aime, je t’aime, je t’aime !

Pendant les quelques jours du séjour de Bérénice à Alexandrie, les deux amantes se sont aimées passionnément, se promenant enlacées, main dans la main, sans crainte du scandale. La veille de son départ, Bérénice dit à Tullia qu’elle avait envie de rester avec elle, que l’idée qu’elles se séparent lui est insupportable. Puis elle demande à Tullia de venir avec elle, rejoindre ensemble Titus sous les murs de Jérusalem. Tullia se veut raisonnable pour deux. Se séparer de sa bien-aimée lui déchire le cœur, mais afficher un trio en pleine guerre ne serait pas accepté, surtout de la part de Vespasien. Bérénice lui promet de venir la chercher, avec Titus, pour que tous les trois ne soient plus jamais séparés. Alors que les deux amantes se quittent après avoir beaucoup pleuré, le lendemain, Vespasien fait son entrée triomphale à Alexandrie.

***


Vespasien est un homme prudent et rusé. Il va attendre en Egypte que la situation politique et militaire se décante à Rome. Il charge son frère Titus Sabinus, le Préfet de la Ville, de représenter ses intérêts à Rome, puis envoie Antonius Primus, le commandant des légions du Danube et Mucien, le Proconsul de Syrie, combattre les troupes de Vitellius. Les sympathisants de Vitellius sont finalement défaits en décembre 69, ce qui met fin à la guerre civile. Le sénat reconnaît l’investiture de Vespasien et le nomme consul pour l’année suivante. Il attribue à Titus le titre de César, manière de le reconnaître immédiatement comme le successeur de son père.

Vespasien charge Titus de finir le siège de Jérusalem. Pour le renforcer, il lui envoie l’expérimenté Tibère Alexander et nomme Lucius Peducaeus Colonus comme Préfet d’Egypte. Pour Vespasien le sournois, c’est une façon d’écarter le protecteur de Tullia et de chasser celle-ci, loin d’Alexandrie et le plus loin possible de Titus. Vespasien, qui ne supporte pas la maîtresse de son fils, s’est, de plus ou moins bonne grâce, accommodé de Bérénice, pour des raisons politiques, mais aussi parce qu’elle a mis ses immenses richesses à son disposition. Il se dit aussi que le vieil empereur aurait lui-même succombé au charme de la reine !

C’est grâce à la « claustra anonae » d’Égypte, la clé de l’approvisionnement en grain de Rome que Vespasien a pu établir son contrôle sur l’ensemble de l’empire. Cet empereur est aussi le premier depuis Auguste à se rendre en Égypte où il est reçu avec le cérémonial traditionnel des anciens pharaons. Le rite de bienvenue déjà utilisé pour Alexandre le Grand est repris en son honneur et il a été proclamé fils de la divinité créatrice Amon-Rê, identifiée avec le dieu grec Zeus.

Vespasien ne revient à Rome qu’en septembre 70. Vespasien annule la condamnation à mort de Tullia, mais sans revenir sur la confiscation d’une part importante de sa fortune. Et surtout, il lui est toujours interdit de revenir en Italie. Obéissant aux ordres de l’empereur, le Préfet Colonus ordonne au clergé d’Isis de reprendre sous sa protection Tullia, à condition de l’envoyer le plus loin possible d’Alexandrie. Ce sera donc, à partir de l’automne 69, un séjour de plusieurs mois dans le plus célèbre sanctuaire d’Isis, le temple de Philae, à la frontière de la Nubie.

Le temple d'Isis à Philæ est l'un des sanctuaires majeurs de la déesse en Égypte. Philæ commence à être édifiée au IVe siècle avant notre ère par Nectanébo Ier, l'un des derniers pharaons égyptiens, et terminée par les Romains. La partie sud-ouest de l'esplanade est agrandie à l'époque ptolémaïque. Des murs sont élevés sur les rochers du rivage de cette partie de l'île, constituant des salles qui sont remplies de terre et de blocs, le tout recouvert de dalles. Cette esplanade est fermée par un portique construit sous l'empereur Auguste. Le temple est alors un lieu de rencontres pacifiques entre les Égyptiens durant les périodes ptolémaïques et romaines et les tribus nubiennes des Nobades et des Blemmyes qui faisaient des incursions dans cette région frontalière.

Tullia va y vivre dans des conditions identiques à ce qu’elle avait connues à Isiopolis. Elle a obtenu du fidèle Iounmotef qu’il prévienne Titus et Bérénice. Le nouveau César, alors en plein siège de Jérusalem, est furieux et donne l’ordre au Préfet de faire immédiatement revenir Tullia à Alexandrie, alors que Vespasien vient de quitter l’Egypte pour Rome.

Les combats acharnés en Judée se terminent par la destruction de Jérusalem et l’incendie du temple, le 28 août 70. Titus laisse le soin au nouveau gouverneur de Judée de réduire les dernières poches de résistance, comme la forteresse de Massada, qui ne sera prise qu’en 73. Mais au lieu de rentrer à Rome, Titus choisit, avec Bérénice, d’aller en Egypte. Titus est poussé par des motifs politiques, son rêve oriental, suivre les traces d’Alexandre, de César et de Marc Antoine. Il participe à une cérémonie en l’honneur d’Apis au cours de laquelle il se coiffe de la couronne du taureau sacré. Mais il s’agit aussi et surtout pour lui, comme pour Bérénice, de retrouver Tullia, que Titus n’a pas revu depuis plus de 5 ans.

***

Tullia attend son homme et sa femme au Palais du préfet. Titus a exigé que soit installé, dans ses appartements, un lit immense qu’il pourra « partager avec ses femmes ». Il a fait renvoyer le Préfet Colonus à Rome, parce qu’il le considère coupable de n’avoir pas traité Tullia selon son rang, alors qu’il n’a fait qu’obéir aux ordres de l’empereur. Titus tient Bérénice par la main quand, ensemble, ils pénètrent dans la vaste pièce où les attend Tullia. Titus est fasciné : Tullia est toujours aussi belle, elle n’a pas changé. Connaissant son hypersexualité, il s’attend à ce qu’elle se précipite vers lui. À sa grande surprise, les deux femmes se jettent dans les bras l’une de l’autre, s’embrassent avec fougue. Les retrouvailles font briller leurs yeux. Interrompus par les baisers, les mots d’amour fusent :

• Oh, mon amour, comme tu m’as manqué !
• À moi aussi. Jamais plus je ne veux te quitter, ma Tullia.

Titus est tenté de laisser faire, excité par l’idée de voir ses deux femmes s’aimer devant lui. Mais il lui faut reprendre les choses en mains, montrer à ces femelles qu’il est le maître, que, c’est lui qui décide. Il se débarrasse de ses vêtements, affichant une formidable érection.

• Un instant ! Ça fait 5 ans que j’attends ça ! Je vais baiser Tullia devant toi. Mets-la nue !

Bérénice obéit, fait tomber la tunique légère que portait Tullia, qui savait en quoi consisteraient les retrouvailles. Bérénice en profite pour caresser son amante et fouiller de ses doigts sa chatte, pour constater que Tullia est trempée.

• Écarte-toi ma reine et toi mets-toi sur ce lit. Je vais te montrer ce que je fais à cette garce. Je vais la démonter, la faire couiner de plaisir.

En choisissant de tendre sa croupe, Tullia prend sa position préférée, la levrette, quand elle a envie d’être baisée. Elle attend la saillie de son homme. Le fait que ça se passe en présence de Bérénice accroit encore son excitation. Bérénice s’installe sur un triclinium, après avoir fait elle aussi tomber sa robe. Elle est, elle aussi, particulièrement excitée d’être spectatrice des ébats entre son homme et sa femme.
D’emblée, Titus se déchaine et pilonne Tullia :
• Prends-ça, ma cochonne !
• Oh oui, Titus, mets-la moins bien au fond ! Vas-y, plus fort. Comme ça !
• Ça t’a manqué ?
• Oui beaucoup !!!! Ma chatte est faite pour ta queue, tu me remplis si bien. Personne ne me baise mieux que toi, Titus ! Continue, n’arrête surtout pas !
• Tu es toujours aussi bonne !

Comme à son habitude, Tullia est très vocale. Son visage exprime un plaisir tel qu’on pourrait le prendre pour de la souffrance. Ses yeux se révulsent, sa bouche se tord, la sueur lui coule du front. À ses cris, se mélangent d’autres gémissements. Bérénice branle son clito et se doigte sans ménagement. Ce à quoi elle assiste la fascine. Voir ainsi celle qu’elle aime, baisée par leur amant commun, lui fait perdre toute retenue.

• Ça te plait, Bérénice ?
• J’adore ! C’est beau, c’est fort. Fais-la crier de plaisir !

Se donner ainsi en spectacle devant Bérénice rend Tullia folle. Jamais elle n’a autant enchaîné d’orgasmes, dont la puissance est crescendo.
• Je vais me vider en elle !
• Oui, remplis-la, j’irai nettoyer sa jolie chatte !

Les amants jouissent en même temps. Titus envoie de puissantes giclées dans le vagin de Tullia, alors que Bérénice se fait jouir également. L’orgasme de Tullia est si fort qu’elle pense que son cœur va exploser. Elle perd connaissance un bref instant, ce qui lui était rarement arrivé dans les nombreux coïts qu’elle avait enchainés pendant toutes ces années.
***

Tullia reprend peu à peu ses esprits, alors que Bérénice les a rejoints dans le grand lit et couvre le visage de son amante de petits baisers tendres. Elle se place entre les jambes de Tullia pour aller soigneusement nettoyer sa chatte, pleine de la semence de leur homme. Titus comprend que les deux amoureuses ont envie l’une de l’autre. A nouveau, il entend prendre le contrôle.

• J’ai envie de vous voir faire l’amour. Bérénice, je sais que tu en as envie. Vas-y, Tullia est à toi !

Les deux tribades n’attendent en effet que cela. Bérénice se laisse glisser sur le corps de sa maîtresse, en y disséminant des dizaines de baisers enflammés avant de stopper sur l’antre du plaisir, déjà gonflé à souhait et entièrement détrempé. La tête bien calée entre les cuisses de Tullia, Bérénice se met à embrasser le sexe de sa compagne avant de le lécher sans modération, passant de son bouton de rose à l’entrée de son intimité, qu’elle parcourt ensuite en sens inverse de sa langue besogneuse. Sa langue tourne, vire, lèche, ses lèvres aspirent et relâchent, la langue reprend sa tâche. Tullia se trémousse et vient placer sa tête entre les cuisses de Bérénice et lui rendre ses caresses. Ainsi tête bêche, les deux femmes se goûtent sans tabou et sans détour, en pratiquant un 69 d’anthologie. Les gémissements se transforment en râles. Au même instant, elles hurlent leur plaisir, laissant gicler sur la bouche de leur partenaire, le suc de leur jouissance. Titus bande à mort et évite de se toucher. Il a envie de baiser les deux femmes, mais se retient, pour profiter de ce spectacle torride dont il a tant rêvé.

Tullia se dirige directement entre les cuisses de Bérénice, puis se colle à ce corps qu’elle a encore envie d’aimer avant d’embrasser sa nuque et de remonter insensiblement jusqu’au lobe de son oreille qu’elle se met à mordiller. Sensible à cette caresse, Bérénice se retourne vers Tullia qui se place à califourchon sur elle, avant de venir l’embrasser. La brune Bérénice, au dernier moment, évite les lèvres qui s’approchent pour dévorer les siennes et ce, à plusieurs reprises. Tullia plante alors ses dents sur les épaules de sa compagne et se met à les mordiller savamment, arrachant à Bérénice un gémissement qui provoque chez elle une sensation à la fois excitante et électrique, un tsunami qui lui traverse le corps de part en part. Tullia place son bassin entre les cuisses de Bérénice de façon à sentir leurs pubis se frôler, puis entame un léger frottement de bassin. Tullia est une experte de la pratique des ciseaux. Bérénice crie son plaisir et son amour.

Evitant toujours ses baisers, la bouche de Tullia investit alors le cou de sa maîtresse qu’elle se met à aspirer dans un bruit de succion exquis. Bérénice va porter plusieurs jours les traces que lui inflige sa maitresse. Plus l’excitation grandit, plus Tullia devient entreprenante, entraînant chez sa partenaire et elle-même un tel état d’extase que les deux femmes entrent en transe. La Romaine accentue la cadence de ses reins avant de tenter une nouvelle approche sur les lèvres qui l’évitent à nouveau adroitement avant d’aller finir leur course dans son cou et de le savourer sauvagement. Des gémissements se font alors entendre. La danse de leur corps s’accélère, l’excitation est à son comble.

C’est alors que dans un souffle, Bérénice supplie Tullia : « Prends-moi » dit-elle. La Romaine immisce alors entre leurs sexes sa main et de trois doigts pénètre son intimité. Bérénice jouit à nouveau très vite et intensément mais entraîne aussi vite dans ce tourbillon de plaisir Tullia qu’elle fait basculer. Ivres de plaisir mais encore assoiffées, les deux femmes entrecroisent leurs jambes, se placent sexe contre sexe. Face à face, prenant appui sur leurs coudes, elles entament une danse érotique, frottant leurs boutons de rose jusqu’à l’explosion finale. Le bouton de Tullia est comme une petite bite. Elle se comporte en fututor avec son amante.

Titus, qui sent qu’il ne peut plus se contrôler, approche sa bite du visage des tribades et ses puissantes giclées atteignent les visages, les seins, les cheveux des deux femmes. Quand Titus aura retrouvé ses forces, ce sera au tour de Bérénice d’être honorée devant Tullia. Le triangle amoureux est définitivement constitué. Titus n’avait jamais imaginé aller jusque-là. Les trois amants ont bien l’intention de poursuivre ce parcours commun de plaisir. A cet instant, ils ne pensent pas aux obstacles qui vont se dresser devant eux pour les séparer.

***

Titus choisit d’attendre que la mer soit de nouveau « ouverte » à la navigation et donc de rester à Alexandrie jusqu’au printemps 71. C’est l’occasion pour lui, avec ses deux femmes, de marcher sur les traces de la vie inimitable de Marc Antoine et de Cléopâtre. Le bruit de ses frasques parvient jusqu’à Vespasien. Pire, il se dit que, poussé par Bérénice, Titus envisagerait de disputer l’empire à son père ou qu’il voudrait devenir roi d’Orient. Vespasien nomme un nouveau Préfet d’Egypte, Tiberius Iulius Lupus. Il l’envoie, par voie de terre, rejoindre son poste, muni d’instructions écrites et claires de la part de l’empereur. Vespasien ordonne à son fils de rentrer immédiatement à Rome pour célébrer son triomphe. Il lui est interdit d’être accompagné par Bérénice et par Tullia. En plus de son titre de César, il est nommé Prince de la jeunesse, ce qui confirme qu’il est l’héritier de Vespasien.

Bérénice, quant à elle, doit retourner auprès de son frère Hérode Agrippa. Quant à Tullia, elle doit rester en Egypte et être éloignée d’Alexandrie. Vespasien donne pour instruction à Lupus de faire en sorte qu’elle soit définitivement écartée de Titus. Lupus demande si cela signifie que la patricienne soit envoyée « ad patres ». Vespasien lui répond :

• Mon fils ne me le pardonnerait pas. Fais seulement en sorte que ni lui, ni Bérénice, ne puissent retrouver sa trace !

Comme 14 ans auparavant, quand avait été refusé le projet de mariage, Titus s’incline devant la volonté de son père, tout en jurant à ses femmes qu’il les fera venir, se faisant fort de convaincre son père. Soucieux de ne pas fâcher son père, il hâte son retour vers Rome. Les deux femmes s’inclinent, plus difficilement pour Bérénice, qui découvre l’autre visage de Titus, sa soumission au Pater Familias. Ce n’est pas une surprise pour Tullia, qui croit revivre ce qu’elle a subi quand elle a été éconduite la première fois. Le plus dur pour elle, comme pour Bérénice, est la séparation forcée des deux amoureuses : un terrible déchirement. Bérénice regagne, le cœur lourd, le palais d’Agrippa II à Ptolémais (Acre). Ce n’est pas tant Titus qu’elle regrette que Tullia.

Lorsqu'il revient à Rome retrouver son père, en mars 71, Titus lui renouvelle publiquement sa fidélité. Titus célèbre sa victoire de Judée par la célébration d'un triomphe dans Rome. Il distribue de l’argent au peuple en son nom et celui de son père. L’arc de triomphe de Titus représente son char tiré par un quadrige, ainsi que le cortège avec le butin pillé au second Temple de Jérusalem, dont le chandelier à sept branches, la table des pains de proposition et les trompettes sacrées.

Alors que Titus, une nouvelle fois, a sacrifié ses amours à ses ambitions, Tullia attend que le préfet Lupus décide de son sort.

A suivre 40 : «Néférou »
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Histoire de OlgaT

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Commentaires du récit : Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale (39) : « Tullia et Bérénice »

Le 28/06/2023 - 11:07 par OlgaT
@Valeriane: merci beaucoup!
Le 28/06/2023 - 10:36 par valeriane
Toujours la même intensité j'adore
Le 27/06/2023 - 15:19 par OlgaT
@ Didier, merci pour ce commentaire, où tu as parfaitement résumé les principaux points historiques et culturels de ce chapitre, ainsi que les scènes de sexe, car c'est aussi (et d'abord) un texte érotique. Ces chapitres permettent de parler de l'Egypte et d'Alexandrie sous l'annexion romaine. Alexandrie restait une immense métropole, la seconde ville de l'empire et l'Egypte jouait un rôle essentiel dans l'approvisionnement de Rome. Incontestablement, le ralliement de Tibère Alexander et de l'Egypte à Vespasien a été décisif pour la victoire de Vespasien dans la guerre civile de "l'année des quatre empereurs"
Le 27/06/2023 - 13:41 par DBHB24
Olga, à la lecture de tes réponses suite à mes interrogations, je ne peux qu’en conclure, Patience est mère de vertu… Voici, en attendant donc le prochain épisode un second retour sur ce chapitre, qui est comme je les aime, très historique, très culturel et très sexe... Culturellement, tu fais une bonne présentation des coiffures, des maquillages et des tenues portées en Egypte. J’ai également apprécié toutes ces allusions aux différents monuments d'Alexandrie, le tombeau d'Alexandre, le Mouseîon, dont la grande bibliothèque en particulier, mais aussi surtout le temple d'Isis à Philæ, sur lequel ARTE a diffusé d’excellents reportages récemment. Historiquement, tu donnes de bons rappels sur l'histoire de Bérénice, et de sa parenté avec Tibère Alexandre, ce qui est bien vu dans le contexte de ton récit… Tu en profite également pour faire allusion à une éventuelle liaison entre Vespasien et Bérénice. Tu présentes bien aussi les événements essentiels de l'avènement de Vespasien, ainsi que la fin de la guerre en Judée, le siège de Jérusalem, le retour de Titus et son triomphe. Excellent, et bien approprié aussi, la rumeur concernant le désir de Titus d'être le maitre de l'Egypte comme le fut Marc-Antoine. Tu te joues encore de l’Histoire en prenant la relation entre Titus et Tullia, comme prétexte pour expliquer le changement par Vespasien des différents préfets d'Egypte Lucius Peducaeus Colonus, puis Tiberius Iulius Lupus. Côté sexe, tu nous fournis deux grandes scènes torrides dont une exclusivement saphique, l’occasion là aussi de jouer avec l’histoire, en faisant devenir Bérénice une bisexuelle, un peu comme tu l’avait fait avec Messaline par le passé. Bravo pour tout ce travail. Didier
Le 27/06/2023 - 06:20 par OlgaT
@ Micky, merci! C'est exact!
Le 27/06/2023 - 05:57 par Micky
L'accouplement entre Titus et Tullia sous les yeux de Bérénice est un de ces musts qui font le prix des textes d'Olga. On sent le plaisir qu'elle a eu d'écrire cette scène, comme d'autres d'ailleurs. Si l'auteur(e) n'a pas de plaisir à écrire une scène de sexe, le lecteur ou la lectrice n'en auront pas non plus.
Le 26/06/2023 - 14:26 par OlgaT
@ linsee: merci beaucoup! @ Didier, tes interrogations très pertinentes trouveront leurs réponses dans le prochain chapitre. Sans dévoiler celui-ci, je dirai que l'exil va encore durer, avant que Tullia ne retrouve Titus et Bérénice. Quant à Néférou, c'est une nouvelle fois une référence au culte d'Isis.
Le 26/06/2023 - 13:59 par DBHB24
Ce chapitre pourrait se résumer par les termes amours et désillusions… Etant convoquée par le Préfet d’Egypte, Tullia réussit enfin à se rendre à Alexandrie après 4 ans d'exil. Là, au palais du gouverneur, après avoir été choyée, notre belle héroïne rencontre Tibère Alexandre accompagnée d’une magnifique femme, dont elle a immédiatement le coup de foudre, Bérénice, présente en Egypte afin de soutenir le futur empereur Vespasien, que Tullia n’a nulle envie de rencontrer. Notre belle matrone apprend alors de la bouche d’une Bérénice connaissant tout d'elle, la relation entretenue par son Titus avec cette reine également soumise à lui. Dans un courrier qu’elle lui remet Titus le confirme, lui annonçant de plus son désir d'avoir pour lui ces deux femmes qui l’aiment et qui lui sont soumises. Tullia ayant acceptée d’entamer cette relation à trois, les deux femmes visitent ensemble Alexandrie et ses principaux monuments, se découvrant des points communs, en plus d'aimer le même homme. Tombant amoureuse elle aussi, Bérénice inexpérimentée mais désireuse est initiée par notre belle héroïne aux ébats saphiques, devenant ainsi la nouvelle femme de Tullia. Ce bonheur étant cependant de courte durée, car au bout de quelques jours Bérénice quitte l’Egypte accompagnée de Tibère Alexandre afin de rejoindre Titus faisant le siège de Jérusalem. Le préfet d'Egypte ayant donc changé, Tullia se doit, à l’arrivée de Vespasien de repartir auprès de la secte d'Isis mais au temple à Philæ cette fois ci. Titus, informé entretemps de ce nouvel exil, fait immédiatement revenir notre belle héroïne à Alexandrie, dès le départ de son père pour Rome. Titus et Bérénice s’empressent alors de rejoindre à Alexandrie une Tullia "semblant plus heureuse" de retrouver sa nouvelle femme, que son mâle. Tous trois désormais réunis, le triangle amoureux tant désiré prend forme pour le grand plaisir d’un Titus revivant ainsi un temps la vie inimitable de Marc Antoine… Cependant trop visibles, ces frasques arrivent aux oreilles d’un empereur mécontent de ce fait. Vespasien, par l’intermédiaire d’un Préfet nouvellement promu, éclate le trio en ordonnant le retour à Rome de son fils, le renvoi de Bérénice en Judée et malgré sa grâce impériale le maintien de notre belle héroïne en Egypte loin d'Alexandrie. Le nouvel empereur veut que Tullia disparaisse définitivement de la vie de Titus, mais sans mourir pour autant. A l’instar de notre belle matrone quelques années auparavant, Bérénice découvre alors que Titus est totalement soumis à son père et fait passer sa carrière avant ses amours… Le règne de Vespasien devant aller jusqu’en 79, combien de temps cet exil va-t-il encore durer pour notre matrone? Que va devenir Tullia ? Que lui réserve le nouveau Préfet ? Où va-t-il envoyer notre belle héroïne cette fois ci ? Titus l’oubliera-t-elle pour ne se consacrer exclusivement qu’à Bérénice ? conformément aux faits historiques. Enfin, qu’est-ce que « Néférou » ? titre du prochain chapitre, un temple, un prêtre, un culte... Didier
Le 26/06/2023 - 12:59 par linsee
Un delice

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