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Le cadeau

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Lue : 11473 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 31/08/2009

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L’orage faisait rage, cette nuit là, sur la petite ville anglaise de Portland. Le vent soufflait en rafales impressionnantes et, par moment, la pluie tombait si fort au sol, qu’elle arrivait à couvrir les grondements du tonnerre ; on aurait presque pu croire qu’un être suprême, tout là-haut, hurlait sa douleur avant même que l’horreur n’ait eu lieu.

Un véhicule militaire s’arrêta à l’entrée de Portland. Le chauffeur expliqua à sa passagère qu’il ne pouvait aller plus loin sans risque et qu’il était encore temps, pour elle, de faire demi-tour : son absence n’avait pas encore dû être remarquée. Mais sa décision était prise et irrévocable ; qu’importe les risques encourus, elle devait faire ce qu’elle avait à faire, car, au plus profond de son être, quelque chose lui disait qu’elle n’en aurait plus l’occasion. Elle remercia son chauffeur et descendit de la Jeep, se faisant aussitôt agresser par les grosses gouttes de pluie ; il ne fallut que quelques secondes pour que son uniforme soit entièrement trempé.

Toute la ville avait été plongée dans le noir total et, malgré des éclairs à répétitions, elle avait beaucoup de mal à voir à plus de 2 mètres devant elle, tant le rideau de pluie était épais. Elle avait retiré ses chaussures, afin de pouvoir courir en silence et la plante de ses pieds commençaient à souffrir de meurtrissures. A présent, la pluie passait au travers de ses vêtements, dégoulinant le long de son dos, trempant ses sous-vêtements. La douleur, le froid, la peur d’être prise et arrêtée : tout ceci n’arrivait pas à la faire fléchir.

Contrairement à ce qu’elle avait cru, les rues étaient désertes. Elle s’était préparée à devoir jouer à cache-cache avec la Police Militaire, mais, finalement, elle arriva sans encombre à l’entrée du port.

Le spectacle était dantesque et la plongea dans une certaine fascination. La pluie s’étant un peu calmée, elle pouvait distinguer, dès qu’un éclair déchirait le ciel, une grosse masse sombre et mouvante ; elle se trouvait devant une petite partie de la plus grosse armada de tous les temps, des navires ancrés les uns près des autres, tanguant dans un même rythme, sous l’effet de la houle apportée par la tempête faisant rage au large.

Un coup de tonnerre plus fort que les autres la fit sursauter ; la foudre avait dû s’abattre non loin d’ici. Elle reprit son chemin, se faufilant entre les grosses caisses en bois jonchant le port, à la recherche d’un seul nom. Elle ne savait pas exactement où était ancré le navire, mais elle priait tous les saints du ciel pour qu’il soit à quai et non pas un peu plus loin au large. Après de longues minutes qui lui parurent interminables, son cœur se mit à battre plus vite : il était là, devant elle, le HMS Thomas Jefferson.

Un garde se tenait devant l’entrée de la passerelle menant au bâtiment. Tout en avançant vers lui, elle se rendit compte combien elle avait peu de chance de pouvoir aller plus loin. Certes, ce soldat ne la connaissant pas, il ne pouvait pas savoir qu’elle avait transgressé une règle passible de la Cours Martiale, mais combien de chance avait-elle de pouvoir trouver un homme précis, parmi des centaines de millier d’autres embarqués sur ce transporteur de troupe ? A cette idée, son cœur se serra et elle sentit les larmes du désespoir monter en elle.
Le soldat observait d’un air incrédule cette forme qui avançait lentement vers lui et se mit au garde à vous lorsqu’il aperçu les insignes ornant son uniforme. Puis, peu à peu, l’incrédulité fit place à l’admiration, quand cette femme officier, trempée jusqu’aux os, lui expliqua ce qu’elle faisait ici. Elle le supplia de l’aider et il se mit à penser qu’il avait, devant lui, le plus bel ange que la Terre ait porté et qu’il ne pouvait faire autrement que de tenter de l’aider. Il lui demanda si elle savait dans quelle compagnie se trouvait son fiancé, mais la seule chose dont elle se souvenait, est que la compagnie en question ferait partie des premières à débarquer. Ce peu d’élément sembla suffire au soldat qui, bravant lui aussi un ordre pouvant lui coûter cher, gravit la passerelle d’embarquement, disparaissant très vite dans l’obscurité de la nuit.

La pluie, qui semblait vouloir cesser à un moment, s’était remise à tomber de plus belle. Perdue entre espoir et désespoir, la jeune femme commençait à ressentir les effets engourdissant du froid et la douleur des ses pieds ensanglantés. Pourtant, elle ne fléchissait toujours pas ; bras croisés, ses chaussures toujours à la main, elle fixait avec insistance la passerelle du navire, comme si elle espérait atteindre son fiancé par la seule force de sa pensée.

Enfin, une ombre réapparut sur le pont du bâtiment, suivie de près par une autre. La jeune femme crut que son cœur allait s’arrêter lorsque, à la lueur d’un éclair, elle aperçu le visage de l’être aimé. Oublié le froid, oublié la douleur : elle courut à lui et se jeta dans ses bras, laissant enfin éclater ses sanglots si longtemps retenus. Il lui prit tendrement le visage, cherchant un instant à essuyer ses larmes mêlées à la pluie, puis il l’embrassa longuement, un baiser fougueux, passionné et pourtant avec goût amer. Il avait compris. Il savait qu’elle ne pourrait rien lui dire, mais il avait compris que, si elle était là, si elle avait bravé l’ordre de consignation au QG, c’était pour venir lui dire adieu.
- Tu es folle, ma douce. Tu n’aurais jamais dû venir. Si tu te fais prendre…
- Je m’en moque ! Il fallait que je te voie. Vous allez…

D’un geste rapide de la main, il lui fit comprendre qu’elle devait se taire ; elle risquait la Cours Martiale et ne devait pas aggraver son cas en dévoilant une information top secrète.
- Je ne veux pas que l’on se quitte ainsi, lui dit-elle. J’ai quelque chose à t’offrir. Y-a-t-il un endroit où on puisse être seuls ?

Le soldat de garde se rappela à eux en se raclant la gorge. Son regard montrait une immense tendresse et tristesse à leur égard : lui aussi, venait de comprendre la situation. Il indiqua au jeune homme une petite remise, à quelques mètres d’ici, où ils ne devraient pas être dérangés. Elle le remercia en lui offrant un baiser chaleureux, puis les deux jeunes amoureux s’enfoncèrent dans la nuit tourmentée.

La remise était bien là où l’avait indiqué le garde. Le jeune homme utilisa sa baïonnette pour crocheter le cadenas et tout deux se mirent enfin à l’abri de la pluie. Il faisait à peine plus noir qu’à l’extérieur, aussi leurs yeux s’adaptèrent très vite. Ils ne disaient plus un mot, mais un immense dialogue s’était installé par le jeu des regards. Lentement, elle retira ses vêtements, ne le quittant jamais des yeux : elle voulait être sûre de pouvoir garder, à jamais, le souvenir de chaque seconde de cette nuit d’orage.

Une fois nue, elle se rapprocha de lui. Elle n’avait jamais fait cela, mais elle savait qu’elle savait que son instinct de femme lui dirait quoi faire. Elle s’empara de ses lèvres, goûtant avidement à la douceur de sa bouche, de sa langue. Elle ressentait déjà les premiers frissons de plaisir qui s’emparaient de tout son être. A son tour, tout en continuant à l’embrasser, le jeune GI entreprit de se dévêtir et, lorsqu’il fut dans la tenue d’Adam, elle s’agenouilla devant lui et saisi son sexe, déjà bien dur, à pleine bouche, entamant une fellation plus ou moins habile, mais qui, aux râles poussés par le jeune homme, montrait qu’elle faisait son effet.

Elle le fit s’allonger sur le sol et vint se mettre à cheval au dessus de son membre. Elle commença par le frotter doucement contre son clitoris, fixant son amant droit dans les yeux. Elle ne lui avait jamais dit, aussi elle savait qu’il n’avait pas encore compris la valeur du cadeau qu’elle allait lui offrir.

Lentement, elle commença à descendre sur le membre masculin et poussa un petit cri lorsque l’hymen se déchira. En sentant le liquide chaud couler sur lui, il comprit enfin ; c’était cela son cadeau : elle lui offrait sa virginité. Il la serra bien fort dans ses bras, alors qu’elle commençait à aller et venir sur son pénis. Au dehors, l’orage s’était arrêté, comme si le ciel avait décidé de laisser les deux amants profiter pleinement de ce bref instant d’amour.

Lorsqu’elle sentit le sperme venir frapper le fond de sa cavité, elle laissa aussi exploser son bonheur ; ensemble, ils crièrent leur plaisir ; ensemble, ils sanglotèrent ; ensemble, ils crièrent leur douleur.

Portland, 3 juin 1944
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