Un réveillon inoubliable 1

Marion, pour ne pas passer le réveillon de la Saint-Sylvestre seule, réussit, avec l'aide de connaissances, à réserver une place à un réveillon dansant dans un restaurant très prisé. Le soir venu, elle revêt pour la cause une longue robe à fines bretelles qui met en valeur ses formes, et lui dénude les épaules. Elle arrive dans la salle, on la place à une table. Ses yeux font plusieurs fois le tour de la salle, à la recherche peut être de l'âme sœur. Elle fait la moue, il n'y a que des couples. Soudain son regard se pose sur une femme qui vient de s'assoir en face d'elle.

Cette femme charmante au physique attirant, accroche son regard. Les deux femmes se sourient. Cela fait quelques minutes que Marion est arrivée, que l'organisateur propose le verre de l'amitié. Toutes les personnes lèvent leur verre et trinquent en cœur. Le sourire ravageur de la femme élégante, qui pourrait être sa maman, rend fébrile Marion, elle répond aux nombreux sourires qu'elle lui fait, par un d'autres sourires. Au fil des minutes, la femme entame la conversation. Marion est hypnotisée par cette belle inconnue, elle répond à ses questions en béguant un peu. Marion ressent quelque chose de très fort pour cette inconnue.
Les deux sympathisent, et s'apprécient de plus en plus. Souvent, elle cogne leur verre en triquant. La femme se prénomme Charlène, elle habite dans la commune que depuis quelques mois. À cette annonce, Marion a le cœur qui se met à battre fortement dans sa poitrine. À chaque regard de Charlène, sur elle son estomac se noue, elle a du mal à trouver ses mots. Entre chaque plat, c'est la danse qui prime, l'alcool coule à flot. Marion se sent de plus en plus attirée par cette femme au charme fou, leur regard est de plus en plus appuyé. Charlène n'est pas insensible au charme de Marion, elle la regarde longuement en la complimentant sur sa beauté. Marion, gênée par les propos flatteurs de Charlène, rougit sensiblement. Soudain Charlène dit :

-Nous ne sommes pas là pour faire tapisserie, dansons !

Elle invite Marion à danser, surprise par cette invitation surtout, venant d'une femme, Marion reste un moment sans voix, elle a fini par se lever et s'approche du bord de la piste, son cœur bat la chamade. Charlène lui prend tendrement la main et l'entraîne sur la piste. Elle l'enlace, leurs joues semblent attirées comme un aimant, elle se pose l'une contre l'autre. Les bassins ondulent au rythme lent du slow. La longue robe de Charlène, fendue sur le côté à mi-cuisse, dénude sa jambe à chacun de ses pas. Elle murmure à l'oreille de Marion :

-J'ai honte, mais je dois avouer que je ressens quelques chose de fort pour toi, c'est terrible, je n'ai jamais ressenti cela pour une femme, pourtant je ne suis pas lesbienne loin de là !

À cet aveu, spontané, Marion serre fortement Charlène contre elle et lui dit faiblement :


-Moi aussi, je ressens quelque chose, c'est terrible et magique à la fois, j'ai l'impression de devenir folle !

La bouche de Charlène dépose quelques petits baisers doux sur la joue de Marion qui frisonne de tout son corps. La main moite de Marion glisse sur le dos de Charlène que la robe dénude largement. Charlène effleure du bout des lèvres l'épaule dénudée de Marion, qui trésaille fortement entre les bras de la femme beaucoup plus âgée qu'elle. Les deux sont dans un autre monde, Charlène passe avec douceur sa jambe entre celles de Marion, elle la monte doucement avec lenteur entre les cuisses fébriles de Marion, en s'approchant dangereusement de son intimité. Elle pousse un gros soupir et enserre avec ses jambes l'intrus. décollant sa joue de celle de Charlène et lui dit faiblement :

- Arrête, je ne suis pas de bois !

Heureusement la danse se termine, les deux femmes rejoignent leur table en se tenant la main. Souvent leurs mains se frôlent pour saisir les verres. Les deux femmes se regardent amoureusement, Marion saisit la main de Charlène, l'embrasse longuement, et suce un à un ses longs doigts fins, sans que personne y prête attention, car il est minuit, ils se souhaitent la nouvelle année bruyamment. Le champagne coule à flot, les embrassades sont interminables. Enfin la danse reprend, Marion se jette dans les bras de Charlene en frottant son bassin contre le sien. Charlène lui murmure :

-Rentrons, je ne tiens plus, tu me rends folle, allons chez moi, je n'habite pas loin !

Pendant le court trajet, les deux femmes, bras dessus, bras dessous, se serrent fortement l'une contre l'autre. Une fois entrées, Charlène se jette sur Marion comme un rapace sur sa proie, le baiser qu'elles échangent est fougueux, les, je t'aime fusent de part et d'autre. Les langues se nouent comme deux reptiles qui cherchent à s'accoupler. Charlène propose à Marion de s'aimer comme des folles irresponsables de l'amour qu'elles éprouvent l'une pour l'autre. La moiteur, la chaleur de la nuit et la sueur font que les deux femmes se retrouvent dans la douche ensemble.