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Récits érotiques de la mythologie (1). Candaule et le candaulisme.
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PREAMBULE : POURQUOI UNE NOUVELLE SERIE ?
Dans la mythologie grecque et romaine, mais pas seulement, il existe de nombreux récits et personnages qui ont un contenu érotique fort. Ce sont ces mythes, revisités sous cet angle, que j’ai souhaité partager avec les lecteurs et lectrices du site Histoires-Intimes. Epouse d’un mari candauliste, il est logique que je commence par raconter le mythe du roi Candaule.
***
Les auteurs et autrices publient sur les sites d’histoires érotiques de nombreux récits candaulistes et chacun sait, ici au moins, qu’il s’agit de la pratique sexuelle liée à l'excitation de voir son (sa) partenaire avoir des relations sexuelles avec une autre personne. Le candaulisme est caractérisé par un fantasme bien précis : voir son épouse faire l'amour avec une ou plusieurs personnes étrangères à son couple. Par extension, on parle aussi de candaulisme lorsque des rapports sexuels ont lieu entre une ou plusieurs personnes, devant le regard consentant du partenaire de celle-ci.
Mais sait-on toujours d’où vient ce terme ? Il vient de Candaule, un roi semi-légendaire d’Asie Mineure. Mon texte n’a pas pour ambition de traiter du vaste sujet du candaulisme, seulement d’aborder le mythe originel, celui du roi Candaule.
CANDAULE ETAIT-IL CANDAULISTE ?
Candaule, aussi connu sous le nom de Sadyatte ou encore Myrsile, est un roi semi-légendaire de Lydie, ayant régné vers le VIIIème siècle av. J.-C. Il fut le dernier souverain de la dynastie des Héraclides, qui prétendaient descendre d'Héraclès. Il fut assassiné par Gygès qui lui succéda et fonda la dynastie des Mermnades. Si toutes les traditions racontent son assassinat et sa succession par Gygès, il existe de nombreuses versions de cet événement.
PREMIERE VERSION : UN ADULTERE
C’est celle que rapporte au dernier siècle avant notre ère, un historien et philosophe de langue grecque du Premier siècle avant notre ère, Nicolas de Damas, d'après Xanthos de Lydie, qui écrivit au Vème siècle avant Jésus-Christ, une histoire de ce royaume.
D’après cette version, Gygès était un jeune prince devenu favori à la cour du roi de Lydie (qu'il appelle Sadyatte). Alors que Gygès est envoyé escorter Tudo (Nyssia), la nouvelle fiancée du roi, il en tombe éperdument amoureux et tente de la séduire. Le roi, furieux de l'inconduite de son protégé, veut le mettre à mort. Mais Gygès, averti par une servante, parvient à la chambre du roi, qu'il poignarde dans son sommeil. Il prend alors le pouvoir, conforté par l'oracle de Delphes, puis épouse Nyssia.
LA VERSION SURNATURELLE DE PLATON
La philosophe Platon (né en -428, mort en -348), disciple de Socrate, s’est également intéressé au mythe de Candaule. Selon lui, Gygès était un berger qui trouva un jour une bague magique au doigt du cadavre d'un géant. Cette bague (l'anneau de Gygès) donnait le pouvoir d'invisibilité à celui qui la portait. Gygès s'en servit pour commettre l’adultère avec la femme du roi, puis complota avec elle pour tuer le roi et s’emparer ainsi du pouvoir.
LES VERSIONS « CANDAULISTES »
Il y a d’abord celle de Plutarque (46-125), philosophe grec qui écrit sous le Haut-empire romain : « L'amour ressemble à l'ivresse (...) Persuadés comme ils le sont, ils veulent persuader à tous, que c'est une perfection que l'objet de leur tendresse. Ce fut ce qui détermina le Lydien Candaule à introduire Gygès dans son appartement, pour lui faire voir sa femme ». En fait, Plutarque reprend ce que racontait le célèbre historien Hérodote, qui vécut au Vème siècle avant notre ère. C'est la version qui a le plus inspiré les artistes en raison de son fort pouvoir érotique, Hérodote la raconte d'après une poésie perdue d'Archiloque de Paros, grand poète élégiaque contemporain du Roi Candaule.
Le roi Candaule trouvait sa femme plus belle que toutes les autres. Sans cesse, il vantait à Gygès, un officier de sa garde du corps, les charmes de son épouse et un jour, il l'invita à se convaincre, de visu, de la beauté de celle-ci. Gygès refusa l'offre sacrilège mais le roi insista. Dissimulé derrière la porte de la chambre nuptiale, Gygès assista au coucher de la reine. Mais, au moment où il s'esquivait, la souveraine l'aperçut. Feignant de n'avoir rien remarqué et persuadée que son mari avait voulu l'humilier, elle jura de se venger. Le lendemain matin, elle convoqua Gygès et lui offrit l'alternative d'être exécuté ou de tuer Candaule, de s'emparer du trône et de l'épouser.
Gygès refusa d'abord l'offre de la reine, puis, devant son insistance, il se résolut à tuer Candaule. La reine le cacha à l'endroit où il s'était dissimulé la veille ; Candaule mourut, poignardé par Gygès durant son sommeil. Quand il fut installé sur le trône, Gygès se heurta à des adversaires. Ceux-ci acceptèrent de soumettre le cas à l'oracle de Delphes. L'oracle confirma Gygès dans sa royauté.
C'est cette version qui donna naissance au terme de candaulisme. Mais dans toutes les versions, le mythe se termine mal pour Candaule. Il a commis la transgression suprême de montrer sa femme nue à son ami Gygès. Celui-ci devient l’amant de la reine et, ensemble, ils se débarrassent du mari devenu gênant, prenant prétexte du crime qu’il a commis contre la bonne morale.
Le nom de la femme de Candaule n'est pas donné par les auteurs précédents. C’est Ptolémée Chennos, un auteur grec vivant à Alexandrie, en Égypte, à l’époque des empereurs Trajan et Hadrien qui la nomme Nyssia, nom qui sera repris par les écrivains suivants et que Théophile Gautier utilisera dans son conte.
UNE HISTOIRE QUI, AU FIL DES SIECLES, INSPIRA LA LITTERATURE
Le poète et romancier français Théophile Gautier (1811-1872) a popularisé le mythe avec sa nouvelle, « Le roi Candaule », parue en 1844. L'histoire de Théophile Gautier est très proche de la version d’Hérodote.
Le roi Candaule est devenu ivre de la beauté de son épouse Nyssia. Il conçoit l'étrange projet de partager son admiration d'esthète en proposant au jeune et beau Gygès, le chef des gardes du palais, de venir voir en cachette son épouse dans sa simple nudité. Horrifié de cette demande sacrilège, Gygès refuse d'abord mais ne peut qu'obéir à son roi. Caché dans la chambre nuptiale, Gygès découvre l'incroyable beauté de Nyssia et en tombe immédiatement amoureux. De son côté, la reine a tout compris. Elle convoque plus tard Gygès et lui ordonne de tuer Candaule ou de se tuer lui-même, « car deux des quatre prunelles où ma nudité s’est réfléchie doivent s’éteindre avant ce soir ». Drogué par Nyssia, Candaule est poignardé dans son lit par Gygès qui devient le nouveau roi et épouse Nyssia.
« Les Sardiens, indignés de la mort de Candaule, firent mine de se soulever ; mais l’oracle de Delphes s’étant déclaré pour Gygès, qui lui avait envoyé un grand nombre de vases d’argent et six cratères d’or du poids de trente talents, le nouveau roi se maintint sur le trône de Lydie, qu’il occupa pendant de longues années, vécut heureux et ne fit voir sa femme à personne, sachant trop ce qu’il en coûtait. »
Il est vraisemblable que Gautier connaissait le conte « licencieux » de Jean de La Fontaine : « Le Roi Candaule et le maître en droit », écrit en 1674. Il s'est peut-être inspiré également du tableau « Le Roi Candaule et Gygès », peint par son ami Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier en 1841.
Voici un extrait du poème de La Fontaine :
« Force gens ont été l'instrument de leur mal;
Candaule en est un témoignage.
Ce roi fut en sottise un très grand personnage.
Il fit pour Gygès son vassal
Une galanterie imprudente et peu sage.
Vous voyez, lui dit-il, le visage charmant,
Et les traits délicats dont la reine est pourvue
Je vous jure ma foi que l'accompagnement
Est d'un tout autre prix et passe infiniment;
Ce n'est rien qui ne l'a vue
Toute nue.
Je vous la veux montrer sans qu'elle en sache rien; »
DU MYTHE A LA PRATIQUE
Les différentes versions du mythe nous permettent de mettre en exergue plusieurs similitudes dont nous pouvons faire des parallèles avec la pratique du candaulisme :
• Mis à part dans la version de Platon, Candaule est toujours à l’initiative de la demande auprès de Gygès. Cette constante souligne que le candaulisme est toujours aujourd’hui un fantasme d’origine masculine.
• Candaule trouve sa femme plus belle que toutes les autres, ce qui pourrait expliquer qu’à travers les siècles un candauliste éprouve toujours du désir uniquement pour son épouse. S’il fantasme à l’idée de la voir dans d’autre bras, la réciproque ne lui parait toujours pas nécessaire.
• Le fait que Candaule cache à son épouse son intention de la montrer à Gyges, fait naitre chez son épouse un sentiment de trahison et d’humiliation, un doute quant à la sincérité de ses intentions mais aussi vis-à-vis d’éventuelles tentatives de manipulation. Nous retrouvons là, toutes les difficultés de communication qui gravitent autour des désirs candaulistes.
• Le mythe se termine très mal pour le mari, l’amant finissant par prendre sa place. De par mon expérience, je peux dire qu’heureusement ce n’est pas toujours le cas ! Mais ceci est une autre histoire.
REFERENCES
Outre l’article Wikipedia, je renvoie aux liens suivants, parmi les nombreux qu’on trouve sur le net à ce sujet :
• https://www.passeportsante.net/sexualite-g159/Fiche.aspx?doc=candaulisme
• https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/candaulisme-3406196
• https://www.femininbio.com/developpement-personnel/conseils-et-astuces/candaulisme-definition-fantasme-plan-a-trois-80786
• https://poppers-pascher.com/histoire-candaulisme/
• https://www.candaulisme.com/decouvrir-le-candaulisme/comprendre-le-candaulisme/histoire-et-candaulisme/article/origine-historique-de-la-pratique-du-candaulisme
• https://www.nouslib.com/blog/histoire-du-candaulisme/
Dans la mythologie grecque et romaine, mais pas seulement, il existe de nombreux récits et personnages qui ont un contenu érotique fort. Ce sont ces mythes, revisités sous cet angle, que j’ai souhaité partager avec les lecteurs et lectrices du site Histoires-Intimes. Epouse d’un mari candauliste, il est logique que je commence par raconter le mythe du roi Candaule.
***
Les auteurs et autrices publient sur les sites d’histoires érotiques de nombreux récits candaulistes et chacun sait, ici au moins, qu’il s’agit de la pratique sexuelle liée à l'excitation de voir son (sa) partenaire avoir des relations sexuelles avec une autre personne. Le candaulisme est caractérisé par un fantasme bien précis : voir son épouse faire l'amour avec une ou plusieurs personnes étrangères à son couple. Par extension, on parle aussi de candaulisme lorsque des rapports sexuels ont lieu entre une ou plusieurs personnes, devant le regard consentant du partenaire de celle-ci.
Mais sait-on toujours d’où vient ce terme ? Il vient de Candaule, un roi semi-légendaire d’Asie Mineure. Mon texte n’a pas pour ambition de traiter du vaste sujet du candaulisme, seulement d’aborder le mythe originel, celui du roi Candaule.
CANDAULE ETAIT-IL CANDAULISTE ?
Candaule, aussi connu sous le nom de Sadyatte ou encore Myrsile, est un roi semi-légendaire de Lydie, ayant régné vers le VIIIème siècle av. J.-C. Il fut le dernier souverain de la dynastie des Héraclides, qui prétendaient descendre d'Héraclès. Il fut assassiné par Gygès qui lui succéda et fonda la dynastie des Mermnades. Si toutes les traditions racontent son assassinat et sa succession par Gygès, il existe de nombreuses versions de cet événement.
PREMIERE VERSION : UN ADULTERE
C’est celle que rapporte au dernier siècle avant notre ère, un historien et philosophe de langue grecque du Premier siècle avant notre ère, Nicolas de Damas, d'après Xanthos de Lydie, qui écrivit au Vème siècle avant Jésus-Christ, une histoire de ce royaume.
D’après cette version, Gygès était un jeune prince devenu favori à la cour du roi de Lydie (qu'il appelle Sadyatte). Alors que Gygès est envoyé escorter Tudo (Nyssia), la nouvelle fiancée du roi, il en tombe éperdument amoureux et tente de la séduire. Le roi, furieux de l'inconduite de son protégé, veut le mettre à mort. Mais Gygès, averti par une servante, parvient à la chambre du roi, qu'il poignarde dans son sommeil. Il prend alors le pouvoir, conforté par l'oracle de Delphes, puis épouse Nyssia.
LA VERSION SURNATURELLE DE PLATON
La philosophe Platon (né en -428, mort en -348), disciple de Socrate, s’est également intéressé au mythe de Candaule. Selon lui, Gygès était un berger qui trouva un jour une bague magique au doigt du cadavre d'un géant. Cette bague (l'anneau de Gygès) donnait le pouvoir d'invisibilité à celui qui la portait. Gygès s'en servit pour commettre l’adultère avec la femme du roi, puis complota avec elle pour tuer le roi et s’emparer ainsi du pouvoir.
LES VERSIONS « CANDAULISTES »
Il y a d’abord celle de Plutarque (46-125), philosophe grec qui écrit sous le Haut-empire romain : « L'amour ressemble à l'ivresse (...) Persuadés comme ils le sont, ils veulent persuader à tous, que c'est une perfection que l'objet de leur tendresse. Ce fut ce qui détermina le Lydien Candaule à introduire Gygès dans son appartement, pour lui faire voir sa femme ». En fait, Plutarque reprend ce que racontait le célèbre historien Hérodote, qui vécut au Vème siècle avant notre ère. C'est la version qui a le plus inspiré les artistes en raison de son fort pouvoir érotique, Hérodote la raconte d'après une poésie perdue d'Archiloque de Paros, grand poète élégiaque contemporain du Roi Candaule.
Le roi Candaule trouvait sa femme plus belle que toutes les autres. Sans cesse, il vantait à Gygès, un officier de sa garde du corps, les charmes de son épouse et un jour, il l'invita à se convaincre, de visu, de la beauté de celle-ci. Gygès refusa l'offre sacrilège mais le roi insista. Dissimulé derrière la porte de la chambre nuptiale, Gygès assista au coucher de la reine. Mais, au moment où il s'esquivait, la souveraine l'aperçut. Feignant de n'avoir rien remarqué et persuadée que son mari avait voulu l'humilier, elle jura de se venger. Le lendemain matin, elle convoqua Gygès et lui offrit l'alternative d'être exécuté ou de tuer Candaule, de s'emparer du trône et de l'épouser.
Gygès refusa d'abord l'offre de la reine, puis, devant son insistance, il se résolut à tuer Candaule. La reine le cacha à l'endroit où il s'était dissimulé la veille ; Candaule mourut, poignardé par Gygès durant son sommeil. Quand il fut installé sur le trône, Gygès se heurta à des adversaires. Ceux-ci acceptèrent de soumettre le cas à l'oracle de Delphes. L'oracle confirma Gygès dans sa royauté.
C'est cette version qui donna naissance au terme de candaulisme. Mais dans toutes les versions, le mythe se termine mal pour Candaule. Il a commis la transgression suprême de montrer sa femme nue à son ami Gygès. Celui-ci devient l’amant de la reine et, ensemble, ils se débarrassent du mari devenu gênant, prenant prétexte du crime qu’il a commis contre la bonne morale.
Le nom de la femme de Candaule n'est pas donné par les auteurs précédents. C’est Ptolémée Chennos, un auteur grec vivant à Alexandrie, en Égypte, à l’époque des empereurs Trajan et Hadrien qui la nomme Nyssia, nom qui sera repris par les écrivains suivants et que Théophile Gautier utilisera dans son conte.
UNE HISTOIRE QUI, AU FIL DES SIECLES, INSPIRA LA LITTERATURE
Le poète et romancier français Théophile Gautier (1811-1872) a popularisé le mythe avec sa nouvelle, « Le roi Candaule », parue en 1844. L'histoire de Théophile Gautier est très proche de la version d’Hérodote.
Le roi Candaule est devenu ivre de la beauté de son épouse Nyssia. Il conçoit l'étrange projet de partager son admiration d'esthète en proposant au jeune et beau Gygès, le chef des gardes du palais, de venir voir en cachette son épouse dans sa simple nudité. Horrifié de cette demande sacrilège, Gygès refuse d'abord mais ne peut qu'obéir à son roi. Caché dans la chambre nuptiale, Gygès découvre l'incroyable beauté de Nyssia et en tombe immédiatement amoureux. De son côté, la reine a tout compris. Elle convoque plus tard Gygès et lui ordonne de tuer Candaule ou de se tuer lui-même, « car deux des quatre prunelles où ma nudité s’est réfléchie doivent s’éteindre avant ce soir ». Drogué par Nyssia, Candaule est poignardé dans son lit par Gygès qui devient le nouveau roi et épouse Nyssia.
« Les Sardiens, indignés de la mort de Candaule, firent mine de se soulever ; mais l’oracle de Delphes s’étant déclaré pour Gygès, qui lui avait envoyé un grand nombre de vases d’argent et six cratères d’or du poids de trente talents, le nouveau roi se maintint sur le trône de Lydie, qu’il occupa pendant de longues années, vécut heureux et ne fit voir sa femme à personne, sachant trop ce qu’il en coûtait. »
Il est vraisemblable que Gautier connaissait le conte « licencieux » de Jean de La Fontaine : « Le Roi Candaule et le maître en droit », écrit en 1674. Il s'est peut-être inspiré également du tableau « Le Roi Candaule et Gygès », peint par son ami Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier en 1841.
Voici un extrait du poème de La Fontaine :
« Force gens ont été l'instrument de leur mal;
Candaule en est un témoignage.
Ce roi fut en sottise un très grand personnage.
Il fit pour Gygès son vassal
Une galanterie imprudente et peu sage.
Vous voyez, lui dit-il, le visage charmant,
Et les traits délicats dont la reine est pourvue
Je vous jure ma foi que l'accompagnement
Est d'un tout autre prix et passe infiniment;
Ce n'est rien qui ne l'a vue
Toute nue.
Je vous la veux montrer sans qu'elle en sache rien; »
DU MYTHE A LA PRATIQUE
Les différentes versions du mythe nous permettent de mettre en exergue plusieurs similitudes dont nous pouvons faire des parallèles avec la pratique du candaulisme :
• Mis à part dans la version de Platon, Candaule est toujours à l’initiative de la demande auprès de Gygès. Cette constante souligne que le candaulisme est toujours aujourd’hui un fantasme d’origine masculine.
• Candaule trouve sa femme plus belle que toutes les autres, ce qui pourrait expliquer qu’à travers les siècles un candauliste éprouve toujours du désir uniquement pour son épouse. S’il fantasme à l’idée de la voir dans d’autre bras, la réciproque ne lui parait toujours pas nécessaire.
• Le fait que Candaule cache à son épouse son intention de la montrer à Gyges, fait naitre chez son épouse un sentiment de trahison et d’humiliation, un doute quant à la sincérité de ses intentions mais aussi vis-à-vis d’éventuelles tentatives de manipulation. Nous retrouvons là, toutes les difficultés de communication qui gravitent autour des désirs candaulistes.
• Le mythe se termine très mal pour le mari, l’amant finissant par prendre sa place. De par mon expérience, je peux dire qu’heureusement ce n’est pas toujours le cas ! Mais ceci est une autre histoire.
REFERENCES
Outre l’article Wikipedia, je renvoie aux liens suivants, parmi les nombreux qu’on trouve sur le net à ce sujet :
• https://www.passeportsante.net/sexualite-g159/Fiche.aspx?doc=candaulisme
• https://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/candaulisme-3406196
• https://www.femininbio.com/developpement-personnel/conseils-et-astuces/candaulisme-definition-fantasme-plan-a-trois-80786
• https://poppers-pascher.com/histoire-candaulisme/
• https://www.candaulisme.com/decouvrir-le-candaulisme/comprendre-le-candaulisme/histoire-et-candaulisme/article/origine-historique-de-la-pratique-du-candaulisme
• https://www.nouslib.com/blog/histoire-du-candaulisme/
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Cette histoire est destinée à être consultée en ligne et ne peut pas être copiée ou imprimée.
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Commentaires du récit : Récits érotiques de la mythologie (1). Candaule et le candaulisme.
Le 24/09/2023 - 10:32 par OlgaT
Merci, Micky!
Merci, Micky!
Le 24/09/2023 - 06:43 par Micky
Me voilà désormais parfaitement renseignée sur le candaulisme et ses origines. Merci Olga.
Me voilà désormais parfaitement renseignée sur le candaulisme et ses origines. Merci Olga.
Le 13/09/2023 - 21:48 par OlgaT
Merci Micky. C'est exact!
Merci Micky. C'est exact!
Le 13/09/2023 - 14:15 par Micky
Une information utile sur le candaulisme, péché mignon d'Olga pour la pratique et pour la mienne pour la narration, en raison des multiples possibilités qu'elle offre.
Une information utile sur le candaulisme, péché mignon d'Olga pour la pratique et pour la mienne pour la narration, en raison des multiples possibilités qu'elle offre.
Le 08/09/2023 - 10:50 par OlgaT
@linsee, merci!
@linsee, merci!
Le 08/09/2023 - 10:49 par linsee
Toujours aussi bien j'adore
Toujours aussi bien j'adore
Le 04/09/2023 - 20:55 par OlgaT
Merci Didier pour ces encouragements. Tu as bien compris que j'ai voulu ici parler du mythe du roi Candaule et non développer autour du thème du candaulisme. J'espère que tu auras plaisir à revisiter avec moi ces textes de la mythologie, de la Grèce ancienne mais pas seulement
Merci Didier pour ces encouragements. Tu as bien compris que j'ai voulu ici parler du mythe du roi Candaule et non développer autour du thème du candaulisme. J'espère que tu auras plaisir à revisiter avec moi ces textes de la mythologie, de la Grèce ancienne mais pas seulement
Le 04/09/2023 - 13:00 par DBHB24
Olga, La mythologie et tous ses mystères, vaste sujet, je te remercie donc dans un premier temps de nous les faire partager. Concernant le mythe du roi Candaule, présenté ici, j’en connaissais évidemment l’histoire. Je t’avouerai que de toutes ces versions, ce sont les « candaulistes » que je préfère. J’ignorais cependant que Théophile Gautier en ai fait une nouvelle et que plus surprenant encore que Monsieur de La Fontaine en ai fait un conte. Son poème est magnifique et très explicite. Enfin je trouve que tes analyses dans la dernière partie sont très pertinentes. C’est donc une série que je vais suivre avec grand plaisir et intérêt. Didier
Olga, La mythologie et tous ses mystères, vaste sujet, je te remercie donc dans un premier temps de nous les faire partager. Concernant le mythe du roi Candaule, présenté ici, j’en connaissais évidemment l’histoire. Je t’avouerai que de toutes ces versions, ce sont les « candaulistes » que je préfère. J’ignorais cependant que Théophile Gautier en ai fait une nouvelle et que plus surprenant encore que Monsieur de La Fontaine en ai fait un conte. Son poème est magnifique et très explicite. Enfin je trouve que tes analyses dans la dernière partie sont très pertinentes. C’est donc une série que je vais suivre avec grand plaisir et intérêt. Didier
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