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Dakar

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Lue : 1965 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 28/12/2013

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J’ai appris à aimer l’Afrique. J’avais comme pas mal de blancs des préjugés défavorables. Sans être raciste je prônais le discours hostile à tous ces immigrés férus d’assistanat et qui menacent tout bonnement nos modèles sociaux et cohésion nationale. Du reste je maintiens toujours cette analyse mais j'ai appris à connaître et à mieux comprendre ces populations vouées à s’expatrier souvent malgré elles. En l’occurrence mon travail m’a amené dans leur pays et j'ai collaboré avec eux. Ne devenais-je pas à mon tour immigré ? Leur franche hospitalité en retour me surprit.


Je perçois pourtant que mon statut de cadre et d’élite internationale fausse un peu la donne. Partie prenante des classes supérieures je conviens que je trahis assurément tous les clichés coloniaux. Familière des palaces et des piscines de milliardaires j’ai vécu là-bas entouré de boys et d'obligés. Leur déférence à mon égard était sûrement contrainte et calculée. Aussi je sais devoir nuancer mon enthousiasme initial. Faisant fi de ces préventions je n'en considère pas moins que j’ai vécu là-bas une époque magnifique. J'ai encore des fois le blues de ce luxe si trompeur et aliénant.


Cela sauvegarda mon ménage. Non pas que je fus fidèle mais je renonçais après à embêter mon mari prenant en bonne part toutes ses infidélités. Je compris l’intérêt d’extras pour préserver un couple. Mon mari dit un jour avec cynisme : « Je serais toujours reconnaissant à l’Afrique de t’avoir ramené à plus de quiétude et de raison. » Si l’on m’avait dit il y a dix ans que j’aurais eu une prédilection pour la peau noire et la queue d'ébène je me serais offusquée et aurais formé une mine de répugnance. Je n’avais alors que mépris pour mes amies couchant avec des noirs.


Il fallut pour cela un commencement : séance inaugurale. Je m’en souviens encore. Ce fut au deuxième jour d’hôtel au centre-ville de Dakar. L’alcool en fut l’agent involontaire et comme nécessaire. En fait j’étais déprimée ne sachant par quel bout commencer. J’avais pris en mauvaise part qu’on m’eût dépêché en mission sur l’Afrique au lieu du Brésil que j’avais demandé. Je vivais cela telle une injustice. Au sortir de l’avion je suffoquais de chaleur. Je souffrais de tous ces noirs bariolés et malodorants. Je m’épanchais en emails. J’eus voulu que mes amis dépêchassent les marines pour venir me chercher.


Le premier jour je fus chaperonnée par Patrice un joli blond au fort accent méridional. Il était volubile. En tout superficiel. Tentée un instant de lui confier mon dépit et mes angoisses, j’en vins à renoncer à lui faire quelque avance : il était manifeste que ce garçon charmant était homo. A l’accueil de l’hôtel je compris qu’un grand black était de ses amants. Tout cela ajoutait à ma déprime. Sur ces entrefaites Didier un sénégalais petit et rond fit son entrée. En un instant il aplanit nombre des difficultés matérielles en donnant réponse à toutes mes questions. Flanqué d’humour il parvint même à m’arracher quelques sourires.


Ce type finaud perçut une part de mon désarroi. N’étais-je pas esseulée dans une ville et une civilisation dont j'ignorais les règles. Il se décréta mon guide dans cette jungle. Il m’invita dans un restaurant local m’obligeant à goûter aux nourritures du peuple. Après quelques grimaces je convins que certains plats m’agréaient. Il applaudit à mon effort louable. Comme pour me récompenser il m’entraîna dans un bar d’hôtel branché où l’on distillait les dernières danses à la mode. Ce genre d’ambiance m'étant plus familière j’en vins enfin à me détendre. J’abusais du cocktail et le champagne m’acheva. A cet instant Omar, ami de Didier parut.


Je su qu’il était un homme puissant car du gouvernement ce qui fut confirmé par la suite. Il connaissait ma boîte du moins mon collègue précédent. Il me signifia qu’il pouvait être mon obligé et me faciliter les affaires. Je crus devoir accepter son champagne et danser avec lui. J’étais résolu de montrer à ceux de Paris qu’ils avaient fait un bon choix. Omar tombait du ciel. Je ne pris pas ombrage que ce noir me tripota. La suite fut moins glorieuse. On me dit que chancelante et ivre on m'emmena dans une suite. J’ai un vague souvenir d’y avoir fait l’amour. Outre Omar je soupçonne que Didier en ai profité. Pour le coup je me réveillais dans les bras de mon pseudo ministre.


J’étais dégrisée avec un mal de tête carabinée. Omar fumait sur le balcon en téléphonant. D’un signe d’intelligence il me montra un petit déjeuner sur la table. Je me ruais sur le café tentant en vain de masquer ma nudité. J’avais honte qu’un black jouisse de ce spectacle. Omar tout de sang-froid s’enquit pourtant de mes projets. Le fric seul lui importait. Il n’avait cure de notre nuit. J’étais d’avis qu’il me prenait pour une salope. J’en fus comme mortifiée. Aussi acceptais-je le lendemain qu’il m’invita à déjeuner et me sauta de nouveau. J’eus cœur de lui montrer tous mes genres de fellation.


Ce fut une révélation. J’aimais ce corps souple et puissant et dont la couleur conférait une apparence noble et de monument. Je compris le caractère exotique de ce genre de baise. J’aimais que la queue fut longue et turgescente. Omar en usait telle une arme. Il m'en pourfendit plusieurs fois. Omar n’avait point menti. Il avançât mes affaires. Le lendemain soir j’adressai des emails de triomphe à ma direction. Cependant je vis Omar passer peu après aux bras d’une blonde et de me dédaigner. Le salaud ne perdait pas son temps. J’en marquais du dépit. J’étais jetée telle une vieille chaussette.


Entre temps je me requinquais devenant offensive. J’allais de l’autre côté de la rue dans un hôtel dont le sous-sol faisait dancing. Je m’installais au bar cuisses croisées hautes avec d’autres grues européennes. Nous devînmes bientôt la proie des gigolos. J’en emmenais un en mon lit. Il ne fut pas moins doué qu’Omar la veille. J’apprenais vite. Ma conversion était fulgurante. J’observais les mutations du corps et de l'esprit. Je ne comprenais plus mes anciennes réticences. A la boulimie d'un activisme diurne dut répondre une nocturne débauche. Je vis qu'il était pareil pour les autres ressortissants occidentaux. On perd son âme dans ces paradis.


Au bout d'un mois j'explosais mon chiffre. Les patrons à Paris se réjouissaient. Il était patent que j'avais remplacé un incapable. Celui-ci leur avait fait croire qu'une foule de difficultés entravait la bonne marche des affaires. Il avait dénigré l'inorganisation locale et l'incurie. Je démontrais au contraire que si ces points étaient avérés il n'en formait pas moins une aubaine pour commercer et de prospérer. On consentit à que je laissai le doré des suites d'hôtel pour une villa sublime en centre-ville dans le quartier huppé. J'y pouvais recevoir et flatter les clients. En même temps et pour la première fois j'eus une dizaine de larbins sous mes ordres : cuisinier, femme de ménage, jardinier ou autre. Je devenais la reine.

J'avoue j'ai durant cette période un peu péter les plombs. L'euphorie du pouvoir. Mythomane et narcissique je compris que cela est au fond du péché humain plus que le sexe ou tout autre. J'ai aussi sacrifié outre à l'alcool à l'absorption de substances moins recommandables. Les nuits des fois se passaient en orgie avec quelques amis, relations des plus funestes. Pour le reste je me liais à Rita une des femmes de chambre laquelle m'initia aux caresses saphiques et sachant l'insondable de mes vices, m'entoura pour me servir de mâles de ses amis dont son frère notamment. Ils me sautaient à volonté. Nouvelle Messaline je me réveillais ainsi chaque matin dans leurs bras.



Cela dura une longue année. Par la suite la bite d'un blanc me parut sans saveur. Revenue à Paris j'allais par la suite dans les boites antillaises ou africaines pour lever. Mon épisode africain se termina en queue de poisson. Les histoires d'amour finissent mal en général. Je pense que Rita ou un de ses sbires furent derrière la tentative de chantage. Une vidéo parut avec des photos de moi en des postures peu équivoques. Ce package parvint ainsi à un collaborateur à Paris. Celui-ci étant de mes amis circonvint le scandale. La concurrence était peut-être derrière. Il était temps de plier bagage. Sur une photo au bord de la piscine, le jardinier et le garde du corps me double pénétraient. J'obtins enfin et à titre de promo le Brésil.
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Histoire de etendard10

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