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Réciprocité et embrouilles

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Lue : 5686 fois - Commentaire(s) : 1 - Histoire postée le 09/09/2011

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24 ans. Pourquoi se vieillit-elle? Pour ne pas m’effrayer par la différence d’âge? J’ai quarante ans aujourd’hui, elle n’en sait rien, je ne m’en suis pas vanté. Mais si elle ne me souhaite pas un bon anniversaire par ignorance, elle me fait ma fête! Et quelle fête. A l’arrivée elle m’a roulé un palot à inscrire au livre des records. Je l’attendais un peu, sans l’attendre vraiment. Je lui avais donné une adresse et une heure. J’avais pris la précaution de me doucher, de me laver les dents, de me passer quelques jets de déodorant, j’étais fin prêt mais sans certitude. Viendrait, viendrait pas?

Marié depuis un peu plus d’un an, après des années de célibat peuplées de compagnes éphémères, je savais comment amener progressivement une fille entre mes draps. J’avais appris à draguer en faisant rire, sans rien précipiter, en prenant le temps de tisser ma toile. Je savais faire raconter les rêves, les désirs, je m’intéressais habilement à ses projets, je savais être amical, me rapprocher sur patte de velours, laisser ma main toucher un coude ou une main, remettre gentiment une mèche en place et sourire. J’usais patiemment de mon charme et je peux me vanter d’avoir ramassé très peu de râteaux proportionnellement au nombre de mes tentatives de séduction. Le principe premier était d’amener au consentement.

Entre l’année du bac et ma quarantaine j’avais concouru avec mon ami Charles. C’était à qui battrait le record de conquêtes, surtout pendant nos années d’études. Pendant les classes préparatoires nous écumions les sorties de lycées et chassions un gibier jeune aux saveurs de lait maternel. Les filles étaient tendres, la littérature leur bourrait le crâne de preux chevaliers romantiques, nous jouions les princes charmants. Payer un cinéma ou une boisson en terrasse nous privait d’un repas, mais nous nous nourrissions de bécots, de la tendre chair d’un cou, d’un lobe d’oreille et finissions habituellement par nous abreuver de salive. Le tour était joué, la mouche prise dans la toile trouvait ma chambre soigneusement entretenue, aimait le parfum qui planait dans l’air, mon goût de l’ordre. Et moi j’aimais la douceur de sa peau, la fraîcheur de son parfum. Mon menu s’améliorait de sécrétions vaginales en échange de sperme dont je n’étais pas avare. En souvenir d’un bon moment elle oubliait une petite culotte sous mon oreiller. Charmant prétexte pour un « bis repetita placent » à renouveler si l’envie persistait. Le « revenez-y » fonctionnait pour mon plus grand bonheur.

Mais si je devais établir un classement de la meilleure, de la plus rapide et de la plus combative, cette Emilie aurait le maillot blanc de la meilleure jeune, le maillot vert de la plus rapide au sprint, il y a deux heures, et le maillot blanc à pois rouges de celle qui monte le plus fort au septième ciel. Car le maillot jaune revient incontestablement à Marie, la femme que j’ai épousée. Jusque là elle avait tous les maillots. Il lui reste celui de l’endurance: elle a réalisé l’exploit de rester au sommet pendant un temps record: treize mois et vingt jours. J’ai rencontré Marie sur un site internet, nous avons échangé des idées, des photos. Nous nous sommes donné rendez-vous sur un quai de gare. Elle trouvait qu’à l’approche de la quarantaine il était grand temps de s’établir de façon solide et définitive. Moi-même, lassé des aventures sans lendemain, j’éprouvais l’envie de me poser. Depuis un certain temps, la moyenne d’âge de mes compagnes grimpait.

Après les étudiantes de la faculté de médecine toute proche de mon école supérieure de commerce, imbues de leur supériorité intellectuelle mais curieuses de compléter concrètement leurs cours d’anatomie j’avais exploité, avec Charles, les étudiantes en psychologie tout aussi bonnes observatrices à l’affût des recoins de mon moi profond et désireuses de bien comprendre ce qui pouvait être le moteur de l’union des sexes. Mon moteur fonctionnait bien, trop bien puisque la plus délurée philosophe et psychologue voulut m’épouser à 25 ans. Elle avait tout faux. J’ai fui ses chaînes et j’ai recherché des filles plus simples, adonnées à l’amour plus qu’à la recherche. Pourquoi toujours creuser le pourquoi du comment lorsqu’il était si facile et si agréable de faire, de saisir le plaisir au vol sans souci du lendemain? Un beau corps, un visage plaisant, une lueur dans l’œil et le mécanisme se mettait en branle, parfois en concurrence avec mon ami. C’était un challenge. Il arrivait même que le perdant devienne le consolateur quand le vainqueur se lassait. Nous procédions à des échanges sans le dire, d’autant plus facilement que nous connaissions les us et coutumes, les goûts et les dégoûts de ces demoiselles en transit dans nos lits.

A la trentaine j’ai trouvé que j’avais encore quelques belles années à vivre en dévorant les occasions à belles dents. Les filles étaient moins jeunes, mais plus attentives, avaient du savoir faire et du savoir vivre à revendre. Le compagnonnage était plus serein, on commençait à se lasser moins vite. Mais il fallait bien tester notre capacité à gagner un cœur ou un corps qui embrasait notre imagination toujours en éveil. La chasse à l’oiseau rare conduisait à des ruptures douloureuses quand l’aimée se faisait trop possessive. Les complications se multipliaient et le résultat pouvait se révéler décevant. Les baroudeuses trop expérimentées finissaient par exiger la bague et le passage en mairie. La perte de quelques cheveux, l’apparition de rides, minaient la folle idée de la jeunesse éternelle et conquérante. La vie de solitaire paraissait aussi plus reposante, les compromis devenaient plus difficiles à accepter.

Advint ce coup de foudre: Marie! A sa descente du train, j’ai été ébloui. Quelle allure, quelle classe, quel charme. Cette fois j’ai su qu’elle était LA FEMME, celle que je cherchais dans toutes les autres.
Belle, intelligente, sensible, charmeuse, chaleureuse. Le coup de foudre fut réciproque. Elle abandonna sa province, son emploi et accepta d’emblée mon hospitalité. Elle passa par convenance une nuit dans la chambre d’amis de mon appartement. Mais dès le lendemain matin nous étions amants.

L’âge n’avait pas altéré le caractère, le corps était magnifique, ses grands yeux bleus éclairaient la face d’ange et l’ensemble des courbes de son corps formait un délice pour mes yeux qui en avaient tant admirées. Quand il fallut passer aux travaux pratiques, elle me permit de découvrir un à un les trésors cachés sous les vêtements. Ses seins sortaient tout neufs du moule qui les avait créés, les cuisses avaient été tournées par un dieu, les hanches généreuses accrochaient les doigts, les fesses inspiraient des rêves de feu et sous la toison blonde du pubis je découvris une fente parfaitement dessinée entre le double renflement de la vulve ciselée dans la chair pulpeuse par le grand peintre Boucher, c’était Diane au bain, vue de près, livrée à mon admiration, objet d’adoration d’abord, comble de la tentation. Mais accessible, humaine, heureuse de me plaire, offerte à ma convoitise et ouverte à toutes les propositions. Plus que ça, elle aussi était admirative, franche, directe, tentée et décidée à succomber à la tentation.

Ses yeux me disaient que tout était permis et que mon audace serait récompensée. J’ai posé un bécot sur son front, un autre sur une joue, un troisième dans son cou. Elle a frémi comme une eau qui se met à bouillir. Ses lèvres se sont entrouvertes, ont appelé les miennes, j’ai penché ma tête à droite, elle a incliné la sienne, nos nez se sont évités, j’ai voulu happer sa bouche, elle a voulu m’en faire autant, j’ouvrais ma bouche pour m’emparer de la sienne, elle répondait à mon essai par une autre tentative. Nous nous sommes amusés en bisous manqués, en bécots déviés, en chocs de lèvres dévoreuses. Nous en avons ri et nous nous sommes rencontrés, bouches unies, la peau des lèvres dans ce frotti-frotta renouvelé était électrisée. J’avais fermé les yeux, plein de dévotion, Marie aussi. J’ai levé les paupières et j’ai lu sur son visage la plus belle expression du bonheur. C’était un instant sublime, inoubliable. Elle a souri, a rouvert ses quinquets, a éclairé mon cœur. J’ai caressé sa joue, elle a ronronné de plaisir. Nos bouches se sont saisies pour un long baiser langoureux, plein de fougue. Les pointes de nos deux langues se sont heurtées, Marie a pris un avantage en profitant de mon hésitation, est entrée et m’a roulé une pelle incroyable faite de mouvements vifs de la langue qui tournoyait sous ma langue, contre une joue, contre l’autre, sur ma langue, sous mon palais chatouilleux. Nous n’étions plus des adolescents innocents et je sus que j’étais en bonne bouche, en bonnes mains: Marie a démontré une expertise, une hardiesse de femme mature, sûre d’elle, expérimentée. Nous étions d’égale à égal, au diapason de cette langue qui me pénétrait oralement à la manière d’un sexe. J’appréciai l’invasion, luttai et rendis coup pour coup. Ce combat présageait heureusement l’union de nos sexes et de nos cœurs.

Le lit a accueilli deux corps chauds. Les barrières étaient tombées, nos derniers vêtements avaient chuté, nous étions nus, nous palpions, nous effleurions, nous caressions. La vue nous poussait à toucher, à identifier les formes, la communion des bouches livrait nos saveurs, nous nous goûtions, nous voulions percer nos mystères, nous allions nous pénétrer dans les parties les plus intimes et nos mains en exploration reconnaissaient le terrain. Marie tenait dans les siennes mon membre dressé par l’afflux de sang. Mes doigts vérifiaient la douceur des lèvres de sa vulve, parcouraient la ligne entre les bourrelets, cherchaient un passage, dégageaient le minuscule mais dur bouton, droit au-dessus de la baie humide, éperon en veille armée à la porte du sexe. Leur contact l’avait durci, agacé, fait vibrer et tout le corps de la belle avait traduit dans un long frémissement la vibration du gardien du paradis. Mon index espiègle avait répété le contact, avait appuyé en secousses successives qui avaient déclenché autant de petits bonds. Le doigt sur le bouton de sonnette faisait trembler quelque part un petit marteau saccageur, accélérait les battements du cœur, ravivait la circulation sanguine, rougissait les joues, enflammait la base du cou et des seins. Les poumons soulevaient en convulsions sévères les côtes et les rondeurs généreuses de sa poitrine parfaite. Ma bouche voulut téter leurs pointes, mes lèvres les encerclèrent et la pointe de ma langue les chahuta, encouragée par la pression de deux mains dans ma chevelure.

Une main aux longs doigts fins de pianiste enserra avec force ma verge et se mit à coulisser le long de la hampe. Qui menait, qui guidait, qui inspirait? Le nœud de nos corps se défaisait et se renouait. Mon gland fut mouillé et pris dans la chaleur de sa bouche, sa langue tourbillonna tout autour, lacéra le méat. Je me raidis puis plongeai à mon tour sur son minou en ébullition, y fourrai ma langue en écartant des deux mains le rose de son losange vulvaire. Et le clitoris voulut échapper à l’attaque conjuguée d’un doigt frétillant et de ma langue. Marie poussa un rugissement rauque, sauvage, cambra son dos, se mit en arc de cercle. Nous étions comme deux aimants, pôles contraires attirés, plus fort que notre volonté, liés, collés, pris d’une sorte de rage dans la tension brutale qui devait nous confondre, elle en moi, moi en elle. C’était vertigineux, en mouvements constants qui changeaient ou recomposaient les positions. Je venais d’avaler une bouchée de cyprine, elle avait savouré les prémisses des poussées de sperme. Déjà, dans le tourbillon de volupté elle pointait mon sexe contre le sien, enduisit la tête de ma verge du jus suintant de sa chatte brûlante, le baigna à l’entrée de la grotte dans un tendre mouvement, projeta son ventre vers moi et s’ouvrit sous a poussée de mes reins. Tout était consommé? Non. Notre envie de nous perdre dans l’autre fut décuplée, nos ventres se bousculaient, nos bras étreignaient, nous nous accrochions comme des noyés désespérés à la bouée de sauvetage de l’autre corps. Puis nos mains s’affolaient, s’emplissaient des muscles des fesses pour les attirer encore plus sûrement vers la jonction des sexes confondus, lancés en ruades violentes vers la réalisation du rêve impossible. Harassés, brisés nous faisions une pause pour mieux repartir à l’assaut de l’imprenable citadelle, du plaisir fuyant, quand les yeux donnaient le signal. Nous étions deux complices à la lutte, tendus, traversés par l’implacable force du désir d’arracher à notre chair la preuve de notre amour. J’en avais mené des combats amoureux, j’avais connu des filles, des jeunes encore acidulées, des plus âgées forcenées en quête d’orgasmes dévastateurs. L’engagement charnel n’avait rien à envier aux précédents, mais il se doublait d’une force nouvelle: nous nous aimions. Ce serait pour toujours.

Marie en cette époque de chômage retrouva rapidement un emploi à sa convenance. Après l’indispensable période d’observation et d’échanges amoureux, nous décidâmes de donner forme légale à notre vie commune. Je l’épousai. Charles en fut attristé, mais jura, la main sur le cœur qu’il respecterait notre décision et renonça à toute tentative de séduction en direction de ma chérie. Il devrait chasser seul à l’avenir. Notre amitié n’en souffrirait pas, il fut mon témoin de mariage.

Il nous invita pour un repas, fut cuisinier émérite, œnologue averti. Je connaissais l’appartement et le mobilier et lui laissai faire visiter les lieux à Marie. Il avait gagné une amie et je me réjouissais de le voir attentionné avec mon épouse. Ils discutaient: Chaque bibelot avait une histoire, le conteur était habile et enjoué. Marie riait, approuvait. Pour aller aux toilettes je passai à l’extrémité du couloir qui menait aux autres pièces. Charles s’était tu. Marie était juste engagée à l’entrée de la chambre à coucher. Placé derrière elle, plutôt assez près, dans une sorte d’enveloppement amical, Charles avait la main gauche sur la hanche gauche de Marie, tendait le bras droit vers l’intérieur de la chambre, le ramenait sous l’aisselle de ma femme et allait fermer sa main droite sur le sein le plus proche, penchant en même temps sa bouche vers et sur la nuque de Marie. Je toussai discrètement pour annoncer mon déplacement. Le brusque retour à une position moins proche m’étonna plus que le murmure à l’oreille.

Quand ils me rejoignirent Marie parut contrariée malgré les plaisanteries de Charles. J’étais un peu embarrassé d’avoir surpris ce que Charles avait juré de ne plus faire. Ce n’était pas grave, Charles lui-même avait une jeune compagne dont il me disait monts et merveilles. Peut-être était-elle trop jeune pour en faire une épouse, c’était à l’orée de son automne l’amante qui le consolait de mon mariage. Il nous la présenterait. Chaque soir de semaine, en revenant de son travail, Marie achetait une baguette chez le boulanger. Rentré avant elle, je participais aux tâches ménagères, vidais la machine à laver le linge, lançais le sèche-linge, rangeais la vaisselle etcetera…Je l’attendais sans voir passer le temps. La première, elle attira mon attention sur son retard en m’expliquant que le boulanger avait eu une panne de four. Etrangement les pannes se multiplièrent, l’artisan envisageait d’acheter un four neuf. Curieusement le pain de la fournée qui avait retenu Marie n’était pas chaud, je le constatai en silence. A la boulangerie personne ne faisait allusion à une ou plusieurs pannes. Je relevai que Marie était en retard le mardi, presque chaque semaine et toujours environ une demi-heure, parfois plus. Elle menaça de changer de boulangerie si les pannes lui faisaient perdre son temps.

Un mardi donc je fis le guet. Je la vis entrer et sortir en hâte de la boulangerie, sa baguette en main. Le boulanger conserverait la cliente. A ma surprise Marie se trompa de direction. Intrigué je la suivis de loin. Elle marchait à pas pressés, s’arrêta devant l’immeuble où demeurait Charles, elle n’eut pas à sonner, la porte s’ouvrit, Charles l’accueillit avec un baiser plus amoureux qu’amical et la fit entrer. Dans ma poitrine je sentis s’abattre un grand froid tout noir, mon cœur se contracta, me fit mal, très mal. Quand avec un retard accru Marie maudit le boulanger, je lui fis remarquer que c’était malheureux pour le pauvre homme. Il enfournait son pain selon les caprices de sa machine. Et je pensais à Charles qui enfournait en vitesse sa baguette dans le four de Marie, un four de qualité qui ne connaissait de panne ni avec moi, ni avec lui. J’observais la menteuse qui manquait d’imagination, elle aurait pu savoir que les pannes à répétitions éveilleraient des soupçons. Avec un peu d’invention elle aurait dû servir d’autres fables.

Charles nous invita à faire connaissance de sa nouvelle amie. Nouveau repas bien arrosé. La demoiselle s’appelait Emilie. Emilie était jolie, si jeune, si fraîche mais avec un je ne sais quoi de triste dans le regard. Ses longues jambes sous sa légère minijupe jetèrent le trouble dans mon cœur qui portait le deuil des mardis. Car Charles continuait à réchauffer sa verge dans le ventre de Marie quand le four du boulanger refusait de travailler assez vite le mardi. Fallait-il pour autant perdre l’ami et l’épouse?
-Emilie, dans le tiroir de la commode j’ai une nappe qui appartient à Polo. Voudrais-tu la lui rendre. Il te montrera de quelle nappe il s’agit.

Charles venait de trouver un moyen de m’éloigner de Marie. Je suivis le parfum de la charmante jeunette, avec des réminiscences des temps heureux où je décidais de ma vie, de qui m’accompagnait, de qui me quittait. Au lieu de s’accroupir pour chercher dans le tiroir du bas de la commode, Emilie écarta ses pieds et se pencha, pliée en deux à hauteur du bassin. La minijupe laissa paraître dans l’entrecuisse la bande blanche d’une culotte petit bateau un tantinet démodée mais marquée en son milieu d’un pli long en creux assombri par une humidité récente. Par déception, par désespoir suicidaire ou par esprit de vengeance je cédai à une pulsion violente, pointai un index sur le sillon dévoilé et en parcourait l’étendue; du clitoris à l‘anus j‘insinuais davantage le tissu dans la fente et des pensées libidineuses dans sa tête. En temps normal j’aurais jugé le geste indigne, d’une goujaterie condamnable et j’attendis une gifle qui ne vint pas. Emilie s’était figée dans la position, tourna vers moi sa tête penchée, l’air triste et désabusé et tenta un sourire. Je posai la nappe sur le lit et l’aidai à se redresser. A ma surprise, elle plongea sa main sous son oreiller en extirpa une boule de fine dentelle couleur chair et me déclara:
-Je croyais que Charles m’aimait. Voyez ce que j’ai trouvé mardi soir sous son oreiller. Ce string appartient à une autre.

Elle le déploya. Je le reconnus: je l’avais offert à Marie en pensant que les petits cadeaux entretiennent l’amour.
-Viens chez moi, mardi. Mardi après-midi, j’aurai mis de l’ordre dans les affaires de Charles
-Le mardi je suis un cours de perfectionnement en anglais
-Dommage, ce mardi j’ai un congé.

Notre retour apparemment trop rapide désunit les quatre mains de Charles et de Marie.

Voilà comment je me retrouve aujourd’hui rajeuni par l’impressionnante ardeur d’une jouvencelle que j’aurais jugée hors de portée. A peine lui avais-je annoncé le nom de sa rivale distraite, en lui montrant la jumelle du cache-sexe oublié ou offert en cadeau à renifler à ce vieux vicieux de Charles, que la gentille Emilie a voulu me consoler et se venger. Pas de travaux d’approche, pas de petits bisous, elle m’a sauté au cou, a profité de ma stupéfaction pour plonger sa langue dans ma bouche et m’a roulé un patin propre à me plonger en apnée. Pfouh! Sa fougue alimentée par sa colère a envoyé ses jambes autour de mes hanches. Je ne l’ai pas séduite, elle s’est jetée sur moi, m’a dévoré, m’a mis a ses pieds. Elle n’oublierait pas sa culotte dans mon appartement, elle n’en portait pas. Debout devant moi, elle a poussé ma tête sur son minet tout frais et m’a dit:
-C’est à toi, prends-le et fais-en ce que tu veux. Venge-moi, venge-toi et fais moi plaisir, baise-moi.

J’avais aussi une vengeance à prendre, sur Marie, sur Charles et sur ma naïveté. Jamais conquête n’avait été aussi rapide et inattendue. Dans le lit conjugal, j’ai répondu à son attente. Je la pénètre avec égards, elle exige que je la bouscule. Je donne quelques coups de lime, n’ai pas le temps de pendre la cadence: elle se met à gigoter et à brailler un orgasme d’une rapidité inouïe. Elle veut prendre le dessus, m’enfourche, pousse ma baguette dans son four étroit et joue à l’arrache-moyeu. Ele monte sur mon manche en spirales redescend en trombe, tournoie sur mon pieu, le tord dans tous les sens, bave, écume, monte trop haut, me perd et l’écrase dans son sillon trempé, le rattrape d’une main pour l’enfouir encore et le remettre à la torture. En quelques minutes elle a raison de mes réticences, m’arrache une première bordée de sperme et s’élance vers les cimes comme Pierre Rolland à l’assaut de l’alpe d’Huez. Elle reprend ma bouche, balance devant mes yeux éblouis ses deux jolis seins moelleux qui n’ont pas atteint leur pleine maturité, m’en plante malicieusement un dans le bec. Charles lui avait fait connaître bien des positions du kamasutra. J’ai droit à un festival, couché sur le dos, en cuiller, le papillon droit ou à l’envers, le taureau…Un récital épuisant. Agile, souple, avec la légèreté de la jeunesse et sa désinvolture elle m’étourdit de caresses, de baisers, promet un amour éternel.

Je viens de jouir pour la troisième fois, elle va m’épuiser mais reste insatiable et si ma bistouquette faiblit elle s’assoit sur ma bouche et réclame le service de ma langue. Elle pivote, fait demi-tour, se penche, me montre la rose de son anus, demande que j’y glisse un doigt puis un deuxième, recommence ses loopings et ses spirales sur mon index et mon majeur et me reprend en bouche, me branle sans pitié, prétend me ressusciter pour un nouvel accouplement féroce. Elle va me tuer. Mon petit pain est de nouveau enfourné, ma panne n’a pas duré ou je n’ai pas vu passer l’heure. Je geins de plaisir, la belle espiègle laisse éclater sa joie et chante son bonheur, elle souligne son orgasme de cris aigus et s’affale enfin heureuse, repue et satisfaite.
-Il va falloir s’arrêter, ma petite chérie. Marie doit être en train de brunir dans son four la baguette de ce traître de Charles. C’est sa demi-heure d’indépendance hebdomadaire. J’espère qu’elle ne va pas me ruiner en petites culottes oubliées.

Emilie s’ouvre à l’humour. Ses sens apaisés lui rendent le sourire. Avoir deux amants à partager avec Marie? C’est une excellente idée, admet-elle. Mais si je voulais d’elle, j’aurais la plus fidèle petite femme. A étudier.

Le four du boulanger est réparé, baguette en main Marie se tient au pied du lit, plus tôt que prévu pour un mardi. Elle pousse un cri de colère et s’enfuit en sanglots. Elle revient et me jette un biscuit d’anniversaire sur le lit. Emilie ne demande pas son reste. Marie ouvre son armoire et jette pêle-mêle vêtements et sous-vêtements dans un coffre en maudissant son époux adultère, le parjure, l’infidèle pris en flagrant délit le jour de son anniversaire.
-N’oublie pas ce string retrouvé par Emilie, il y a une semaine, un mardi de panne à la boulangerie, sous l’oreiller de Charles.

Sa fureur tombe, fait place à la stupeur. Elle fond en larmes, s’agenouille devant mon petit Jésus en déroute, pose ses mains sur mes genoux dans le geste de supplication des anciens.
-Tu peux rester, Charles et moi avons toujours tout partagé.

Elle se vexe, mais replace ses effets dans l‘armoire. Le biscuit n’est plus consommable. Je dois promettre de ne plus la partager avec Charles. A croire que je l’avais poussée dans ses bras. Restaurant ce soir pour mes quarante ans. Le four du boulanger a cessé ses caprices. Emilie continue ses cours d’anglais, Charles est fier de ses progrès et annonce qu’il va l’épouser.
Le four de Marie, ma baguette…un peu de tolérance.

QUESTION
Pourquoi le four du boulanger tombe-t-il en panne le mardi ?
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Histoire de Veilleur

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