La clef partie 2

LA CLEF
partie 2
VIOLETTE
Il faut que je mentionne ce moment près des ateliers.
J'avais envie, d'une manière irrésistible, d'un contact physique.
Ca allait jusqu'au moment où j'avais posé la main sur sa queue. Ce contact charnel avait réveillé le démon en moi. J'avais des envies que j'avais beaucoup de mal à contrôler.
Je lui avais donné du plaisir, je trouvais normal qu'il m'en donne à son tour.
Le lundi, quand je suis arrivée de chez moi, j'étais métamorphosée. Je m'étais faite femme fatale, comme on disait à Hollywood dans les années 40. Une tenue plus soignée qu'à l'ordinaire, où, c'est vrai, j'étais très souvent en jeans.
J'avais opté pour une robe en lainage, encore d'actualité en ce mois de février, une robe beige, qui présentait les avantages de toutes les robes en lainage, à la fois souple et collante, très révélatrice. Elle mettait en exergue les défauts si on en avait, les charmes aussi. Je me plaisais à croire que j'avais suffisamment de charme pour offrir une silhouette pour le moment sans failles, marquée au coin d'une réelle féminité. S'y ajoutait une paire de bottes de la même teinte, achetées en soldes le samedi, qui montaient jusqu'à mon genou, que je trouvais sexy, et du nylon. Bref, une féminité plus marquée qu'à l'accoutumée pour séduire Mika et le troubler. J'étais sûre de mon coup.
On s'est retrouvés aux ateliers, déserts à cette heure. Il y avait des bancs, dans un long couloir, on n'en avait pas encore profité. Le moment était peut-être venu.
Dans un même élan, quand on s'était rejoints, on s'était étreints, embrassés, avant de s'examiner.
--Tu es magnifique !
--Et encore, tu n'as pas tout vu !
Dans la séduction féminine, il y a sans aucun doute une part d'inné, mais aussi une part d'acquis pour savoir ce qui va troubler un homme. J'ai en tout cas su à son regard que j'avais tapé dans le mille quand j'ai soulevé ma robe pour lui faire voir que le nylon qui enveloppait mes jambes n'était pas celui d'un collant, mais de bas autofixants. Je les avais achetés samedi, je devais bien avouer que c'était la première fois que j'en portais, et ça m'avait troublé de les mettre, de les remonter le long de mes jambes jusqu'à ce que l'élastique qui permettait au bas de tenir se resserre à la moitié de ma cuisse.
Le regard de Mika m'a dit clairement que j'avais eu raison de choisir cet artifice. Tout comme j'avais eu raison, le matin, de faire le choix de ne pas mettre de slip. J'en avais toujours un de rechange dans mon sac, j'y avais rajouté celui que j'aurais du mettre sous ma robe, et que je passerais après.
Ca me faisait tout drole d'avoir le ventre nu sous ma robe, puis à l'air libre. Ca m'excitait, terriblement même, je devais bien le reconnaître, et je sentais mon sexe se dilater et s'humidifier.
J'avais vu sa queue, lui n'avait encore jamais posé le regard sur mes parties intimes. C'est bien d'attendre.
Il a visiblement été fasciné de me découvrir. Chaque sexe de femme est unique dans son dessin. J'ai pour ma part choisi de garder un triangle de poils, détestant le concept même du sexe nu. Ce qu'il a pu observer, c'est ma métamorphose. J'ai senti que mes lèvres sortaient de moi et se déployaient.
Juste derrière moi il y avait un banc, un siège en bois avec un haut dossier. Je savais qu'il s'agissait de sièges d'église qui avaient été achetés à bas prix aux Domaines et installés à travers le centre. J'ai senti le bois froid contre mes fesses, mais je pensais déjà à la chaleur de la caresse, et la sensation s'est vite effacée. Je me suis ouverte comme une fille peut s'ouvrir quand elle offre son sexe à un homme. Cuisses ouvertes, ventre projeté vers lui, m'abandonnant totalement.
--Fouille-moi bien, j'ai envie que tu m'enfonces ta langue dans la chatte jusqu'à l'utérus.
J'avais cette envie. Je me suis soudain posé la question. Avait-il déjà fait un cunni à une fille ou bien était-ce la première fois ? Et puis j'ai cessé de me poser des questions quand sa langue est venue sur moi, vive et habile. Que ce soit la première fois, ou qu'il ait déjà fait des cunnis, il s'en sortait vraiment bien. J'ai ressenti un plaisir intense, quelque chose d'électrique, qui a mis mes nerfs à vif et en même temps a fait monter la chaleur dans mon corps de plusieurs degrès. Mon sexe s'ouvrair, comme j'avais la sensation qu'il ne s'était jamais ouvert encore, sous ses caresses, je me suis dit qu'il allait voir mon intérieur comme seul mon gynéco l'avait pu jusqu'à présent. Un intérieur ruisselant. Je sentais bien que je mouillais, et que je mouillais plus que d'habitude.
J'avais déjà eu des orgasmes très forts en me caressant, mais je pressentais qu'ils ne seraient pas aussi forts que ceux que je pourrais ressentir sous l'effet de sa caresse. Si deux garçons m'avaient déjà pénétrée, aucun ne m'avait jamais fait de cunni. J'avais la certitude qu'avec Mika je pourrais partir sur plein de chemins différents, et pas me limiter à une pénétration vécue sans grand plaisir, un essai mal transformé et surtout gauchement transformé.
Il est resté longtemps sur mes lèvres, les caressant jusqu'à les rendre ultra-sensibles, avant de remonter sur mon gland clitoridien, qui avait, je le sentais bien, pris du volume après s'être décalotté.
Si on avait été vraiment isolés et tranquilles, j'aurais crié tellement c'était bon. Et ça a été encore meilleur quand, cessant de le caresser de la langue, il s'est mis à le sucer.
A force de me caresser, je connaissais bien mon corps et ses réactions potentielles. Je savais que mon gland clitoridien pouvait devenir très long et très épais quand j'étais excitée. Et c'était le cas.
Le Nirvana.
Quand il a laissé mon gland tranquille, ça a été pour darder sa langue, la redescendre et la pousser en moi.
C'est à ce moment-là que j'ai distingué la silhouette, d'abord floue, puis plus précise, qui s'est avancée vers nous. Sortant de l'ombre, se dévoilant. Grand, robuste, lesè cheveux entièrement blancs, même s'il semblait encore jeune, je l'avais déjà croisé. Il faisait de la maintenance dans les locaux.
Je crois bien qu'il avait saisi la situation du premier coup d'oeil. Difficile de ne pas la comprendre, d'ailleurs, avec ma robe retroussée jusqu'à la taille, ma chair nue, mes jambes largement ouvertes et la position de mon chéri.
Il s'est figé dans une position intermédiaire, ni trop loin, ni trop près, et a maté, le regard fixe. Au bout d'un moment, il a sorti sa queue de son pantalon, et il s'est mis à se caresser. Une queue roide et longue, au dessin assez curieux, car cassée sur plusieurs angles.
Il avait adopté un mouvement très lent qui a fait encore se dilater sa verge. Indéniablement, ce qu'il voyait, et sans doute ce qu'il ne voyait pas aussi, mais complétait par son imagination, lui plaisait.
J'aurais pu être horrifiée, dégoutée, mais ça me plaisait qu'il soit là, tout près de nous, sans que Mika en soit conscient, et qu'il participe à sa manière à ce plaisir à deux, qui incluait soudain un autre partenaire. J'aimais voir sa queue, sa forme particulière, la manière qu'elle a eu de s'allonger, de s'épaissir, ce geste aussi lent, intime, mais partagé avec nous. Ce qui m'a troublée le plus cependant ça a été que son regard accroche le mien. J'ai été incapable de détourner les yeux, et tout le temps que Mika m'a donné du plaisir, et en a pris aussi, car il caressait sa queue, comme le faisait le manutentionnaire, il s'est établi un lien entre nous, lien ambigu, particulier, mais qui m'a remplie de chaleur et de plaisir. C'était en fait comme si je m'étais donnée à deux hommes en même temps. Il était à distance, et pourtant lui aussi était sur moi, et me donnait du plaisir. Comme s'ils s'étaient partagé ma vulve et l'avaient fouillée alternativement.
C'est la caresse de Mika, et la présence de cet homme qui prenait son pied en nous regardant, associé à nous sans y être vraiment qui ont fait que j'ai eu plus de plaisir que je n'aurais d'abord pensé en avoir, et surtout, en bout de course, un orgasme d'une rare intensité, quelque chose de vraiment très fort. J'ai éjaculé avec violence, des jets de liquide qui sont venus tremper Mika, une éjaculation à la mesure de mon plaisir, plus forte que d'habitude. Emportée par et dans mon plaisir, j'ai pris soin de ne pas fermer les yeux. Je voulais garder le contact avec lui jusqu'au bout, appréciant l'ironie de ce rapport privilégié entre lui et moi, alors même que Mika ne sentait pas sa présence. Je voulais aussi être témoin de sa jouissance. Et effectivement, sa queue très dilatée le disait, il n'a pas tenu très longtemps après moi et ma jouissance, même partiellement masquée par Mika, a précipité la sienne. Il a craché de copieux jets de semence dans les airs, avant de s'éclipser, partant sur le côté très rapidement, à me faire même douter que je l'avais vu...
Mika s'est redressé. Je ne m'étais pas rendu compte qu'il n'avait pas pris sa jouissance. Il voulait, clairement que je le finisse. Sa queue aussi gonflée que celle du manutentionnaire. Il était effectivement en bout de course, et il a suffi d'un aller-retour sur sa verge pour qu'il explose. J'ai plongé ma bouche sur lui, loupant le premier jet de sperme, mais pas le deuxième. J'ai bu son sperme jusqu'à la dernière goutte, et en le faisant, ca a été aussi celui du manutentionnaire que je buvais.
Ce moment m'avait infiniment plu, mais clairement, mieux valait ne jamais se rapprocher ici . Si quelqu'un d'autre nous surprenait...