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Auto stoppeuse

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Lue : 4032 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 28/12/2013

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J'ai jamais pu me résoudre à la pauvreté. Dans mon coin de campagne les différences de condition sont plus marquées. On est vite catalogué. Lorsque mon mari a dû fermer sa quincaillerie. Plein de gens nous ont tournés le dos plus empreint par la gêne que par le mépris, j'en conviens. La grande surface de bricolage rutilante nous avait du coup effacé de la terre. On ne peut rien contre un pareil mastodonte. Nous étions relégués dans l'ancien siècle. Mon mari pas feignant pour un sou recourut vite au black et retapait de ci de là des machines de fermier et nous faisait vivre outre quelques allocations d'état. Nous avions pas scrupule de profiter d'un système qui nous avait détruit.


J'élevais du mieux nos gosses. Je les avais tancé plus d'une fois qu'ils ne devaient pas donner crédit aux sottises de leurs copains et qu'être chômeur n'était pas une tare ni une fatalité. Je n'en pensais pas moins. Le blues moi-même des fois me gagnait. Je méditais la proposition de mon frangin. Celui-ci établit en Corse avait fait son trou car adopté des autochtones. Il avait besoin d'un courageux comme mon mari et assurait que nos deux mômes au soleil prospéraient loin des méchants et des imbéciles. Mon mari cependant résistait à ce mirage doré. On eût dit qu'il n'avait renoncé que pour s'adonner à une hypothétique revanche. Il en perdait le manger et le dormir.


Je voyais que cette sourde et inepte lutte nous détruirait. Je n'osais m'en ouvrir carrément au mari. Il était colérique. Une ou deux fois il fut violent devant nos deux enfants. Je devais à tout prix éviter ce spectacle. Ajoutons à cela que monsieur ne foutait plus rien au plumard. C'est sure le malheur ça fait débander. Au début je n'eus jamais idée d'aller voir ailleurs. J'avais trop méprisé les garces qui trompaient leurs hommes. Je rongeais mon frein et me consolait par ces caresses que je me prodiguais. Je mettais encore un point d'honneur à demeurer coquette et à attirer les compliments des messieurs ce dont me faisait reproche mon mec trop délabré par l'alcool. Je menaçais d'aller le rejoindre dans sa décrépitude et son désespoir.


Sans me vanter à quarante ans j'étais toujours désirable. Mon petit embonpoint m'avait dit Guillaume, un gendarme, ajoutait à mon charme. Je dégageais plus de sensualité. Le même Guillaume qui lutinait mon cul m’avouât par une bouche empestée d'alcool que mon genre occupait souvent le fond des conversations. Je savais leur sentiment peu flatteur et même injurieux. Ils ne rêvaient que de me culbuter et d'investir mon cul de salope. Étrangement cette gloire me flattait. Je n'étais pas encore bonne à jeter à la poubelle. Cependant je trouvais comme paradoxale que je dus demeurer pour autant toujours vertueuse. Puis un jour le Destin en décida autrement. Celui-ci plane tel un vautour et ne vous manque jamais.


Mon mari mobilisait notre seule voiture. Les mômes usaient de leur bus scolaire. Moi j'en étais réduit à attendre une navette passant toute les demi-heures entre le centre-ville et nous. De guerre lasse je faisais l'auto stop et souvent un voisin charitable surgissait à bon escient. Cette fois j'eus droit à Alban un gosse turbulent d'un de mes voisins. Un crâneur de première par trop fière de sa bagnole de sport qu'il avait acheté avec des économies. Je savais qu'avec un tel engin il levait tous les samedis soirs des filles, écrasant la concurrence. Du haut de ses dix-huit ans il n'en matait pas moins mon cul et je l'avais jusque-là écrasé de mes mépris. Je ne sais plus pourquoi ce jour-là j'avais accepté son invitation.


On peut toujours à postériorité refaire un film et apporter de doctes explications. Je me souviens que nous eûmes droit peut-être à ces premières chaleurs de Printemps et que nous avions envie de mettre derrière soi l'hiver et ses rudesses. Pour le coup j'avais décidé de faire du shopping et de ramener notamment un petit ensemble qui m'avait fait rêver dans une vitrine depuis longtemps. J'avais fait moi-même des économies. Je sais que je m'attirais les foudres de mon bonhomme mais je concevais que j'avais droit aussi à de petites douceurs de temps en temps. N'est-on jamais mieux servi que par soi-même ? Aussi avais-je l'air en même temps tourmenté et en colère lorsque Alban m'installa près de lui. Il sentait bon le gosse. Il avait choisi par hasard mon parfum préféré.

Peut-être ce parfum fut cause de la catastrophe. Par ailleurs le gosse avant-centre de l'équipe de foot était bien foutu. Je ne pus réprimer un regard vers l'ouverture de la chemise d'où saillait son poitrail broussailleux. Tout cela dégageait de la virilité. Son succès n'était pas redevable que de la seule bagnole. Je fus un peu jalouse de ses conquêtes dont quelques-unes eurent pu être ma fille. Je voulus comme par jeu expérimenté mon charme et mon pouvoir. J'avais idée que je l'avais des fois. J'attaquais d'entrée. Je lui dis : « Les nanas ont dû défiler dans ton engin. « Il afficha un grand sourire de vanité. La modestie ne semblant pas son fort. Avec assez d'esprit il trouva pourtant la répartie : « Cependant certaines femmes d'ici me dédaignent et me résistent. » C'était envoyé. Je n'avais pas prévu le coup. Je rougis de honte d'avoir été mouché par un morveux.


Il vit qu'il m'avait blessé et se crut de devoir donner le change en bouffonnant comme pour s'excuser. Il me contait par le menu une veste prise avec la fille du maire. Il n'était pas si irrésistible. Je lui sut gré de vouloir se dénigrer. J'exhalais alors un soupir venu de loin qui ne laissa pas de l'intriguer. En fait je me souvins que je n'avais pas fait l'amour depuis deux mois. J'avais envie d’une queue et de la sucer. Je me tournais vers lui et mon regard dut alors être éloquent. Ce fut son tour de rougir. A présent je devenais chasseur et lui gibier. Pris d'une vraie folie je résolu de ne point lâcher la proie. Je lui demandais de m'attendre tandis que j'entrais dans une épicerie. Nous étions à mi-chemin du retour. Je le faisais lambiner et en profitais pour ajouter à mon maquillage.


Je vis l'effet sur Miguel, un vieux vicieux qui tenait le magasin. J'avais en effet ce jour-là arboré une jupe courte et de petites mules dont le bruit sur le sol faisait tourner les têtes. Miguel de sa voix grasseyante me rappela qu'il était fermé au début d'après-midi et m'accueillerait volontiers dans sa sieste. J'haussais des épaules. J'avais mieux que ce porc. En effet Alban avait durant ce délai du réfléchir. Par son regard noir et résolu je vis qu'il s'était décidé à faire le coq. Il y eût un silence dans l'auto chacun perdu en ses pensées. Cependant celles-ci telles deux lignes parallèles d'abord convergeaient maintenant vers un point à l'horizon marqué par un groupe de peupliers. Là-bas passait une rivière. Je dis à Alban que je voudrais un peu marcher en son bord.


Il était près de onze heures. Nul importun à l'horizon. Je marchais d'abord seule peu loin du véhicule. Je percevais son regard dardant sur mes fesses. Je dandinais davantage en fébrile équilibre sur mes mules. J'avais envie au plus haut point de baiser. Lui fumait sentencieusement dans sa cabine. Il m'observait. Nos regards se croisèrent. Je décidais de le rejoindre d'un pas lent. Tout s'enchaîna hâtivement. Nos lèvres se collèrent. Il embrassait divinement. Ses mains me parcoururent. Mon corps enfin se réveillait. Je n'avais rien perdu de mon talent. Il fut sucé sans façon. Il avait la queue belle et cela méritait pareil traitement. J'obtins sa force et toute son énergie. Je dus essuyer nombre de coups de boutoir. Il était cochon. Il s'enhardit jusqu'à la sodomie.


Nous devînmes amants. J'avais su me l'attacher par une lubricité que je me savais pas. On eût dit un torrent longtemps réprimé et qui se libérait. Je n'étais pas peur fière qu'il me préfère à des filles plus jeunes et jolies. Mon côté garce l'avait subjugué. Qui plus, il savait que nombre d'hommes de la ville dont son père m’avait toujours convoité. Il les avait supplantés. Nous tînmes cependant à rester discrets et je vis le moment où il allait se lasser et m'abandonner. Je préférais prendre les devants et recherchais d'autres amants. J'avais définitivement sauté le pas. Il m'était inconcevable de renoncer maintenant au sexe. J'eus toutes sortes d'amants et des plus sordides dont le trop fameux Miguel. Je fus salope. Puis vint ce jour fameux où mon mari en pleurs m'annonça qu'il avait décidé d'accepter l'exil corse.
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